Les états-majors de la Communauté internationale et des pays membres de l’Otan recherchent et proposent des solutions politiques et diplomatiques, depuis le début de la Révolution Libyenne, ils ont tous un objectif commun la chute de Mohammed Kadhafi, au prétexte de la protection des civils « massacrés » par le Régime de Kadhafi selon eux , mais ont aussi des divergences de vues sur la manière d’y parvenir, notamment sur les opérations de frappes aériennes dont la France, l’Angleterre et les États Unis se sont faites les champions tout au début des frappes, avant que l’Otan ne prenne le contrôle des opérations militaires , en faisant grincer de dépits les mâchoires carnassières de la France et de l’Angleterre
En dénonçant Kadhafi comme un tueur, un fou, un enragé , un dictateur, qui s’accroche au Pouvoir, les dirigeants des pays de la Communauté Internationale qui eux s’accrochent avec une ingérence intolérable à la Crise Libyenne ne dénoncent pas les insurgés qui eux aussi font des victimes, bien au contraire ils les ont pris sous l’aile protectrice de leur frappes aériennes « humanitaires armées » , la France et le Qatar ont reconnu le CNT révolutionnaire comme légitime, des aides financières leur sont généreusement accordées , mais en fait c’est surtout à effet de boomerang pour des motifs politiques et économiques qui n’échappent à personne, à savoir établir à la place de Kadhafi un des responsable du CNET c'est-à-dire un homme de paille pour ne pas dire une marionnette qui consentira au renforcement du contrôle politique et économique de la Communauté Internationale sur la Libye.
Dans la poursuite de cette trajectoire politique dont la conclusion pour eux devient urgente, Jeudi 14 Avril à Berlin les 28 pays de l’Otan se sont regroupés pour insister sur leur objectif commun, obtenir la chute de Mouammar Kadhafi et envisager la mise en œuvre de nouveaux moyens pour y parvenir, tout en s’efforçant de masquer dans leur concertation d’aborder leurs divergences de vues et leurs dissensions sur la question militaire et le rôle de l’Otan.
Lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Guido Westerwelle, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, a déclaré en insistant que Paris, contrairement à Berlin, était « pour une intervention militaire, mais selon lui, la divergence porte sur les moyens , tout en ajoutant contradictoirement ……..: « Sur le fond nous sommes d'accord pour dire qu'il n'y a pas de solution militaire et qu'il faut une solution politique. »
Cette contradiction est dans la même trajectoire que celle qui s’était manifestée, dès le début de la crise libyenne, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l'Alliance atlantique, n’étaient pas d’accord, notamment, avec l’axe Paris-Londres.
Mercredi soir, le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, David Cameron, sont convenus d'accroître « la pression militaire » sur Kadhafi en avançant que ce dernier reste, selon eux, « déterminé à maintenir son effort de guerre contre sa propre population ».
Ndlr : comme si toute la population Libyenne était contre Kadhafi, alors qu’il ne s’agit que d’une révolution d’une infime partie de la population conduite par un Comité National de Transition qui s’est placé à la tête des insurgés, soutenu et mis en évidence par le philosophe Bernard Henry Levy, reconnu à son instigation comme légitime par France, et dont le parachutage et parrainage politique reste à décrypter , autant que ses motifs réels.
Seulement sept pays des 28 de l'Otan (États-Unis, Belgique, Canada, Danemark, France, Norvège et Royaume-Uni) effectuent des frappes contre les chars et les dépôts de munitions libyens, les autres pays dont l’Espagne ont refusés de participer aux bombardements.
La France et le Royaume-Uni n’en démodent pas ils n’ont de cesse de demander sans trop de succès , que davantage d'alliés bombardent avec eux les troupes de Mouammar Kadhafi, une position soutenue par une femme enragée et engagée à leur côté , la secrétaire d'État, Hillary Clinton, qui ne cesse de dénoncer et encore une fois de plus mercredi les « attaques sauvages et continues » du régime Kadaïf contre des civils et de « nouvelles atrocités », en diffusant des 'informations alarmantes contre les forces du « Guide » qui selon elle font usage de leur artillerie lourde contre des zones résidentielles de Misrata (ouest) et ont volontairement coupé l'eau et l'électricité dans la ville.
Les mensonges des États-Unis ne surprennent plus que les naïfs, au début des opérations armé es les États-Unis commandaient effectivement la coalition, tout en s’en défendant et en plaidant pour un commandement concerté avec la France et l’Angleterre, puis ensuite ils s’en sont donné à cœur joie pour pilonner Tripoli, principalement le lieu de résidence du QG de Kadhafi, puis ensuite dès la prise de contrôle des opérations militaires par l’OTAN, les États-Unis ont annoncés le retrait de leurs appareils d'attaque au sol, pour reconnaître mercredi qu’en réalité des avions de combats américains bombardaient toujours de manière occasionnelle les défenses anti-aériennes libyennes.
Comment peut-on entendre la cruella Hillary Clinton sans la soupçonner de mensonge ?
Avant cette réunion de Berlin, rappelions que le soutien aux insurgés se poursuit parallèlement à l’appui militaire, mercredi lors de la réunion à Doha(Qatar) le groupe de contact sur la Libye (bras politique et diplomatique du CNT révolutionnaire) a décidé la création d’un fonds d'aide à la rébellion. Ce groupe de contact constitué d’une vingtaine de pays, sous la coprésidence de la Grande-Bretagne et du Qatar, a pour vocation d’assurer le pilotage politique et la coordination de l’ensemble des efforts de la communauté internationale en faveur de la Libye.
Dans un communiqué, le groupe de contact a expliqué notamment qu’il a décidé « la mise en place d'un mécanisme financier temporaire » pour doter le Conseil national de transition (CNT) « des moyens pour gérer les aides et répondre aux besoins urgents » des régions qu’il contrôle. Le groupe a également décidé de fournir « un soutien matériel » à la rébellion dans le strict respect des résolutions 1970 et 1973 de l'ONU, qui instaurent notamment un embargo sur les armes.
Ndlr : comment devons nous interpréter « … des régions qu’il contrôle » … ? , alors que par ailleurs les insurgés encerclés par les forces loyales de Kadhafi dans 2 ou trois villes se disent débordées et appellent de l’aide tous les jours en réclamant plus de bombardements de la Coalition et de l’Otan et des armes, allant jusqu’à aussi demander des interventions au sol ? En réalité cette rébellion à bout de souffle n’est maintenue dans l’actualité que par la volonté de la Communauté Internationale qui brandit le CNET comme un drapeau en le citant dans toute ses réunions, ses conférences et ses déclarations comme le pouvoir légitime libyens, ce qui n’est qu’un numéro d’illusionnisme au quel ils se livrent une fois de plus comme sur bien d’autres sujets critiques internationaux.
Interrogés sur la portée de cette décision d’aides financières, les ministres britannique et italien des Affaires Etrangères, William Hague et Franco Frattini, ont fait part de leurs opinions , pour William Hague, il s’agirait de moyen de communication, pour Franco Frattini « la résolution 1973 n'interdit pas de fournir des armes, des armes non offensives, des armes d'autodéfense ».
Ndlr : chacun voit midi à sa porte, l’Angleterre compte sur l’effet médiatique, l’Italie mise sur l’armement, mais il faudrait que l’Italien nous explique la différence qu’il voit entre des « armes non offensives d’auto-défense » et des armes offensives, à moins qu’il ne s’imagine au carnaval de Venise. Et compte leur envoyer des fusée de feu d’artifices pour se défendre …. !
Bien entendu, dans le même sens que l’Italien, le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani a souligné que « le peuple libyen a le droit d'assurer sa défense face aux attaques continues des forces pro-Kadhafi » et que « l'autodéfense nécessite des équipements, qui ne soient pas offensifs mais défensifs ».
Quand on sait que le Qatar a fourni aux insurgés de Benghazi des missiles Français de type Milan on peut s’interroger non seulement sur la sincérité du Qatarien mais aussi sur la fiabilité offensive de cet armement français ….. ils sont en plein délire de verbiage comme dans un salon où l’on cause d’engins défensifs ou offensifs comme du sexe des anges, ce qui n’est pas étonnant puisque tous ces beaux messieurs occidentaux costumés et cravatés, et ces beaux messieurs arabes en djellabas blanches et à turbans drapés vissés sur leur chef, n’ont jamais mis leur mocassins ou leurs babouches dans les combats sur le terrain et qu’ils ont mission essentielle d’arriver à leurs fins en posant leurs fonds de trains plus ou moins imposant dans les fauteuils capitonnés de salles de conférence luxueuses et en y ouvrant leur grande bouche carnassières pour discourir d’une voix onctueuse sur l’avenir de la Libye, pendant que sur le terrain les combattants des deux camps adversaires continuent à s’affronter et à tomber comme des mouches.
Quand à Monsieur Alain Juppé Ministre des Affaires étrangères, il a promis qu'il était envisagé d’aider les rebelles « à se financer, à se renforcer » mais qu'il « n'a pas été question de livraisons d'armes ».
Enfin nouvelle escalade dont nous avons déjà parlé dans notre article précédent du 15 Avril (voir plus bas) le Triumvirat Sarkozy-Cameron-Obama s’est offert le luxe vendredi d’une tribune dans quatre grands quotidiens internationaux pour tirer à boulet rouge sur Kadhafi.
Outre leurs dissensions internes la Communauté Internationale, l’UE mais aussi l’Otan ne peuvent plus ignorer l’opinion divergente solennelle des cinq pays émergents de la BRICS, - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud qui au cours de leur réunion de Jeudi à Sanya, en Chine, se sont officiellement prononcés contre l'usage de la force en Libye et au Moyen-Orient.
« Nous partageons le principe selon lequel l'usage de la force doit être évité », ont affirmé unanimement les pays membre de la BRICS dans une déclaration conjointe.
Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré jeudi à l’appui de cette déclaration conjointe que la « résolution de l'ONU n'autorisait pas les frappes menées par l'Otan en Libye et que les quatre autres pays des Brics partageaient cet avis.
Attendons la suite, l’acharnement politique, diplomatique et armé de la Commission Internationale et de l’Onu parviendra peut-être à déboulonner Kadhafi, mais parviendront-ils à soumettre les libyens qui entendent prendre en mains le destin politique de leur pays sans ingérence extérieure ?
La question est posée, mais comme toutes les questions considérées comme politiquement incorrectes personne pour le moment n’y répond, on préfère nous bercer en nous parlant d’opérations humanitaires …
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