Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

26 février 2011

Libye ; Revue de presse europé&enne du 18 au 24 Février

Renonçant à publier sur mon blog des articles que j’ai rédigés , par suite de leur longueur qui s’apparente à un feuilleton d’une vingtaine de pages, j’ai décidé de retranscrire ci-dessous une Revue de presse Européenne allant du 18 au 24 Février de source EURO/TOPICS :
Linie

Revue de presse européenne du 24/02/2011

Intervenir pour la paix en Libye

Les troupes fidèles au régime libyen continuent de s'en prendre violemment aux manifestants. Le Conseil de sécurité de l'ONU, les Etats-Unis et l'UE ont appelé le chef d'Etat libyen Mouammar Kadhafi à renoncer à la violence et envisagent des sanctions. Pour la presse, il faut les adopter immédiatement et envisager l'option d'une intervention militaire.

Süddeutsche Zeitung - Allemagne
Il faut intervenir tout de suite

L'Europe doit intervenir immédiatement en Libye, préconise le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung, en lui demandant deux mesures concrètes : "Même si les sanctions impressionnent peu Kadhafi, elles auront toutefois une force symbolique. Elles doivent être adoptées immédiatement. Il faut ensuite que l'Europe présente une menace convaincante. Le mieux serait qu'elle forme une coalition avec la Ligue Arabe, l'Egypte et l'Union africaine. Une coalition dotée d'un mandat de l'ONU qui puisse intervenir militairement en Libye pour restaurer la paix. Ce serait vraisemblablement la seule menace qui puisse encore inciter les derniers partisans de Kadhafi à se détourner du dictateur. … Mais il y a bien une chose que l'Europe ne doit pas faire, c'est attendre. Une Libye qui se désintègre et sombre dans une guerre civile et tribale pourrait mettre le feu à toute la région. Depuis les guerres des Balkans, les Européens connaissent la valeur d'une intervention précoce. Ils avaient raté le bon moment à l'époque. Ils ne doivent pas répéter cette erreur en Afrique du Nord." (23.02.2011)

NRC Handelsblad - Pays-Bas
La nécessité de sanctions immédiates

Pour faire cesser les crimes contre l'humanité, l'Occident doit désormais prendre des sanctions contre la Libye, estime le quotidien libéral NRC Handelsblad : "On ne peut intervenir militairement directement sans mandat de l'ONU. Mais si le Conseil de sécurité ne prend cette décision qu'après-demain, il sera peut-être trop tard. Entre-temps, on peut néanmoins prendre des mesures légitimes et - espérons-le - efficaces. La proposition du président français Sarkozy d'isoler Kadhafi au moyen de sanctions financières est un début. … Il est fondamental de bloquer les comptes et les opérations bancaires des personnes et des entreprises du régime. Les mercenaires ne sont pas des idéalistes, ils combattent juste quand ils sont payés. … Et si les avions et les hélicoptères continuent de tirer sur les citoyens, on peut envisager d'exiger une zone d'interdiction de vol au-dessus de la Libye. Un blocus maritime est aussi une option. Ce sont des mesures en marge du principe de souveraineté, mais elles sont opportunes, le chaos menaçant de s'aggraver en Libye." (24.02.2011)

Avvenire - Italie
Pour une politique étrangère européenne

Si l'Europe et les Etats-Unis condamnent la violence en Libye, ils hésitent encore à prendre des sanctions. La communauté internationale ne peut pourtant pas rester les bras croisés, met en garde le quotidien catholique Avvenire : "En Libye, il y a le risque que le peuple soit abandonné à lui-même et devienne ainsi une victime facile des bandes djihadistes. Nous sommes devant une nouvelle Somalie potentielle. Ou pire encore, un Afghanistan méditerranéen. … Un cauchemar avec un flux massif de réfugiés en perspective. … Pour faire cesser la folie meurtrière de ce tyran sanguinaire, l'Occident - et pas seulement - doit être prêt à tout, même à une intervention humanitaire des Casques bleus de l'ONU. Mais l'Europe doit surtout réagir. La crise libyenne est l'occasion de donner enfin un sens au mirage que constitue la politique étrangère européenne et de donner un travail digne de ce nom à sa représentante, l'indicible baronne Ashton." (24.02.2011)

Die Presse - Autriche
L'Europe responsable des flux de réfugiés

Vu le délitement de l'ordre public en Libye, l'Europe craint de nouvelles vagues de réfugiés venus d'Afrique. Le ministre des Affaires étrangères italien Franco Frattini évoque même 200.000 à 300.000 immigrés supplémentaires. L'Europe a sa part de responsabilité dans ce scénario, estime le quotidien libéral conservateur Die Presse : "De nombreux Européens, Italiens et Maltais en tête, n'ont pas eu honte de conclure un sale marché avec Kadhafi. Le dictateur libyen avait ouvertement demandé des milliards d'euros à l'UE pour continuer à contenir en Afrique les flux d'émigrés économiques maghrébins, et les tenir à distance de l'UE. On se demande comment les politiques ont pu être naïfs ou vaniteux au point d'espérer sérieusement des avantages durables de ce terrible chantage. … Le mal est ailleurs : presque aucun pays ne tire un trait clair entre réfugiés et immigrés. Presque aucun politique ne reconnaît que rien n'a été fait pendant des décennies en matière d'immigration contrôlée." (24.02.2011)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Relations Internationales, » Immigration, » EuropeTous les textes disponibles de » Claudia Dannhauser

Revue de presse européenne du 23.02.2011

L'Europe ne prend pas position sur la Libye
Lors d'une allocution télévisée, le chef de l'Etat libyen Mouammar Kadhafi a exclu la moindre concession envers ses opposants. L'armée s'est ralliée partiellement aux manifestants, à l'instar du ministre de l'intérieur après sa démission. L'Europe n'a de son côté aucune position claire, déplore la presse, car elle a entre autres collaboré trop longtemps avec le dictateur.

L'Occident coresponsable du bain de sang

La communauté internationale a sa part de responsabilité dans les affrontements sanglants en Libye, estime le quotidien Dnevnik. Car le monde a toléré un tyran pendant des décennies, tout en sachant ce dont il était capable : "Le dictateur que Ronald Reagan avait qualifié de chien enragé a commencé à mordre. Mais l'Occident est aussi responsable de ce qui se passe en Libye. La décision de sortir Mouammar Kadhafi de son isolement s'est révélée être un mauvais atout dans la partie de poker pour ses réserves de pétrole, le contrôle des flux de réfugiés vers l'Europe et la lutte contre l'islamisme. … En le voyant mardi soir à la télévision libyenne pointer du doigt, jurer, qualifier les médias internationaux de chiens et enfin promettre de mourir en martyr, on sait désormais pourquoi. … Le plus tragique ce n'est pas ce que Kadhafi déclare aujourd'hui, mais le fait qu'il l'ait toujours dit. Le monde s'est pourtant bouché les oreilles. Le dictateur vient de raccrocher le combiné pour prendre les armes." (22.02.2011)

L'Europe soutient toujours les gagnants

Le chef d'Etat Mouammar Kadhafi a entretenu des liens d'amitié très étroits ces dernières années avec des pays de l'UE, constate le quotidien Público, outré : "Même si l'UE tente désormais de prendre ses distances du dictateur meurtrier, elle donne la même impression que ces amis douteux. Ils se sont pendant longtemps laissés acheter par leur riche homologue, mais à peine perd-il son argent qu'ils se hâtent de prétendre que ce n'était qu'une amitié récente. … Dans le pays qui était le sien jusque-là, il a été rejeté dans le sang mais sans craintes au moment où la plupart des Européens venaient de l'accepter. La vitesse avec laquelle il a été trahi par l'Europe après qu'il a ordonné de tirer sur la population n'est toutefois pas flatteur pour nous. Cela confirme seulement notre respect de l'argent et notre mépris de la liberté des autres. Nous, les Européens, soutenons toujours les gagnants. Ce n'est pas brillant, et c'est très dommage." (22.02.2011)

Le nombrilisme embarrassant de Bruxelles

L'Europe ne soutient pas les manifestants assoiffés de liberté en Libye mais se perd dans des conjectures inquiètes sur de possibles vagues d'immigration, critique le quotidien de centre-gauche El País : "Tandis que la haute responsable des Affaires étrangères et le Conseil des ministres de l'UE jouaient leur triste rôle, la Commission suscitait un nouvel affront avec les propos de son porte-parole pour les affaires intérieures, Michele Cercone. Celui-ci assurait que l'UE s'inquiétait des révoltes au Maghreb et au Proche-Orient en raison de l'immigration clandestine. Si c'est vraiment le souci qui freine l'Union actuellement, alors le nombrilisme permanent de la bureaucratie bruxelloise lui a fait perdre sa capacité à se fixer des priorités. Car elle place le séisme politique qui touche l'une des régions les plus exploitées du monde sur le même plan que sa propre préoccupation. Une préoccupation d'abord émise par les forces populistes européennes puis reprise par les partis démocratiques, prêts à tout pour s'assurer des voix." (23.02.2011)

Une retenue lâche et absurde

L'UE et la Suède soutiennent bien trop peu le mouvement démocratique au Proche-Orient, critique le journal à sensation Aftonbladet : "Il existe en gros une différenciation dans la vision de la politique étrangère. La ligne de séparation s'établit entre 'réaliste' et 'idéaliste'. Pour dire les choses simplement, la vision réaliste part du principe que des changements peuvent avoir des conséquences incontrôlées - augmentation du prix du pétrole par exemple - à même de générer davantage de conflits et d'insécurité. On privilégie presque toujours la stabilité. La politique étrangère idéaliste entend promouvoir certaines valeurs : démocratie, liberté religieuse, droits de l'homme. … L'UE et la Suède ont désormais l'obligation morale de se ranger du côté de la démocratie. Sur le long terme, cela favoriserait en outre les bonnes relations, le commerce et les échanges avec cette région du monde. Procéder autrement serait aussi lâche qu'absurde." (23.02.2011)
Revue de presse européenne du 22/02/2011

La pression sur Kadhafi s'intensifie
Les forces de l'ordre libyennes répriment de plus en plus brutalement les manifestants, certaines informations évoquant même des attaques aériennes, mais le mouvement s'étend. De son côté, le monde ne pense qu'à ses propres intérêts, justifie ses exportations d'armes vers la Libye effectuées dans le passé et redoute l'augmentation du prix du pétrole, déplorent les commentateurs.
Blog Ivo Indjev – Bulgarie
Mutisme au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir à huis clos ce mardi pour évoquer les événements en Libye. Dans son blog, Ivo Indiev évoque ce qui en ressortira : "La Russie reste calme et se frotte les mains de l'augmentation des prix du pétrole. La France et la Grande-Bretagne ne veulent en aucun cas que les sujets révoltés du chien enragé de Tripoli leur rappellent le manque de scrupules avec lequel ils ont flirté récemment avec lui. … La Chine se croise les doigts, dans l'espoir que le virus libyen ne gagne pas son propre peuple, en misant davantage sur la tradition confucéenne de l'obéissance et de l'harmonie sociale que sur l'analogie d'une révolution ébranlant le système du parti unique. Quant à la police mondiale, les États-Unis, la Maison-Blanche ne cessant de recevoir des appels de Riyad, d'Abu-Dhabi, du Koweït et de Bagdad, on ne sait plus qui ou quoi sauver cette fois-ci." (22.02.2011)
» informations complémentaires (lien externe, bulgare)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Relations Internationales, » Troubles / incidents, » LibyeTous les textes disponibles de » Ivo Indjev

De Morgen - Belgique
La Libye tue avec des armes belges

Le recours massif à la violence du régime Kadhafi pour venir à bout des manifestants a vraisemblablement causé plusieurs centaines de morts et cela provoque en Belgique des critiques dirigées contre les exportateurs d'armes du pays vers la Libye. Le quotidien De Morgen juge les fabricants d'armes et les politiques hypocrites : "Quelque chose nous dit qu'il est dans le domaine du possible que ce type de régime soit enclin à utiliser les balles qu'on lui fournit. C'est même quelque chose que l'on peut savoir avant de signer un contrat d'exportation. Les emplois et l'éternel argument 'Si nous ne le faisons pas, d'autres le feront à notre place' constituent depuis des décennies déjà le leitmotiv que les fabricants d'armes avancent et que les politiques concernés ne cessent de ressasser. Dans le drame de Tripoli, où les armes gouvernementales sont en train de commettre un massacre, on rejette désormais verbalement la moindre responsabilité, en déclarant que l'intention n'était pas là. Si les révolutions arabes peuvent faire changer les choses ici, alors ce serait de choisir plus prudemment les régimes que l'on soutient diplomatiquement et auxquels on livre des armes." (22.02.2011)
» article intégral (lien externe, néerlandais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Défense / Crises / Guerres, » Troubles / incidents, » Belgique, » LibyeTous les textes disponibles de » Yves Desmet

Süddeutsche Zeitung - Allemagne
La rareté du pétrole favorise l'innovation

Les troubles en Libye ont entraîné l'envolée du prix du pétrole, qui a atteint désormais son plus haut niveau depuis deux ans et demi. Le prix du Brent de mer du Nord a augmenté pour frôler les 107 dollars le baril (159 litres). Au lieu de réguler les marchés, la politique devrait se réjouir du fait que la raréfaction du pétrole incite à innover, estime le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung. En effet, "fortement réguler les marchés ou interrompre subitement les opérations à terme de manière sélective, comme ne cessent de le demander certains politiques pour les matières premières énergétiques et surtout agricoles, ne constitue pas une solution adaptée tant que les paris correspondent à la tendance de base. Et celle-ci est la même pour la plupart des matières premières. La population mondiale augmente, la planète est déjà fortement exploitée. La demande de nombreuses matières premières croit en conséquence et l'offre ne peut pas toujours suivre. … L'expérience montre que l'on ne procède à une réorientation que lorsque ce qui existe devient (trop) cher. C'est la bonne nouvelle que recèlent ces mauvaises nouvelles. Et elle est aussi peu nouvelle que les récurrentes réactions exagérées des bourses. … Une augmentation soutenue du prix du pétrole peut permettre d'accroître la capacité d'innovation." (22.02.2011)
» informations complémentaires (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Énergie, » Troubles / incidents, » Economie, » Mondial, » LibyeTous les textes disponibles de » Simone Boehringer

Der Standard - Autriche
L'incapacité européenne sanctionnée

L'Europe ne parvient tout simplement pas à exercer une influence en Afrique du Nord ou à s'investir à court terme, déplore le quotidien de centre-gauche Der Standard : "Ce n'est pas comme si les ministres des Affaires étrangères de l'Union devaient prendre des sanctions immédiates contre le régime de Tripoli. Qui oserait se mêler de la situation actuelle en Libye ? Il s'agit bien plus de définir des options d'action et des possibilités d'influence pour le moment ou l'incendie se sera apaisé. C'est ce que les Américains sont parvenus à faire au Caire, de manière tout à fait convenable compte tenu des circonstances. L'UE n'a en revanche ni plan coordonné, ni les moyens militaires ou financiers - volontiers évoqués - pour influer d'une quelconque manière sur des événements qui se déroulent sur son seuil. ... Ce n'est pas seulement embarrassant. Le prix à payer sur le plan politique sera considérable pour l'Europe." (22.02.2011)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Europe, » LibyeTous les textes disponibles de » Christoph Prantner

Revue de presse européenne du 21.02.2011

Les Arabes poursuivent la lutte

Les mouvements de protestation se multiplient dans le monde arabe. Les despotes libyen et bahreïni ont fait ouvrir le feu sur les manifestants, et plus de 200 personnes y ont laissé la vie en Libye. Le Maroc et la Jordanie ont de leur côté annoncé des réformes. La presse européenne demande des sanctions contre les tyrans et souhaite une transition pacifique dans les pays réformateurs.

Sanctionner les régimes libyen et bahreïni

En Libye et au Bahreïn, les régimes ont demandé à ce que l'on ouvre le feu sur les manifestants, provoquant au Bahreïn la mort de quatre personnes et en Libye celle de plus de 200 personnes. L'Occident doit sortir de son mutisme, estime le journal à sensation De Telegraaf : "L'impitoyable intervention au Bahreïn et en Libye est épouvantable. La tentative sanglante de Kadhafi - le plus ancien dictateur arabe - de mater la révolte constitue la répression la plus violente depuis que les soulèvements tunisien et égyptien ont renversé l'ordre établi. L'Occident libre ne doit pas rester les bras croisés en attendant que le tyran de Tripoli, condamné comme le parrain du terrorisme international, passe au fil de l'épée les Libyens en quête de démocratie et de liberté. Il faut aussi être sévère avec le Bahreïn. Une simple condamnation verbale de la violence ne suffit pas et n'intimidera surtout pas Kadhafi, qui est au pouvoir depuis 41 ans. Il est désormais nécessaire de prendre des sanctions contre les souverains criminels au Bahreïn et en Libye." (21.02.2011)

Revue de presse Européenne du 18.02.2011

Les Libyens manifestent contre Kadhafi

Au moins neuf personnes ont perdu la vie jeudi lors de manifestations contre le chef d'Etat libyen Mouammar Kadhafi. Pour la presse, les manifestants ont pris espoir après les bouleversements tunisien et égyptien et condamnent le gaspillage des richesses du pays.

La jeunesse se sent flouée

Le gaspillage des revenus des matières premières libyennes a attisé la contestation des jeunes en Libye contre le chef de l'Etat Mouammar Kadhafi, commente l'hebdomadaire libéral Die Zeit : "Les jeunes qui connaîtront la fin du pétrole et du gaz quittent déjà les bancs de l'école. Et ils se demandent ce qu'il adviendra d'eux et de leur avenir. Car la vieille garde occupe toujours à Tripoli de nombreux postes clés du pouvoir. On les reconnaît à leurs crinières blanches et aux odes compliquées dédiées à la glorieuse clairvoyance de leur 'frère dirigeant'. Sans être inquiétés, ils continuent de présider à l'échec de leur propre politique. Car aucun pays arabe en dehors de l'Algérie n'a dilapidé ses richesses naturelles comme l'ont fait Kadhafi et ses fidèles en Libye. Plus de 90 pour cent de la main-d'œuvre libyenne est employée par l'Etat à des salaires dérisoires. La privatisation n'avance pas. La vie publique est caractérisée par une paralysie bureaucratique, une paresse systématique et un appareil sécuritaire hypertrophié. Pas étonnant donc que la jeunesse libyenne soit nerveuse." (18.02.2011)

Changement en Afrique du Nord

Les évolutions en Tunisie et en Egypte ont donné de l'espoir au mouvement de protestation libyen, estime le quotidien libéral Turun Sanomat, qui salue le soutien apporté par l'UE au processus démocratique : "Le colonel Kadhafi a dirigé le pays d'une main de fer et étouffé la liberté d'opinion ainsi que toute activité d'opposition. Et pourtant, un nombre considérable de manifestants sont désormais debout, notamment dans la partie orientale du pays. … Le pouvoir de Kadhafi est si important que les manifestants doivent payer un prix élevé pour leur engagement. Les exemples des pays voisins montrent toutefois que tout est possible, même dans les dictatures arabes. … Les bouleversements qui ont lieu en Afrique du Nord et au Proche-Orient sont particulièrement suivis par Israël. Celui-ci préfère une dictature calme à une démocratie imprévisible. L'UE … soutient le processus démocratique dans la région. Toute autre attitude servirait ceux qui souhaitent une radicalisation." (18.02.2011)

Les troubles prennent l'Europe au dépourvu

Une possible chute du chef d'Etat libyen Mouammar Kadhafi pourrait entraîner un gigantesque flux de réfugiés qui prendrait l'Europe au dépourvu, constate le quotidien libéral La Stampa : "Les migrations de 1989 et du début des années 1990 avaient anticipé d'une certaine façon la réunification européenne qui s'est progressivement accomplie au niveau institutionnel. Une union des deux côtés de la Méditerranée n'est ni en vue ni souhaitable. A l'époque, les institutions européennes de la communauté et des Etats membres avaient accompli leur mission avec un grand sens du devoir et en connaissance de la situation géopolitique. Mais l'Europe semble aujourd'hui encore être une union tournée malgré elle vers la Méditerranée, ... incapable d'avoir une politique globale pour cet espace qui fasse de l'immigration l'un de ses objectifs fondamentaux. Bien que les défis de l'édifice sécuritaire européen n'ont cessé de se déplacer vers la Méditerranée et le Moyen-Orient au cours des 20 dernières années, l'Europe a toujours du mal à se doter d'instruments adaptés à leur époque." (18.02.2011)

Aucun commentaire: