Quatre personnes ont été tuées jeudi matin par des tirs visant des manifestants hostiles au président Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, portant à sept le nombre de morts au cours de ces dernières 24 heures.
Ce bilan s'ajoute à au moins 300 morts tombés pendant la première semaine de manifestations lancées le 25 janvier pour réclamer le départ du président égyptien Hosni Moubarak, selon un bilan non confirmé de l'ONU.
Jeudi 3 Février 2011 ( Résumé de la journée) :
A 10 heures 53, la télévision publique Égyptienne, en citant le Premier Ministre Ahmad Chafic, a annoncé que les violences entre partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak place Tahrr, dans le centre du Caire vont faire l'objet d'une enquête.
Vers 11 heure le ministère de la Santé, cité par la télévision d'État a indiqué que les violences à Tahrr, au cours des dernières 24 heures, ont fait 5 morts et 836 blessés, la plupart par des jets de pierres.
Vers 11 heures 05, près de la place Tahir dans le Centre du Caire, des manifestants pro-Moubarak franchissent le cordon formé par l'armée entre les deux camps
Mais les chars de l’armée font mouvement pour les faire reculer et les empêcher de parvenir aux milliers de manifestants anti-régime rassemblés place Tahir.
La Télévision publique Égyptienne a annoncé , - en citant de hauts responsable - , que le dialogue entre le pouvoir et les "forces nationales" a débuté jeudi et que des représentants des manifestants y participent, mais la principale coalition d'opposition a rejeté ces négociations.
Jeudi, des journalistes étrangers couvrant les manifestations ont rapporté avoir fait l'objet de violences mercredi au Caire, certains ayant été battus ou arrêtés.
"La télévision publique égyptienne a désigné les journalistes étrangers comme responsables de ce qui se passe, c'est une sorte d'appel au lynchage, non déguisé", témoigne Thierry Thuillier, directeur des rédactions de France Télévisions.
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Mercredi, au Caire, des équipes de France 2 et de BFM TV, ont été violemment prises à partie, les rédactions ont demandé à leurs équipes de redoubler de vigilance et de ne sortir de leur hôtel qu'en cas de nécessité.
Des tirs nourris ont été entendus aux abords de la place Tahrir, dans le centre du Caire, où s’affrontaient les partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak.
Les tirs ont commencé vers 14 heures 30 (13 h 30 heure française) sur le pont du 6 Octobre, qui surplombe une partie de la place Abdelmoneim Ryad, elle-même prolongement de la place Tahir, les tirs ont duré quelques minutes.
à 14 heures 45 :
Ahmed Chafic Premier Ministres Égyptien s’excuse pour les affrontements meurtriers aux cours des dernières heures entre partisans et opposants du président égyptien Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, et a demandé qu'une enquête soit menée.
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(Nous relaterons demain dans un nouvel article la suite de cette journée.)
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Les principales réactions :
jeudi 3 février 2011
Dans la matinée François Baroin, porte parole du Gouvernement Français, a déclaré sur France Info que les Français n'ayant "pas d'urgence ou d'ardente obligation à rester sur le territoire égyptien" devaient revenir "dans les meilleurs délais".
"Nous sommes très choqués, les images d'hier sont spectaculaires", a affirmé M. Baroin à propos des affrontements entre pro et anti-Moubarak en Égypte en évoquant des "ferments de guerre civile qui sont en train de se dessiner".
La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a appelé ce jeudi les autorités égyptiennes à traduire en justice les responsables des violences survenues mercredi au Caire entre pro et anti-Moubarak.
Ce jeudi, dans une déclaration commune Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, David Cameron, José Louis Zapatero et Silvio Berlusconi ont affirmé que le "processus de transition" en Égypte "doit commencer dès maintenant" car "seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l'Égypte doit faire face aujourd'hui".
La France ne prévoit "pas d'évacuation" pour le moment des Français résidant en Egypte, ont déclaré jeudi François Fillon et la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, laquelle a appelé Le Caire à assurer la sécurité des manifestants et des journalistes.
"Il n'y a pas d'hostilité, il n'y a pas de menace spécifique à l'encontre des étrangers en Égypte et singulièrement des Français. Comme nos partenaires européens, nous n'envisageons pas à cette heure d'évacuation de nos concitoyens en Égypte", a affirmé le Premier ministre lors d'un point presse avec son homologue palestinien en visite à Paris, Salam Fayyad.
Le Premier Ministre a aussi indiqué que la France était disponible "pour aider tous ceux qui souhaitent rentrer et qui n'ont pas de raisons impératives de rester en Égypte de le faire".
La Grande-Bretagne a commencé à rapatrier le personnel "non essentiel" de son ambassade au Caire ainsi que les membres des familles de diplomates en poste …….. "La décision de rapatrier le personnel non essentiel du Caire a été prise", a déclaré une porte-parole du ministère.
Ces personnes travaillent par exemple à la promotion des intérêts de la Grande-Bretagne en Égypte, ou pour l'agence britannique pour le commerce et l'investissement (United Kingdom Trade and Investment), a précisé le ministère.
"Elles ne sont pas en mesure de faire leur travail actuellement pour des raisons évidentes, donc elles rentrent, ainsi que leurs proches", a ajouté un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron.
L'ambassade britannique, située à Tahir Square, au cœur de la capitale égyptienne, est par ailleurs fermée au public, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.
A 11 heures 05, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, dans un appel téléphonique à M. Souleiman, a condamné les "choquants" affrontements sanglants de la veille au Caire.
Simultanément, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a jugé "inacceptables les attaques contre des manifestants pacifiques" et appelé à une "transition dans l'ordre et le calme".
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