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02 février 2011

Entretiens israélos-Allemands

Éditorial de lucienne magalie pons

Dans cette période de craintes politiques et d’inquiétudes économiques, Israël en a appelé à la Communauté Internationale pour "qu’elle exige "de tout pouvoir Égyptien le respect du traité de paix avec l’État Hébreu.
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La Chancelière Allemande Madame Angela Merkel a débuté Lundi une visite de 48 heures en Israël, dans le cadre d’une rencontre institutionnalisée en 2008 pour renforcer la coopération entre l’Allemagne et Israël.
Madame Angela Merkel était accompagnée de la moitié de son gouvernement pour une réunion conjointe des cabinets allemand et israélien qui s'est tenue à Jérusalem.

Les entretiens ont porté sur la situation régionale, qualifiée de "dramatique" par Israël, d’après une source proche du gouvernement allemand.

(Rappelons que les négociations israélo-palestiniennes sont suspendues depuis l'expiration, le 28 septembre, d'un moratoire israélien sur la colonisation en Cisjordanie. Les responsables palestiniens exigent pour les reprendre un nouveau moratoire, auquel se refuse le gouvernement israélien. )

D’après les médias, lundi, lors d’une rencontre officielle entre Angela Merkel et Benyamin Netanyahou, ce dernier a redouté un régime « à l’iranienne » en Égypte si Moubarak le Président Égyptien devait quitter le pouvoir face aux pressions des manifestants. Benyamin Netanyahou craint que les Frères musulmans accèdent au pouvoir dans le cas où "un mouvement islamiste organisé prendrait le contrôle de l'État" à la faveur du "chaos".

Pour Benyamin Netanyahou "Il est exact que l'islam extrémiste n'est pas à l'origine de l'instabilité. Ce n'était certainement pas le cas en Tunisie, et je ne pense pas que cela le soit en Égypte",………"Mais il est aussi vrai que, dans une situation de chaos, un mouvement islamiste organisé peut prendre le contrôle de l'État. C'est arrivé en Iran et ailleurs", a déclaré le Premier ministre israélien au cours d’une conférence de presse commune avec Angela Merkel.

La chancelière Allemande a déclaré "Nous nous rencontrons en des temps troublés, ce qui rend encore plus important d'avancer dans le processus de paix" ……….."Les prochains mois seront d'une importance décisive pour le processus de paix"………… "Les négociations doivent redémarrer le plus tôt possible. L'immobilisme n'est pas une option rationnelle", a insisté la chancelière allemande.

L’Allemagne doit accueillir, tout prochainement, le 5 février, à Munich une réunion du Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, ONU et Russie) pour examiner comment relancer les pourparlers de paix. Benyamin Netanyahou a déclaré que : "La meilleure manière de parvenir à cette solution ne passe pas par des mesures unilatérales ou des tentatives d'imposer la paix de l'extérieur.", …tout en estimant qu'il faillait "discuter ensemble pour résoudre le conflit".

Après avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979, l'Égypte participe au règlement du conflit entre Israéliens et Palestiniens.

Israël s’était jusqu’à présent montré plutôt discret sur la révolution égyptienne, des rumeurs médiatiques indiquaient avant sa déclaration que les ministres israéliens avaient reçu consigne de s’abstenir de toute déclaration publique, mais à l’occasion de sa rencontre avec Madame Merkel, le Premier Ministre Netanyahou en agitant le spectre d'un régime à l'iranienne, a dévoilé implicitement le fond de l’inquiétude de Jérusalem, face à la crise du pouvoir Égyptien.

D’autre part durant le dernier Week-end d’après une information reprise par certains médias le Premier ministre israélien aurait adressé, en secret, un message à l'administration américaine et plusieurs dirigeants européens en expliquant qu'il était de l'intérêt de "l'Occident et de l'ensemble du Moyen-Orient de soutenir le régime en place au Caire", et la nécessité de mettre une sourdine aux critiques à l'encontre de Hosni Moubarak.

Cette information n’a pas été confirmé ou démentie par Israël, mais elle confirmerait si elle était exacte les déclarations des experts, anciens diplomates, généraux de réserve et personnalités qui s’expriment sur les chaînes de radio et de télé depuis plusieurs jours :. Pour ces personnalités, en cas de départ du Président Moubarak, l'Égypte pourrait bien tomber sous influence islamiste.

Jusqu’à présent, l’Égypte participait au règlement du conflit entre Israël et la Palestine, après avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979, et pour Israël si les islamistes intervenaient dans un nouveau gouvernement en Égypte, cela signifierait la fin du traité de paix avec l’Égypte et compromettrait gravement les priorités du Chef de Gouvernement Israélien pour qui les priorités sont de préserver la Paix avec l’Égypte, la stabilité et la sécurité de la région.

.Enfin, viennent s’ajouter les craintes économiques, Israël importe 40 % de son gaz naturel d’Égypte, et les hommes d'affaires s'inquiètent des retentissements sur les échanges économiques bilatéraux et notamment les livraisons de gaz par l'Égypte, après qu’un dirigeant des « Frères Musulmans » a appelé récemment à bloquer le Canal de Suez et à stopper les livraisons de gaz et de pétrole.

Dans cette situation de craintes politiques et d’inquiétudes économiques, Israël en a appelé à la Communauté Internationale pour qu’elle exige de tout pouvoir Égyptien le respect du traité de paix avec l’État Hébreu.

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