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22 septembre 2010

Seconde guerre mondiale : la vérité historique bat en brèche la fiction

Information de lucienne magalie pons

La 1re armée française est le nom donné aux unités militaires placées sous les ordres du général de Lattre de Tassigny et destinées à la libération du territoire français.

Elle est d'abord connue sous le nom de 2e armée (26 décembre 1943) puis d'armée B à partir du 23 janvier 1944.

C'est la composante principale de l'Armée française de la Libération.

En août 1944, la 1re Armée, encore appelée Armée B, débarque en Provence. Environ 260 000 combattants, dont 5 000 auxiliaires féminines, débarqueront dans les mois qui suivent ce débarquement. Cette armée est composée pour 82% de soldats provenant d'unités de l'Armée d'Afrique (50% de Maghrébins et de 32% de Pieds-Noirs qui ont eu un taux de mobilisation de 18 %), de 10% d'africains noirs et de 8% de français de métropole. Dans les divisions, le pourcentage de soldats maghrébins variaient entre 27% à la 1re DB et 56% à la 2e DIM. Par type d'arme, ce pourcentage était d'environ 70% dans les régiments de tirailleurs, 40% dans le Génie et 30% dans l’artillerie  En septembre 1944, l'Armée B devient officiellement la 1re Armée.


La 1re armée sera ensuite renforcée par la fusion avec les Forces françaises de l'intérieur (FFI) décidée officiellement par décret du 23 septembre 1944

Les FFI sont 75 000 à la fin du mois de novembre 1944 et au total 114 000 FFI (dont 20 000 pour le front des Alpes) viendront s'ajouter aux effectifs de la 1re armée

Les FFI intégrés lors de l'amalgame à la 1re armée permettent de remplacer les contingents de l’Afrique noire de la 9e DIC (9 200 Africains) et de la 1re DMI (6 000 Africains) durant l'automne 1944 . Concernant le « rajeunissement des divisions nord-africaines », durement éprouvées depuis la campagne d'Italie au sein du CEF, ce fut seulement au mois de février 1945 que l'amalgame 1re armée-FFI commença à se réaliser en remplaçant un régiment de tirailleurs dans chacune des trois principales divisions nord-africaines. Ainsi le 8e RTM de la 2e DIM, le 7e RTA de la 3e DIA et le 1er RTA de la 4e DMM furent remplacés par des régiments de FFI entre mars et avril 1945

En Allemagne, l'armée effective comptera jusqu'à 260 000 hommes. Les 18 000 hommes de la 1re DFL seront ensuite affectés en Italie, portant à peu près 50 000 le nombre de soldats français dans les Alpes et en Italie du nord.

De facto, la 1re armée recouvre alors l'ensemble des forces armées françaises engagées en Allemagne sous commandement français, tandis que la 2e DB, des commandos, des 3e et 4e SAS sont sous commandement britannique, et que le régiment de chasse Normandie-Niemen est placé sous commandement soviétique.

Certaines de ses unités, dont la 1re DFL (18 000 hommes) et la 27e division alpine, seront envoyées dans les Alpes et en Italie du nord en 1945.

Toutefois, malgré les disparités entre unités, c'est une excellente formation, qui accomplira des exploits en Provence et surtout dans les Vosges, en Alsace et en Bade-Wurtemberg, faisant plus de 250 000 prisonniers (remis ensuite aux autorités militaires américaines puis rendus à la France) et neutralisant un nombre important d'ennemis.

Chronologie des opérations

    * Juillet 1944 : création à partir des divisions du corps expéditionnaire français en Italie
    * 15 août 1944 : débarquement en Provence
    * 28 août 1944 : prise de Toulon
    * 29 août 1944 : prise de Marseille
    * 3 septembre 1944 : libération de Lyon et Villefranche
    * 8 septembre 1944 : prise d’Autun
    * 12 septembre 1944 : jonction avec l’Armée venant de Normandie
    * 4 octobre 1944 : début de la bataille des Vosges
    * 18-21 novembre 1944 : bataille d’Alsace
    * 20 janvier-9 février 1945 : bataille de Colmar
    * 19 mars 1945 : franchissement de la ligne Siegfried et entrée en Allemagne
    * 4 avril 1945 : Karlsruhe sur le Rhin
    * 24 avril 1945 : Ulm sur le Danube
    * 8 Mai 1945 : capitulation de l’Allemagne nazie à Berlin, de Lattre représente la France

Effectifs de la 1re Armée août 1944-mai 1945
Période                                           Effectif     Jours
Provence (15 au 28 août 1944)           50 000             14
Poursuite (septembre 1944)                77 000             27
Vosges (octobre-novembre 1944)       123 000           49
Belfort-Mulhouse (novembre 1944)     237 000           15
Stabilisation (nov. 44-janvier 1945)     248 000           52
Colmar (janvier-février 1945)             265 000           20
Garde au Rhin (février-mars 1945)      262 000           33
Ligne Siegfried (mars 1945)               250 000           15
Allemagne (avril-mai 1945)                252 000           40

Les pertes de la 1re armée depuis le débarquement de Provence en août 1944 jusqu'à mai 1945 sont estimées par le maréchal de Lattre de Tassigny à 13 874 tués et 42 256 blessés soit un taux de de tués de 5.33% par rapport aux effectifs moyens (260 000) de la 1re armée. Les unités les plus éprouvées étant les régiments de tirailleurs . À titre de comparaison, le taux de tués, sur la durée de la guerre, pour les armées britanniques s'élève à 5.2% et celui des armées américaines à 2.5%

Les pertes sont estimées à 55 000 tués et blessés par le Maréchal Juin. Ceux que l'on appellera plus tard , les «  pieds noirs » eurent 8 000 tués.

Les chiffres détaillés du Service historique de la défense font état eux de 9 237 tués ,dont 3620 Maghrébins, et 34 714 blessés dont 18 531 Maghrébins auxquels s'ajoutent les pertes de la 2e DB s'élevant à 1 224 tués dont 96 Maghrébins et 5 257 blessés, dont 584 Maghrébins.

Ce qui donne au total 50 432 tués et blessés  dont 22 831 Maghrébins

Ndlr : C’est tout à l’honneur des habitants, toutes origines confondues,  des colonies et protectorats français de ne pas avoir déposé le fusil lors de l’armistice et d’avoir continué la guerre en faisant front commun  ensuite avec les alliés, contre les ennemis de la France , jusqu'à la victoire finale, que serait-il advenu  des populations d'origines maghrébines et africaines  si les Allemands avaient gagné la guerre ? Je n'ose l'imaginer.

Les fictions cinématographiques, théâtrales, épistolaires, les écrits et livres émanant de révisionnistes inspirés par leurs fantasmes et  d’idéologues politiques peu scrupuleux ne résistent pas face à la vérité historique.

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