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17 septembre 2010

Jeudi 16 septembre 2010 : Vif désaccord au sommet européen de Bruxelles

SOURCE : EURO/TOPICS
Revue de presse européenne du 17/09/2010


À LA UNE
Linie


Sarkozy se bat pour sa politique envers les Roms
Un vif désaccord a assombri le sommet européen qui s'est tenu jeudi à Bruxelles. Le président français Nicolas Sarkozy a attaqué le président de la Commission José Manuel Barroso suite à la critique de l'UE portant sur les expulsions de Roms et à la comparaison tirée avec l'Allemagne nazie. Il ne revient pourtant pas à Sarkozy de se poser en victime, estime la presse qui rappelle que les règles de l'UE s'appliquent à tous.




Hospodářské noviny - République tchèque
Paris aussi doit respecter les règles
Derrière l'échange de coups qui a eu lieu lors du sommet européen sur l'expulsion par la France des Roms se cache un différend plus profond, d'après le journal économique Hospodářské noviny : "Les grands pays européens ont-ils le droit d'être traités de manière privilégiée ? A Prague, tout le monde se rappelle encore les paroles de l'ancien président Chirac qui disait que la République tchèque avait raté une bonne occasion de se taire [lorsqu'elle s'était prononcée en faveur de la guerre en Irak]. A présent nous entendons des voix françaises dans les débats sur les Roms selon lesquelles personne n'a de leçon à donner à la France. … Paris se réclame pour elle le droit de revendiquer le respect de sa législation. La Commission européenne de son côté est tout à fait dans son droit quand elle vérifie que personne n'est discriminé à cause de ses origines. … Les pays de petite et de moyenne importance devraient défendre la Commission européenne car elle est la garante des traités, des règles sur lesquels tous s'étaient mis d'accord. Il ne s'agit pas ici d'une discussion abstraite. Autrefois la France de Chirac et l'Allemagne de Schröder s'étaient élevées contre des mesures qui sanctionnaient leur politique d'endettement. Les 27 ressentent aujourd'hui encore jusqu'où cette orientation a mené l'Union." (17.09.2010)

» article intégral (lien externe, tchèque)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Minorités, » Droits de l’homme, » France, » Europe
Tous les textes disponibles de » Adam Černý


El País - Espagne
La Commission de l'UE reste ferme
La Commission de l'UE est restée sur sa position ouvertement critique à l'encontre de la politique française vis-à-vis des Roms malgré les attaques acerbes du président Nicolas Sarkozy. Totalement en contradiction avec de nombreux autres politiques européens éminents, le quotidien de centre-gauche El País écrit : "L'expulsion de Roms ordonnée cet été par le gouvernement français Nicolas Sarkozy a déclenché une crise au sein de l'Union européenne d'une ampleur quasiment jamais inégalée. … Face à la passivité avec laquelle l'Europe a assisté voici deux ans au recensement des Roms en Italie initié par Berlusconi, le populisme de Nicolas Sarkozy a reçu hier une réponse adéquate de la part de la Commission européenne. Celle-ci est en contradiction ouverte avec le pitoyable soutien apporté par la majorité des chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de l'UE qui ont opté pour un pragmatisme diplomatique mesuré." (17.09.2010)


The Independent - Royaume-Uni
Sarkozy devrait avoir honte
La comparaison effectuée par la commissaire de l'UE Viviane Reding entre la politique de la France à l'encontre des Roms et l'Allemagne nazie est, selon le quotidien de centre-gauche The Independant, dans un certain sens justifié : "D'un certain point de vue, la comparaison était juste : prendre les Roms dans le collimateur et les condamner collectivement, est un acte aussi monstrueux que l'attaque d'Hitler contre les tziganes, ou les juifs ou toute autre tentative d'un gouvernement de faire des boucs émissaires de groupes entiers … Ceux qui ont maintenant été expulsés par Sarkozy et Berlusconi ne sont plus protégés depuis l'effondrement du bloc postcommuniste et ont migré vers des pays où leurs chances de survivre était meilleures. Ils sont les plus pauvres parmi les pauvres et portent une étiquette autour du cou qui leur garantit la discrimination. Ceux qui s'attaquent politiquement à ces victimes sans défense, devrait avoir honte." (17.09.2010)


Der Standard - Autriche
L'étroitesse d'esprit règne en Europe
Si l'UE passe son temps à polémiquer sur des questions de politique intérieure, le projet d'une Europe forte reste à l'état de vision, déplore le quotidien de centre-gauche Der Standard : "Il était caractéristique que jeudi, lors du sommet de l'UE, les Etats membres se soient surtout querellés sur un problème interne, le traitement des Roms, bien qu'il devrait s'agir en réalité du positionnement de l'Europe dans le monde. La déclaration finale était déjà prête : on peut y lire que l'UE veut être 'un acteur mondial efficace'. … Mais l'unité ne règne en revanche [que] lorsqu'il s'agit de s'opposer à Bruxelles. Les tensions entre les Etats de l'UE vont encore s'accroître dans le contexte des négociations à venir sur la planification des finances d'ici 2020. Tant que l'étroitesse d'esprit régnera et que les questions de politique intérieure prédomineront, le projet d'une Europe forte sur la scène internationale restera à l'état de vision." (17.09.2010)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Politique Intérieure, » Autriche
Tous les textes disponibles de » Alexandra Föderl-Schmid


POLITIQUE

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