(Situation vers 15 heures 20)
En mi-journée la mobilisation « était au rendez-vous » comme elle l’était au 7 septembre qui avait fait se regrouper 2,7 millions de manifestant pour toute la France (alors que comme d’habitude le pouvoir ne tenait compte que de 1,1 million.)
Les syndicats déjà en mi journée se disent satisfaits, pour eux et certains manifestants qui se sont exprimés le « pari est gagné » en ce qui concerne l’affluence.
"Aujourd'hui, on a plus de manifestants que les dernières fois", a estimé François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, au départ du cortège parisien.
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a déclaré que la mobilisation était "au rendez-vous, dans les mêmes proportions" que celle du début du mois.
Jean-Baptiste Prévost, président du premier syndicat étudiant, l'UNEF, dans la tête du cortège parisien aux côtés des représentants de salariés a signalé que les manifestations ont réuni "de gros cortèges de lycéens et d'étudiants, plus que le 7 septembre »
Ndlr : Pour autant si le pari du nombre est gagné, il n’en demeure pas moins que le Pouvoir s’arcboutera sur ses positions avec des bouchons dans les oreilles et un bandeau sur les yeux et finalement ont peut s’attendre à devoir remettre ça prochainement.
Dans son travail de déni social des réalités le gouvernement , dans ses premières conclusions en mi-journée de grèves et de manifestations de ce jeudi 23 septembre contre la réforme des retraites, prétend que si la mobilisation de ce jeudi est comparable à la journée du 7 septembre « pour le nombre des manifestants » la proportion des grévistes est en baisse … en faisant sournoisement une comparaison avec les grèves et manifestation de 2003 …… contre la réforme des retraites d’alors !
Pour la présidence de la République, qui retient les chiffres du gouvernement, "il y a une baisse sensible" du nombre de grévistes et de manifestants, d’après le ministère de la fonction publique, il y avait à la mi-journée 19,77 % de grévistes dans la fonction publique, soit "six points de moins que le 7 septembre" et "à des années-lumière" de 2003, quand 57 % des fonctionnaires s'étaient mobilisés contre la réforme des retraites du ministre du travail d'alors, François Fillon, le tout selon « une source gouvernementale ».
Faire une comparaison avec les manifestations de 2003 c’est aussi désigner implicitement Monsieur Fillon , Ministre du travail d’alors, comme le champion des ministres contestés par le nombre qui a réussit à maintenir sa réforme, mais n’oublions que les ministres actuels sont déjà sur la ligne de départ en concurrence pour le prochain remaniement qui devrait avoir lieu en Novembre et que tout est bon pour se placer. Enfin la réforme soutenue par Monsieur Fillon en 2003 si déjà elle laissait présager rien de bon n’a rien de comparable avec la réforme injuste qui nous est imposée actuellement sans concertation.
L’Elysée se félicite de sa première analyse en prêtant sa propre considération aux Français ….."En première analyse, cela signifie que soit les Français considèrent que tout cela est déjà derrière eux, soit qu'ils adhèrent davantage" au projet de réforme des retraites, "soit les deux", a tranché l'Elysée pour sa propre gouverne peut-on dire et c’est bien ce nous allons entendre les jours prochains des voix des portes paroles de l’Elysée, du Gouvernement, de l’UMP présidentielle qui vont s’emparer de l’audio visuel et seront soutenus par la presse aux ordres du sérail.
"Si le gouvernement ne bouge pas, y compris après cette journée, il y aura des suites (...), ça veut dire monter d'un cran. Si l'on veut gagner, il faut le rapport de forces", a prévenu le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.
Bernard Thibault, a précisé si Nicolas Sarkozy "ne change pas d'opinion et reste sur une position intransigeante, notre devoir et notre responsabilité d'organisation syndicale c'est d'envisager naturellement d'autres initiatives".
Pour le moment il nous faut attendre les scores finaux et les déclarations des dirigeants syndicaux et participants avant d’analyser nous-mêmes plus amplement.
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