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23 septembre 2010

23 sept.2010 : Mme. Aubry a été reçue ce matin sur RTL




Information relayée par  lucienne magalie pons

Martine Aubry était reçue  ce matin sur RTL.

Comme d'habitude,  Jean-Michel Apathie a voulu faire le "finaud" en posant des questions pièges à double sens , mais Martine Aubry une femme à la tête forte et à la voix solide,  a dit  strictement et exactement ce qu'elle voulait faire entendre et pas plus ! 

Source : RTL


Martine Aubry sur RTL le 23 septembre 2010 / RTL
La première secrétaire du Parti socialiste répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie jeudi matin.
23/09/2010 - 07h59

Martine Aubry : "Nous voulons une réforme des retraites juste"

RTL | 23/09/2010 - 08h29

Martine Aubry invitée de RTL (23 septembre 2010)


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Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Martine Aubry.

Martine Aubry : Bonjour.

La lutte contre le terrorisme fait-elle, aujourd'hui, l'objet d'un consensus entre le gouvernement et le Parti socialiste ?

Il est évident que nous avons le devoir d'unité, et nous avons toujours soutenu les gouvernements quels qu'ils soient, et en l'occurrence aujourd'hui le Président de la République, qu'il s'agisse de se battre pour essayer de libérer les journalistes de France 3 en Afghanistan, les salariés d'Areva, aujourd'hui, au Niger ou ces actes de piraterie au Nigéria.  Mais vu ce qu'a annoncé le responsable de la sécurité intérieure, vu quelques jours plus tard, ce que nous avons appris, c'est-à-dire un conseil de sécurité intérieur, un conseil de défense réalisé par le Président de la République, nous demandons - mais d'ailleurs, comme d'autres partis - à être entendus par le Premier ministre, comme l'avait fait...

Vous voulez être informés ?

Voilà. Nous voulons être informés parce qu'il faut comprendre, si vous voulez, pour que ce devoir d'unité soit là ; et je pense qu'on ne peut pas laisser passer des informations, dire que le niveau d'alerte n'a jamais été aussi grand, et ne pas expliquer aux responsables politiques, et donc nous le demandons au Président de la République, au Premier ministre...

Et votre demande n'a pas été entendue jusqu'à présent ?

Pour l'instant, elle n'a pas encore été entendue. Je crois qu'il faut le faire parce que je pense que ça rassurerait aussi les Français de savoir que nous sommes tous, unis pour nous défendre contre de possibles attaques ou des menaces.

Il y aura beaucoup de manifestations aujourd'hui dans de nombreuses villes françaises contre la  réforme des retraites du gouvernement. Vous-même, Martine Aubry, vous serez dans la rue tout à l'heure à Paris ?

Oui, oui, je serai à Paris...

Mais est-ce votre place, la rue ? 

Oui.

Le Parti socialiste, que vous dirigez, est un parti parlementaire, représenté au Parlement. La rue est-elle plus forte que le Parlement ? La rue est-elle plus forte que la loi, Martine Aubry ?
Ah non, je crois qu'il faut utiliser tous les moyens, tous les moyens qui sont les nôtres pour faire pression sur le gouvernement, non pas pour ne pas faire de réformes des retraites, nous voulons une réforme des retraites ; mais nous voulons une réforme qui règle définitivement le problème contrairement aux deux précédentes, et qui soit juste. 

92% de la réforme du gouvernement pèse sur les salariés et les retraités. 8% sur le capital. Nous disons, ce n'est pas juste. Nous pensons qu'il faut avec l'espérance de vie travailler plus longtemps mais nous pensons aussi que ceux qui ont commencé à travailler tôt, ou ceux qui ont eu des emplois pénibles, doivent pouvoir continuer à partir à 60 ans. Nous ne voulons pas que les femmes qui ont eu des carrières hachées, soient les premières victimes de cette réforme. 

Donc, nous avons fait des propositions qui, je crois, sont considérées comme justes et crédibles. Alors, nous faisons des propositions, nous nous battons au parlement quand on ne nous coupe la parole, comme ça a été le cas la semaine dernière ; et nous sommes aussi dans la rue pour faire pression non pas devant mais au soutien des Français et des organisations syndicales.

Mais la retraite, ça va être pour vous une question sans doute de campagne électorale, lors de la prochaine élection présidentielle ?

Absolument, il faudra continuer à défendre nos propositions que nous, nous avons ...

La loi est plus légitime que la rue pour dire quelle est l'organisation sociale d'un pays ?

Si cette loi passait, pour ceux qui ont aujourd'hui 60 ans, et j'en connais beaucoup dans ma région, travailleurs de la sidérurgie, femmes qui ont travaillé dans le textile, en continuant, en semi-continuant, tâches répétitives, si la loi passe maintenant, ces 3 millions de personnes qui ont commencé à travailler avant 19 ans, qui ont déjà 41, 42, 43, 44 ans... Ces trois millions de personnes, eh bien elles vont être obligées, elles ne vont pas attendre 2012, elles vont être obligées de continuer à aller jusqu'à 62 ans. Donc, nous, nous préparons l'avenir mais nous sommes aussi là pour faire changer les choses immédiatement. Les Français attendent ça aussi de nous, je crois.
Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon notamment, sont signataires d'une pétition réclamant un référendum. Signerez-vous cette pétition, Martine Aubry ?

Moi j'attends de savoir ce que souhaitent les organisations syndicales. Elles l'avaient souhaité sur la poste, nous les avons soutenues. Vous savez que le référendum "d'initiative populaire" qui est prévu dans la constitution, n'a toujours pas donné lieu au texte d'application ...

Il n'y a pas de décret d'application.

Voilà. Donc, on peut dire : on veut un référendum pour bien dire, tout simplement, au gouvernement, au Président de la République, vous auriez dû et vous devriez écouter les Français comme les autres pays l'ont fait d'ailleurs dans des grandes discussions avec l'Opposition,  avec les syndicats pour pouvoir porter leur réforme des retraites, donc c'est symboliquement l'idée : vous devez écouter ; mais nous savons malheureusement que les textes d'application n'étant pas sortis, on ne pourra pas réaliser ce référendum d'initiative populaire. Mais c'est un symbole, voilà.
Bon. Donc, on va attendre que les choses s'éclaircissent.

On va attendre.

Vos partenaires de Gauche vous accusent de duplicité, Martine Aubry. Vous êtes pour le maintien ou pour le retour - le cas échéant - à la retraite à 60 ans et en même temps, vous êtes favorable à un allongement de la durée de cotisations, ce qui rend illusoire la possibilité pour la très grande majorité des gens de prendre une retraite à 60 ans à taux plein ; et donc, vos partenaires nous disent : c'est contradictoire !

Oui, mais enfin c'est surtout la Droite qui dit ça plutôt que nos partenaires. 

Ah non, j'ai entendu Jean-Luc Mélenchon ; j'ai entendu des communistes, notamment.
Oui, mais moi j'ai entendu... Oui, enfin ils se sont repris... Je crois qu'ils ont... Bon.
Enfin, disons les choses très simplement. Moi j'ai toujours dit...

On n'a pas entendu les mêmes ; mais on a entendu la même chose !

Voilà. J'ai toujours dit la même chose, et c'est vrai que c'est assez complexe cette histoire. On a essayé, le gouvernement notamment, de mêler l'âge légal de départ à la retraite et l'âge effectif. J'ai toujours pensé, et c'est d'ailleurs le cas dès aujourd'hui, que l'âge effectif allait continuer à augmenter ; quand l'espérance de vie augmente et qu'on rentre de plus en plus tard sur le marché du travail, il est normal de partir plus tard à la retraite. C'est déjà 61,6 ans en moyenne en France. Mais j'ai toujours pensé aussi - parce que c'est un droit, parce que c'est la justice - que l'on devait laisser cette possibilité de partir à 60 ans ; alors, ce sera à taux plein pour ceux qui ont leur durée de cotisations, ce sont, par exemple, les trois millions de personnes dont je vous parle aujourd'hui...
Qui ont commencé à travailler jeunes.

Voilà. Ou ça sera un choix pour ceux qui diront : moi je pars à 60 ans, je n'ai pas encore ma durée de cotisations, dans ce cas-là, je partirais avec une retraite plus faible. Voilà, c'est extrêmement clair même si on essaie de mêler les choses ; et je voudrais vous dire qu'en Italie, par exemple, il y a 1,4 million de personnes qui sont touchées par la réforme et qui vont partir à 56, 57, 58 ans ; en Allemagne, on peut partir avec 35 ans de cotisations. Donc qu'on arrête de nous dire que nous sommes les seuls à vouloir garder - pour ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont eu des emplois pénibles - la retraite à 60 ans. 

Vous poursuivrez le dialogue avec les auditeurs de RTL à partir de 8h30, Martine Aubry.
Discrètement, certes, mais effectivement, Dominique Strauss-Kahn était à Paris à la fin de la semaine dernière.

Oui, je le sais.

L'avez-vous vu ?

Non parce qu'il est en passage entre deux avions. Je l'ai eu encore hier au téléphone... Vous savez, on se parle beaucoup. On ne fait pas de communiqués de presse et quand on se verra, mais on n'a pas besoin pour parler de se voir, on sait utiliser d'autres instruments, eh bien quand on se verra, vous ne le saurez pas car il n'y a pas...

Si, si, on le saura ! Ah, vous savez, on sait tout.

Non, vous ne le saurez pas. 

Si, si, si.

La preuve c'est que beaucoup de gens pensent qu'on s'est vus la semaine dernière alors...
Ah non, la preuve : vous dites que non.

La preuve : oui. Mais hier, je disais autre chose. Voilà mais ne vous inquiétez pas...
Vous vous êtes parlés aujourd'hui alors ?... Hier, pardon ? 

Oui.

Vous avez parlé de l'élection présidentielle ?

On a parlé surtout de la situation économique aux États-Unis, vous voyez. 

Vous ne pouvez parler jamais de l'élection présidentielle avec Dominique Strauss-Kahn ?
Si, nous en parlons, bien sûr ; mais là, il se trouve que nous avons parlé de cela.

Vous êtes candidate à l'élection présidentielle, Martine Aubry ?

Ce n'est pas le moment d'en parler. Je l'ai toujours dit. Et je le redirai jour après jour. Nous avons fixé un calendrier collectivement...

On peut jouer à : ni oui-ni non ? Excluez-vous d'être candidate à l'élection présidentielle ?

Non, non, on ne joue pas à ni oui-ni non... Moi, vous savez, j'essaie d'être sérieuse. Je suis à la tête du premier parti d'opposition. Mon seul objectif, aujourd'hui, c'est de montrer aux Français qu'il y a une autre France possible, que les atouts de la France peuvent être utilisés et que nous sommes capables d'être à la fois crédibles et ambitieux pour une France qui soit, à la fois, plus juste et plus efficace. Voilà, c'est cela mon job, si je peux m'exprimer ainsi ; mais aussi de faire en sorte que le Parti socialiste comme c'est le cas aujourd'hui, parle uni, d'une seule voix, pour dire la même chose avant de choisir avec tous les Français celui ou celle qui nous représentera. Voilà. Et nous aurons alors le grand projet que nous sommes en train de proposer aux Français, jour après jour.


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