A quelques semaines d’un remaniement annoncé pour début novembre, le Premier ministre s’est livré à une confession personnelle de foi politique dans une interview accordée à France 2 ce dimanche, en affirmant « Nicolas Sarkozy n’est pas mon mentor » …. «Avec Nicolas Sarkozy, notre histoire, c'est l'histoire d'une alliance", ……… "J'ai accepté, j'ai choisi de le soutenir et de faire alliance avec lui parce qu'il m'a semblé que c'était le meilleur candidat pour gagner l'élection présidentielle."
"J'ai fait alliance avec lui, j'ai choisi de l'aider à être président de la République et je m'en félicite tous les jours, a ajouté le Premier ministre.
François Fillon avait déjà au cœur de l’été, le 30 Août passé, souligné son indépendance de verbe en affirmant « assumer ses différences » avec le président de la République et avait glissé qu'il n'aurait pas utilisé les mêmes mots que Nicolas Sarkozy lors du discours sur la sécurité prononcé fin juillet à Grenoble par le chef de l'État.
Évoquant son ralliement de 2004 à Nicolas Sarkozy, François Fillon a rappelé qu'il avait été pendant longtemps "dans une partie de la famille gaulliste qui était assez opposée au mode de fonctionnement, au style" de Nicolas Sarkozy. Mais "en 2004, après mûre réflexion (...) j'ai choisi de le soutenir et de faire alliance avec lui parce qu'il m'a semblé que c'était le meilleur candidat pour gagner les élections présidentielles".
Après plus de trois ans à Matignon, le Premier ministre a expliqué qu'il avait toujours tenté de rester "modeste", selon lui, "une démocratie moderne (...) ça nécessite une grande modération dans l'expression publique et dans la manière de communiquer".
François Fillon au cœur de l’été, le 30 Août passé, avait déjà souligné son indépendance de communication en affirmant « assumer ses différences » avec le président de la République et avait qu'il n'aurait pas utilisé les mêmes mots que Nicolas Sarkozy lors du discours sur la sécurité prononcé fin juillet à Grenoble par le chef de l'État.
Quant à son avenir politique proche et lointain, alors que les interrogations et suppositions se multiplient dans les milieux politiques et médias sur son éventuel départ ou maintien à l'occasion du prochain remaniement ministériel prévu François Fillon ne s’est pas dévoilé ……
"Est-ce qu'il peut y avoir une autre vie politique? Sûrement", a-t-il argumenté en soulignant l'importance d'un nouveau défi - dans ou en dehors de la politique - pour "se dépasser".
"Je pense simplement que cette autre vie politique ne peut pas consister à refaire inlassablement les même choses", a-t-il expliqué. "J'ai un engagement politique qui a maintenant plus de 30 ans. Je ne me vois pas (...) faire ce que j'ai vu beaucoup d'autres responsables politiques faire, c'est-à-dire, après avoir exercé des responsabilités politiques aussi fortes, recommencer -j'allais dire- presque en bas du terrain".
"Il faut à chaque fois pouvoir se fixer un nouveau challenge. Ce challenge peut être dans la politique, il peut être en dehors de la politique", a avancé François Fillon. "Mais il faut avoir un objectif, il faut pouvoir se dépasser. Si on ne peut pas se dépasser, alors là la lassitude et l'ennui certainement finissent pas l'emporter".
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Quand les Français "me donnent le sentiment que leur confiance est acquise, j'estime que c'est parce que la méthode que j'utilise, la façon dont je parle répond à une attente. Voilà, alors j'essaie de conforter les choses en ce sens", a-t-il dit.
Des sondages récents ont fait apparaître que François Fillon était le préféré des Français pour occuper Matignon après le remaniement annoncé pour novembre, avec une nette avance sur les autres figures de droite
"Ceci étant, il faut vraiment se méfier des sondages", a souligné le Premier Ministre en rappelant l'exemple de deux de ses prédécesseurs, Edouard Balladur et Lionel Jospin Lionel Jospin et Edouard Balladur, écartés du second tour de la présidentielle respectivement en 1995 et en 2002.
Certains médias ont interprété les déclarations de François Fillon comme une prise de distance avec Nicolas Sarkozy, ou une démarque avec l’Elysée, ou encore qu’il se désolidarise du Chef de l’État, je ne vois rien de tel dans les propos modérés qu’il a tenu , Monsieur Fillon a simplement marqué , dans des déclarations nuancées , les différences qui existent entre lui et le chef de l’État, et s’il les assume bien ce n’est pas pour autant qu’il s’en éloigne. D’ailleurs pour les affaires politiques et leur conduite, ils sont bien comme « bonnet blanc et blanc bonnet » et tirent toujours dans la même direction, ce qui les différencie en surface c’est leur personnalité et leur mode de communication, pour Monsieur Fillon il use d’une modestie apparente mais parfaitement contrôlée, pour le Chef de l’État c’est au contraire une excessive exposition permanente physique et verbale qui le caractérise.
Il est vrai que Monsieur Fillon assume sa différence tout à fait librement et sans aucune démarque. Pour preuve, questionné par Monsieur Laurent Delahousse sur sa discrétion, il a répondu avec un fin sourire : «Je pense qu'il y a des gens qui mériteraient d'être plus discrets".
Et vlan ! J’avoue que je ne sais pas qui Monsieur François visait dans sa réponse, le ou les gens évoqués se reconnaîtront d’eux-mêmes à moins que leur vanité les ait rendu sourds.
PS : Madame Lagarde a déclaré sur Europe 1 que le mentor de Monsieur Fillon était ( ndlr : feu) Monsieur Seguin. Cette appréciation singulière laisserait penser que Monsieur François Fillon est en communication permanente avec l’au-delà … sait-on jamais ?....Madame Lagarde dans un accès de sincérité a aussi affirmé qu'elle était trop vieille pour avoir un mentor.
Pour en savoir plus
Revue de Presse :
L'Express
PARIS (AP) — A quelques semaines d'un remaniement annoncé, François Fillon marque sa différence. "Nicolas Sarkozy n'a jamais été mon mentor", ...
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