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16 septembre 2010

Il y a des insultes qui ne devraient pas s'entendre dans l'hémicycle : c'est scandaleux !

Éditorial de lucienne magalie pons


Il y a des mots qu’il vaut mieux ne pas employer dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale quand on veut se défendre d’une critique.

Monsieur Eric Woerth a dérapé verbalement hier à l’Assemblée nationale, au cours de « la finale » du débat sur la réforme des retraites, en traitant Madame la députée PS Catherine Coutelle de « collabo ».

Un mot qui ne devrait pas franchir les portes de l’Assemblée Nationale ni être prononcé en séance, surtout sortant de la bouche d’un Ministre, et même pour répondre à une attaque de l’opposition.

IL y a des mots teintés d’histoire qui ne passent pas en politique. Ils sont trop lourds de sens et peuvent prêter à des interprétations excessives. Traiter une personne de « collabo » n’est pas innocent aux yeux de l’histoire, on ne peut considérer comme un « détail » cet écart de langage même pour se défendre d’être traité de menteur. La défense même verbale doit rester proportionnée à l’attaque dans tous les cas, mais surtout en politique.



Que s’est-il passé ?


Selon la retranscription des débats de l'Assemblée Nationale , voici ci-dessous cette passe d'armes malencontreuse :

Mme Catherine Coutelle. Monsieur le ministre, vous nous avez plutôt habitués à mentir. Chez vous, cela semble être une seconde nature, voire votre nature. (Vives protestations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Denis Jacquat, rapporteur. De tels propos sont inadmissibles !

M. Éric Woerth, ministre du travail. Qui êtes-vous, madame Coutelle, pour dire cela ? Quel état d’esprit scandaleux !

Mme Catherine Coutelle. Dans le cadre d’une interview accordée au grand rendez-vous Europe 1, vous avez déclaré, le 12 septembre dernier que la réforme des retraites était une avancée extraordinaire pour les femmes.

Je laisse à vos collègues, qui ont tenté de déposer des amendements que vous avez tous refusés, le soin de savoir si cette réforme constitue une avancée extraordinaire pour les femmes.

M. Éric Woerth, ministre du travail. Collabo !

M. Christian Eckert. Monsieur le ministre, vous avez traité Mme Coutelle de collabo. C’est honteux !

M. Éric Woerth, ministre du travail. Et alors ? Et vous, vous ne valez pas mieux !


"Éric Woerth a bel et bien traité Catherine Coutelle de « collabo » dans l'hémicycle", s'est indigné Monsieur Christian Eckert,  le député  PS de Meurthe-et-Moselle dans un communiqué, mercredi soir. Lui même s'était fait traiter de la même manière par le ministre avec un:  "Et alors ? et vous, vous ne valez pas mieux!".

Tout au contraire, interrogé après le vote, le secrétaire d'État à la Fonction publique, Georges Tron, a expliqué qu'Éric Woerth avait été "provoqué" de "façon croissante et souvent grossière".

"Est-ce que cette nuit, il a été l'objet d'une agression particulière? C'est oui", a-t-il dit

"Que ceux qui ont manié l'invective, l'insulte ce matin, et que ceux qui ont cherché à Éric Woerth des poux dans la tête, avec des mots qu'on n'emploie pas, ne s'étonnent pas qu'au bout d'un moment il y ait des réactions", a encore argumenté M. Tron.

"Cette réaction n'était que la réplique proportionnelle à l'attaque dont il avait été l'objet", a-t-il prétendu.

Nous ne pouvons pas suivre Monsieur Tron dans ses explications partisanes même s’il se fait le devoir servile de soutenir et défendre son Ministre :

Ce que nous voyons et savons nous, internautes pour suivre les débats en direct en vidéo sur le site de l’Assemblée Nationale, c’est que les députés de droite et même les ministres présents dans l’hémicycle ne sont pas les derniers à se montrer goguenards, ironiques, méprisants, arrogants voir même insultants à l’égard des membres de l’opposition même et surtout quand ceux-ci présentent des propositions solides, au lieux de les écouter et d’en tirer profit.

Je ne suivrai pas Monsieur Tron dans ses explications, traiter un député de « collabo » n’est pas innocent aux yeux de l’histoire, on ne peut considérer comme un « détail » cet écart de langage même pour se défendre d’être traité de menteur. La défense même verbale doit rester proportionnée à l’attaque surtout en politique.
Monsieur Woerth du reste n’est pas le seul à se contredire, l’actualité tous les jours nous montre que d’autres Ministre utilisent des mensonges tenter de justifier leurs dérapages

20minutes.fr
 - ‎Il y a 31 minutes ‎

oo0oo

Ndlr : Madame Coutelle dans son propos n’a fait que dénoncer implicitement au passage ce que tout le monde ressent à l’égard du Ministre Éric Woerth qui s’est contredit plusieurs fois dans ses affirmations pour expliquer son implication dans des affaires qui défrayent la chronique judiciaire depuis plusieurs mois, dont on ne peut d’ailleurs pas dire qu’il est présumé innocent puisque pour le moment encore il n’est pas reconnu coupable.

*Monsieur Éric Woerth du reste n'est pas le seul ministre à se contredire, l'actualité le montre tous les jours

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