Éric Woerth nous apprend : « Le président de la République est en première ligne et c'est normal. Moi, je suis à ma place. ».
NDLR : ah bon ! on le savait déjà ................ mais pour combien de temps ?
Éditorial de lucienne magalie pons
Avant l'examen du texte qui sera débattu au Sénat pendant deux semaines à partir du 5 Octobre, le Gouvernement tente de prendre de vitesse l'opinion publique en sa faveur.
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Éric Woerth, le Ministre du Travail, invité hier soir du journal de 20 h., a repris le slogan politique que tous les membres de la majorité présidentielle ont répété comme des disques usés tout l’après midi d’hier , en notant « une décélération incontestable de la mobilisation » et des taux de grévistes en baisse chez les fonctionnaires et les cheminots et se fondant sur ce message il justifie que « la réforme des retraites est incontournable ».
Or nous savons que les manifestants étaient plus nombreux hier que le 7 septembre passé et du fait nous avons toute raison de considérer que le « nombre des manifestants » s’il a son importance n’est pas un argument décisif, le Gouvernement continue à vouloir passer en force, alors que des contestations s’élèvent de toutes part dans le monde politique, syndical et social, et bien entendu dans l’opposition.
Faut-il prêter crédit aux éventuelles concessions que le gouvernement pourrait être amené à faire ? ……. le Ministre s’est voulu pédagogue en indiquant : : « Il y avait du monde dans les rues, nous devons donc continuer à expliquer en quoi la réforme est juste et efficace » et pour ce qui concerne l’écart des pensions de retraite entre les femmes et les hommes,, au détriment des femmes, il a déplacé la question en insistant sur l’écart des salaires : «Les femmes sont pénalisées par l'écart de salaire avec les hommes, ce qui se retrouve dans leur pension. C'est un scandale. Nous avons entendu le message. Nous allons au Sénat continuer à réfléchir et à travailler mais il faut bien poser le problème pour pouvoir y apporter les bonnes solutions. »
Mais ne nous y trompons pas, crier au scandale ne remet pas en cause la volonté du Gouvernement et du Ministre du travail qui est maintenir impérativement les bornes d'âge de 62 et 65 ans, y compris pour les femmes qui auraient élevé plusieurs enfants.
« Le recul de l'âge de la retraite est un « pilier » de la réforme, a souligné le Ministre en ajoutant : « La réforme sera votée et appliquée sinon on ne pourra pas payer les retraites des jeunes et des plus fragiles. »
Enfin dans une affirmation superflue ou nécessaire ( ?) pour ajouter de l’eau à son moulin et surtout conforter sa position, Eric Woerth nous apprend : « Le président de la République est en première ligne et c'est normal. Moi, je suis à ma place. ».
Dans le cours de son intervention, comme tous les membres du Gouvernement et de la majorité présidentielle le font quand ils s’expriment, Éric Woerth n’a pas oublié de critiquer le PS, qu’il accuse de n'avoir jamais osé s'attaquer à la réforme des retraites,
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A partir du 5 octobre le texte sera débattu pendant deux semaines au Sénat et Éric Woerth a confirmé qu’il défendrait le texte jusqu’au bout.
Un exercice difficile qui s’il échoue décidera peut-être de son éviction lors du remaniement de Novembre.
Il aura sans doute beaucoup plus de peine à défendre ce texte « jusqu’au bout » devant les sénateurs comme il l’entend, l’UMP n’est pas majoritaire au Sénat et certains sénateurs même de droite ne sont pas tout à fait d’accord avec ses dispositions
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