Article de Lucienne Magalie Pons
Enfin une activité humanitaire de prestige s’offre à Carla Bruni Sarkozy.
Enfin un coup de "sérieux" pour l'épouse chanteuse de notre Président
Dimanche passé LCI nous avait gratifié, dans une émission à prétention culturelle, d’une prestation de Madame Carla Bruni, présentée et interviewée à cette occasion par Niko Aliégas.
Accompagnée de deux musiciens l’un à l’harmonica et l’autre à la guitare, tous deux au regard baba cool d’admiration pour elle, comme celui de son interwieuveur du reste, la chanteuse femme du Président de
Au cours de leur conversation intimiste "yeux dans les yeux" qui n’a pas crevé l’écran, Carla toujours souriante et inspirée a évoqué brièvement et sincérité le talent de quelques uns de ses homologues artistes, mais ne nous a pas appris grand-chose que nous ne savions déjà sur sa vie privée. Sur sa vie de chanteuse elle a redit que son statut de Première Dame ne lui permettait pas de se produire en tournées, mais qu’elle le ferait quand elle redeviendrait une « dame », sous entendu quand son mari ne serait plus Président, et nous étions restés en attente de précisions sur ses projets d’implication dans l’humanitaire, tout en ayant pris note qu’elle profiterait de son « statut » pour se rendre globalement utile.
Eh bien c’est chose faite. !
Nous avons appris hier de l’Elysée, que l’épouse du Chef de l’Etat Français œuvrera auprès du « Fonds mondial de lutte contre le sida » pour la protection des mères et enfants.
C’est un engagement dans une noble cause qui mérite félicitations et encouragement , mais les SDF Français en ce moment où certains d’entre eux tombent raides morts comme des mouches, foudroyés par le froid dans leur abri de fortune, auraient pu souhaiter qu’elle épouse leur cause, ou intervienne auprès de son époux, au moins pour les faire loger, faute de mieux, dans des hôtels, comme cela se fait pour des familles françaises et d'immigrés en situation sociales dramatiques, avec prise en charge d’une partie du loyer par
Mais on ne peut pas tout faire, et puisque Madame Carla Bruni a enfin laissé parler son cœur et privilégié l’action humanitaire de lutte contre le sida, au sein d’un organisme autrement plus en veine d’audience et d’efficacité qu’un besogneux et difficile dialogue d’aide au Sdf, nous n’avons pas à en juger.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, mais aussi contre la tuberculose et le paludisme est basé à Genève. Ce Fonds créé en 2002 qui fonctionne en partenariat entre gouvernements, société civile, secteur privé et communautés affectées, a engagé près de 550 programmes dans 136 pays.
C’est lundi, depuis le somptueux Hôtel Marigny, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre cette pandémie, que Madame Carla Bruni Sarkozy présentera officiellement son engagement à la presse.
Ce sera, n’en doutons pas, un évènement à succès médiatique beaucoup plus gratifiant et honorifique, qu’une banale conférence de presse de chanteuse épouse d’un Président.
Dans cette nouvelle activité humanitaire Madame Carla Bruni Sarkozy pourra donner, souhaitons- le, le meilleur d’elle-même qui ne demandait qu’à s’exprimer à son niveau de notoriété, et sa nouvelle honorable activité humanitaire donnera un bon coup de sérieux à son image, que nous ressentions comme un peu trop frivole. Enfin Madame Carla Bruni Sarkozy rejoint les marques distinctives d'une épouse de Président . Il en était temps, il n'est jamais trop tard pour bien faire.
2 commentaires:
Quoique l'on fasse, même pour les causes les plus nobles, on est toujours critiqué... Vouliez vous qu'elle se présente sous la tente d'une association... On est quand même en france et c'est l'épouse de notre président!!!
oui, mais .......! c'est tout de même plus prestigieux et plus rentable médiatiquement pour une chanteuse femme de président d'œuvrer dans un Fonds qui a son siège à Genève et qui fonctionne à l'échelle européenne et internationale que de s'occuper des citoyens français en difficultés sociales.
Bernadette et ses pièces jaunes ça c'est du vrai boulot !
Il est vrai que quand on estime qu'il suffit d'une soupe chaude, d'une douche, et d'un lit et d'une proposition de soin pour régler le problème d'un sans abri on se dédouane très vite.
Un lit ? le 115 est submergé journellement de demandes qu'il ne peut satisfaire, une soupe chaude ... à condition de pouvoir se déplacer ce n'est pas le cas de tous les sans abris, une douche .... oui pour remettre ensuite du linge sale en attendant de pouvoir le laver? où? , quand ? comment? , je sais que des associations offrent dans les grandes villes "une laverie gratuite" et aussi des vêtements gratuits à tel jour, telle heure, là encore et à condition d'être informé, il faut avoir les moyens de s'y rendre , enfin quand on parle d'un lit, d'une douche, d'un repas chaud on vise une personne, il y a des familles dans la rue.Un lit ne suffit pas.
Un lit ? certaines promiscuités dans des chambres collectives sont effectivement refusées par des sans abris ,tout le monde en connait les raisons, et prétendre que si un sans abri refuse un lit il peut repartir (dans la nature, sur le trottoir etc...) en respect du principe que chaque individu est libre de disposer de sa personne, c'est faire un raccourci qui ne règle pas le problème.
Madame Boutin proposait de les contraindre à s'abriter au moins lorsque la température descendait à 6°, et ça ne réglait pas non plus la question, d'abord parce que le trottoir ou le banc même à plus de 6° ne remplacent pas un accueil dans un foyer ou même dans un stade,ensuite parce qu'un Sdf itinérant de trottoirs en trottoirs, de banc en banc, livré à lui même et abandonné à sa misère physique et affective, à son dénuement, depuis des mois et des annéees, aurait besoin impérativement et préalablement d'un suivi personnalisé par des services sociaux et sanitaires pour le préparer psychologiquement à accepter des secours.
Il ne suffit pas d'avoir 6 morts de froid ou de maladie ou de désespoir en une semaine pour se mettre en branle, montrer à la tribune, faire des déclarations d'intentions, et de se déchirer en polémiques politiciennes contradictoires, en attendant que tout se termine en queue de quenouilles pour passer à masquer une autre "cata" sociale.
Il faut à longueur d'année assumer un suivi préventif.
On ne peut régler collectivement la question Sdf, chacun a eu un parcours différent et les solutions doivent être adaptées à chaque cas, à chaque famille.
Le repli sur soi et le refus des sans abris provient de leur isolement social, ils ont perdu confiance,on doit s'occuper d'eux autrement qu'en leur assurant épisodiquement au hasard des maraudes, une soupe chaude, une douche, un lit pour les relâcher au matin ensuite dans la nature face à leur misère.
Un être humain a besoin autour de lui d'un environnement humain, ses besoins, même dans la pire condition physique et mentale restent les mêmes intellectuellement, socialement et effectivement que ceux de tous les êtres humains.
Les secours ne peuvent se réduire à leur proposer en cas de crise à plus ou à 6°, au hasard des maraudes une douche, un lit, une soupe, un soin, quelques paroles de compassion, il faut les suivre socialement, individuellement, à longueur d'année, en plus et autrement que par l'intervention épisodique des associations privées qui font ce qu'elles peuvent mais qui ne disposent pas des moyens politiques et financiers et de l'autorité légale nécessaire pour régler l'ensemble des questions .
Il faut que l'état, les municipalités, les collectivités territoriales, leurs organismes sociaux et sanitaires, se responsabilisent comme c'est leur devoir, et établissent un plan social coordonné pour progressivement identifier, resocialiser, soigner, rendre confiance, et ce n'est pas en laissant repartir les sans abris le matin d'un foyer d'hébergement, seuls dans la rue
face à leur misère, que l'État et les services sociaux peuvent se dédouaner par un tour de passe passe à connotation philosophique et juridique.
Dans un monde où l'on glose d'économie durable, d'énergie durable, de politique durable, du tout et du rien durable, on ne doit pas justifier la "condition de Sdf durable", au prétexte de respect que l'on doit à la personne de disposer d'elle même.
C'est trop facile.
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