Monsieur Frédéric Lefebvre porte parole de l’UMP ne se prive pas de déclarer que le PS a implosé, il souligne la « haine » qui existerait au sein du PS, une « pétaudière », d’après lui.
Il exagère naturellement, certes des désaccords qui se font jour au sein du PS au terme d'un vote qui devait désigner le successeur de François Hollande à la tête du parti.
Mais il ne s’agit pas d’un carnage, encore moins d’une implosion ! Il faut relativiser. Un exercice auquel cet UMP se prête mal quand il s’agit de brocarder l’opposition avec des crocs de charognard, comme si déjà le PS était un cadavre livré en pâture.
Monsieur Lefèvre exagère, il s’agit d’un comptage de voix, de quelques passes entre membres et militants pour régler les problèmes, d’un peu trop de médiatisation, et en fait il s’agit d’un désaccord sur le comptage, qui vient se greffer sur un problème latent de renouvellement de cadres. Les jeunes cadres du PS aspirent au renouveau, tout ceci me parait souhaitable, inévitable. Les crises qui secouent le PS ne sont ni les premières, ni les dernières, elles attestent de la vitalité de ce parti, elles ne sont ni les premières, ni les dernières, le PS est un parti vivant.
Enfin Monsieur Lefèvre a beau jeu de critiquer le PS, nous savons tous que des zizanies internes minent l’UMP, certains voudraient que Nicolas Sarkozy prenne la tête et d’autres s’y refusent, nous savons tous que certains militants sont censurés ont des difficultés à s’exprimer menacés de mise à pieds et d’exclusion, et que certains militants UMP, non des moindres, qui osent par exemple s’exprimer sur des sujets « tabou », entre autres par exemple pour soutenir Monsieur de Villepin dans ses difficultés judiciaires, sont impitoyablement marginalisés ; ……la liste des interdits et des tabous ne cesse de s’allonger selon l’humeur du temps des dirigeants de l’UMP .
Pour ne citer qu’un exemple des sentiments d’intimidation et de haine qui règnent à l’UMP je ne reprendrais qu’un exemple, celui de Monsieur Jean-Pierre Grand député UMP, qui n’a qu’un tort celui d’être UMP « villepiniste »
Avant que l'Assemblée n'adopte le projet de loi qui autorise le gouvernement à procéder par ordonnances, Jean-Pierre Grand, le député UMP villepiniste de l'Hérault, a émis des doutes sur l’impartialité du redécoupage électoral mais, plus grave, il a demandé en séance le 20 novembre une « clarification » sur des propos que Nicolas Sarkozy aurait tenu à son encontre.
Selon l'hebdomadaire « Le Point », le chef de l'Etat aurait affirmé en parlant de Jean Pierre Grand : « Celui-là, il est mort ……… Je vais m'occuper personnellement du redécoupage de sa circonscription. » Jean-Pierre Grand a demandé sans succès, une suspension des débats jusqu'à la venue dans l'hémicycle du Premier ministre pour obtenir « toutes les précisions et tous les apaisements nécessaires ».
Alain Marleix, le secrétaire d'Etat en charge du redécoupage, n’a pas hésité à mettre en doute les « bobards » des journaux (sic !) et a appelé Jean-Pierre Grand à ne « pas prendre pour argent comptant tout ce qui est écrit dans les journaux.
Le preuve que Monsieur Jean Pierre Grand n’avait pas pris au comptant tout ce qui est écrit dans les journaux c’est qu’il avait demandé une « clarification » et d’obtenir du Premier Ministre toutes les précisions et tous les apaisements nécessaires.
Mais il n’a pas été entendu par ses pairs, ils ont délibérément détournée sa demande en parlant de bobards et en l’engageant à ne pas prendre pour argent comptant etc. .... , une manière comme une autre de le ridiculiser en le faisant passer pour un naïf et le mettre de côté.
La suffisance de certains personnages qui se trouvent placés sur le « bon côté » du manche de l’UMP est tout bonnement insupportable.
Quand Monsieur Lefèvre dénonce le PS comme une pétaudière, il se trompe d’adresse.
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Le redécoupage électoral suscite la méfiance de l'opposition on s’en serait douter, mais il fait aussi grincer des dents à des élus de droite, mais ceux-ci n’osent trop se signaler dans la crainte que Nicolas Sarkozy s’occupe de leur affaire comme il aurait l’intention de le faire pour Jean-Pierre Grand.
Au PS les responsables et les militants en désaccord s’expriment librement et même très vivement sans utiliser de formules lapidaires, tandis qu’à l’UMP les militants doivent adopter la pensée unique, le discours unique, avec le petit doigt sur la couture du pantalon sous peine de se faire traiter de noms d’oiseaux et d’exclusion radicale et sans recours.
Bien sur les médias alignés UMP ont surmédiatisés les difficultés du PS en les commentant avec leur exagération coutumière et, pour la droite et moutons de panurges associés, le PS s'enfoncerait dans la tourmente, le PS serait en implosion, le PS serait au bord de la scission, le PS serait dans la tourmente et la haine, etc.…, comment peut-on dire de telles âneries quand on s’est fait battre à plate couture aux dernières municipales et cantonale par le PS ?
"Il y a un climat de crise qu'il ne faut pas nier", a relativisé François Lamy.
Je ne suis pas socialiste mais quant à choisir je préfère la méthode d’expression socialiste et sa stratégie qui se révèle fructueuse au moment des élections locales.
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Ramenons la crise du PS et à ce qu’elle est réellement !
Ségolène Royal, conteste le résultat du vote qui a donné seulement 42 voix d'avance, sur quelque 134 700 suffrages exprimés, à Martine Aubry.
Pourquoi ?
Parce quelques erreurs incontestables dans le comptage des voix ont fait surface Samedi remettant en cause le score de Martine Aubry, et parce que ses partisans « royalistes » se fondant sur cet incident, et sur d’autres contestations, doutent de la régularité du comptage des votes par certaines fédérations. Manuel Valls, proche de Ségolène, soutient qu’ "il y a eu de la fraude, de la tricherie" ……..et que "Comme il y a doute, confusion, le seul moyen de sortir de cette situation c'est que l'on revote"
La président de la région Rhône-Alpes (PS) a aussi réclamé samedi qu'un "nouveau vote soit organisé" et la députée de Moselle Aurélie Filippetti a évoqué des irrégularités dans les fédérations de Seine-Maritime et du Nord.
Gilles Pargneaux, premier secrétaire de la fédération PS du Nord, a rejeté ces "accusations d’après lui « sans fondement" qui témoignent selon lui "d'une volonté manifeste de polémiquer, qui est celle des mauvais perdants".
François Lamy, député PS de l'Essonne, soutient que Martine Aubry devrait « logiquement, normalement », si l'ensemble des règles sont respectées, être désignée première secrétaire du PS" car elle "est incontestablement la gagnante du scrutin, même si le score est serré". »
François Hollande a annoncé que le Conseil national du Parti socialiste allait se réunir mardi soir pour se "prononcer sur le résultat et désigner la prochaine première secrétaire". Le Parlement du PS "tranchera en dernier ressort" après avoir étudié le rapport de la commission chargée d'examiner les contentieux, qui se réunira "dans les heures qui viennent", ce samedi. Le Conseil national "aura à délibérer sur l'ensemble des résultats" transmis par toutes les fédérations du PS a expliqué François Hollande.
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