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23 novembre 2008

La crise du PS surmédiatisée !

Monsieur Frédéric Lefebvre porte parole de l’UMP ne se prive pas de déclarer que le PS a implosé, il souligne la « haine » qui existerait au sein du PS, une « pétaudière », d’après lui.

Il exagère naturellement, certes des désaccords qui se font jour au sein du PS au terme d'un vote qui devait désigner le successeur de François Hollande à la tête du parti.

Mais il ne s’agit pas d’un carnage, encore moins d’une implosion ! Il faut relativiser. Un exercice auquel cet UMP se prête mal quand il s’agit de brocarder l’opposition avec des crocs de charognard, comme si déjà le PS était un cadavre livré en pâture.

Monsieur Lefèvre exagère, il s’agit d’un comptage de voix, de quelques passes entre membres et militants pour régler les problèmes, d’un peu trop de médiatisation, et en fait il s’agit d’un désaccord sur le comptage, qui vient se greffer sur un problème latent de renouvellement de cadres. Les jeunes cadres du PS aspirent au renouveau, tout ceci me parait souhaitable, inévitable. Les crises qui secouent le PS ne sont ni les premières, ni les dernières, elles attestent de la vitalité de ce parti, elles ne sont ni les premières, ni les dernières, le PS est un parti vivant.

Enfin Monsieur Lefèvre a beau jeu de critiquer le PS, nous savons tous que des zizanies internes minent l’UMP, certains voudraient que Nicolas Sarkozy prenne la tête et d’autres s’y refusent, nous savons tous que certains militants sont censurés ont des difficultés à s’exprimer menacés de mise à pieds et d’exclusion, et que certains militants UMP, non des moindres, qui osent par exemple s’exprimer sur des sujets « tabou », entre autres par exemple pour soutenir Monsieur de Villepin dans ses difficultés judiciaires, sont impitoyablement marginalisés ; ……la liste des interdits et des tabous ne cesse de s’allonger selon l’humeur du temps des dirigeants de l’UMP .

Pour ne citer qu’un exemple des sentiments d’intimidation et de haine qui règnent à l’UMP je ne reprendrais qu’un exemple, celui de Monsieur Jean-Pierre Grand député UMP, qui n’a qu’un tort celui d’être UMP « villepiniste »

Avant que l'Assemblée n'adopte le projet de loi qui autorise le gouvernement à procéder par ordonnances, Jean-Pierre Grand, le député UMP villepiniste de l'Hérault, a émis des doutes sur l’impartialité du redécoupage électoral mais, plus grave, il a demandé en séance le 20 novembre une « clarification » sur des propos que Nicolas Sarkozy aurait tenu à son encontre.

Selon l'hebdomadaire « Le Point », le chef de l'Etat aurait affirmé en parlant de Jean Pierre Grand : « Celui-là, il est mort ……… Je vais m'occuper personnellement du redécoupage de sa circonscription. » Jean-Pierre Grand a demandé sans succès, une suspension des débats jusqu'à la venue dans l'hémicycle du Premier ministre pour obtenir « toutes les précisions et tous les apaisements nécessaires ».

Alain Marleix, le secrétaire d'Etat en charge du redécoupage, n’a pas hésité à mettre en doute les « bobards » des journaux (sic !) et a appelé Jean-Pierre Grand à ne « pas prendre pour argent comptant tout ce qui est écrit dans les journaux.

Le preuve que Monsieur Jean Pierre Grand n’avait pas pris au comptant tout ce qui est écrit dans les journaux c’est qu’il avait demandé une « clarification » et d’obtenir du Premier Ministre toutes les précisions et tous les apaisements nécessaires.

Mais il n’a pas été entendu par ses pairs, ils ont délibérément détournée sa demande en parlant de bobards et en l’engageant à ne pas prendre pour argent comptant etc. .... , une manière comme une autre de le ridiculiser en le faisant passer pour un naïf et le mettre de côté.

La suffisance de certains personnages qui se trouvent placés sur le « bon côté » du manche de l’UMP est tout bonnement insupportable.

Quand Monsieur Lefèvre dénonce le PS comme une pétaudière, il se trompe d’adresse.

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Le redécoupage électoral suscite la méfiance de l'opposition on s’en serait douter, mais il fait aussi grincer des dents à des élus de droite, mais ceux-ci n’osent trop se signaler dans la crainte que Nicolas Sarkozy s’occupe de leur affaire comme il aurait l’intention de le faire pour Jean-Pierre Grand.

Au PS les responsables et les militants en désaccord s’expriment librement et même très vivement sans utiliser de formules lapidaires, tandis qu’à l’UMP les militants doivent adopter la pensée unique, le discours unique, avec le petit doigt sur la couture du pantalon sous peine de se faire traiter de noms d’oiseaux et d’exclusion radicale et sans recours.

Bien sur les médias alignés UMP ont surmédiatisés les difficultés du PS en les commentant avec leur exagération coutumière et, pour la droite et moutons de panurges associés, le PS s'enfoncerait dans la tourmente, le PS serait en implosion, le PS serait au bord de la scission, le PS serait dans la tourmente et la haine, etc.…, comment peut-on dire de telles âneries quand on s’est fait battre à plate couture aux dernières municipales et cantonale par le PS ?

"Il y a un climat de crise qu'il ne faut pas nier", a relativisé François Lamy.

Je ne suis pas socialiste mais quant à choisir je préfère la méthode d’expression socialiste et sa stratégie qui se révèle fructueuse au moment des élections locales.

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Ramenons la crise du PS et à ce qu’elle est réellement !

Ségolène Royal, conteste le résultat du vote qui a donné seulement 42 voix d'avance, sur quelque 134 700 suffrages exprimés, à Martine Aubry.

Pourquoi ?

Parce quelques erreurs incontestables dans le comptage des voix ont fait surface Samedi remettant en cause le score de Martine Aubry, et parce que ses partisans « royalistes » se fondant sur cet incident, et sur d’autres contestations, doutent de la régularité du comptage des votes par certaines fédérations. Manuel Valls, proche de Ségolène, soutient qu’ "il y a eu de la fraude, de la tricherie" ……..et que "Comme il y a doute, confusion, le seul moyen de sortir de cette situation c'est que l'on revote"

La président de la région Rhône-Alpes (PS) a aussi réclamé samedi qu'un "nouveau vote soit organisé" et la députée de Moselle Aurélie Filippetti a évoqué des irrégularités dans les fédérations de Seine-Maritime et du Nord.

Gilles Pargneaux, premier secrétaire de la fédération PS du Nord, a rejeté ces "accusations d’après lui « sans fondement" qui témoignent selon lui "d'une volonté manifeste de polémiquer, qui est celle des mauvais perdants".

François Lamy, député PS de l'Essonne, soutient que Martine Aubry devrait « logiquement, normalement », si l'ensemble des règles sont respectées, être désignée première secrétaire du PS" car elle "est incontestablement la gagnante du scrutin, même si le score est serré". »

François Hollande a annoncé que le Conseil national du Parti socialiste allait se réunir mardi soir pour se "prononcer sur le résultat et désigner la prochaine première secrétaire". Le Parlement du PS "tranchera en dernier ressort" après avoir étudié le rapport de la commission chargée d'examiner les contentieux, qui se réunira "dans les heures qui viennent", ce samedi. Le Conseil national "aura à délibérer sur l'ensemble des résultats" transmis par toutes les fédérations du PS a expliqué François Hollande.


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article de lucienne magalie pons

Dernières nouvelles du PS en crise de comptage


1)La position de Ségolène Royal :


Elle ne s’avoue pas vaincue et réclame un nouveau vote

Ségolène Royal, invitée sur TF1, a répété qu'il fallait un nouveau vote pour parvenir à un résultat "clair, incontesté et incontestable, « c’est une exigence morale » soutient-elle.

"Il faut beaucoup de calme, de sérénité, en attendant que les résultats officiels soient proclamés", ce qui devrait être chose faite mardi prochain, a déclaré Ségolène Royal.

Ségolène Royal a rappelé que dans son discours prononcée deux heures plus tôt Martine Aubry le discours de Martine Aubry prononcé deux dans lequel la maire de Lille s'est posée en "premier secrétaire de tous les militants" du PS et Ségolène a fait remarquer :

"C'est quand même très étrange de voir une candidate à une élection s'autoproclamer élue alors même qu'il y a actuellement un certain nombre de décomptes de voix qui sont en cours d'examen", en concluant sur ce sujet : «Martine Aubry s'est précipitée parce quelle sait précisément que les résultats sont en train de s'inverser".

Pour Ségolène Royal "il faut que le principe démocratique l'emporte",…….."Les militants socialistes ont le droit, comme tout citoyen électeur, à avoir un vote clair, un vote incontesté, un vote incontestable", a-t-elle dit, dénonçant une nouvelle foi des "méthodes d'un autre âge".

tout en accusant une partie des responsables socialiste de vouloir lui barrer la route. "A chaque fois que (les militants) m'ont mis en tête les règles du jeu ont changé", a-t-elle déploré.

"Si demain les militants me confirment dans ce rôle de première secrétaire, les méthodes changeront. Les votes seront transparents, ils seront contrôlés", a-t-elle ajouté.

Depuis 2006 "chaque fois qu'on m'a cru morte, je me suis redressée, et je vais sans doute gagner demain", a-t-elle affirmé.

Faisant pièce des rumeurs de scission du PS qui fait la joie des médias et des politiques de droite, Ségolène Royale a déclaré en insistant que si Martine Aubry l'emporte au final, "il n'est pas question de quitter le Parti socialiste".

La position de Ségolène Royale reste celle d’une militante qui entend « ne pas se laisser faire » comme le disait Manuel Valls, et avec la ténacité que nous lui connaissons il est certain qu’elle ne baissera pas les bras.

(D’autant que nous venons d’apprendre que les voix de Nouvelle Calédonie n’auraient pas été prises en compte dans le comptage final)


2) La position de Martine Aubry « élue de justesse mais non encore « proclamée » :

Précédant la validation du vote qui dans le meilleur des cas interviendra Mardi, Martine Aubry s'est d’ores et déjà investie dès samedi dans son nouveau rôle de chef de parti, en lançant un appel au rassemblement et en détaillant son programme de gouvernement devant la presse.

Martine Aubry s’est exprimée devant la presse une dizaine de minute à l'Assemblée nationale :

…………….

"C'est avec une grande émotion que j'ai accueilli ces résultats mais aussi avec gravité car c'est une lourde et grande responsabilité et j'ai bien conscience que la situation actuelle ne me crée que des devoirs", a dit Martine Aubry.

« Je serai le premier secrétaire de tous les militants", a assuré la maire de Lille.

"Je souhaite être, je serai le premier secrétaire de tous les militants du Parti socialiste car aucun militant ne doit manquer à notre parti bien sûr, mais surtout aux Français", devant la presse.

(Une victoire "autoproclamée" aux yeux de Ségolène Royal qui reste quant à elle dans le conditionnel)

Martine Aubry a dit comprendre "la déception de Ségolène Royal et de ceux qui ont voté pour elle et l'ont accompagnée, déception d'autant plus grande que les résultats ont été très serrés".

Pour elle, "la question n'est plus de savoir qui a perdu ou qui a gagné. Nous aurons tous perdus si nous ne sommes pas capables de nous rassembler très vite, et nous aurons tous gagné si nous faisons barrage à la droite, à la politique actuelle du président de la République", a-t-elle souligné lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale

Martine Aubry a appelé au rassemblement pour un PS renouvelé tout en se disant consciente de la mauvaise image donnée par les divisions affichées ces dernières semaines

"Nous aurons tous perdus si nous ne sommes pas capables de nous rassembler très vite, et nous aurons tous gagné si nous faisons barrage à la droite, à la politique actuelle du président de la République", a-t-elle poursuivi.

"Le parti n'appartient à personne, il nous appartient à tous. Il traverse des heures cruciales. Ceux qui traversent des heures difficiles, ce sont surtout les Français. Donc faisons tout pour ne pas l'abîmer davantage", a-t-elle dit.

Martine Aubry qui s’est posée en rassembleuse, a dit avoir téléphoné à Ségolène Royal à l'annonce des résultats samedi à l'aube.

"Le rassemblement s'impose aujourd'hui et j'y consacrerai avec beaucoup d'autres toutes les prochaines heures en voyant chacun, en prenant le temps qu'il faut pour que nous arrivions à ce résultat", a-t-elle promis.

Sa "feuille de route", a-t-elle souligné, comporte les mots "rassemblement, renouvellement, remise en marche, renaissance de notre parti".

"Les Français ont besoin de nous, de notre parti, nous devons être à la hauteur et je sais que nous serons à la hauteur", a-t-elle conclu.


3) Les positions* des Fans de l’une et de l’autre sont connues (voir mon article précédent « Le PS en crise de comptage des voix , en date du 22 novembre)


* je n’en ai retenu que trois alléger mon texte :


*Pour Manuel Valls, le vote de vendredi est "le résultat d'une volonté d'éloigner Ségolène Royal depuis des mois". "On nous a volé cette victoire", a-t-il lancé sur France 2.


* Proche de Ségolène Royal, la députée de Moselle Aurélie Filippetti, a pointé du doigt les fédérations de Seine-Maritime, fief de Laurent Fabius, partisan de Martine Aubry, et du Nord, dont Lille est la capitale.


*Gilles Pargneaux, premier secrétaire de la fédération PS du Nord, a rejeté ces "accusations sans fondement" qui portent le sceau "des mauvais perdants".


4)La position de François Hollande :

"En démocratie, il suffit d'une voix pour avoir la majorité", a tranché le premier secrétaire sortant François Hollande. Dans la situation actuelle de crise financière, économique et sociale, "il faut se rassembler, s'unir et donner un projet au pays", a-t-il ajouté sur France 3.


5) La suite des évènements :

*Une commission se réunira lundi au siège parisien du PS pour enregistrer résultats et contestations, qui proviennent de nombreuses fédérations départementales ;

(Selon les partisans de la présidente de la région Poitou-Charentes, l'écart serait en réalité de 18 voire 12 voix, après modification, entre autres, des scores de la Moselle alors que dans le camp Aubry, certains parlaient avant les résultats d'une avance de 3.000 voix pour la maire de Lille.)

*Une fois validés, les résultats doivent être proclamés mardi soir lors de la réunion d'un Conseil national, le "Parlement" du parti, à Paris.

L'instance doit également investir le Bureau national, l'exécutif du PS.

Ces deux entités sont composées à la proportionnelle des courants internes. Début novembre, lors du vote sur les motions, les militants ont réparti leurs voix en quatre parts peu ou prou égales ce qui, en plus de la crise de comptage des voix entourant l'élection du premier secrétaire, pourrait occasionner des blocages supplémentaires.

D’ici Mardi gageons qu’il y aura encore de nombreuses déclarations et rebondissement, en dépit de l’appel au calme et à la discrétion de plusieurs responsables du PS qui estiment que ce « tapage » médiatique aggrave encore la mauvaise image donnée par les divisions affichées ces dernières semaines et assombrit l’image d’un PS en crise livré en pâture aux crocs de la droite

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Les partis de droite UMP et alignés, effectivement ne se privent pas d’écorcher à vif le PS, sans avouer qu’ils préféreraient avoir en face d’eux une Martine Aubry ancrée à Gauche, qu’une Ségolène Royale penchée au Centre, ce qui risquerait en période électorale de les mettre à terre.

article de lucienne magalie pons

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