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18 novembre 2008

Un échec politique peut conduire au crime passionnel et au suicide













*article de lucienne magalie pons

La déception politique peut conduire à la dépression, au crime passionnel et au suicide !

Jean-Marie Demange, député UMP de Moselle, a tué sa compagne et s’est suicidé.

Ce drame passionnel s’est accompli le Lundi en fin de matinée à Thionville Après avoir commis l’irréparable en tirant un coup de pistolet automatique sur sa compagne qui était sur le point de le quitter, au cours d’une violente dispute, le député a retourné son arme contre lui et s’est donné la mort d’une balle dans la tempe.

Ce député de 65 ans, médecin angiologue, qui avait perdu lors des dernières élections municipales son siège de Maire Thionville auquel il était très attaché et qu’il occupait depuis 1995, paraissait en dépression depuis cet échec politique local.

Lors d'un entretien accordé en octobre à l'hebdomadaire Le Point, il avait reconnu "C'est une défaite très lourde pour un homme comme moi qui fus si longtemps dans l'action. Elle laisse un grand vide, un très grand vide".

Autres ennuis, il avait du venir le 10 Octobre au conseil municipal pour se justifier après la publication d'un rapport défavorable de la chambre régionale des comptes, qui pointait l'endettement important de la ville alors qu’il en était encore le Maire.

Marié et père d’un enfant, il était aussi en instance de divorce ce qui le perturbait d’autant.

Tous ces ennuis et échecs politiques, affectifs et sentimentaux cumulés, qu’il considérait à tort ou à raison comme une défaite personnelle, l’ont conduit dans un acte de déraison ou d’excitation sans mesure au crime passionnel et au suicide

Le drame s’est déroulé dans l’appartement et sur le balcon de la victime, Mme ….. 43 ans, sa compagne et amie, mère de deux enfants adolescents, restauratrice à Thionville

Un voisin a déclaré avoir "entendu crier » et vu « une femme sortir sur le balcon" de l'appartement, ….. Jean-Marie Demange "l'a battue pendant au moins dix minutes", puis "il lui a tiré à bout portant dans la tête". Lorsque la victime "s'est effondrée", le député "a reculé et disparu dans l'appartement. Là, j'ai entendu un gros « Pan » a précisé ce voisin, un retraité de 60 profondément choqué.

Le procureur de Thionville, Jean-François Mailhes a précisé que la victime est morte "instantanément" des blessures à la tête causées par un ou plusieurs tirs d'une arme de calibre 7,65 mm.

Le Député est également décédé instantanément de ses blessures, selon ce procureur, qui a évoqué une "affaire passionnelle".

Selon plusieurs proches, le député était effectivement "très perturbé" depuis qu'en mars, il avait perdu la mairie de Thionville, ville de 47.000 habitants du nord du département qu'il dirigeait depuis 1995.

Au 2e tour, Thionville la 2e ville de Moselle avait été conquise par le socialiste Bertrand Mertz, avec 51,5% des voix.

Son adversaire politique Bertrand Mertz considère qu’ "Il s'agit d'un terrible drame humain qui meurtrit deux familles", et Monsieur François Grosdidier président de l'UMP départementale et lui-même député de la 1ère circonscription a déclaré que Jean Marie Demange avait été très affecté par la perte de la mairie qu'il vivait, douloureusement, comme un échec personnel"

Plusieurs parlementaires et politiques se sont émus de ce drame à la fois politique et passionnel.

Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, a exprimé "son émotion" et le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a fait part de sa "consternation" et de sa "profonde tristesse" après ce "geste désespéré".

Madame Aurélie Filippetti, députée PS de la Moselle, considère que "cet acte ajoute une victime à la liste déjà trop longue des femmes décédées du fait de violences conjugales". "Toutes mes pensées vont aux enfants de la malheureuse victime", a ajouté la porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée.

Ndlr : en l’occurrence il s’agit de violences extra conjugales, mais que la violence se soit exercée en dehors de son couple légitime, n’enlève rien à la gravité coupable de l’acte commis par ce député à l’encontre de sa compagne et contre lui-même ensuite.

Jean-Marie Demange avait été élu pour la première fois à la députation en 1986, sous l'étiquette RPR. Il avait été réélu à chaque fois, dont la dernière en juin 2007 avec 56% des suffrages sous l’étiquette UMP.

Il s’était semble-t-il investit tout aussi passionnellement dans sa vie politique que dans sa vie sentimentale, l’excès de passion nuit en tout et c’est bien regrettable que cet homme n’ait pas su se modérer et prendre le recul humain nécessaire pour éviter ce drame. Evidemment nous vivons dans une époque ou certains politiques pour se maintenir au créneau, gravir la pyramide et s’imposer veulent toujours plus et encore plus de pouvoir.

La moindre perte de leur pouvoir leur est douloureuse, il la ressente comme un amoindrissement de leur personnalité, ils n’oublient qu’une chose c’est que la chute est d’autant plus douloureuse quand on tombe de plus haut.

Quant aux échecs affectifs et sentimentaux de Monsieur Jean Marie Demange, je préfère n’en rien dire dans une époque aussi dissolue que la notre surtout dans les classes au sommet, si non que nous n’avons pas encore tout vu et que l'on ne nous dit pas tout.

Un seul point positif à retenir, sa suppléante Anne Grommerch lui succèdera à l'Assemblée ce qui aura entre autre pour effet bénéfique de consolider la présence féminine à l’Assemblée Nationale.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

il faut arrêter d'appeler crime passionnel ces crimes machistes!! les femmes en echec professionnel ne tue pas leur mari ou leur mari qui les quitte même pour une petite jeune!!!!
c'est le machisme qui donne aux hommes l'impression qu'ils possèdent leur femme comme un objet et qui leur permet de ne pas respecter leur choix, de se sentir le droit de les battre et de prendre leur vie. le fait qu'il se soit succidé ensuite n'enlève rien à l'égoisme monstrueux de son acte.

Lucienne Magalie Pons a dit…

réponse à anonyme :

merci de votre commentaire
si j'ai employé les mots "crime passionnel" c'est parce que le procureur l'a qualifié comme tel.