Les Européens attendaient de ce sommet qu'il permette une meilleure "coordination en matière de politiques monétaires et fiscales", selon les termes de Gordon Brown.
Les Etats-Unis et le Canada estimaient que l'heure étaient à des réformes modérées et écartaient l'idée de la création d'une autorité de régulation à la compétence internationale.
"Je ne pense pas que les principales économies mondiales vont accepter de se soumettre à un contrôle extérieur qui aurait une primauté sur leurs propres systèmes de régulation", avaient déclaré le Premier ministre canadien Stephen Harper. "C'est irréaliste et ce ne sera jamais admis."
Le Japon avait annoncé qu'il ne soutiendrait pas l'idée d'une régulation à l'échelle internationale : "Nous estimons que le principe fondamental de la libre circulation des capitaux dans le cadre d'une économie de marché doit continuer à servir de schéma directeur du système international", avait déclaré Kazuo Kodama, porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, et le Premier ministre Taro Aso s'était déclaré pessimiste quant à la possibilité de trouver un terrain d'entente qui satisfasse tous les acteurs du sommet.: "Je ne sais pas si nous pouvons parvenir à des conclusions en une seule réunion", avait souligné Taro Aso, qui s'attend à des divisions entre pays émergents et développés, ainsi qu'entre Américains et Européens.
Avant de s'envoler pour Washington, la chancelière Angela Merkel avait estimé que les décideurs politiques devaient justement déterminer un cadre afin d'éviter que ne se renouvellent des crises financières telles que celle qui sévit actuellement."Le gouvernement fera tout ce qui lui sera possible pour s'assurer qu'il y ait davantage de règles pour éviter que ne se reproduise cette situation", avait-t-elle déclaré, en faisant allusion à la crise des crédits qui a suivi celle des subprimes.
Vendredi, Henry Paulson a reconnu sur la chaîne de CNBC que les Etats-Unis à bien des égards "étaient humiliés en tant que nation par certains des problèmes qui se sont produits."
Rappel des conjonctures économique et financière avant le G20 :
Les dernières statistiques publiées accréditent l'idée d'une crise profonde. Les chiffres officiels ont montré que la zone euro était entrée en récession pour la première fois depuis 1999.
Les marchés d'actions américains qui ont clôturé vendredi en baisse de près de 4%.
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