Le symbole de la justice est la balance, est-ce sous l'influence de ce symbole le Ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a oscillé entre Manuel Valls et Benoit Hamon, avant de se "stabiliser" sur l'un des deux candidats ?
Il fait part de son positionnement dans un échange avec Jean-Jacques Bourdin, que nous reproduisons ci-dessous,au cours duquel il explique son choix en déposant des contre-arguments dans les plateaux de la balance, en faveur de l'un ou de l'autre, qui reflètent surtout l' estime qu'il ressent pour chacun d'entre eux, avant de stabiliser l'aiguille sur Manuel Valls.
J'ai l'impression que Jean-Jacques Bourdin a éprouvé quelques difficultés à suivre en temps réel la finesse subtile des oscillations du fléau de la balance instrumentée par le ministre
Voici l'échange :
Jean-Jacques Urvoas : J'ai de l'affection de plus pour tous les deux, mais c'est vrai que chacun a des propositions qui sont très claires, il y a d'un côté, et dans le sondage qui a été publié hier soir, ça nous le dit bien, il y a d'un côté une partie de l'électorat de gauche qui en France, comme en Espagne, comme en Angleterre , comme même en Grèce, qui dit " C'est trop dur de gouverner, donc la priorité c'est nos valeurs"
...
Jean-Jacques Bourdin : Donc ça veut dire que Benoit Hamon refuse de gouverner ?
Jean-Jacques Urvoas : Ca veut dire que son électorat quand on l’interroge " pourquoi vous avez choisi Benoit Hamon" ? .., dit : " Parce que la priorité c'est de reconstruire la gauche sur des valeurs , et que l'électorat majoritairement ayant voté Manuel Valls dit : " " La priorité c'est de Gouverner parce que la situation est dure , et qu'il faut apporter des réponses.
Eh bien moi je me suis engagé comme tous les deux , Benoit Hamon comme Manuel Valls , derrière Michel Rocard, et Michel Rocard il affrontait le réel, et il prenait .., il assumait ..,
Jean-Jacque Bourdin : ce qui veut dire que Benoit Hamon n'affronte pas le réel ?
Jean-Jacques Urvoas : Ce qui veut dire que ce que Benoit Hamon propose parait difficilement concrétisable demain matin, alors que ce que propose Manuel Valls c'est de dire que la situation est tellement dure que les socialistes doivent continuer ."
- fin de l'échange -
J'ai l'impression que Jean-Jacques Bourdin a éprouvé quelques difficultés à suivre en temps réel les" oscillations du fléau de la balance instrumentée par le ministre"
Quant à moi je retiens l'essentiel du message réduit à sa plus simple expression l'électorat de Benoit Hamon dit : il faut reconstruire la gauche sur des valeurs, et pour Manuels Valls "la situation est tellement dure que les socialistes doivent continuer.
Autrement dit à ma façon :
1/ du côté de l'electorat de Benoit Hamon : " la priorité c'est de reconstruire la gauche sur des valeurs" qui ont été jugées dans l'entretien " difficilement concrétisables
2/ du côté Manuel Valls on dit et propose " que la situation est tellement dure que les socialistes doivent continuer"
Dans les deux cas le message n'est pas satisfaisant , les balances on le sait sont toujours instables quand elles ne sont pas rééquilibrées avant de peser les arguments, et c'est ma conclusion.
Extrait vidéo :
Ajoutée le 24 janv. 2017
Invité ce mardi de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, Jean-Jacques Urvoas est revenu sur la primaire à gauche. Le ministre de la Justice, qui prend clairement position pour Manuel Valls, juge que "ce que propose Benoît Hamon est difficilement concrétisable".
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