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11 janvier 2017

António Guterres a prononcé hier sa première intervention devant le Conseil de Sécurité de l'Onu ( information - extrait vidéo - Revue de Presse - Documentation )

Éditorial de lucienne magalie pons

Préambule :

Avant d'entrer dans le vif du sujet nous rappelons pour mémoire :

Au terme d'une longue procédure,  Monsieur Antonio Guterres a été désigné  Secrétaire Général de l'ONU  le 5  octobre 2016, jusqu'à ce jour notre site ne lui avait pas consacré un éditorial, nous avons préféré attendre qu'il soit bien installé et en fonction.

Depuis sa désignation, Monsieur Antonio Guterres avait fait quelques déclarations importantes, mais le Lundi  12 décembre 2016, dans la salle de l'Assemblée Générale  des Nations Unies, une cérémonie spéciale  était organisée pour rendre hommage au secrétaire général sortant , Ban Ki -moon, suivie par la Prestation de serment  du Secrétaire général désigné Antonio  Guterres, dans un discours au cours duquel après les formules de remerciement d'usage, ce nouveau Secrétaire Général de l'Onu  dévoilait  notamment  longuement  son programme et ses intentions. ( dans notre chapitre "Documentation"  qui figure plus bas, nous avons reproduit intégralement en copié/collé ce discours)

C'est enfin le 1er Janvier 2017 que Monsieur Antonio Guterres est entré officiellement en fonction.
ooOoo

*  Retour à l'actualité : 

Hier mardi  10 Janvier 2017  Antonio Guterres intervenait pour la première fois devant le Conseil de Sécurité de l'Onu , en sa qualité de Secrétaire général de l'Onu  pour exprimer ses priorités, notamment sa vision pour prévenir les conflits et pérenniser la paix  en 2017.

J'aurais souhaitée télécharger ici  un extrait vidéo limité à son intervention, mais je n'ai pu en trouver un sans commentaires ajoutés, quand à la vidéo qui est consacré à l'intégralité de la réunion du Conseil de sécurité, l'intervention de Antonio Gutarres est noyée dans les multiples interventions  des autres intervenants aux débats, et il faut y passer trop de temps pour arriver à l'intervention du secrétaire général de l'Onu. 

J'ai donc renoncé à télécharger  cette vidéo complète et me suis résignée  à me référer au site des Nations Unies et à lire de nombreux médias  pour  noter  en résumé  ce qui m'a paru comme l'essentiel de son intervention.

D'après mes notations  :

1/ source du site des Nations Unies
Résumé :

Antonio Gutarres a  défendu notamment " une montée en puissance de la diplomatie, en s'engageant a remédier à une fragmentation de  l'action de l'Onu.

Antonio Gutarres dans ce sens a notamment affirmé " Ensemble nous devons faire preuve de leadership et renforcer la crédibilité et l'autorité des Nations Unies"

Antonio Guterres a estimé que l'Organisation devait faire de la prévention sa priorité , en soulignant que trop de temps et de ressources sont dépensées pour répondre aux crises au lieu de les prévenir ; " La prévention n'est pas seulement une priorité, c'est la priorité. Si nous sommes à la hauteur de nos responsabilités, nous sauverons des vies, réduirons les souffrances et donnerons de l'espoir à des millions de personnes, a(il notamment dit .
" Nous consacrons beaucoup plus de temps et de ressources à répondre aux crises plutôt qu'à les préveni. Les gens en paient un prix trop élevé . Les Etats membre aussi. Nous avons besoin d'une complète nouvelle  stratégie", a-t-il expliqué.
 Antonio Guterres a précisé qu'il allait mettre en œuvre des réformes pour remédier à la réponse de l'ONU qui est trop fragmentée.
" J'ai commencé avec les processus de prise de décision au sein du Secrétariat. Le nouveau Comité exécutif renforcera notre capacité d'intégrer tous les piliers de l'ONU dans le cadre d'une vision d'action commune ", a-t-il précisé, en  ajoutant qu'il avait aussi créé un poste de haut conseiller, dont la tâche principale consistera à cartographier les capacités de prévention du système des Nations Unies et à les regrouper dans une plate-forme intégrée de détection et d'action précoce.
Monsieur. Guterres a aussi  estimé que le soutien du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unies était nécessaire pour mettre en œuvre cette stratégie, notant que « le principal travail de prévention des conflits incombe aux États membres ».
Le chef de l'ONU a indiqué également qu'il allait lancer une initiative pour renforcer la capacité de médiation de l'Organisation, au siège et sur le terrain, et pour renforcer les efforts de médiation aux niveaux régional et national.
« Trop de possibilités de prévention ont été gâchées parce que les États membres se méfiaient des motivations des uns et des autres et en raison des préoccupations concernant la souveraineté nationale. Ces préoccupations sont compréhensibles, dans un monde où le pouvoir est inégal et les principes ont parfois été appliqués sélectivement », a-t-il ajouté. « En prenant des mesures préventives, nous devons éviter une politique de deux poids, deux mesures. Mais cela ne signifie pas qu'il ne doit pas y avoir de normes du tout. L'action préventive est essentielle pour éviter les atrocités de masse ou les graves violations des droits de l'homme ».

Nous avons aussi relevé sur le site des Nations-Unies   que le nouveau secrétaire général de l'Onu a  aussi rappelé qu' "il est fondamental de faire en sorte que les femmes et les filles participent pleinement  à l' édification de sociétés inclusives et résilientes", il a notamment déclaré :

" Il est fondamental de faire en sorte que les femmes et les filles participent à l'édification de sociétés inclusives et résilientes. Lorsque l'identité de genre imprègne le tissu social, lorsque les femmes et les hommes  font face aux difficultés , en tant que partenaires égaux, les sociétés  ont de bien meilleures chances de parvenir à la stabilité et de préserver la dignité humaine et la prospérité".

Voir l'extrait vidéo sur ce sujet :

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 -------/

 2/ Sources médiatiques :

* quelques interprétations et réactions relevées dans les médias : 

Les médias ont surtout relevé la priorité définie par le nouveau secrétaire général de l'Onu et il sont nombreux à souligner ses propos sur ce sujet :

 " La prévention des conflits doit être la priorité de l’ONU », a-t-il affirmé,......"« Nous perdons beaucoup trop de temps et de ressources à répondre aux crises au lieu de les prévenir. Les populations payent un prix trop élevé. Les Etats membres payent un prix trop élevé. Nous avons besoin d'une toute nouvelle approche. Il s’avère très difficile de persuader les décideurs au niveau national et international que la prévention doit être leur priorité, peut-être parce que la prévention efficace n’attire pas l’attention : les caméras de télévision ne sont pas là lorsqu’une crise a été évitée. Beaucoup trop d'opportunités de prévention des conflits ont été perdues parce que les Etats membres doutaient des motivations des uns et des autres, et à cause d'inquiétudes concernant la souveraineté nationale. Ensemble, nous devons faire preuve de leadership et renforcer la crédibilité et l'autorité des Nations unies en mettant la paix au premier plan », a déclaré le nouveau secrétaire général de l'ONU.

Les médias  soulignent  en notant ces propos  que Antonio Guterres estime que   "  L’Organisation passe aujourd’hui plus de temps à gérer les crises plutôt qu’à les prédire " , et selon eux  Antonio  Gutteres  "prône donc un changement de méthode" .

Les médias rapportent aussi que le nouveau secrétaire général  préconise de  "favoriser les objectifs de développement durable, la lutte contre les changements climatiques, qui sont des facteurs de conflit  et qu'au sein de l'Onu  il promet  une nouvelle approche moins fragmentée. Il est aussi indiqué qu' il a  aussi promis une initiative pour encourager les médiations régionales et internationales, pour laquelle il doit s’investir personnellement afin de faire de 2017 « une année pour la paix ».


* suite de notre édito : 

Reste que  certains médias font remarquer  que le  mandat d’António Guterres débute avec une interrogation liée à  la présidence de Donal Trump dont les orientations en termes de politique étrangère demeurent très floues, et imprévibles,  selon eux ... 
Laissons ces "certains  médias", tourner en rond et se mordre la queue avec leurs interrogations négatives, que nous ne partageons pas ....
 ...il  est temps pour nous de nous documenter -,  après un rappel  des circonstances de la désignation d'Antonio Guterres en Octobre 2016,  suivie de la reproduction de sa prestation dz Serment du  12 décembre 2016-, , en prenant connaissance de la personnalité et de la carrière politique de Monsieur Antonio Guterres, le tout regroupé sour le titre ci-dessous "Documentation"

  DOCUMENTATION : 

1/ rappel des circonstances de la désignation d'Antonio Gutteres en octobre

2016 :


Antonio Guterres, futur secrétaire général de l'ONU - Le Monde

www.lemonde.fr/.../qui-est-antonio-guterres-favori-a-la-succession-de-ban-ki-moon-a-la...
5 oct. 2016 - Antonio Guterres, futur secrétaire général de l'ONU ... M. Guterres a été désigné au terme de six scrutins informels qu'il a largement survolés et, .


Antonio Guterres, un secrétaire général de consensus à la tête de l ...

www.france24.com/.../20161006-antonio-guterres-secretaire-general-consensus-a-tete...

6 oct. 2016 - Antonio Guterres a prêté serment, lundi, comme futur secrétaire général ... poste de secrétaire général de l'ONU, après le vote unanime du Conseil ..



Antonio Guterres, un secrétaire général de consensus à la tête de l ...

www.france24.com/.../20161006-antonio-guterres-secretaire-general-consensus-a-tete...

6 oct. 2016 - Antonio Guterres a prêté serment, lundi, comme futur secrétaire général ... poste de secrétaire général de l'ONU, après le vote unanime du Conseil ... Ban Ki-moon  .........
 .


2/ Pour compléter notre documentation  nous publions ci-dessous le discours du Secrétaire général désigné , Antonio Guterres , prononcé lors de sa prestation de Serment  le  12 décembre 2016

source : site officiel des Nations Unies 

Copié/Collé  

Discours du Secrétaire général désigné, António Guterres, prononcé à l'occasion de sa prestation de serment 12 décembre 2016

" Monsieur le Président,

" Monsieur le Secrétaire général,
" Excellences,
" Mesdames et messieurs,
" Je vous remercie de toutes ces aimables paroles. Je suis profondément honoré que les États Membres aient placé leur confiance en moi  et je suis déterminé à guider mon action sur les buts et principes énoncés dans la Charte.
Je tiens à commencer par rendre hommage au Secrétaire général, Ban Ki-moon.
Monsieur le Sécrétaire général,
Incarnant une autorité morale à la tête de l’Organisation des Nations Unies, vous avez su poser les grandes lignes de son action future grâce, par exemple, au Programme de développement durable à l’horizon 2030, à votre engagement en faveur de la paix et de la sécurité, ou encore à votre décision de placer les droits de l’homme au cœur de nos activités.  
C’est sous votre direction qu’a été conclu l’Accord de Paris sur les changements climatiques, qui marque un tournant historique et a été ratifié en un temps record.  Je suis convaincu qu’il s’agit là d’une dynamique irréversible.  
Monsieur le Président,
Il y a 21 ans, je prêtais un autre serment et devenais Premier Ministre du Portugal.  Une vague d’optimisme soulevait alors de nombreuses espérances dans le monde.   La guerre froide était terminée; d’aucuns y voyaient la fin de l’histoire. Ils annonçaient  un avenir de paix et de stabilité, dans lequel tous pourraient jouir de la croissance économique et vivre dans la prospérité.
Mais la fin de la guerre froide n’a pas été la fin de l’histoire. Au contraire, l’histoire s’est seulement figée par endroits, et quand l’ordre ancien s’est effondré, elle est revenue se venger.

Des tensions et contradictions sous-jacentes ont ressurgi. De nouvelles guerres ont éclaté et d’anciens conflits se sont rallumés.  La confusion des rapports de pouvoir a rendu l’avenir encore plus imprévisible et favorisé l’impunité.

Les conflits sont plus complexes et interdépendants que jamais. Ils donnent lieu à d’atroces violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international.  Depuis plusieurs décennies, le nombre d’êtres humains contraints d’abandonner leur foyer et de tout quitter n’a jamais été aussi élevé.  Et il faut également faire face à une nouvelle menace : le terrorisme mondial.
Les grandes tendances contemporaines, et notamment les changements climatiques, la croissance démographique, l’urbanisation rapide, l’insécurité alimentaire et la pénurie d’eau, n’ont fait qu’aggraver la concurrence pour les ressources, attiser les tensions et augmenter l’instabilité.
Monsieur le Président,
Il est vrai que les vingt dernières années ont aussi vu d’extraordinaires avancées technologiques. L’économie mondiale a connu la croissance,  les indicateurs sociaux de base se sont améliorés et la part de la population mondiale vivant dans la pauvreté absolue a diminué de manière spectaculaire.
Cependant, la mondialisation et les avancées technologiques ont aussi creusé les inégalités. Il y a eu beaucoup de laissés-pour-compte, y compris dans les pays développés, où des millions d’emplois ont disparu tandis que les emplois créés étaient souvent inaccessibles pour beaucoup.  Le chômage des jeunes a explosé. Et la mondialisation a aussi favorisé le développement de la criminalité organisée et des trafics.
Tout cela n’a fait qu’élargir la fracture entre les peuples et les élites politique.  Certains pays font face à une instabilité de plus en plus marquée, des troubles sociaux, voire même des actes de violence et des conflits.
Les électeurs ont aujourd’hui tendance à rejeter le statu quo et toutes les propositions sur lesquelles ils doivent se prononcer par référendum. Beaucoup de gens ont perdu confiance non seulement dans l’État, mais aussi dans les institutions mondiales, et notamment dans l’Organisation des Nations Unies.
Monsieur le Président,
Trop de décisions, partout dans le monde, sont dictées par la peur.
Nous devons comprendre l’angoisse des populations et répondre à leurs besoins, sans perdre de vue nos valeurs universelles.
L’heure est venue de tisser de nouveaux liens entre les peuples et leurs dirigeants à l’échelle nationale et internationale. L’heure est venue pour les dirigeants d’écouter le peuple, de lui montrer qu’ils veulent son bien, et qu’ils sont attachés à la  stabilité mondiale dont nous dépendons tous.
Et l’heure est venue pour l’Organisation des Nations Unies d’en faire autant, de reconnaître ses lacunes et de changer ses méthodes de travail. L’Organisation est la pierre angulaire du multilatéralisme et elle contribue depuis des décennies à une paix relative. Mais elle n’est plus en mesure de répondre aux défis contemporains. Elle doit être prête à se réformer.
Notre véritable point faible, et je m’adresse ici à la communauté internationale dans son ensemble, réside dans notre incapacité à prévenir les crises.
L’Organisation des Nations Unies est née sur les cendres de la guerre. Aujourd’hui, c’est pour assurer la paix que nous sommes là.
Monsieur le Président,
Pour prévenir les conflits, nous devons nous attaquer à leurs causes profondes à travers les trois piliers des Nations Unies : la paix et la sécurité, le développement durable et les droits humains. Cela doit être la priorité de tout ce que nous faisons.
La prévention exige que nous soutenions plus les pays dans leurs efforts pour renforcer leurs institutions et rendre leurs sociétés plus résilientes. 

Il s’agit aussi de rétablir les droits humains comme une valeur fondamentale qui doit être défendue en tant que telle, et non à des fins politiques. Tous, y compris les minorités de tout genre, doivent pouvoir jouir de l’ensemble des droits humains – civils, politiques, économiques, sociaux et culturels – sans aucune discrimination.

Protéger et autonomiser les femmes et les filles est primordial. L’égalité des sexes est essentielle au développement, et le rôle clef qu’elle joue dans la consolidation et le maintien de la paix devient de plus en plus indéniable.
La prévention n’est pas un concept nouveau : c’est ce que les fondateurs des Nations Unies nous ont demandé de faire et elle constitue le meilleur moyen de sauver des vies et d’alléger les souffrances humaines.
Lorsque la prévention échoue, nous devons redoubler d’efforts pour régler les conflits.
Qu’il s’agisse de crises aiguës, en Syrie,  au Yémen, au Soudan du Sud, ou ailleurs, ou de différends de longue date comme le conflit israélo-palestinien, il faut davantage de médiation, d’arbitrage et de diplomatie créative.
Je suis prêt à m’engager personnellement à travers mes bons offices dans le règlement des conflits lorsque cela constitue une plus-value, tout en reconnaissant le rôle de premier plan des États Membres.
  
Monsieur le Président,
L’échelle des défis auxquels nous sommes confrontés nous contraint à travailler de concert, pour réformer l’Organisation de manière approfondie et continue. Je souhaiterais esquisser ici trois priorités stratégiques pour cette réforme : notre travail en faveur de la paix; notre appui au développement durable; et notre gestion interne.
Les femmes et les hommes qui travaillent dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies nous apportent une contribution héroïque au péril de leur vie. Toutefois, ils se voient souvent confier la tâche de maintenir une paix qui n’existe pas. Nous devons donc nous entendre sur ce que recouvre  le travail de maintien de la paix, afin de jeter les bases d’une réforme urgente.
Nous devons faire de la paix le fil conducteur qui relie la prévention et le règlement des conflits, le maintien et la consolidation de la paix, et le développement. Nous devons nous appuyer sur les conclusions des trois récents rapports, ainsi que les résolutions parallèles de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité. Le moment est venu pour nous tous, inspirés par le nouveau concept de pérennisation de la paix, de nous engager dans une réforme globale de la stratégie, des opérations et des structures des Nations Unies visant la paix et la sécurité.
Cette réforme doit également inclure un examen de notre travail dans le domaine de la lutte antiterroriste, et un meilleur mécanisme de coordination entre les 38 entités des Nations Unies concernées.
Monsieur le Président,
Le système des Nations Unies n’a pas encore  fait suffisamment pour prévenir et réprimer les crimes odieux de violence et d’exploitation sexuelle perpétrés sous la bannière de l’ONU contre ceux que nous sommes censés protéger.
Je compte coopérer étroitement avec les États Membres sur des mesures structurelles, juridiques et opérationnelles qui feront de la politique de tolérance zéro une réalité. Nous devons travailler dans la transparence et le respect du principe de responsabilité, en offrant une protection et des voies de recours efficaces aux victimes.
Monsieur le Président,
Le deuxième élément clef du programme de réforme a trait à l’aide que l’Organisation des Nations Unies doit apporter aux États Membres pour leur permettre d’atteindre les objectifs de développement durable, expression de solidarité mondiale qui porte en elle la promesse de ne pas faire de laissés-pour-compte.
À cette fin, nous devrons remettre le développement au cœur de notre activité et engager une vaste réforme du système des Nations Unies pour le développement, au Siège et dans les pays. Il faudra pour cela savoir faire preuve d’esprit d’initiative, coordonner l’action menée, obtenir des résultats et faire appliquer le principe de responsabilité.  J’attends avec intérêt de découvrir les conclusions auxquelles arriveront les États Membres au terme de leurs débats en cours.
Il importe aussi, dès le tout début des crises, de rapprocher les interventions humanitaires de l’action menée en faveur du développement pour aider les populations touchées, remédier aux conséquences structurelles et économiques des crises et éviter que n’apparaisse une nouvelle spirale de fragilisation et de destabilisation. L’action humanitaire, le développement durable et la pérennisation de la paix sont les trois côtés d’un même triangle.
Cette approche renvoie à la décision de « travailler autrement » qui a été prise lors du Sommet mondial sur l’action humanitaire. Pour y parvenir, il faudra mieux faire appliquer le principe de responsabilité, dans chaque organisme, que ce soit dans l’exécution de son mandat ou dans le cadre de sa contribution à l’action du système des Nations Unies, et dans le système dans son ensemble. Pour assoir une véritable culture de responsabilité, il faudra aussi mettre en place des dispositifs d’évaluation efficaces et indépendants.
Monsieur le Président,
Le troisième grand domaine concerne la réforme de la gestion. Nous poursuivrons sur la lancée de ce qui a été entrepris et nous mettrons en œuvre les initiatives prises récemment. Mais en lisant le Statut et le Règlement du personnel ou le Règlement financier et les règles de gestion financière de l’Organisation, on peut se demander si certaines dispositions n’entravent pas l’exécution de nos mandats, plus qu’elles ne la facilitent.
Nous devons nous entendre sur le fait qu’il faut simplifier et décentraliser, et assouplir les règles. Personne n’est gagnant quand il faut neuf mois pour déployer du personnel sur le terrain.
L’ONU doit être agile et efficace. Elle doit privilégier le résultat plutôt que la procédure, l’être humain plutôt que la bureaucratie.
Pour instituer une culture de responsabilité, il faut une bonne gestion de la performance et il faut protéger efficacement les lanceurs d’alerte.
Et il ne suffit pas de mieux faire. Nous devons aussi mieux communiquer ce que nous faisons, de façon à ce que tout le monde le comprenne. Nous devons réformer en profondeur notre stratégie de communication en modernisant les outils et les moyens qui nous servent à communiquer avec le monde entier.
Enfin, la réforme de la gestion doit nous permettre d’atteindre sans tarder l’objectif de la parité hommes-femmes. En l’an 2000, l’ONU s’était fixé comme objectif l’égalité de représentation des femmes et des hommes parmi son personnel. Seize ans après, elle est loin de l’avoir atteint.
Je m’engage à œuvrer pour la parité hommes-femmes dès le début, lorsque je désignerai les membres du Conseil de direction et du Conseil des chefs de secrétariat. D’ici à la fin de mon mandat, nous devrions compter autant de femmes que d’hommes aux rangs de secrétaire général adjoint et de sous-secrétaire général, notamment parmi les représentants et les envoyés spéciaux.
Pour que la parité devienne réalité dans tout le système bien avant 2030, nous devons nous fixer des orientations claires assorties d’objectifs intermédiaires précis.

Enfin, si nous voulons investir dans une ONU plus forte, nous devons prendre en considération le personnel de l’Organisation. Je me réjouis à l’idée de travailler à nouveau aux côtés des 85 000 hommes et femmes qui exécutent le mandat de l’Organisation dans 180 pays. Ils sont nombreux à travailler dans des circonstances difficiles, voire dangereuses. Leur professionnalisme, leurs compétences et leur dévouement en font les ressources les plus précieuses de l’Organisation; nous devons les préserver, les valoriser et les employer judicieusement, et nous devons leur donner voix au chapitre.

Monsieur le Président,
Le monde dans lequel nous vivons est complexe. Pour réussir, l’ONU ne peut pas faire cavalier seul. Il nous faut mettre le partenariat au cœur de notre stratégie. Nous devrions avoir la modestie de reconnaître que d’autres acteurs jouent un rôle essentiel, tout en sachant bien que seule l’Organisation a un tel pouvoir de rassemblement.
Notre action humanitaire et notre travail de développement seraient dérisoires sans la participation active des États Membres et la contribution de la société civile, des institutions financières internationales, des investisseurs privés et des marchés financiers. Plusieurs initiatives de médiation et opérations de paix n’existeraient pas sans la participation des organisations régionales, notamment de l’Union africaine.
Avec nos partenaires, nous avons récemment entrepris d’importants projets. Nous devons les mener à bien jusqu’au bout avant d’en lancer de nouveaux.
Mais ce qui manque à notre stratégie, c’est la collaboration avec les jeunes. Cela fait trop longtemps qu’on les tient à l’écart des décisions qui concernent leur avenir.
Nous devons poursuivre l’action engagée avec l’appui des États Membres, de l’Envoyé pour la jeunesse et de la société civile. Mais il ne s’agit pas de charger les anciens de débattre des problèmes des nouvelles générations.  L’ONU doit donner aux jeunes les moyens d’agir, de participer davantage à la vie de la société et de mieux accéder à l’éducation, à la formation et à l’emploi.
Monsieur le Président,
Le grand paradoxe du monde actuel, c’est qu’en dépit d’une connectivité grandissante, les sociétés se fragmentent. De plus en plus de gens vivent dans leur bulle, sans comprendre que leur existence est liée à celle du reste de l’humanité.
Finalement, c’est une question de valeurs. Nous voulons léguer à nos enfants un monde guidé par les valeurs consacrées dans la Charte des Nations Unies : la paix, la justice, le respect, les droits de l’homme, la tolérance et la solidarité. Ce sont là des valeurs communes à toutes les grandes religions, et nous nous employons à les concrétiser dans notre vie quotidienne.
Quand ces valeurs sont menacées, c’est le plus souvent par peur. Il est de notre devoir envers ceux que nous servons de travailler ensemble pour changer cette peur en confiance : la confiance dans les valeurs qui nous unissent et dans les institutions qui œuvrent à notre service et à notre protection.
Dans ma contribution à l’Organisation des Nations Unies, je m’emploierai à inspirer la confiance en faisant tout ce qui est en mon pouvoir pour œuvrer au service de l’humanité tout entière.
Merci "

 fin du copié/collé 
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3/ * Enfin pour prendre connaissance de son cursus, de  sa personnalité  et  de sa carrière politique nous publions ci-dessous les liens  conduisant aux ages  pages qui lui est consacrée par Wikipédia  :


António Guterres — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/António_Guterres

António Manuel de Oliveira Guterres Prononciation du titre dans sa version originale Écouter (prononciation : /ɐ̃ˈtɔnju ɡuˈtɛʁɨʃ/, né le 30 avril 1949 à ...

António Guterres - Wikipedia

https://en.wikipedia.org/wiki/António_Guterres

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António Manuel de Oliveira Guterres, GCL GCC is a Portuguese politician and diplomat who is serving as the ninth Secretary-General of the United Nations ...
Secretary-General‎: ‎Kofi Annan‎; ‎Ban Ki-moon
Children‎: ‎2
Political party‎: ‎Socialist
Spouse(s)‎: ‎Luísa Guimarães e Melo (1972–19...

António Guterres - Wikipedia, la enciclopedia libre

https://es.wikipedia.org/wiki/António_Guterres

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António Manuel de Oliveira Guterres (Lisboa, 30 de abril de 1949) es un político, ingeniero físico y profesor portugués, actual secretario general de las ...


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