article de lucienne magalie pons
Dans la vie il y a parfois des mariages de raisons qui marchent mieux que des mariages d'amour, en matière diplomatique ou politique on ne peut parler de mariage ce serait inconvenant, mais on peut parler d'accordailles de raison, et c'est bien ainsi que nous pouvons considérer le rapprochement printanier de la toujours Belle Angela qui à su convaincre Nicolas Sarkozy de marcher avec elle d'un front commun pour parler d'une seule voix au G20 ,comme elle l'entend, en matière de régulation Financière.
Comme dans les mariages, il arrive aussi que dans les accordailles diplomatique ou politique c'est la femme qui porte le pantalon et cette fois c'est bien la belle Angela qui le porte.
Rappelons qu’Angela Merkel, chancelière allemande, et Nicolas Sarkozy, le Président Français , tous deux en accordailles de raison le Lundi 14 Juin à Berlin , régulation financière oblige, ont annoncé en duo , devant la presse, qu'ils allaient envoyer une lettre commune de propositions au Premier ministre canadien, Stephen Harper pour demander une accélération de la régulation financière, au sommet du G20 à Toronto, fin juin, et de remettre sur le tapis la question d'une taxe bancaire.
Madame Merkel, une femme très exigeante, a d’ailleurs déclaré sur ce point lors d’une conférence de presse commune tenue à Berlin le 14 juin avec Nicolas Sarkozy :
"Nous ne sommes pas encore satisfaits de ce qui a été fait depuis les premières réunions du G20 et nous pensons qu'il faut accélérer la régulation"
"D'autre part, nous ne sommes pas satisfaits de l'état des délibérations sur une taxe sur les banques", a-t-elle ajouté, en visant implicitement les ministres des Finances du G20 qui ont écarté le 5 juin l'idée d’une telle taxe destinée à financer des opérations de sauvetage du secteur bancaire, à laquelle sont notamment opposés le Canada, l'Australie, l'Inde et la Chine.
"Il faut qu'au G20 …… il y ait une déclaration de principe pour dire que la taxe bancaire est un moyen permettant d'éviter qu'à l'avenir, une nouvelle fois, les contribuables aient à financer les problèmes bancaires", a ajouté la chancelière allemande.
Monsieur Nicolas Sarkozy de son côté a souligné : « Les deux principales économies de l'Union européenne veulent "faire bouger les choses rapidement" à Toronto.
L'Allemagne et la France réclament aussi une taxe sur les transactions financières internationales.
Pour ainsi dire en matière de régulation financière leurs propositions réclament la « totale »
Il faut, Y’a ka …. Faire bouger les choses à Toronto ? Pour le moment il ne s’agit que de propositions en suspens, et le mieux que peuvent espérer ces deux dirigeants , si l’on se réfère aux résultats des précédents G20, c’est d’obtenir à Toronto au final « une déclaration de principe » formulée au futur du conditionnel et reportant au futur G20 de 2011 ou 2012 de Tataouine les bains ou d’ailleurs , « l’étude approfondie » des propositions franco-allemandes.
Au fond Madame Merkel et Monsieur qui ont le sens de la communication et qui savent très bien se mettre en évidence comme les deux têtes bicéphales dominantes, pensantes et agissantes de l’Europe, dans un souci de vanité médiatique, ont fait des propositions dont certaines n’auront que peu de chance d’être entérinées dans l’immédiat et même peut-être jamais
Une manière de dégager leurs responsabilités à priori et sans risques, ils auront pour avantage d’ avoir formulé des propositions à deux, la main dans la main, en accord virtuel complet, la France suivant l’Allemagne , même si certaines ne sont pas tout à fait celles que dans leur fond intérieur ils souhaitent vraiment, ainsi plus tard leurs électeurs, leurs oppositions, ne pourront pas leur reprocher de ne pas avoir actionner la manivelle en vue de relancer le moteur du G20.
Ce prochain G20 de Toronto, dont on prévoir que comme les précédents il ne sera au fond qu’une pétarade médiatique, se terminera sans doute par des reports de décisions aux calendes grecques, ce qui n’affectera en rien l'image triomphante de famille finale du G20 de Torento, qui fixera ses acteurs dans la gélatine d'une photo historique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire