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29 janvier 2009

Un aveu d'impuissance noyé dans un discours dérisoire

Monsieur Sarkozy écoute et ne tient pas compte et quand il écoute et tient compte il ne peut rien faire, sinon d'après lui ce serait fait depuis longtemps ! Pour l'avenir il se dit déterminé à poursuivre ses réforme "on va essayer non pas de compenser, on va essayer de faire mieux ..."
Enfin il se félicite d'avoir "eu Carla". Encore un discours dérisoire devant des personnalités régionales inquiètes du sort de leur ville et de leur région, discours fait de promesses aléatoires et qui n'apporte aucune solution concrète.

ooOoo

Nicolas Sarkozy avait envisagé et promis en septembre 2008 qu'il se rendrait avant la fin de l'année en Moselle, l'un des départements les plus touchés par les restructurations. Pour le moment il n’y est pas encore allé se réduisant à recevoir des élus locaux.

Puis finalement, quelques 4 mois après sa promesse, c’est à Provins, ville de 12.000 habitants située aux confins de l'Ile-de-France et dirigée par l'UMP Christian Jacob, que le chef de l'Etat a rendu visite, mardi passé ,en compagnie de quatre membres du gouvernement : les ministres Hervé Morin (Défense) , Xavier Darcos (Education nationale), et les secrétaires d'Etat Dominique Bussereau (Transports) et Hubert Falco (Aménagement du territoire).

Sur place, sacrifiant à son péché mignon, le président s'est longuement auto plébiscité des réformes qu’il a engagées, d'avoir réduit le nombre de morts sur les routes, d'avoir supprimé la publicité sur les chaînes de télévision publique etc. ... refrain connu qui commence à grésiller à nos oreilles comme un disque rayé.

Puis s’avisant enfin qu’il effectuait à Provins sa première visite de suivi de la réforme de la carte militaire il a déclaré : « Revoir la carte militaire ...c'est pas une lubie" ...... "On va essayer non pas de compenser, on va essayer de faire mieux", a-t-il assuré, ajoutant que la crise actuelle était une "opportunité pour en sortir plus fort".

Evoquant enfin l'utilité de la modernisation de l'armée, il s'est livré devant l’assistance à un trait d'humour hors de propos, tant en ce qui concerne l’évocation d’une ancienne éventuelle invasion italienne, qu’ en ce qui concerne une « flatterie » visant son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, native de Turin :

« Des régiments ont naguère été installés dans le sud-est de la France pour éviter une éventuelle invasion italienne, a-t-il rappelé...... "On ne voulait pas l'armée italienne, on a eu Carla. C'est quand même plus agréable, en tout cas pour moi", a-t-il dit.

Ndlr : ce n’était vraiment pas le moment d’évoquer son épouse, je ne vois pas en quoi Carla est concernée, elle n’était pas née à l’époque et si pour lui c’est agréable de l’avoir « eu », ce n’était pas le genre de confidence qu’il convient de faire dans un discours officiel et devant des personnalités qui s’inquiètent de l’avenir de leur ville et de leur région et pour qui Carla n’est pas la priorité qui occupe leurs pensées.

Enfin, Nicolas Sarkozy qui souvent en d’autres occasions, annonce dans ses discours, un nouveau monde et un nouvel ordre mondial du 21° siècle, s’est contenté à Provins de partir en croisade contre toutes les formes de conservatisme pour mettre en évidence son style modern style oratoire et l’orientation de son écoute sélective.

A Provins, ville qui s’efforce de pallier les difficultés économiques du départ annoncé de son 2me Régiment de Hussards, il s’est emporté en soulignant : « Dès que je veux changer quelque chose, toutes les formes du conservatisme se mobilisent ...... j’étais préparé à ça. J’écoute, mais je ne tiens pas compte »

Pour justifier sa stratégie il s’est déclaré déterminé à poursuivre ses réformes

Rappelons que le plan de modernisation des armées annoncé l'été dernier prévoit la fermeture de 83 sites militaires, dont une dizaine dès cette année, essentiellement dans le Nord-Est.

Le 2e Régiment de hussards, qui compte près de 900 hommes, va quitter la Seine-et-Marne pour Agueneau dans le Bas-Rhin. Conséquence directe et regrettable : Sourdun, ville voisine de Provins perdra la moitié de ses habitants.

Pour pallier économiquement cette perte, Sourdun devrait accueillir à partir de la rentrée 2009 l'un des internats du plan "Espoir banlieues". Il comprendrait à terme entre 500 et 700 élèves boursiers de la 6e au BTS et aux classes préparatoires.

Pour compenser ce départ, le site devrait accueillir d'ici 2010, 330 employés du Service d'étude sur les transports, les routes et leurs aménagements (Setra) de Bagneux (Hauts-de-Seine).

Ndlr : les personnels de la Stéra, dans leur grande majorité se refusent à rejoindre Sourdun,

Mais ils ne sont ni écoutés ni entendus, ce qui les braquent encore plus dans leur détermination.

A Provins, plusieurs élus se sont inquiétés des conséquences pour leur ville de la réforme de la carte militaire.

Le Maire de Sourdun, Eric Torpier, a mis en garde contre "les conséquences catastrophiques pour les finances locales" de cette décision, dénonçant une désertification d'un lotissement de 40 logements, la fermeture possible de deux classes et une baisse de 30% du chiffre d'affaires des commerçants.

Vincent Eblé, président PS du Conseil général de Seine-et-Marne, a jugé insuffisants les 10 millions d'aide publique promis pour compenser le départ des hussards.

Ndlr : Monsieur Sarkozy les a écouté mais les a-t- il entendu, a-t-il tenu compte de leurs inquiétudes ?

En réponse à Monsieur Vincent Eblé : il a répondu par une pirouette verbale assez vulgaire :

"C'est la qualité des projets qui nous intéresse, ça se fait pas au poids. Et elle veut un rôti de combien la p'tite dame ? C'est pas ça", a rétorqué Nicolas Sarkozy

Encore des déclarations à l’emporte pièce qui n’ont pas apaisé ses auditeurs régionaux, eux aussi ont écouté, eux aussi ont entendu, et ce qu’ils ont retenu c’est que le Président de la République a déclaré : «On va essayer non pas de compenser, on va essayer de faire mieux", en ajoutant que la crise actuelle était une "opportunité pour en sortir plus fort".

Ndlr : « essayer » n’engage en rien, puis qu’au final il y a un aléa, soit on atteint l’objectif, soit on n’aboutit pas, mais puisque la « crise » est un miroir à double face on nous présentera au final l’échec comme une conséquence de la crise.

Ca vraiment c'est pas du sérieux !


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