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30 janvier 2009

Les caprices du Petit Prince












article de lucienne magalie pons

Les mutations du Préfet de la Manche et du Directeur départemental de la sécurité publique sont dénoncées à droite comme à gauche comme un « caprice » et le « fait du prince »

Quinze jours après la visite agitée de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô le 12 janvier, le préfet de la Manche Jean Charbonniaud et le directeur départemental de la sécurité publique Monsieur Philippe Bourgade, ont reçu leur mutation.

Monsieur Jean Charbonniaud, Préfet jusqu’alors, se retrouve au placard comme préfet hors cadre pour siéger comme "membre du Conseil supérieur de l'administration territoriale de l'État".

Quand au directeur départemental de la sécurité publique, Monsieur Philippe Bourgade, son « point d’atterrissage » n’est pas encore connu : il a tout expliqué tout récemment :"Mon directeur central m'a appelé pour me dire qu'il fallait que je sois remplacé, que je choisisse une autre affectation", sans savoir encore où il allait postuler.

"Qu'est-ce qui s'est passé de grave ? Pas grand-chose, si ce n'est que le Président a entendu les manifestants le siffler. Il aurait fallu plus d'effectifs pour les maintenir plus loin" du Président, alors que les manifestants considéraient déjà les effectifs des forces de l'ordre comme de la "provocation", ......... "Je n'ai pas à rougir de ce qui s'est passé."

L'Élysée s’est empressé de démentir « toute punition », mais les réactions à droite comme à gauche dénoncent le "fait du prince" :

Avant que ne soit publiée la mutation du Préfet, Monsieur Jean-Karl Deschamps, vice-président socialiste du conseil régional de Basse-Normandie, avait dénoncé un "caprice d'État" : «Nicolas Sarkozy est venu présenter ses vœux à Saint-Lô. Les élus UMP ont appelé la population à venir applaudir le Président, mais il y a eu des manifestants", a-t-il expliqué sur le site Internet d' Ouest-France.

Et il vient d’ajouter : "Il faut un responsable : on déplace le préfet. Je ne comprends pas qu'on utilise l'appareil de l'État et de la République pour passer ses caprices."

Le maire UMP de Saint-Lô, François Digard, a jugé cette décision "très sévère et plutôt injuste".

Monsieur Jean-François Legrand, président UMP du conseil général de la Manche s'est élevé contre le fait que l'on utilise "un représentant de l'État comme si on utilisait un Kleenex".

Quant au président du MoDem François Bayrou, il a critiqué "une sanction arbitraire, une nouvelle fois le fait du prince"

Rappel des faits

Le 12 Janvier les principales fédérations de l'Éducation nationale avaient boycotté les vœux de Nicolas Sarkozy, et s’étaient réunis à Paris pour débattre entre elles.

Alors qu'il était venu présenter ses vœux au monde enseignant. Nicolas Sarkozy avait été chahuté par des manifestants lors de sa visite à Saint-Lô le 12 janvier dernier.

Le 12 Janvier à Saint-Lô dans la Manche, avant les vœux de Nicolas Sarkozy au personnel de l'Éducation nationale, des heurts s’étaient produits entre les policiers et des manifestants qui avaient été empêchés de rejoindre les abords de l'école visitée par le président de la République. Quelque 2.000 manifestants au total, selon la police, s’étaient rassemblés.

Alors que le chef de l'État souhaitait prendre un bain de foule lors de son arrivée à Saint- Lô, (les élus UMP avaient appelé la population à venir applaudir le Président,) seuls une vingtaine de sympathisants avaient réussi à franchir le cordon de sécurité des cinq cents CRS ;

Mais d’autres manifestants avaient pu jeter des projectiles divers et des chaussures au passage du cortège présidentiel et d’autres encore avaient hurlé ensuite sous les fenêtres de la salle où Nicolas Sarkozy présentait ses vœux.

Ndlr : une interrogation : les CRS se sont-ils trompés de manifestants en refoulant les sympathisants ?

"De l'argent pour l'Éducation, ça fera moins de gens en prison" ....., "Non à la fin des Rased (Réseaux d'aides spécialisées aux enfants en difficulté), avaient scandé les manifestants en utilisant également des sifflets.

Enfin, la vitrine d'un magasin de vêtements du centre-ville avait été brisée dans une bousculade et des gaz lacrymogènes avaient été lancés par les forces de l'ordre.

D’après la presse locale ... « Furieux, le locataire de l'Élysée a marqué à plusieurs reprises son énervement hors caméra » (Ouest France.)

Il est temps qu'il se calme. 2.500.000 grévistes et manifestants hier dans toute la France lui ont fait subir le désaveu cinglant de sa politique et l'ont implicitement invité à adopter un profil bas.




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