Villepin à Sarkozy "L'hyperactivité n'est pas suffisante"
envoyé par laboitafilms
Monsieur de Villepin estime que l’'activité de Nicolas Sarkozy et la multiplication des réformes coupent le président français de la réalité et nuisent à l'efficacité de la politique gouvernementale.
Ndlr : il est vrai que Monsieur Nicolas Sarkozy s’empare en privé et en public et sur toutes les scènes institutionnelles ou médiatiques des responsabilités qui incombent à ses ministres, ce qui donne la fâcheuse impression qu’ils ne sont là que pour l’applaudir et l’encenser comme des courtisans disciplinés.
Monsieur de Villepin n’a pas hésité à mettre l’accent sur l’insuffisance de cette agitation chronique et brouillonne en des termes justes et très pertinents : "L'hyperactivité n'est pas suffisante. Il faut donc un président capable de hiérarchiser les problèmes et de se consacrer à l'essentiel", a déclaré l'ancien Premier ministre sur LCI, .........."Faire des images, c'est une chose, mais je crois qu'on a besoin de temps en temps de se recaler à la réalité. Donc je souhaite que le président reprenne contact avec la réalité nationale, avec les questions des Français", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, dans un entretien publié par Le Parisien/Aujourd'hui en France vendredi, l'ancien Premier Ministre déplore la "dispersion" et "les réformes tous azimuts" menées aux dépens de l'efficacité.
Il s'y montre sévère avec le plan de relance de l'économie, Monsieur de Villepin le juge inadapté à la situation de
A ce titre, la nomination du président de France Télévisions par le chef de l'Etat, la suppression annoncée du juge d'instruction ou la réduction du pouvoir d'amendement des députés sont autant d'"erreurs" qui attisent les tensions a fait remarquer l’ancien Premier Ministre.
Monsieur Dominique de Villepin accuse aussi Nicolas Sarkozy de "diviser pour mieux régner".
"Ce que je crains, c'est la confusion et la division qui épuisent nos forces", fait-il observer dans le quotidien.
(voir dans la vidéo ci dessous en cliquant sur le lien Monsieur Montebourg critiquant la volonté de Monsieur Nicolas Sarkozy de supprimer le juge d'instruction :
Video : Il défend le juge d'instruction
Invité ces derniers jours du Grand Rendez-vous Europe 1- Le Parisien-Aujourd'hui-en-France, le député socialiste Arnaud Montebourg a affirmé comme il le fait souvent que le Président de
Monsieur Arnaud Montebourg a qualifié cette volonté de « dérive césariste » et il voit dans ce « césarisme » la concentration dangereuse des pouvoirs, en accusant le président de
Bien entendu et à juste titre, Monsieur Arnaud Montebourg a expliqué que «M. Sarkozy n'est ni Napoléon Bonaparte ni Jules César car au moins voilà deux hommes qui avaient du génie et qui ont bâti un empire. Monsieur Sarkozy, le seul empire qui le passionne c'est lui-même,»a-t- il précisé.
«L'ego du président gouverne les choix politiques de
Monsieur Montebourg, ancien avocat, a cité en exemple de ses affirmations le projet de suppression des juges d'instruction (voir la vidéo). Le juge d'instruction est le «dernier rempart dans les affaires les plus sensibles qui permet de garantir l'indépendance de la justice», a-t’il estimé en dénonçant le pouvoir exécutif de «vouloir 100% de contrôle» sur la justice
«M. Sarkozy, veut contrôler tous les pouvoirs, d'ailleurs en matière de justice il est en train de la politiser, il est en train de remettre les doigts sales de l'exécutif dans le système judiciaire», a fustigé le député de Saône-et-Loire.
Des députés et personnalités de l’UMP ont naturellement contredit Monsieur Arnaud de Montebourg, mais quoiqu’ils en disent nous sommes bien conscients que les propos de Monsieur Montebourg très pertinents illustrent bien la volonté et le comportement du Chef de l’Etat.
De son côté, le député PS de Seine-Maritime, Laurent Fabius, a qualifié ces jours derniers Nicolas Sarkozy d' "egoprésident".
Pour Monsieur Fabius : Sarkozy, c'est l'"egoprésident"
M. Fabius s’est dit "frappé" par "l'autosatisfaction" du chef de l'Etat. "J'avais été le premier à utiliser le terme d' « omni président« » pour décrire sa façon de concentrer tous les pouvoirs. On peut maintenant parler d'egoprésident".
Monsieur Fabius a fait remarquer : «chaque président a porté une grande idée: De Gaulle une certaine idée de
"Le climat est mauvais et inquiétant. La crise est profonde. Les gens sont déboussolés, je n'ai jamais connu une situation comme celle-ci", a-t-il estimé.
"Il est possible que ce désarroi et ce mécontentement aboutissent à des profondes radicalisations. Pas maintenant parce qu'il fait froid et que les Français sont assommés par les difficultés, mais un peu plus tard" a-t-il prévu.
Monsieur de Villepin, Monsieur Montebourg, Monsieur Fabius, chacun pour ce qu’il représente et exprime sont rejoint par une grande majorité d’observateurs et aussi et surtout par une grande majorité de la population Française.
Mon commentaire : L’exhibition permanente du Chef de l’état chez nous et à l’Etranger, son agitation constante, sa saisine de toutes les questions internationales et nationales qui relèveraient de ses ministres, ses apparitions et ses discours en différents colloques et conférences en France et à l’Etranger, ses déclarations d’intention, ses propositions de réformes, annoncées, retardées, repensées, modifiées, reportées, remises à l’ordre du jour, toutes ces opérations de communication désordonnées apparaissent de plus en plus brouillonnes et inefficaces, d’autant chez nous qu’elles interfèrent en le gênant le travail de nombreuses commissions qu’il a lui-même nommé pour étudier les réformes. Et en fait dans cette omniprésence le Chef de l’Etat entend surtout imposer son image sur tous les fronts avec une insistance narcissique qui peut être le remplit de satisfaction personnelle, mais qui dans le public produit l’effet contraire comme une overdose.
De tout temps les personnalités politiques et les partis ont fait et font l’analyse des projets ou décisions des dirigeants et parfois même les critiquent, souvent ils émettent des contres propositions : c’est tout à fait démocratique de s’exprimer sur les orientations du pouvoir, les commenter, les approuver ou les désapprouver, et le cas échéant de faire valoir d’autres arguments, les simples citoyens du reste ne se privent pas de donner leur avis. C’est ainsi que les propositions ou leur méthode d’application donnent lieu bien souvent à des polémiques parfois stériles mais souvent constructives.
Depuis ces derniers jours cependant l’analyse de la politique et des décisions de Monsieur Sarkozy prend une nouvelle dimension critique directe et personnalisée. qui au-delà de l’annonce et de la méthode stigmatise son comportement personnel et qualifie sa personne. Ce n'est plus simplement sa politique dictatoriale et brouillonne qui est mise en cause mais son comportement et sa personnalité égocentrique et narcissique, sa soif de pouvoir inconditionnel et son peu d'efficacité.
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