Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

28 septembre 2007

STRESS ET CONDITIONNEMENT = SUICIDE















auteur de l'article : Lucienne Magalie PONS

Les fausses propositions des Grands Patrons arrogants : LE STRESS STIMULE ,d'après eux !

Non messieurs, il ne stimule pas, il tue !

Renault : Un nouveau cas de suicide

Cette dramatique information n’a été donnée que le Jeudi 27 septembre par Europe 1 alors que ce technicien informatique rattaché au Technocentre de Guyancourt, salarié de Renault, s’était donné la mort 4 jours auparavant le Lundi 24 septembre Les quelque mille salariés du centre d'Aubevoye de Renault (Eure) n’avait été informé que mercredi par une communication de la direction qu’un de leur collègue, en arrêt maladie depuis trois semaines, s’était suicidé lundi chez lui.
On serait tenté de rapprocher cet événement du suicide de trois salariés de Guyancourt en l'espace de quelques semaines, fin 2006, début 2007 Vincent Neveu représentant CGT au Technocentre de Guyancourt a estimé qu’il était trop tôt pour établir un lien entre ce drame et les conditions de travail de l’entreprise.Je comprends la prudence de Monsieur Vincent NEVEU

Mon commentaire : je peux m’empêcher de souligner qu’il est de notoire connaissance que certains grands groupes à la poursuite de performances techniques et financières utilisent volontairement des méthodes de commandement qui provoquent un stress général considéré « comme un formidable stimulant professionnel. « Trop de stress tue la performance, mais, sans stress, personne n’est performant » prétend le psychiatre Patrick Légeron. Par ailleurs certains Grand Patrons dont les indéniables qualités administratives, techniques et financières ne sont pas discutables, d'après les adorateurs inconditionnels du Veau d'or, n’ont pas pour autant qualité à affirmer comme s’ils étaient psychiatres que le stress peut se transformer en énergie positive sur les lieux et dans l’exécution d’un travail quel qu’il soit ; Tout dépend de l’ambiance qui pèse sur les lieux du travail et le degré de stress entretenu dans des services ou ateliers où parfois règnent, je devrais dire trop souvent pour l’avoir expérimenté* le harcèlement en cascade d’une hiérarchie acquise à ces méthodes de conditionnement Pour maîtriser et transformer le stress en énergie positive, si tant est que cette affirmation soit crédible, ce qui reste à démontrer, il faut un accompagnement psychologique individuel qui ne peut se faire sur les lieux du travail, même si des séances en groupes peuvent être conduites en entreprises. Contrairement à l’opinion bêtement admise et répandue par des médias en mal de copie, tout le monde ne peut pas résister intérieurement de soi-même à une pression qui trop forte peut mener à la dépression nerveuse et au suicide. Seuls de rares sujets particulièrement fort mentalement et psychologiquement peuvent résister, et d’autres qui ont les moyens de se faire aider. Il n’y a pas lieu de pratiquer la langue de bois et de ne pas dénoncer ouvertement les brimades de toutes sortes qui s’exercent dans les entreprises, de Chef à subordonné et souvent avec la complicité de collègues véreux. Moins de référence aux manipulations et conditionnements psychologiques seraient bienvenues, il est grand temps que des réactions humaines et de bon sens se manifestent.Il est tout aussi regrettable que le lien de subordination implicite du contrat de travail ne soit pas abandonné au profit d’un lien de compétence explicite au profit de l’employé.

Voici un Extrait de presse concernant les trois premiers suicides :
"L'affaire des suicides chez Renault pourrait faire l'objet de suites pénales

Article publié le 12 Juillet 2007
Par Stéphane Lauer
Source : LE MONDE:

Extrait :L'inspection du travail a saisi le procureur de la République. Elle établit un lien entre les trois salariés du Technocentre qui se sont donné la mort. L'affaire des suicides qui se sont produits ces derniers mois chez Renault vient de connaître un rebondissement inattendu. Selon nos informations, l'inspectrice du travail, chargée d'enquêter sur les trois salariés du technocentre de Guyancourt (Yvelines) qui se sont donné la mort entre octobre 2006 et février 2007, a transmis son dossier au procureur de la République de Versailles en fin de semaine dernière, laissant envisager des suites"

fin de l'extrait

Note de Lucienne Magalie PONS :

* j’ai fait une partie de ma carrière comme administrative, ou juriste, dans des grands groupes qui utilisaient tous les harcèlements et conditionnements possibles et imaginables pour dominer et presser leur personnel comme des citrons, et je sais de quoi je parle, mes anciens directeurs aussi qui n’ont jamais pu me détruire, grâce à mes prédispositions personnelles à la résistance. Certains se sont vengés en me privant d’avancement et d’augmentations pendant plusieurs années, en accaparant mon travail à leur profit, et d’autres en essayant de soulever mes collègues contre moi. J'aurais pu partir, j'ai préféré résisté. Pourquoi : eh bien parce que je savais que les mêmes pratiques étaient en usage dans les autres Groupes et entreprises et c'eut été tomber de Caribe en Scylla; oui, j'ai résisté à tout cela, mais hélas une de mes amies subissant les mêmes avatars dans une autre entreprise s’est suicidée en 2002

Extrait de Presse (sur le 3° SUICIDE - Février 2007))

"" .... le Techno-centre de Renault à Guyancourt (78) doit faire face à un nouveau suicide. Vendredi dernier, Raymond D., 38 ans, a été découvert pendu à son domicile de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines) où a été retrouvée une lettre dans laquelle il évoquait ses difficultés au travail. Son décès est survenu trois semaines après la marche silencieuse de salariés de ce Techno-centre, en hommage à deux de leurs collègues qui se sont suicidés en octobre et janvier derniers sur le site même de Guyancourt. Perçu pendant longtemps comme un modèle social, Renault est aujourd'hui montré du doigt après ce 3e suicide en quatre mois. Il y a eu en tout 5 suicides en deux ans et demi.

C'est pourquoi le Parquet de Versailles a décidé d'ouvrir une "enquête pénale" pour vérifier les conditions de travail chez Renault au vu de la lettre laissée par le suicidé. "L'enquête entend rechercher d'éventuelles infractions (comme le harcèlement moral) liées à la mort du salarié", a précisé le Parquet.

La direction du groupe a déclaré : "Ces suicides du Technocentre nous posent beaucoup d'interrogations et renvoie chacun à sa part de responsabilité. Ce drame survient dans un établissement où les conditions de travail ne sont pas les plus difficiles (...). Ce sont tous des ingénieurs passionnés qui conçoivent les nouveaux véhicules et il est très difficile de faire le lien avec la charge de travail de Renault prévue dans son contrat plan 2009. Il n'y a pour l'instant pas de corrélation entre les conditions de travail et ces drames. La direction se devait de jouer un rôle majeur pour que les relais les plus proches possibles du management soient là pour les éviter. Ce n'est pas parce que nous vivons cette crise de mal vivre au Technocentre avec 3 suicides qu'il faut tirer à boulets rouges sur toute la politique sociale de Renault." Un "plan" pour augmenter les ventes consistant à lancer 26 modèles, dont 13 nouveautés d'ici 2009, annoncé en février 2006 par le PDG Carlos Ghosn.

Le syndicat CGT a mentionné que "les trois victimes avaient en commun de travailler, dans "la Ruche", bâtiment principal ultra moderne du Technocentre, sur les projets de conception de nouveaux modèles Renault. D'où des conditions de travail entraînant un certain mal vivre dans l'entreprise. Ces suicides doivent être considérés au même titre que des accidents du travail, les trois victimes ayant fait l'objet de critiques pour leur travail, devant des collègues. Les deux premiers employés se sont donnés la mort dans l'entreprise, l'un en se jetant du 5ème étage, le second s'est noyé dans un étang proche du bâtiment (La Ruche). Ce salarié avait quitté son poste de travail en laissant ostensiblement sur son écran d'ordinateur le résumé de son entretien avec la hiérarchie. Le "harcèlement" de la hiérarchie serait la goutte d'eau qui a fait basculer les trois victimes, d'autant qu'une nouvelle méthode a cours dans l'entreprise qui consiste à faire des observations au salarié en présence de ses collègues".

La CFDT Renault a dénoncé le "décalage entre le discours de la direction et la réalité vécue des salariés." Voilà une triste affaire. Nous attendons de connaître la vérité avec impatience !""

( fin de l'extrait de presse)

<

Avertissement : les publicités figurant sur mon blog ne sont pas choisies de mon fait, elle sont publiées par Gogool hébergeur de mon site. Vous pouvez cependant les consulter si elles vous intéressent .

Aucun commentaire: