Article écrit le 24 septembre 2007 par Lucienne Magalie PONS
Souffler alternativement le froid, le tiède et le chaud permet à Monsieur Fillon de préparer le terrain pour faire passer son budget 2008 de rigueur !
Le froid :
François Fillon avait déclaré, dans un premier temps, que la France était en situation de faillite lors de sa visite en Corse, ensuite le lundi 24 Septembre que l’état des finances publiques était critique et n’était plus supportable en modulant son propos sans utiliser le mot faillite qui avait soulevé une polémique qu’il avait ensuite été obligé de calmer en expliquant qu’il avait voulu utiliser des images fortes pour être compris des Français ( Merci du compliment, nous ne pratiquons pas l’oreille de bois, ce serait plutôt le contraire)
Le tiède :
Bref, nous apprenons que nous avions 1.150 milliards de déficit (dette publique cumulée) à la fin de 2006.
Le Premier Ministre a ajouté :"N'importe quel chef d'entreprise, n'importe quel chef de famille, n'importe quel agriculteur comprend qu'on ne peut pas continuer à emprunter pour financer des dépenses de fonctionnement"
Ndlr : Tiens ! Voilà maintenant que nous comprenons sans qu’il ait recours à des images fortes, il est vrai que les chiffres qui échappent à la langue de bois parlent d’eux-mêmes !
« La France n'a plus eu de budget en équilibre "depuis 1974", et "l'Etat emprunte pour financer ses dépenses de fonctionnement » nous rappelle-t-il au cas où nous l’aurions ignoré.
Le chaud :
Monsieur FILLON explique : "La France est un pays riche, qui a heureusement des ressources qui lui permettent de faire face à l'avenir. Mais l'Etat est dans une situation critique" et doit se réformer "sous peine de continuer à peser de plus en plus lourdement sur l'activité des Français, sur leur croissance et sur leur emploi".
"Ce qui compte, ce ne sont pas les mots, ce sont les réalités, et la réalité, c'est que notre pays doit changer radicalement d'état d'esprit s'agissant de son regard sur les finances publiques".
Le froid :
Le Premier Ministre annonce "des mesures très vigoureuses de réduction de la dépense" avec "la relance de la croissance", par la détaxation des heures supplémentaires, la baisse de la fiscalité et l'investissement dans l'université et la recherche.
Il évalue l'effet du paquet fiscal à "9 milliards de recettes fiscales en moins" en année pleine pour l'Etat. (Christine Lagarde avait estimé le coût de ces mesures à 11 milliards par an.)
Ndlr : l’équivalent du trou de la Sécu ! bigre !
Il a par ailleurs chiffré à 11,7 Mds EUR le déficit de la Sécurité Sociale en 2007
M. Fillon a soutenu la prévision de croissance de 2,2% sur laquelle est bâti le projet de budget 2008, et qui est contestée de toutes parts.
"C'est celle que fait le FMI pour notre pays. Elle n'est pas éloignée de celle que fait l'Union européenne".
A l’adresse de M. de Villepin, il indique que "le budget que nous exécutons, c'est le sien", il rappelle que les mesures votées cet été ne sont pas encore entrées en application.
Le tiède :
Il déclare "s'exprimer librement", et a démenti un désaccord avec le président Nicolas Sarkozy : "Chacun a sa méthode et ses mots, mais au fond, c'est la même chose".*
Ndlr : *« bonnet blanc et blanc bonnet ? Nous avons entendu et compris même si nous gardons notre esprit critique pour la suite des évènements.
(à suivre dans les prochains jours)
Avertissement : les publicités figurant sur mon blog sont directement publiées par Google Blogger mon hébergeur de blog, elles ne reflètent ni mes choix ni mes opinions –
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire