DATI « Chouchou » ? BILGER s’explique !
Dans un premier temps : Jeudi 20 septembre 2007
Philippe Bilger, avocat général à la cour d'appel de Paris, a estimé que Rachida DATI, Ministre de la Justice, occupe son poste parce qu’elle est « un symbole et le chouchou du couple présidentiel ».
. Interrogé par des internautes dans un forum jeudi 2o septembre sur le site du Nouvel Observateur, Philippe Bilger, haut Magistrat, avocat général à la cour d'appel de Paris, a répondu au sujet de Rachida DATI, Ministre de la Justice, que, selon lui, elle « n'a pas été choisie par le président pour sa compétence » mais parce qu'elle « est une femme, un symbole et le chouchou du couple présidentiel ».
Il a expliqué « que la garde des Sceaux n'a pas été choisie prioritairement pour sa compétence, parce qu'il y avait d'autres critères plus dominants dans la tête de Nicolas Sarkozy », notamment celui de « porter en permanence la voix du président dans le milieu judiciaire ».
Il ne connait pas « personnellement » la garde des Sceaux et « espère qu'elle est autre chose que l'ombre suiveuse de Nicolas Sarkozy ».
Il considère que « Rachida Dati exerce l'autorité politique sur le parquet, mais cela ne veut pas dire que littéralement, dans les pratiques quotidiennes, elle soit le chef des procureurs.
Il a précisé aux internautes être « de droite » mais avoir « découvert sur le tard que Nicolas Sarkozy n'aimait pas la magistrature et qu'il a promu une femme dont l'ambition n'est pas de complaire à l'institution dont elle a la charge mais, peut-être, de favoriser les seuls desseins judiciaires du président ».
Et il prévient : « Je ne tolèrerai pas qu'en amont, elle vienne se pencher sur mon épaule pour me dire ce que je dois requérir ».
(Entre temps : la nuit porte conseil )
Dans un deuxième temps : Vendredi 21 Septembre 2007
Philippe Bilger, avocat général à la cour d'appel de Paris, s’est ensuite expliqué vendredi 21 septembre sur Europe 1 en précisant qu’il s’agissait d’une "maladresse d'expression" de sa part d’avoir dit que la ministre de la Justice Rachida Dati n'avait "pas été choisie par le président pour sa compétence" et a expliqué qu’ "il ne me semble pas que ces critères soient déshonorants. Je reconnais une maladresse d'expression qui a pu laisser penser que je déniais toute compétence à Rachida Dati et que par conséquent je portais atteinte et à sa personne et à sa fonction. C'est aux antipodes de mon esprit".
Cependant il maintient ses propos et ne "retire pas" son appréciation mais estime qu'il aurait fallu qu'il "ajoute à ces trois critères importants, (**) le critère de la compétence qui est incontestable puisque je constate qu'elle a été tout de même cinq ans magistrat".
(**) :" Femme, symbole, chouchou du couple Présidentiel" selon M. BILGER
Note de Lucienne Magalie PONS :
Monsieur BILGER estime que le critère de la compétence est incontestable en se fondant sur la durée puis qu’il constate « qu’elle a été tout de même cinq ans magistrat »!
Prendre pour critère de compétence la durée d’une fonction est à mon sens sujet à controverse, on peut très bien accomplir toute une carrière dans la magistrature ou dans d’autres disciplines sans pour autant briller particulièrement par sa compétence, simplement en accomplissant un travail régulier. Je précise ici que je ne vise pas Madame DATI par ma présente observation, puisque je ne suis pas en mesure de juger de sa compétence dans ses anciennes fonctions de Magistrat, pour ma part je crois qu’elle a été nommée pour son appartenance politique, quand à sa compétence de Ministre de la Justice il nous restera à la découvrir au fil du temps
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