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24 septembre 2007

IDOLATRIE ET DENI D'IMPUISSANCE !

IDOLATRIE et DENI D'IMPUISSANCE (par Lucienne Magalie PONS)

Nous vivons dans une société qui se prosterne devant la performance économique, professionnelle et surtout financière des individus, devant ce que l'on appelle "la réussite", nouveau veau d'or des temps modernes , et en parallèle de cette idolâtrie, règne la méfiance et le refus de reconnaissance de la faiblesse humaine a tel point qu'un déni d'impuissance s'est instauré dans les esprits.

C'est ainsi que chacun se perçoit comme invincible et capable de tout par lui-même en projetant sur l'autre la même croyance, d'où un individualisme doublé d'un égoïsme forcené, qui aveugle et rend sourd à la misère de ceux qui auraient besoin d'être pris en charge totalement et avec respect par la société. Je veux parler de nos sœurs et frères en humanité, que les circonstances douloureuses de leur vie affective ou professionnelle, ou leurs graves maladies ont précipité dans la solitude et la misère et tomber dans la rue, à tel point qu'ils ne peuvent et ne pourront jamais se relever seuls sans aides sociales appropriées, un suivi centralisé, personnalisé, et individualisé à chaque cas, et sans structures d'accueil pérennes et adaptées.

Actuellement des administrations, des associations, des organises divers interviennent, les uns s'occupent de constituer des dossiers avec des lenteurs administratives incontournables , les autres de procurer un repas, d'autres encore de procurer "en urgence" pour une ou deux nuits un lit, s'il en reste, dans le dortoir d'un foyer, d’autres procurent quelques vêtements, il arrive que des passants( geste très rare) glissent une pièce dans une main tendue, mais ces aides discontinues, dispersées, pourtant louables, sans coordination entre elles, sans centralisation, ne sont que palliatives, et par là-même insuffisantes, elles ne prennent pas en compte les besoins vitaux particuliers et essentiels de l'intéressé, privé de ses propres moyens d'action du fait de sa faiblesse, pour le diriger vers une stabilité résidentielle et existentielle et les soins personnalisés qui lui sont indispensables pour ressurgir dans le meilleur des cas , ou qui lui seront bien souvent nécessaires à vie, pour exister avec la dignité humaine que tout être mérite.

Malgré toutes les bonnes volontés déployées que je ne mets pas en cause, il n’est pas suffisant d’ouvrir des dossiers ça et là, d’ouvrir des cantines ici et là, de faire dormir pour une nuit ou deux, dans des dortoirs situés tantôt en ville, tantôt dans des banlieues et périphéries éloignées, en fonction des trop rares places disponibles, de recueillir au hasard des rues la nuit, des personnes et familles en détresses pour leur procurer un abri, un répit momentané, et les abandonner le lendemain matin et les jours suivants livrés à eux-mêmes dans leurs graves difficultés.

Il faut, oui je dis il faut que le Pouvoir mette en place d’urgence les moyens nécessaires pour que plus une seule personne en difficulté ne puisse se trouver abandonné sur le pavé livré au saupoudrage de quelques aides dispersées je le répète louables, mais palliatives discontinues et insuffisantes pour assurer leur sauvetage social. Il faut aussi que la population se mobilise pour cette cause et le fasse entendre à ses élus. Il y va de notre dignité nationale.

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