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24 juillet 2015

Manuel de Diéguez " La France, la Crimée et le droit international "

Éditorial de lucienne magalie pons


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La France, la Crimée et le droit international
Une semaine seulement a passé depuis la diffusion, sur ce site, de ma cinquième lettre ouverte à un député de la nation; et voici que les circonstances me contraignent à interrompre brièvement la pause estivale que je m'étais accordée, parce qu'un groupe de députés conduits par M. Mariani, vice-Président du groupe "Amitiés franco-russes", M. Pozzo di Borgo vice-Président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, ainsi que MM. Yannick Moreau, Nicolas Dhuicq, Patrice Verchère, Claude Goasguen, Jacques Myard, Sauveur Gandolfi-Scheit, Marie-Christine Dalloz, et Jérôme Lambert ont décidé de porter le couteau dans la plaie et de soulever publiquement la question centrale du conflit qui s'envenime d'année en année entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif au chapitre de la défense des intérêts supérieurs du pays. Le constat des défenseurs de la souveraineté de la nation tient en sept points.

Primo. Le suffrage universel fait entendre la voix et exprime la volonté de souveraineté de la nation.

Secundo. L'Assemblée nationale est le fer de lance de l'indépendance de la France sur la scène internationale.

Tertio. Le moyen d'expression politique de la démocratie qu'on appelle la République ne saurait placer la nation sous le joug d'une puissance étrangère sans retirer son existence même d'acteur du monde à la France.

Quarto. Quand un pouvoir exécutif défaillant tente de soumettre la politique étrangère du pays à la volonté planétaire de domination et d'expansion d'un empire étranger, il appartient à l'Assemblée nationale de réaffirmer hautement sa suprématie constitutionnelle sur l'exécutif et de rappeler à un Ministère des affaires étrangères complaisant et affaibli par des années de relâchement de sa volonté et de son ambition sa subordination institutionnelle aux représentants élus du peuple souverain.

Quinto. Alors que le renforcement gaullien du pouvoir exécutif était censé doter la République de la cuirasse d'une souveraineté nationale accrue, on voit un pouvoir exécutif représenté, en l'espèce, par le Ministère des affaires étrangères prononcer des sanctions économiques punitives et illégales contre la Russie, et cela à la demande impérieuse d'un empire américain soucieux seulement d'étendre son hégémonie au cœur d'une Europe vassalisée.

Sexto. M. Mariani a retenu le principe que j'invoquais le 10 juillet 2015 selon lequel on n'arrête pas l'aiguille du temps des nations sur le cadran de l'histoire du monde et que la Russie ne saurait se trouver châtiée et privée d'une partie de son territoire par l'effondrement d'une utopie délirante dont l'évangélisme dévié a ravagé la terre de 1917 à 1989.

Septimo. Nous sommes au cœur d'une stratégie, d'un côté, de reconquête de la souveraineté des nations, et de l'autre, de la menace de la satellisation définitive d'une civilisation.
Cette problématique se trouve confirmée par l'adage de La Rochefoucauld, selon lequel "l'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu". M. Fabius, qui place la France sous le sceptre d'un empire glouton, prétend que ce seraient les députés montés à l'assaut de la politique de l'auto-vassalisation de la France qui violeraient le droit international.

Le 24 juillet 2015

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