La Grèce a remis jeudi 9 juillet au soir son plan de réformes à l’Eurogroup , contenant les nouvelles propositions de
réformes qu'elle présente à ses créanciers-, le " triumvirat" Union européenne,-Fonds monétaire
international (FMI) - Banque centrale européenne-.
Athènes dans ce nouveau plan propose notamment :
* une hausse des taxes sur les compagnies maritimes et une
suppression des avantages fiscaux pour ses îles.,
* le gouvernement grec prévoit
aussi de relever la TVA sur la restauration à 23% (13% pour
l'hôtellerie), de présenter une réforme des retraites et de fixer un
calendrier ferme pour les privatisations.
* de supprimer le complément de retraite (Ekas) par étapes.
*de réduire les dépenses en matière de défense d'un
montant de 300 millions d'euros d'ici la fin 2016.
En
retour le gouvernement grec demande notamment :
*que ses créanciers revoient ses
objectifs concernant son excédent primaire pour les quatre prochaines
années.
*un financement de 53,5 milliards d'euros
(56,1 millions de francs) pour couvrir les obligations liées à ses
remboursements de prêts jusqu'à la fin juin 2018.
Jeroen Dijsselbroern président de l'Eurogroup des ministres des Finances de la zone euro, ne fera aucun commentaire sur ces nouvelles
propositions tant qu'elles n'auront pas été évaluées, a indiqué son porte-parole.
L'évaluation par les créanciers
doit être achevée avant la réunion de l'Eurogroupe prévue samedi à 13h00
GMT (15 heures en Suisse) à Bruxelles, qui recommandera ou non
l'ouverture de nouvelles négociations avec Athènes.
Les yeux se tournent encore sur la Chancelière Allemande Angela Merkel , qui est toujours sous pression de sa majorité pour cesser "d'aider la Grèce à fonds perdu", ces nouvelles propositions grecques seront-elles de nature à infléchir sa position qui a toujours été jusqu'à présente intransigeante au sujet de la dette grecque, la chancelière allemande devraient d'après les médias " se résoudre à la nécessité de solutions d'urgence", mais nous ne savons pas si la lettre ouverte que lui ont adressé plusieurs économistes renommés - Thomas Piketty économiste français, Jeffrey D. Sachs : professeur d'économie américain, Dani Rodrik : professeur d'économie turc Simon Wren-Lewis , et Heiner Flassbeck : ancien secrétaire d'Etat allemand aux finances (1998-1999)., sera de nature à infléchir sa position;
Dans cette lettre ouverte co-écrite par le collectif des économistes et Heiner Flassbeck, ces personnalités après avoir constaté que les politiques d'austérité ont échoué demandent instamment nous à la chancelière Merkel et la troïka des créanciers d' envisager une "correction de cap", pour éviter de nouvelles catastrophes
et permettre à la Grèce de rester dans la zone euro.
En rappelant dans leur lettre ouverte que dans les années 1950 , l'Europe a été fondée sur le pardon des dettes passées, notamment celles de l'Allemagne, qui " a généré une reprise massive à
la croissance économique de l'après-guerre et la paix.", les corédacteurs estiment qu'aujourd'hui, il faut restructurer et réduire la dette grecque, donner la
marge de manœuvre pour permettre à l'économie à se redresser, et permettre à la Grèce
de rembourser un allègement du fardeau de la dette sur une longue
période de temps.
D'après eux il est temps de repenser un programme de façon humaine, sans l'austérité de ces dernières années, et de convenir d'une
réduction importante de la dette de la Grèce en conjonction avec les
réformes tant attendues en Grèce."
En terminant leur lettre ouverte , les corédacteurs écrivent "pour la Chancelière Merkel notre message est clair, nous vous exhortons à prendre cette action vitale du leadership pour la Grèce et l'Allemagne, et aussi pour le monde. L' histoire se souviendra de vous pour vos actions cette semaine. Nous nous attendons et nous comptons sur vous pour fournir les mesures
audacieuses et généreuses envers la Grèce qui serviront l'Europe pour
les générations à venir.". Congratulations "
* suivent les signatures :signataires :
- Thomas Piketty : économiste, directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'Ecole d'économie de Paris.
- Jeffrey D. Sachs : professeur d'économie américain, directeur de l'Institut de la Terre de l'Université Columbia (New York).
- Dani Rodrik : professeur d'économie turc à l'Université de Harvard.
- Simon Wren-Lewis : économiste britannique, professeur à l'Université d'Oxford.
Le
ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble a rejetté hier jeudi toute comparaison entre la dette de son pays après 1945, largement
effacée par les Alliés en 1953, et l'endettement actuel de la Grèce, jugeant
que le «parallèle porte à confusion». en réagissant à la lettre ouverte et à cet argument repris un argument repris mercredi par
Alexis Tsipras devant le Parlement Européen.
Wolfgang Schäuble réputé
pour sa raideur intransigeante, a
convenu conditionnellement que «si le
FMI nous dit que le rééchelonnement, la restructuration de la dette grecque est
un passage obligé, je crains qu'il n'ait raison». .......... "Je pense
effectivement que c'est un passage obligé.
......Je pense que nous n'y échapperons pas», a-t-il déclaré lors d'un
colloque à Francfort, tout en arguant que
«les traités de l'Union (européenne) excluent une restructuration de la
dette en cas de faillite d'un Etat, c'est un des principes du droit primaire de
l'Union tel que défini dans les traités». «On verra dans les prochaines heure
si on peut résoudre ce problème"
Avec de telles positions dans son pays Angela Merkel toujours sous pression de sa majorité pour cesser "d'aider la Grèce à fonds perdu", se trouve en position délicate pour envisager de consentir des concessions sur ce point, du reste , d'elle-même, elle est assez rigide dans ses principes et il lui est certainement impossible de se déconditionner de ses convictions politiques, pour preuve mercredi alors qu'elle se trouvait dans les Balkans en visite en Serbie, un pays dont le Président souhaiterait le faire rentrer en UE, elle n'a pas manqué de faire l'éloge du gouvernement serbe d'Aleksandar Vucic pour
avoir accepté des mesures d'austérité de la part de ses créanciers. en insistant : "Le Premier
ministre de la Serbie espère faire entrer son pays dans l'Union européenne ......Je
pense que le Premier ministre a adopté cette politique non parce qu'il veut
plaire à quiconque en dehors de son pays, mais parce qu'il est convaincu que
moins de dette mène vers des intérêts moins élevés et laisse plus d'espace
ensuite pour les dépenses et l'investissement.» Toujours des Balkans selon ses déclarations la chancelière allemande excluait une réduction de la dette grecque en jugeant qu'une «réduction classique» de la dette grecque en rappelant : «En 2012, nous nous sommes déjà occupés de la soutenabilité de la dette, nous avons déjà octroyé des prolongations, nous avons déjà décalé à 2020 les remboursements des crédits du fonds de sauvetage de la zone euro»,.
Et sur la demande d'aide de la Grèce elle déclarait ; ..Je ne suis pas en mesure actuellement de dire ...ce que cela signifie, ni si le programme suffit ... ni ce qu'il en résultera pour la soutenabilité de la dette» grecque.
Il serait étonnant qu'elle change de position d'ici dimanche !, mais il reste l'espoir qu'elle ne puisse seule s'opposer aux autres membres de l'UE et au FMI et à la BCE s'ils sont disposés à faire des concessions.
D'autant que le "grand ordonnateur" , moulinette à penser des positions politique des dirigeants européens aurait exhorté la chancelière à céder.
* cliquer sur le lien pour lire l'information :
Selon le site du magazine allemand «Der Spiegel», Barack Obama aurait exhorté la chancelière à céder.
_________________________
* suite de notre éditorial
Il faut noter aussi que François Hollande semble revenir à une position d'apaisement et s'éloigner de la dure position allemande , il y a deux semaines avait donné des gages à Angela Merkel. «Tous les pays ont écarté l'idée d'un troisième plan d'aide» à la Grèce, avait-il avancé .. mais au fil de ses déclarations, après avoir dit qu'il "comprenait Tsipras" il glisse vers l'apaisement en plaidant pour la solidarité et l'urgence à trouver des solutions " dans l’intérêt de la France de l'Europe de la Grèce et du Monde " ce qui lui a valu des critiques dans les rangs de l'opposition, dont les leaders du reste depuis quelques jours sont progressivement revenus d'une position très dure qui envisageait le "Grexit" comme solution d'urgence , à une position plus souple avec des si.. et des mais ... et parfois fois même en exécutant des revirements à 180 ° ...ce qui en France n'étonnera personne puisque nous les avons vu très souvent se livrer à des acrobaties de ce genre ...
Vous verrez toutes ces fluctuations de positions dans certains articles en revue de presse plus bas.
Au final la décision sera
prise dimanche après-midi lors d'un sommet européen extraordinaire, peut-être après un repas en commun dit de travail ? ..... je n'ai pas eu le temps de consulter l'agenda.
REVUE DE PRESSE
Hier aux dernières infos la situation était la suivante avant la remise par Athènes de son nouveau plan :
Articles en relation
SOURCE MATIN .ONLINE (Suissse)
AUTRES SOURCES :(Articles liés)
* La Rédaction du Figaro.fr vous recommande :
- La crise grecque, à l'approche de l'instant de vérité
- Grèce: Merkel se montre de plus en plus intransigeante
- Grèce, Europe: Renzi et Draghi peuvent empêcher la catastrophe
- Grexit ou pas Grexit: ce qu'en pensent les économistes
Autres sources :
Crise grecque : Athènes a rendu sa copie à temps
www.leparisien.fr/.../en-direct-grece-les-propositions-de-reformes-de-tsip...
https://www.reddit.com/.../austerity_has_failed_an_op...
icles
La Grèce se plie finalement à plusieurs exigences de ses créanciers
Les Échos - Il y a 1 heure
Les nouvelles propositions grecques contiennent notamment une hausse
des taxes sur le transport maritime et une suppression, pour la fin
2016, de la fiscalité avantageuse dont bénéficient ses îles, composantes
essentielle de l'industrie du tourisme.
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convaincre de reprendre leur aide financière et de garder le pays dans
la zone euro. Rappel des événements ...
Grèce : Athènes cède à la pression de ses créanciers
Le Point - Il y a 1 heure
TVA à 23 %, suppression des avantages fiscaux, retraite à 67 ans...
Alexis Tsipras a accepté la majeure partie des propositions qui lui
avaient été faites. Source AFP. Publié le 10/07/2015 à 07:15 - Modifié
le 10/07/2015 à 07:34 | Source Le Point.fr.
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Europe1 - Il y a 49 minutes
Elles doivent être votées par le parlement grec dans la journée de
vendredi avant d'êtres soumises à un Eurogroupe samedi. L'ESSENTIEL -
Dimanche, le couperet tombera. Un sommet européen extraordinaire
examinera les propositions grecques, ...
La Grèce rend sa copie à temps pour éviter le «Grexit»
Libération - Il y a 1 heure
Alexis Tsipras, le 7 juillet à Bruxelles, après un sommet européen
extraordinaire. (Photo Thierry Charlier. AFP). La Grèce accepte
finalement presque toutes les mesures proposées par les créanciers et
s'engage à rembourser sa dette. Sur le même sujet.
EN DIRECT. Crise de la dette : les propositions de Tsipras soumises ...
Boursorama - Il y a 1 heure
EN DIRECT. Crise de la dette : les propositions de Tsipras soumises
aujourd'hui au Parlement grec. Après avoir transmis ses propositions de
réformes à ses créanciers jeudi soir, le Premier ministre grec doit
maintenant convaincre son Parlement.
La Grèce accepte in extremis plusieurs exigences de ses créanciers
Courrier International - Il y a 1 heure
La Grèce s'est engagée jeudi, dans un document envoyé quelques heures
avant l'expiration de l'ultimatum, à reprendre la majeure partie des
propositions des créanciers, pour les convaincre de reprendre leur aide
et éviter une sortie du pays de la zone ...
Athènes accepte des réformes drastiques contre un troisième plan d ...
Le Temps - Il y a 1 heure
Le plan de redressement doit passer au Parlement grec vendredi matin.
Les créanciers et l'Eurogroupe feront leur propre évaluation samedi. Un
Sommet européen spécial pourrait signer un accord politique avec Athènes
dimanche prochain. La Grèce a ...
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RTBF - Il y a 22 minutes
Rappel des événements depuis la victoire du "non" grec aux réformes et
coupes budgétaires demandées par les créanciers d'Athènes, lors d'un
référendum initié par le gouvernement d'Alexis Tsipras. DIMANCHE 5
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Athènes reprend les propositions de ses créanciers
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ATHENES (Reuters) - Le gouvernement grec a transmis ses nouvelles
propositions à ses créanciers de la zone euro dans l'espoir d'obtenir de
l'argent frais et d'éviter la faillite et demandera vendredi au
Parlement de voter un certain nombre de mesures ...
Retour à la case départ pour Tsipras
Paris Match - Il y a 24 minutes
Après cinq jours d'attente autour du Premier ministre grec, Alexis
Tsipras a finalement donné jeudi soir ses propositions pour relever la
Grèce. Alexis Tsipras avait choisi la vox populi pour déterminer si oui
ou non il devait accepté le plan d'aide ...
Tsipras veut « trouver un compromis honorable pour éviter une ...
Le Monde - 8 juil. 2015
Trois jours après le non du référendum grec et à quelques jours de « la
date butoir finale » fixée par l'Europe pour trouver une solution à la
crise, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a affirmé, mercredi 8
juillet au matin devant le Parleme
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