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15 juillet 2015

Faut-il croire la Parole de l'Etat ? ( bulletin d'opinion)

Éditorial de lucienne magalie pons

A mon avis non dans tous les cas elle est toujours emportée et finalement balayée par le "Vent de l'Histoire" ..


Préambule : 

 Voici ce qu’écrivait  un historien ancien  Théodose Burette, Professeur d’histoire à l’Académie de Paris,  dans son ouvrage  Histoire de France » édité en 1842 , en commençant la partie de son ouvrage  consacrée à la Révolution   : « A proprement parler ce qu’on appelle l’histoire de France s’arrête à l’entrée de la Révolution, là commence une ère nouvelle, la France change si complètement de face qu’il semble que ce ne soit plus le même peuple ni le même pays, en  même temps le cours des évènements tout à l’heure  si lent et si tranquille, se précipite avec une sorte de furie, et ce n’est plus d’année en année, mais de mois en mois, de jour en jours, que devrait marcher le récit , avec des assemblées « souveraines » la parole est devenue la première puissance de l’Etat ,   il y a là des discours qui sont des faits et  qui sont des faits plus important que des batailles » Fin de citation.


Nous sommes de nos jours dans l’ère de la République, eh bien  la  parole de l’Etat aujourd’hui  est  devenue le signe de l’impuissance de l’Etat qui se réfugie dans le rêve, pour exemple les paroles « rêvées »  des discours du Chef de l’Etat,  qui  ne se retrouvent pas dans les faits, dans les résultats, cette parole d’Etat  est brisée par  des faits  réels plus importants  et noyée dans les vagues des batailles économiques, et des revendications sociales, qui viennent la briser jusqu'au pied des institutions. 

                                            Fin du Préambule

C’est ce que  Philippe Tesson illustre parfaitement  dans un article publié le 15/07/2015 dans le site Le Point.fr, intitulé  « Les rêves éveillés de Hollande », ou il écrit notamment :

 « François Hollande est victime d'une incapacité à voir le réel et à s'y adapter comme en témoignent les errements de son intervention du 14 juillet. …..Il rêve. Il ne change pas, il rêve. Un rêveur éveillé. Il rêve la réussite du plan que Tsipras et l'Europe viennent de conclure au prix de difficultés inouïes. Il rêve une Europe réunie et renforcée, un budget de la zone euro, un gouvernement économique et, pourquoi pas, politique de l'Europe. Il rêve la convergence entre l'Allemagne et la France : "il y a un lien" entre Angela Merkel et lui-même. Il rêve les bonnes intentions iraniennes. Il rêve la paix universelle : "Décidément, le monde avance." Il rêve la France, dont il se fait une "certaine idée", il rêve la patrie et son âme. Il rêve la croissance : "Elle est là." Il rêve les moyens qu'il met en œuvre pour la renforcer : l'allègement des charges, la baisse des impôts, les économies, la liberté, l'égalité, la morale. Il rêve le rassemblement : "Ceux qui veulent venir sont les bienvenus." Il rêve sa propre autorité : "Vous connaissez des présidents aussi audacieux que moi ?"Ce pourrait être un système, une méthode, une stratégie. Mais à ce point on ne peut pas le croire. C'est de nature. Un mélange de naïveté et d'orgueil. Une extraordinaire confiance en soi et en son destin. Et surtout de l'inconscience, une incapacité schizophrénique à voir le réel et à s'y adapter. Et d'ailleurs, si le peuple ne le suit pas, si le peuple résiste à cette parole enchantée, il y a bien une raison. Le peuple, lui, a compris que la question grecque n'est pas résolue, que l'Europe traverse une crise profonde, que les divergences entre la France et l'Allemagne sont graves, que la paix et la sécurité mondiales sont menacées, que la reprise économique est loin d'être assurée, faute que les décisions prises à cet effet par le gouvernement Valls ne soient pas à la mesure des intentions. Le peuple a compris que l'unité nationale est précaire, la majorité branlante et l'âme de la France molle.

Un manque de lucidité et de fermeté


Il rêve, aveugle et sourd devant ces évidences, prenant pour de l'audace sa vision pacifique, satisfaite et iréniste du monde. Mais qu'importent les bonnes intentions et la bonne volonté lorsque manquent la lucidité et la fermeté ? Il y a du fataliste chez lui. S'il est vrai qu'il ne sera pas candidat à sa propre succession si le chômage reste à son niveau, que n'a-t-il consacré ses plus ardents efforts à en inverser la courbe ? On dirait que la parole, dans laquelle il excelle, le tient quitte du reste. Comme le pape. Mais le pape ne dispose que du pouvoir de l'esprit et ne répond que devant Dieu. François Hollande, lui, a tous les pouvoirs, et c'est devant le peuple français qu'il répondra de ses rêves inaboutis.

Fin de l'article de Philippe TESSON
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Petite note cruelle de Lucienne Magalie Pons : oui mais nous n'avons plus de guillotine et la peine de mort est abolie , alors qu'en allons nous faire ?  je vous le demande .....d'autant plus que la justice est plutôt encline  après de longues instructions  à prononcer  des "non lieu"  ...?

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