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07 mars 2015

Un communiqué décapant "LES VACHES FOLLES" de Gilbert Collard

Éditorial de lucienne magalie pons

Il est tellement agréable de lire des communiqués  qui dénoncent des questions sérieuses , écrit par  des politiques lettrés qui savent manier l'ironie et l'humour sans déflorer les sujets, que je ne peux résister au plaisir  de  publier ci-dessous, en copié/collé,   l'édito de Gilbert Collard , secrétaire Général du Rassemblement Bleu Marine;

* source :

Gilbert Collard 

Député du Gard, Secrétaire Général du RBM


Les vaches folles

Les vaches folles
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Edito de Gilbert Collard, Député du Gard, Secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine

Les vaches folles

Cette semaine, le Président de la République était de sortie dans le papier journal, celui dont on se sert aussi pour envelopper le poisson ou le fromage. Il répondait, dans le Parisien, à des lecteurs gentils, sans doute contrôlés sous le portique à opinions pour n’avoir aucune accointance avec le Front national…
De son ton dodelinant, Ronron premier a évoqué, pèle- mêle, la fiscalité, la laïcité, le service civique, les impôts, Nicolas Sarkozy, et enfin, moins chef d’État qu’une affiche du PS, le Front national, unique objet de ses ressentiments électoraux. Évidemment pour en dire, toujours dans l’esprit du 11 janvier, le plus grand mal : « Il faut, dit-il, aller chercher les électeurs du Front », pourquoi pas délivrer un mandat d’arrêt, ce serait plus simple ? « Les arracher » ! « Pour leur parler et les convaincre »… C’est quoi, ce langage de sarcleur socialiste, affolé par les herbes électorales, qui confond le râteau et la République, et qui veut conquérir des voix à la manière d’Attila, après qui rien ne repoussait ? Enfin, Attila, c’est beaucoup dire : un Attila de jardinerie électorale plutôt ! C’est quoi ce langage d’arracheur de dents ? Où est le Président de la République, Président de tous les Français paraît-il, gardien de nos institutions, de notre unité, dans ce racolage électoral ? Dans cette stigmatisation des suffrages ? Qui est-il pour décréter que le FN est « tout sauf le parti de la République » ? Il ne sait même pas qu’en application de la constitution les partis concourent à l’expression du suffrage, et qu’à ce titre ils sont tous républicains, ou alors, ils ne sont pas ! On l’a compris une fois pour toutes, en dehors du parti socialiste, il n’est point de salut pour les âmes républicaines. Eux seuls iront au paradis auquel ils ne croient pas, eux seuls sont bons républicains, pas racistes, pas fricards, toujours bons, gentils, serviables, épris de grands principes, épousant les grandes causes, prêchant que tout le monde il est beau. Des saints, les socialistes, je vous le dis, ce sont des saints républicains, on ne devrait même pas les contredire ; on devrait essayer humblement d’accéder au sommet de leur hauteur morale, pour s’incliner devant la vierge de toutes les vertus socialistes, l’irréprochable, l’inapprochable, l’inattaquable, l’inexorable, Christiane T… celle dont l’évocation du nom fait se lever d’un coup dans l’hémicycle tous les Danone députés socialistes, même les casiers judiciaires, mêmes les condamnés, comme des miraculés devant la miraculeuse apparition républicaine. Il faut s’y faire, ce sont des saints, on est des diables…
De drôles de saints, tout de même… Car, comme le disait Pascal, « qui veut faire l’ange fait la bête » !
La critique systématique du Front relève de la compulsion obsessionnelle, de la manie, du tic de langage, voire même, chez Manuel Valls, d’une certaine frénésie phrénologique accompagnée de crispation verbale, l’emportant dans une sorte d’écholalie universelle contre le taureau du Mal.
Charcot, au secours, ils sont devenus fous !
Toutes les mauvaises herbes poussent en France, celles du chômage, de la dette, du terrorisme, du déficit, du communautarisme, de l’islamisme radical, de l’insécurité, la seule dont ils s’occupent, du matin au soir dans les crachoirs, c’est l’herbe montante du Front national ! Comme si la démocratie des urnes relevait de la stigmatisation d’un électorat, traité à coup de pesticide présidentiel ! Et pendant ce temps, au-dessus de nos têtes, qui en ont vu passer bien d’autres, les colocataires temporaires des urnes, larrons en foire le temps d’un vote, s’insultent jusqu’à épuisement des invectives… Toujours républicaines bien sûr… Darmanin ose comparer madame Taubira à un tract ambulant pour le FN, ce qui, entre nous, n’est pas un crime contre l’imprimerie ; Valls, rouge, raide, la mâchoire dans les yeux, les cordes vocales tendues comme la pique du picador l’engueule, toujours au nom des grands principes, le piétinant de mots moraux. Castagne castagnettes fait la leçon, toujours ! Et l’on voit alors la mine déconfite du pauvre Darmanin, gamin, penaud, puni, pipi au lit, au coin de sa propre solitude sonore dans un hémicycle éructant. Et dire qu’on vient d’interdire la fessée !
Le lendemain, « le tract » répond avec la même courtoisie républicaine en traitant le député de « déchet de la pensée humaine ! » On n’y est pour rien, mais le Front est encore au milieu. Franchement, ils n’ont rien d’autre à faire pour la France que de s’obséder sur le FN ? Et dire que « le tract » appelle à voter dans le Doubs pour « le déchet »!
Ce n’est pas fini, le concert continu, Christian Jacob, qualifie les propos du « tract » « d’ignobles, teintés de haine et de mépris ». On est toujours dans le même registre du vocabulaire de la supériorité morale des uns sur les autres. Libération, scout toujours prêt pour la distribution des prix, décerne au député la « palme de l’abjection politique », allant jusqu’à écrire qu’il dépasse Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, François Fillon, Laurent Wauquiez et Jean François Copé réunis ! Darmanin, synthèse chimique de l’abjection ! Pour une fois qu’à la kermesse des bonnes consciences « autobénies » par la satisfaction d’elles-mêmes, on ne se fait ni « nauséabonder », ni « abjectiser », ni « infamiser », ni « dérépublicaniser », ni lobotomiser, on ne va pas pleurer. Un peu pour les autres… Pauvres herbes que nous sommes, nous regardons les vaches s’encorner, sans très bien comprendre ce qu’on fait au milieu, sinon d’être l’alibi de leur manque de programme et de perspectives. L’affolement les fait délirer comme des vaches folles, les conduisant à un manque de discernement et de sérieux dans la prise en charge des vrais problèmes dont souffrent les Français. La monomanie ne s’arrête pas là, Valls, encore lui, mâchoires mussoliniennes, dénonce un « endormissement généralisé » face au danger « immense » du FN ! Dommage qu’ils ne se réveillent pas de leur camomille politique pour voir les vrais dangers, celui du terrorisme islamique, par exemple, du déficit, de l’endettement, de la menace migratoire brandit par l’état islamique, et de l’agonie de notre histoire. Non, pour eux, le vrai danger ce n’est pas l’urne funéraire, c’est l’urne électorale ! Tout est bon pour recycler les déchets en détonateurs mouillés contre le Front… C’est la guerre des déchets !

Gilbert Collard

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