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30 mars 2015

Résultats des élections départementales : cherchez l'erreur ...

Éditorial de lucienne magalie pons

Hier soir Marine Le Pen  dans son intervention parlait du mode de scrutin  "qui ne favorisait pas les forces libres et indépendantes comme le FN".

 Il est vrai qu'une loi électorale opportuniste,  si l'on peut dire,  peut fixer  des dispositions strictes  et un mode de scrutin destinés  à éliminer  au 1er tour  des élections communales,  départementales et régionales les candidats des partis d'opposition, et au 2me tour de les défavoriser , et les pouvoirs successivement en place depuis des décennies ne se sont pas privés  de cette stratégie  très discutable qui ne permet pas  une représentation au scrutin proportionnel.

Et justement  tout   la loi n° 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, a encore instauré des conditions que l'on peut considérer comme très défavorables  et drastiques pour certains partis d'opposition.

Pour bien comprendre  de quoi il s’agit il faut brièvement rappeler que les élections départementales (ex-cantonales) désignent les membres du conseil départemental (ex-général) dans le cadre du canton.


C’est par  la loi n° 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, que l’assemblée qui dirige le département prend le nom de conseil départemental (en remplacement de la précédente appellation de conseil général).


Le mode d’élection des conseillers départementaux (ex-conseillers généraux) est également modifié.

Lors des élections départementales de mars 2015, les nouvelles dispositions et le  nouveau mode de scrutin se sont   appliqués  pour la première fois  :
 
1/ les candidats selon les nouvelles dispositions se sont présentés : en binôme composé d’une femme et d’un homme cette  Cette disposition vise à poursuivre l’objectif de parité qui avait commencé à être mis en œuvre depuis la loi du 31 janvier 2007, disposant que les suppléants devaient être de sexe opposé à celui du candidat.
 

2/  pour conforter la parité, la loi prévoit que le binôme des remplaçants des candidats doit lui aussi être composé de deux personnes de sexes différents, afin que chaque candidat et son remplaçant soient du même sexe.
3/ Élus pour six ans, les conseillers départementaux seront désormais renouvelés en intégralité. 
4/ Pour être élu au premier tour, un binôme devra recueillir à la fois la majorité absolue (50% des suffrages exprimés plus une voix) et le quart des électeurs inscrits ( ndlr : soit  deux conditions ) .

 Si aucun des binômes ne l’emporte au premier tour, un second tour est organisé.

5/ Au second tour, sont autorisés à se présenter les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits (art. L210, al. 8). 
 Cette  condition assez cornélienne  est sévère,  en effet  en raison de l’abstention souvent élevée, le code électoral autorise le binôme qui a recueilli le plus de suffrages, après le binôme remplissant les conditions, à se maintenir, ou les deux   si aucun ne remplit les conditions, comme cela était déjà le cas précédemment avec le scrutin uninominal. 

Au second tour, la majorité relative (le plus grand nombre de voix) suffit pour être élu.

Ce qui explique que des binôme FN qui arrivent premier dans un département et  élus avec un plus grand nombre de voix que leurs adversaires disposent  de moins de sièges  au Conseil départemental !
 



 Voici ci-dessous un  exemple  significatif  de l'application de ces nouvelles dispositions , nous avons pris  pour exemple le département du Vaucluse : 


Résultats des élections départementales de Vaucluse : 

1er : FN 39,50%, 77672 voix, 6 sièges

2ème : UMP 15,50%, 30500 voix, 8 sièges


3ème : PS 12,80%, 25174 voix, 6 sièges


 Nous voyons dans ce département  que le FN arrivé premier  avec 39,50 % et 77672 voix n'a que 6 sièges , que le deuxième  l'UMP avec seulement 15,50% et 30500 voix a 8 sièges, et que le bon dernier le PS avec seulement 12,80 % et 25174 voix a 6 sièges !

C'est cela l'égalité républicaine et démocratique  selon les gouvernements successifs UMPS,  et c'est un scandale comme pourrait le dire Marchais.

Il est inutile de chercher l'erreur, c'est la loi , et cette loi n'est pas juste, elle n'est pas démocratique et ne respecte pas la représentation proportionnelle  !

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