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15 mars 2013

Marion Maréchal-Le Pen : son excellente intervention à l'Assemblée Nationale sur la "Refondation de l'école de la République"

Éditorial de lucienne magalie pons



Le 11 mars 2013 en première séance à l’Assemblée Nationale  se trouvait  à l’ordre du jour  je cite en reprenant les titres  du sommaire   tels qu’ils figurent  sur le compte rendu intégral :

1. Décès du président de la République bolivarienne du Venezuela
2. Nomination de députés en mission temporaire
3. Refondation de l’école de la République

Avant de passer au sujet qui nous intéresse,   à savoir l’intervention de Madame Marion Maréchal-Le Pen sur la « Refondation de l’école de la République », on peut regretter que le titre concernant le décès  du président  du  Venezuela ne mentionne pas exactement le nom  d’Hugo Chavez. 

ooOoo


Ceci remarqué,  revenons à notre sujet, l’intervention de Madame Maréchal-Le Pen telle que vous avez pu l’entendre en extrait  vidéo ci-dessous,  est retranscrite   dans le compte rendu intégral  publié sur le site de l’Assemblée  Nationale, mais par rapport à ce qu’elle a dit nous avons remarqué quelques petites différences dans la forme écrite. Nous retrouvons aussi dans le compte rendu  que vous retrouverez en extrait au-dessous de la vidéo, les exclamations parfois stupides  et grotesques de certains députés  qui ont essayé de lui couper la parole, ce que nous ne voyons pas  en extrait vidéo ci-dessous.

Quoiqu’il en soir  le fond demeure,  au travers de ses remarques et observations  nous retrouvons dans l’intervention de la Députée Marion Maréchal-Le Pen   des critiques de bon sens que nous approuvons sans réserve.

 


Pour que tout soit clair nous reproduisons ci-dessous un extrait du compte rendu intégral de cette séance  portant sur l’intervention de Marion Maréchal-Le Pen :
 Copié/collé : Mme la présidente. La parole est à Mme Marion Maréchal-Le Pen.
Mme Marion Maréchal-Le Pen. Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, comme chaque ministre de l’éducation nationale, M. Peillon veut laisser sa trace en donnant son nom à une loi. Souvenons-nous qu’à ce jeu de l’ambition, les derniers ministres socialistes dont les noms sont restés dans les mémoires étaient M. Savary et M. Allègre.
La refondation inscrite dans le programme de François Hollande s’est trouvée éclipsée, ces dernières semaines, par la très polémique réforme des rythmes scolaires combattue par les enseignants, notamment à Paris. Et pour cause : le projet de loi que nous allons examiner est avant tout un droit à l’état gazeux : beaucoup de déclarations d’intention, d’incantations, mais relativement peu de mesures concrètes.
Ensuite, il faut, bien sûr, se mettre les enseignants dans la poche – ou plus exactement les syndicats d’enseignants – en créant 60 000 postes supplémentaires, à rebours de l’effort national de maîtrise des dépenses publiques. En vérité, le problème n’est pas tant le nombre de professeurs que la répartition du travail et ce que vous exigez d’eux par la multiplication des formations, des matières à dispenser et des suivis personnalisés.
Parmi le peu de mesures concrètes figurant dans le projet de loi, il est permis de s’interroger sur la pertinence de l’introduction de l’anglais dès le primaire quand nos élèves ont déjà du mal à acquérir une bonne maîtrise orale, écrite et parlée du français. Le problème n’est pas tant la précocité de l’enseignement que sa méthode et le nombre d’heures qui lui sont consacrées. À titre personnel, je me souviens des deux heures d’anglais par semaine dont je bénéficiais au lycée, deux heures largement axées sur l’écrit, en particulier sur l’anglais littéraire, ce qui n’était certainement pas une bonne solution. De même, si la scolarisation des enfants dès deux ans permet de décharger un peu plus les parents actifs, on ne peut ignorer le coût qui s’ensuivra et viendra encore alourdir le premier budget de l’État.
Parmi les mesures prévues par le projet de loi, j’en remarque une, particulièrement symbolique, celle du retour de la morale dite laïque à l’école. L’éducation civique devient ainsi l’enseignement moral et civique. Mais de quelle morale s’agit-il ? De celle qui veut que l’on respecte les enseignants ? De celle qui invite à respecter le pays qui vous fournit une éducation gratuite, ses symboles, son drapeau et ses représentants ? De celle qui veut que l’on privilégie le travail, le mérite, la loi et le respect de l’autre ? Rien n’est moins sûr.
La morale que la gauche veut voir professer à l’école, c’est celle qui fera, comme l’indique l’étude d’impact, « des citoyens éclairés porteur de valeurs (...) comme la primauté de la raison et le refus des dogmes ». (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. Yves Durand, rapporteur. Mais c’est très bien, tout cela !
Mme Marion Maréchal-Le Pen. Vaste programme, qui laisse le champ libre aux sergents recruteurs pour façonner ce qui relève selon eux de la raison ou des dogmes. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Mme Michèle Fournier-Armand. On se calme !
Mme Marion Maréchal-Le Pen. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : utiliser les outils de l’école pour inculquer votre doctrine idéologique (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Au sujet de l’enseignement moral et civique, je lis dans l’étude d’impact qu’il permettra « un apprentissage du respect mutuel entre élèves sans distinction liée au genre ».
M. Régis Juanico. Exact !
Mme Marion Maréchal-Le Pen. Et voilà, en quelques mots tout est dit ! Discrètement, voici que sera enseignée comme vérité incontestable, sans concertation avec les parents, la théorie du genre, largement critiquable, qui veut que le genre masculin ou féminin soit distinct du sexe biologique et seulement lié au conditionnement social ou à l’éducation.
M. Patrick Bloche, président de la commission des affaires culturelles. C’est faux, c’est grotesque !
Mme Marion Maréchal-Le Pen. Ainsi, l’orientation sexuelle n’aurait rien à voir avec une quelconque prédisposition génétique naturelle, mais serait la simple conséquence des préjugés sociaux et culturels – il y a là largement de quoi perturber le bon sens des élèves. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Il suffit de survoler ce projet pour comprendre rapidement votre tendance à vouloir faire de l’école un lieu d’éducation et non plus d’enseignement. Vous cherchez à vous substituer à la cellule familiale potentiellement mal pensante, allant jusqu’à parler de « coéducation » avec les parents. Ainsi ne parlerons-nous plus d’enseignement artistique et culturel, mais bien d’éducation artistique et culturelle. Je lis ainsi que « ce parcours doit permettre aux élèves, entre autres, de découvrir des œuvres, des artistes, des monuments. » À la lecture de ces mots, il me revient à l’esprit la délicieuse initiative de mon professeur d’histoire, au lycée, qui, dans le cadre des sorties scolaires, n’avait rien trouvé de mieux que de nous emmener en banlieue à Saint-Quentin-en-Yvelines, ville nouvelle (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC)
M. Régis Juanico. Quel calvaire cela a dû être !
M. Yves Durand, rapporteur. Pour moi, c’était une excellente initiative !
Mme Marion Maréchal-Le Pen. …afin de nous faire découvrir la beauté architecturale des HLM, du collectivisme, de la diversité populaire et des œuvres d’art moderne jonchant les rues – ce qui, je dois l’avouer, nous a laissés plus perplexes qu’émus. Mais il est vrai qu’en commission, certains défendaient l’idée d’initier le plus tôt possible les élèves à l’art moderne : si vous n’aimez pas, on vous apprendra à aimer !
Mme Sylvie Tolmont. Connaître ne veut pas dire aimer !
Mme Marion Maréchal-Le Pen. Tout un programme – de gauche, évidemment. Je n’ose imaginer ce qui attend les élèves en l’absence de feuille de route du Gouvernement sur ce sujet pour couper court aux délires de certains enseignants militants.
Il est étonnant de ne trouver, dans une loi de refondation de l’école de la République, aucune garantie quant à la neutralité politique des enseignants. La morale à l’école devrait être avant tout celle des professeurs. Si ceux qui doivent enseigner la morale sont partisans, comment assurer les conditions de la formation d’un jugement personnel aux élèves qui se voient imposer une vérité ? À ce titre, rappelons-nous ces images de lycéens emmenés par leurs professeurs pour manifester entre les deux tours de la présidentielle de 2002, ou contre la loi relative au CPE.
Rien de concret non plus sur le respect de la laïcité à l’école, en dépit d’atteintes manifestement de plus en plus nombreuses. Dans ma circonscription, de nombreux témoignages me rapportent l’existence de jeunes élèves se rendant à l’école voilées sans jamais être inquiétées. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Aucune mesure non plus pour assurer la neutralité des programmes en termes de contenus, notamment en histoire. On sait pourtant que certaines questions sont éminemment polémiques. On se souvient du débat sur le rôle positif de la colonisation. L’impact que peut avoir la présentation à des jeunes issus de l’immigration de ces épisodes est pourtant déterminant dans leur intégration et leur implication citoyenne.
Mme Julie Sommaruga. Retournez donc à Saint-Quentin-en-Yvelines, cela ne peut vous faire que du bien !
Mme la présidente. Il faut conclure, madame Maréchal-Le Pen.
Mme Marion Maréchal-Le Pen. Comment leur faire respecter un pays que l’on présente comme responsable de l’exploitation, voire de la torture de leurs grands-parents, sans qu’aucun élément ne vienne relativiser ou positiver le rôle de la présence française ?
Vous répétez à l’envi les mots de République, de laïcité, de démocratie pour parler de l’école, mais ce sont sur ses résultats qu’on la juge. Or, si jadis elle intégrait et émancipait, désormais, elle n’est plus qu’une machine à exacerber les particularismes, un laboratoire pour pédagogisme et une usine à chômeurs.
M. Luc Belot. Après avoir entendu cela, je dois m’excuser auprès de M. Reiss, à qui j’avais reproché d’être excessif !

 

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