On ne sait plus vraiment s’il faut continuer à écrire «
Conseil Européen » ou « Conciliabule Européen » ou encore « Règlement de
comptes Européen », en effet on nous apprend
en différents articles que le Conseil Européen n’est pas conclusif en ce
sens qu’il propose et qu’ensuite les gouvernements disposent, on nous dit aussi
que Paris et Berlin, - en opposition sur
les mesures d’austérité d’Angela Merkel
et subsidiairement sur la
croissance de François Hollande -,ont évité le clash, et enfin on nous apprend
que le Premier Ministre David Cameron et François Hollande le Président
Français vont de concert demander une levée de l’embargo sur les armes pour
armer les rebelles syriens.
Pendant ce temps on s’aperçoit en fait que le Conseil
Européen est le dernier salon où l’on cause de l'Europe en général, mais de moins en moins des questions de
fond pour faire place à une apparence d’entente , en
dissimulant des divisions; or les dirigeants sont divisés , dans leur propre pays les uns plaident pour
l’austérité, les autres pour la croissance , et
on ne voit vraiment pas comment
ils pourront s’accorder en défendant des politiques contraire, et toutes ces
contradictions gèlent des décisions
et se traduisent actuellement rappelons-le par un bilan désastreux : 26 millions de chômeurs en Europe, avec pour seule solution des plans
d’austérités qui pèsent , étouffent et assèchent les économies des pays
en difficulté au point que les
populations, en Grèce, en Espagne, au Portugal notamment ne peuvent plus les
supporter.
On peut constater
qu’au-delà des beaux discours des uns et des autres, l’austérité
est devenue le consensus politique
sur lequel s’entendent
les dirigeants européens, qui
paraissent trouver normal, selon les politiques qu’ils conduisent et approuvent
qu’en Grèce huit plans d’austérité
successifs ont conduit à une augmentation de 25 % de la dette, alors que le
chômage est passé de 12 à 23 % de sa
population active, qu’en Italie, il a
bondi de 11 % en un an. Et qu’il en de même
en Espagne, au Portugal et dans
tant d’autres États
Ils le savent l’austérité fait des ravages et
provoque le déclin européen et
pourtant ils se campent chacun sur des
propositions différentes et finalement se quittent avec de belles promesses qui ne résistent
pas aux rigueurs politiques, financières,
économiques et sociales d’un temps de crises successives, financière,
économique , et sociales, qui dure et
perdure et dont ils ne trouvent la solution qu’en sacrifiant
l’emploi, le social et en faisant peser sur les populations tout le
poids des dettes et déficits .
Le libéralisme
excessif favorisé par l’Allemagne
et la France notamment, mais pas seulement par ces deux pays, ainsi que la politique préférentielle de réduction des dépenses
publiques, ont encouragé la domination des marchés, ceci profite aux actionnaires, et les grandes entreprises européennes selon les experts ont un stock de 366
Milliards d’Euros, tandis que les citoyens européens paient la lourde
facture.
Après ça on entendra
dire et répéter , par
certains dirigeants européens qui
cependant contribuent par leur politique à favoriser les plans d’austérité et
de rigueurs, ou encore les
plans d ’économies, comme par
exemple en France « il faut rompre
l’austérité … il faut donner le signal
de la rupture »
Et quand à l’Assemblée
Nationale un député demande à un Ministre
… « ….comment la France
entend-elle peser pour inverser ces logiques et créer les conditions
nécessaires à une réforme de la BCE, de façon à la mettre à la disposition des
États, si bien que les peuples ne soient plus les otages des grands groupes
bancaires ? … on entend le Ministre de l’Economie et des Finances se justifier en expliquant que la France
en matière de croissance négative fait moins mal que ses partenaires, ou
encore que la dette publique s’est
accrue de 600 milliards d’euros au cours du précédent quinquennat, pour
arriver à expliquer, « . Monsieur
le député, nous nous trouvons en effet dans une situation de crise, et
l’économie européenne est très dégradée. Je ne reprendrai pas tous les chiffres
relatifs à la zone euro au dernier trimestre de l’année 2012, mais la
croissance est négative à -0,6 point. La France, avec 0,3 point, fait ainsi
mieux que ses partenaires, Allemagne comprise, ou moins mal plutôt, car nous ne
saurions nous contenter de ce résultat. C’est pourquoi nous devons mener une
politique qui sache tenir les deux bouts de la chaîne : le sérieux budgétaire,
qui est indispensable, mais également le souci de la croissance, qui ne peut
être, ne doit être, ni ne sera l’oubliée de notre politique économique. Le
sérieux budgétaire s’impose car la dette publique dont nous avons hérité, et
qui s’est accrue de 600 milliards d’euros au cours du dernier quinquennat, est
une dépense improductive : tout euro consacré à son remboursement – et d’autant
si elle devait coûter plus cher par manque de crédibilité –, c’est un euro en
moins pour l’éducation, un euro en moins pour l’hôpital, pour l’emploi. …….., Une stratégie de désendettement
s’impose donc. Dans le même temps, la croissance est indispensable. Or, si nous
faisons moins mal que d’autres, c’est notamment parce que nous avons mené une
politique favorable à la consommation des classes populaires et des classes
moyennes, auxquelles nous sommes attachés…. S’ajoute, dans le cadre européen,
le pacte de croissance que le Président de la République a obtenu lors du
premier Conseil européen. …. Tout un
ensemble de dispositions est au service de ce pacte : qu’il s’agisse des fonds
structurels européens, du fonds pour la jeunesse, de tout ce que nous mettons
en œuvre pour investir, de l’action de la BEI que Bernard Cazeneuve et moi-même
voulons stimuler afin qu’elle investisse en priorité sur nos territoires. »
Il faut croire que toutes les justifications et explications
données par le Ministres de l’Economie et des finances qui a insisté sur le
sérieux budgétaire, le souci de croissance, une stratégie de désendettement ,
une politique favorable à la consommation des classes moyennes (sic) , le pacte
de croissance … etc, tenaient dans une coquille vide, puisqu’il n’a pas convaincu certains députés qui ont
considéré qu’il n’avait pas répondu à la
question.
En effet tout ce que le Ministre de l'économie et des finances
a développé n’est que le récitatif ou la répétition de ce que nous entendons
depuis des semaines, mais ou sont les résultats
… ? , ils font défaut, on n’en
voit pas la couleur et les indicateurs
non plus.
Ajoutons à cela que le Mercredi 13 mars la veille du Conseil
Européen, le Parlement de Strasbourg , leur députés européens ont votés à une
forte majorité de 506 voix contre
161 une résolution contre le projet de
budget pluriannuel 2014-2020
(en baisse par rapport à la période précédente) qui avait été adopté le
8 Février par les Vingt-sept chefs d’ Etats
et de Gouvernements. .
Rappelons que la France
qui espérait plus
d’investissements avait cédé
face notamment à l’ Allemagne et au Royaume-Uni.
Rappelons aussi
incidemment que la Commission Européenne de Bruxelles cherche, et ce n’est pas nouveau, à renforcer ses pouvoirs exécutifs sur les
budgets nationaux de la zone euro. Le Mercredi 20 février après des mois de discussion , le Parlement
Européen et la Commission européenne se
sont entendus pour autoriser cette dernière à contrôler les projets de budget
des pays de la zone euro afin de s’assurer qu’ils respectent les règles
européennes, et à recommander des ajustements si tel ne devait pas être le cas.
Ainsi les députés européens ont accepté de renforcer les
prérogatives de l’exécutif européen., il est dit par certains observateurs que
les recommandations de la Commission européenne ne seront pas contraignantes,
mais que les gouvernements qui n’en
tiendront pas compte s’exposeront à des sanctions de Bruxelles., et que ces
nouvelles mesures complètent les règles
budgétaires existantes, pour imposer des
sanctions plus rapides aux pays qui ne respectent pas les objectifs de déficit
budgétaire et de plafond de la dette.
Cet accord, toujours selon des observateurs, devrait se
concrétiser par le vote d’une loi au mois de mars, ce qui contraindra les
gouvernements des pays de la zone euro à transmettre leur projet de budget 2014
à la Commission avant le 15 octobre.
La loi permettrait
également à la Commission de placer sous surveillance étroite un pays
qui serait exposé à « des difficultés financières ».
Selon Martin Schulz ,
le Président du Parlement Européen : «
Ces nouvelles lois sont un élément clé pour mettre en place une gouvernance
économique plus forte dans la zone euro et renforcer la protection de l’Union
européenne contre de nouvelles crises économiques »
« Cela signifie que
la zone euro va bénéficier d’un cadre décisionnaire plus intégré et plus
efficace dès le cycle budgétaire 2014″,
a déclaré de son côté Olli Rehn ,
le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires
Pour en revenir au Conseil Européen qui s’est ouvert hier
soir il nous est annoncé que les dirigeants européens parleront de contrôle des budgets et qu’ils
devront déterminer quels sont les
principaux défis économiques et déterminer une stratégie.
Les médias rapportent que «
D’ici au mois de juin, chaque État sera tenu, à la lumière des débats,
de présenter un programme national de réforme (pour sa politique économique) et
un programme de stabilité et de convergence (pour sa politique budgétaire) pour
traduire dans sa politique nationale les orientations européennes , en ajoutant
que « Selon le brouillon des
conclusions du Conseil qui devraient être adoptées ce soir, « les progrès
substantiels faits en direction de budget à l’équilibre structurel doivent
continuer ». C’est-à-dire la poursuite de l’austérité budgétaire. En revanche,
un terme nouveau – et tabou jusque-là pour certains États – fait son apparition
dans le débat européen : la lutte contre l’évasion fiscale.
Enfin toujours d’après les médias, pour la politique
économique les dirigeants européens devraient décider l’organisation prochaine
de sommets thématiques. Le premier, en mai, pourrait avoir pour objet
l’achèvement du marché européen de l’énergie. C’est-à-dire une nouvelle étape
de libéralisation, et de démantèlement du service public.
Nous avons aussi
relevé sur le site Humanité.fr dans le
corps d’ un article une information faisant état des réactions syndicales européenne qui se sont
manifestées avant le début du Conseil Européen
et ont réuni plus de 15 000 à Bruxelles
pour dénoncer les politique d’austérité
:
« Juste avant le début du sommet européen, plus de 15 000
personnes, dont 500 militants de la CGT emmenés par Bernard Thibault, venues de
plusieurs pays de l'Union européenne ont manifesté à quelques centaines de
mètres du bâtiment du Conseil européen pour dénoncer les politiques
d'austérité. En Europe, "Habemus austeritas!", a dénoncé Anne
Demelenne, la secrétaire générale de la fédération syndicale belge FGTB.
"Nous sommes là pour mettre en garde le Conseil européen. A chaque sommet,
ce sont les travailleurs qui sont mis en danger", a-t-elle ajouté au cours
d'un discours. Organisé par la Confédération européenne des syndicats (CES),
qui comprend 85 organisations de 36 pays, le rassemblement était en majorité
composé de manifestants belges, dont environ 3.000 du groupe américain
Caterpillar, qui a récemment annoncé 1.400 suppressions d'emplois en Belgique.
Plusieurs centaines de salariés du groupe sidérurgique ArcelorMittal étaient
également venus des sites belge de Liège et français de Florange, fortement
affectés par des restructurations.
Voilà dans quel contexte s’est ouvert hier soir le Conseil
Européen, nous attendrons sa clôture pour en reparler.
____
Une première
petite revue de presse :
20minutes.fr - il y a 1 heure
EUROPE - Paris et Berlin ont évité l'affrontement
jeudi à Bruxelles sur la rigueur et le rythme auquel l'Europe doit réduire son
endettement...
l'Humanité - il y a 17 heures
BFMTV.COM -
Le Point - il y a 59 minutes
La France et la Grande-Bretagne ont prôné jeudi une levée
rapide de l'embargo européen pour pouvoir livrer des armes aux
rebelles en ...
France Info - il y a 12 heures
RMC.fr - il y a 1 heure
www.liberation.fr/.../syrie-paris-et-londres-veulent-armer-le...
Il y a
18 minutes – La France et la Grande-Bretagne ont prôné jeudi une levée
rapide de l'embargo européen pour pouvoir livrer des armes aux
rebelles en ...
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