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15 mars 2013

Conbseil Européen : Dans quel contexte s'est-il ouvert hier ?

Éditorial de lucienne magalie pons


On ne sait plus vraiment s’il faut continuer à écrire « Conseil Européen » ou « Conciliabule Européen » ou encore « Règlement de comptes Européen », en effet on nous apprend  en différents articles que le Conseil Européen n’est pas conclusif en ce sens qu’il propose et qu’ensuite les gouvernements disposent, on nous dit aussi que Paris et Berlin, -  en opposition sur les mesures d’austérité   d’Angela       Merkel  et subsidiairement   sur la croissance de François Hollande -,ont évité le clash, et enfin on nous apprend que le Premier Ministre David Cameron et François Hollande le Président Français vont de concert demander une levée de l’embargo sur les armes pour armer les rebelles syriens.

Pendant ce temps on s’aperçoit en fait que le Conseil Européen est le dernier salon où l’on cause  de l'Europe en général, mais  de moins en moins des questions de fond  pour faire place à une apparence d’entente , en dissimulant des divisions; or les dirigeants  sont divisésdans leur propre pays les uns plaident pour l’austérité, les autres pour la croissance , et  on ne voit vraiment pas  comment ils pourront s’accorder en défendant des politiques contraire,  et toutes ces contradictions gèlent des décisions   et  se traduisent  actuellement rappelons-le  par un bilan désastreux :   26 millions de chômeurs en Europe,  avec pour seule solution des plans d’austérités  qui pèsent ,  étouffent et assèchent  les économies des   pays  en difficulté au point que  les populations, en Grèce, en Espagne, au Portugal notamment ne peuvent plus les supporter.

 On peut constater qu’au-delà des  beaux  discours des uns et des autres, l’austérité est devenue le consensus politique  sur   lequel  s’entendent  les dirigeants européens,  qui paraissent trouver normal, selon les politiques qu’ils conduisent et approuvent qu’en Grèce  huit plans d’austérité successifs ont conduit à une augmentation de 25 % de la dette, alors que le chômage est passé de 12 à 23 % de  sa population active, qu’en   Italie, il a bondi de 11 % en un an. Et qu’il en de même  en Espagne,  au Portugal et  dans  tant d’autres États

Ils le savent l’austérité fait des ravages  et  provoque le déclin européen  et pourtant ils se campent chacun sur  des propositions différentes et finalement se quittent   avec de belles promesses qui ne résistent pas aux rigueurs  politiques, financières, économiques  et sociales  d’un temps de crises successives, financière, économique , et sociales,   qui dure et perdure et dont ils ne trouvent la solution qu’en  sacrifiant  l’emploi, le social et en faisant peser sur les populations tout le poids des dettes et  déficits .

Le libéralisme  excessif favorisé par l’Allemagne  et la France notamment, mais pas seulement  par ces deux pays,  ainsi que la politique  préférentielle de réduction des dépenses publiques, ont encouragé la domination des marchés, ceci profite  aux actionnaires, et  les grandes entreprises européennes  selon les experts ont un stock de 366 Milliards d’Euros, tandis que les citoyens européens paient   la lourde  facture. 
Après ça on entendra  dire et répéter , par  certains  dirigeants européens qui cependant contribuent par leur politique à favoriser les plans d’austérité et de rigueurs,  ou encore  les  plans d ’économies,   comme par exemple en France  « il faut rompre l’austérité  … il faut donner le signal de la rupture » 

Et quand  à l’Assemblée Nationale un député demande à un Ministre  … «  ….comment la France entend-elle peser pour inverser ces logiques et créer les conditions nécessaires à une réforme de la BCE, de façon à la mettre à la disposition des États, si bien que les peuples ne soient plus les otages des grands groupes bancaires ? … on entend le Ministre de l’Economie et des Finances  se justifier en expliquant  que la France  en matière de croissance négative fait moins mal que ses partenaires, ou encore   que la dette publique s’est accrue de 600 milliards d’euros au cours du précédent quinquennat,  pour  arriver à expliquer, «  . Monsieur le député, nous nous trouvons en effet dans une situation de crise, et l’économie européenne est très dégradée. Je ne reprendrai pas tous les chiffres relatifs à la zone euro au dernier trimestre de l’année 2012, mais la croissance est négative à -0,6 point. La France, avec 0,3 point, fait ainsi mieux que ses partenaires, Allemagne comprise, ou moins mal plutôt, car nous ne saurions nous contenter de ce résultat. C’est pourquoi nous devons mener une politique qui sache tenir les deux bouts de la chaîne : le sérieux budgétaire, qui est indispensable, mais également le souci de la croissance, qui ne peut être, ne doit être, ni ne sera l’oubliée de notre politique économique. Le sérieux budgétaire s’impose car la dette publique dont nous avons hérité, et qui s’est accrue de 600 milliards d’euros au cours du dernier quinquennat, est une dépense improductive : tout euro consacré à son remboursement – et d’autant si elle devait coûter plus cher par manque de crédibilité –, c’est un euro en moins pour l’éducation, un euro en moins pour l’hôpital, pour l’emploi.  …….., Une stratégie de désendettement s’impose donc. Dans le même temps, la croissance est indispensable. Or, si nous faisons moins mal que d’autres, c’est notamment parce que nous avons mené une politique favorable à la consommation des classes populaires et des classes moyennes, auxquelles nous sommes attachés…. S’ajoute, dans le cadre européen, le pacte de croissance que le Président de la République a obtenu lors du premier Conseil européen.  …. Tout un ensemble de dispositions est au service de ce pacte : qu’il s’agisse des fonds structurels européens, du fonds pour la jeunesse, de tout ce que nous mettons en œuvre pour investir, de l’action de la BEI que Bernard Cazeneuve et moi-même voulons stimuler afin qu’elle investisse en priorité sur nos territoires. »

Il faut croire que toutes les justifications et explications données  par le Ministres de l’Economie et des finances qui a insisté sur le sérieux budgétaire, le souci de croissance, une stratégie de désendettement , une politique favorable à la consommation des classes moyennes (sic) , le pacte de croissance …  etc,   tenaient  dans une coquille vide, puisqu’il  n’a pas convaincu certains députés qui ont considéré  qu’il n’avait pas répondu à la question.

En effet tout ce que le Ministre de l'économie et des finances a développé n’est que le récitatif ou la répétition de ce que nous entendons depuis des semaines, mais ou sont les résultats  … ? , ils font défaut, on  n’en voit pas la couleur et les indicateurs  non plus.

Ajoutons à cela que le Mercredi 13 mars la veille du Conseil Européen, le Parlement de Strasbourg , leur députés européens ont votés à une forte majorité  de 506 voix contre 161  une résolution contre le projet de budget  pluriannuel  2014-2020  (en baisse par rapport à la période précédente) qui avait été adopté le 8 Février  par les Vingt-sept  chefs d’  Etats et de Gouvernements. .

Rappelons que la France  qui  espérait plus d’investissements   avait  cédé  face  notamment à l’  Allemagne et au  Royaume-Uni.

 Rappelons aussi incidemment que la Commission Européenne de Bruxelles cherche,  et ce n’est pas nouveau,  à renforcer ses pouvoirs exécutifs sur les budgets nationaux de la zone euro. Le Mercredi 20 février  après des mois de discussion , le Parlement Européen  et la Commission européenne se sont entendus pour autoriser cette dernière à contrôler les projets de budget des pays de la zone euro afin de s’assurer qu’ils respectent les règles européennes, et à recommander des ajustements si tel ne devait pas être le cas.

Ainsi  les députés  européens ont accepté de renforcer les prérogatives de l’exécutif européen., il est dit par certains observateurs que les recommandations de la Commission européenne ne seront pas contraignantes, mais  que les gouvernements qui n’en tiendront pas compte s’exposeront à des sanctions de Bruxelles., et que ces nouvelles mesures complètent  les règles budgétaires existantes,  pour imposer des sanctions plus rapides aux pays qui ne respectent pas les objectifs de déficit budgétaire et de plafond de la dette.

Cet accord, toujours selon des observateurs, devrait se concrétiser par le vote d’une loi au mois de mars, ce qui contraindra les gouvernements des pays de la zone euro à transmettre leur projet de budget 2014 à la Commission avant le 15 octobre.

La loi permettrait  également à la Commission de placer sous surveillance étroite un pays qui serait exposé à « des difficultés financières ».

 Selon Martin Schulz , le Président du Parlement Européen :    « Ces nouvelles lois sont un élément clé pour mettre en place une gouvernance économique plus forte dans la zone euro et renforcer la protection de l’Union européenne contre de nouvelles crises économiques »

    « Cela signifie que la zone euro va bénéficier d’un cadre décisionnaire plus intégré et plus efficace dès le cycle budgétaire 2014″,  a déclaré de son côté  Olli Rehn , le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires

Pour en revenir au Conseil Européen qui s’est ouvert hier soir  il nous est annoncé que  les dirigeants européens parleront  de contrôle des budgets  et qu’ils devront   déterminer quels sont les principaux défis économiques et déterminer une stratégie.

Les médias rapportent que «  D’ici au mois de juin, chaque État sera tenu, à la lumière des débats, de présenter un programme national de réforme (pour sa politique économique) et un programme de stabilité et de convergence (pour sa politique budgétaire) pour traduire dans sa politique nationale les orientations européennes , en ajoutant que «    Selon le brouillon des conclusions du Conseil qui devraient être adoptées ce soir, « les progrès substantiels faits en direction de budget à l’équilibre structurel doivent continuer ». C’est-à-dire la poursuite de l’austérité budgétaire. En revanche, un terme nouveau – et tabou jusque-là pour certains États – fait son apparition dans le débat européen : la lutte contre l’évasion fiscale.

Enfin toujours d’après les médias, pour la politique économique les dirigeants européens devraient décider l’organisation prochaine de sommets thématiques. Le premier, en mai, pourrait avoir pour objet l’achèvement du marché européen de l’énergie. C’est-à-dire une nouvelle étape de libéralisation, et de démantèlement du service public.

 Nous avons aussi relevé sur le site Humanité.fr dans  le corps d’ un  article  une information faisant état des  réactions syndicales européenne qui se sont manifestées avant le début du Conseil Européen   et ont réuni plus de 15 000 à Bruxelles  pour dénoncer les politique d’austérité  :  

« Juste avant le début du sommet européen, plus de 15 000 personnes, dont 500 militants de la CGT emmenés par Bernard Thibault, venues de plusieurs pays de l'Union européenne ont manifesté à quelques centaines de mètres du bâtiment du Conseil européen pour dénoncer les politiques d'austérité. En Europe, "Habemus austeritas!", a dénoncé Anne Demelenne, la secrétaire générale de la fédération syndicale belge FGTB. "Nous sommes là pour mettre en garde le Conseil européen. A chaque sommet, ce sont les travailleurs qui sont mis en danger", a-t-elle ajouté au cours d'un discours. Organisé par la Confédération européenne des syndicats (CES), qui comprend 85 organisations de 36 pays, le rassemblement était en majorité composé de manifestants belges, dont environ 3.000 du groupe américain Caterpillar, qui a récemment annoncé 1.400 suppressions d'emplois en Belgique. Plusieurs centaines de salariés du groupe sidérurgique ArcelorMittal étaient également venus des sites belge de Liège et français de Florange, fortement affectés par des restructurations.
Voilà dans quel contexte s’est ouvert hier soir le Conseil Européen, nous attendrons sa clôture pour en reparler.


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Une première petite revue de presse : 
20minutes.fr ‎- il y a 1 heure
EUROPE - Paris et Berlin ont évité l'affrontement jeudi à Bruxelles sur la rigueur et le rythme auquel l'Europe doit réduire son endettement...
l'Humanité‎ - il y a 17 heures
BFMTV.COM‎ -
Le Point ‎- il y a 59 minutes
La France et la Grande-Bretagne ont prôné jeudi une levée rapide de l'embargo européen pour pouvoir livrer des armes aux rebelles en ...
  1. Syrie : la France et la Grande-Bretagne veulent lever l'embargo sur les armes
France Info‎ - il y a 12 heures
  1. EN DIRECT - Guéant « opposé à la levée de l'embargo sur les armes » pour les rebelles syriens
RMC.fr‎ - il y a 1 heure
www.liberation.fr/.../syrie-paris-et-londres-veulent-armer-le...
Il y a 18 minutes – La France et la Grande-Bretagne ont prôné jeudi une levée rapide de l'embargo européen pour pouvoir livrer des armes aux rebelles en ...

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