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18 avril 2009

Médire des autres pour faire parler de soi !

article de lucienne magalie pons

Monsieur Nicolas Sarkozy a l’art et la manière d’obliger la presse européenne et internationale à parler de lui presque chaque jour, c’est une technique qu’il sait cultiver quitte à se montrer critique et provocant à l’encontre de ses homologues étrangers .


Une fois de plus ce mercredi dernier , après avoir un peu plus tôt gourmandés violemment ses ministres et Secrétaires d'État, il n’a pas manqué , pour faire ressurgir son image dans les médias, de se livrer à son exercice favori de « démolition des portraits », un jeu de quille qu’il pratique trop souvent contre les uns ou les autres, en alignant cette fois pour les « descendre » la chancelière Allemande , le Premier Ministre Espagnol le Président Américain, le Président de la Commission Européenne !


Une façon habile mais tout de même provocante, d’être sur de paraître immédiatement dans les médias dès le jour même et une bonne semaine après, en se permettant de passer en revue ses pairs.


Cela se passait lors d’un déjeuner privé à l’Élysée avec des parlementaires de droite et de gauche et bien entendu sitôt après ces agapes des parlementaires ont cafté en rapportant ces propos, comme devait l’avoir prévu à coup sûr l’amphitryon Élyséen.


Voici en résumé ce que les parlementaires ont rapporté des critiques du chef de l’État :


.Interrogé incidemment sur Monsieur Zapatero par Henri Emmanuelli qui ne s’attendait (sans doute ?) pas à cette réponse, Nicolas Sarkozy a répondu : «Il n'est peut-être pas très intelligent. Moi j'en connais qui étaient très intelligents et qui n'ont pas été au second tour de la présidentielle», dans une allusion à Lionel Jospin (élection de 2002), pour conclure satisfait : «dans ma carrière politique, j'ai souvent battu des gens dont on disait qu'ils étaient plus intelligents et avaient fait plus d'études que moi.»


Pour Angéla Merkel sa sœur ennemie ou amie selon les occasions, il s’est félicité qu’elle se range à ses vues sur la crise économique : ....... «Quand elle s'est rendu compte de l'état de ses banques et de son industrie automobile, elle n'a pas eu d'autre choix que de se rallier à ma position».


Sur Le Président américain, le chef de l'État aurait concédé à Patrick Obama : «un esprit subtil, très intelligent et très charismatique, mais tout de suite assorties de critiques et réserves : ...... « il est élu depuis deux mois et n'a jamais géré un ministère de sa vie. Pour Nicolas Sarkozy, il y a un certain nombre de choses sur lesquelles Monsieur Obama n’est «pas toujours au niveau de décision et d'efficience»


Quand à son ancien ami José Manuel Barroso d’après Monsieur Nicolas Sarkozy il « brille surtout par son absence. »


Seul dirigeant à trouver grâce aux yeux de Nicolas Sarkozy, El Cavialeri, Silvio Berlusconi : «L'important dans la démocratie, c'est d'être réélu. Regardez Berlusconi, il a été réélu trois fois.» (En fait Silvio a été élu une première fois puis dans la suite réélu deux fois)


Ndlr : sans doute le Président Français espère-t-il réaliser dans l’avenir les mêmes performances que le vieux-beau El Cavalieri ! Pauvres de nous ...si le vœu d'El Talonetto se réalisait !


Bien entendu comme d’habitude, un porte-parole de l’Élysée se tenait prêt pour démentir formellement et dès jeudi tous ces propos, mais sans convaincre les médias français qui avaient été mis au parfum par des parlementaires considérés comme des sources fiables/


L'Élysée a eu beau démentir, pour les médias étrangers l'arrogance française a encore frappé et les propos rapportés du Président Français ont déjà fait le tour de la presse internationale !

En Espagne, où la visite officielle du Président français est attendue les 27 et 28 avril, la presse de droite comme de gauche cite l’appréciation peu flatteuse de M. Sarkozy mettant en doute l’intelligence de M. Zapatero, et dénonce « le complexe de supériorité » du dirigeant français.


Les Britanniques qui ont la mémoire tenace n’ont pas oublié les différents piques acidulés , lancés dans ses discours par Nicolas Sarkozy avant le G30 à l’encontre de Gordon Brown, et ils saisissent maintenant l’occasion d’exprimer leur rancune jusqu’ici silencieuse, « Stupide, immature, hors de propos : le jugement de Sarkozy sur ses homologues », titre en Une le quotidien britannique The Guardian, à propos des commentaires « critiques » de Monsieur Sarkozy sur Monsieur Zapatero, la chancelière allemande Angela Merkel ou le président américain Barack Obama..


Pour le Times, « M. Sarkozy est irrité par l’adulation dont jouit un dirigeant américain sans expérience (d’après Monsieur Sarkozy) dont la popularité a éclipsé sa réputation de sauveur du monde ».

La presse allemande habituée aux allers et retours de coups de griffes alternés de caresses pattes de velours échangés à longueur de temps pour les besoin de la cause européenne, entre Angéla et Nicolas, a abordé la question « en diluant » l’épisode.


La presse Italienne comme « le journal « La Républica » qui s’amuse de « la gaffe de Sarkozy » a traité le sujet factuellement. Il est vrai que Sylvio Berlusconi a été ménagé par Nicolas Sarkozy qui a vanté les succès électoraux successifs de son « beau frère »italien.


Ndlr ; à défaut de pouvoir acquérir le sens de l’humour et le charme Italien que l’on prête bien volontiers au vieu beau El Cavalieri.

Revue de Presse :

Ci-dessous des Extraits de presse, avec citation des sources, donnent la dimension pays par pays de l’indignation ,de l’exaspération ou même de l’amusement et de l’ironie , des uns et des autres, par rapport aux appréciations du Président Français sur ses homologues ou sur les dirigeants étrangers ont déjà fait le tour de la presse internationale.


Extraits et source :


En Espagne :


L’Espagne n’est pas convaincue du démenti de l’Élysée et la polémique a rapidement pris de l'ampleur.

« Pour « El Pais », les démentis de l'Élysée n'ont pas convaincu.


« Beaucoup sont montés au « créneau pour défendre le premier ministre socialiste. Même le « vice-secrétaire de la communication du PP (Parti populaire, droite), Esteban González « Pons, s'est dit gêné. "Je ne me réjouis pas de ces déclarations, même s'il a parfois « raison. Zapatero est notre chef d'État, c'est comme ça, s'il est attaqué, nous devons le « défendre."


« « Fasciné par les commérages, Sarkozy donne la véritable mesure de son altière – et « trompeuse – figure politique », commentait ABC.


« En Catalogne, El Periodico (centre-gauche) insiste « sur le caractère fanfaron » du président « français.


« La Vanguardia (centre-droit) doute « que ce soit la meilleure manière de préparer « sa visite en Espagne. »


« El Mundo (libéral) compte, avec un humour tout à fait espagnol, sur la présence prochaine à Madrid de Carla Bruni-Sarkozy pour « « alléger les tensions et contenir les légèretés auxquelles se livre son époux quand il se sent « à l’aise et désinhibé ».


« El Periodico glose «sur le caractère fanfaron» du président français.


Polémique :


« La presse conservatrice espagnole a sauté sur les propos de Nicolas Sarkozy pour nourrir « ses critiques du dirigeant socialiste. ABC en profite pour estimer que Zapatero est «stupide, « borné, sectaire, têtu, n'en faisant qu'à sa tête et divisant l'Espagne».


« Le parti conservateur a commencé par estimer que «Sarkozy pourrait avoir « raison» avant de rectifier, en notant que «Zapatero est notre Président et, quoi qu'il arrive, « s'il est attaqué de l'étranger, « nous serons amené à le défendre».


Aux États-Unis :


Les États Unis ne sont pas convaincus par le démenti de l’Élysée


Pour le New York Times, le démenti de l’Élyséen ne semblait pas concerner les « propos qui auraient été tenus sur M. Obama »


Après avoir été développée en continu dès jeudi par les chaînes d’informations, l’affaire ressurgissait vendredi dans le New York Times, qui titrait : « Un repas avec Sarkozy : brochettes de dirigeants au menu » :


« « Le président Nicolas Sarkozy est connu pour son amour de l’action », écrivait le « quotidien. « Mais il aime également se vanter et se moquer de ses collègues dirigeants du « monde »


Le quotidien américain se livre à un exposé acerbe des prétentions françaises :


« "Dans le monde de Sarko, le président Obama est faible, inexpérimenté et mal informé sur le changement climatique". C'est "la fin de la courte lune de miel franco-américaine", ironise The Times.

Enfin pour le New York Times, Nicolas Sarkozy est connu pour sa tendance à «se vanter et descendre ses homologues». «Dans le monde de Sarko, le président Obama est faible, inexpérimenté et mal conseillé, Angela Merkel n'a pas compris les problèmes économiques de son pays… »


En Grande Bretagne :


The Guardian : On le connaissait "vantard", "hyperactif" et "familier", mais, cette fois, en l'espace d'un déjeuner, "le président français s'est débrouillé pour rabaisser Barack Obama, traiter Angela Merkel avec condescendance et insulter" le premier ministre espagnol. Seul Silvio Berlusconi a été épargné. Et pour cause : à en croire Nicolas Sarkozy, "l'important dans la démocratie, c'est d'être réélu". Et "Berlusconi, il a été réélu trois fois."


Dans son article au vitriol, The Guardian note que le chef de l'État s'est «surpassé», en rappelant qu’il avait «déjà irrité ses homologues avec sa vantardise, les avait épuisés avec son hyperactivité et offensés avec sa tendance à envoyer des textos lors des réunions».


Pour le Telegraph, son article consacré aux sorties présidentielles est titré «Nicolas Sarkozy insulte les leaders mondiaux autour d'un déjeuner», pour qui «Sarkozy n'est pas connu pour son tact» et possède "une réputation de grossièreté"


Pour encore plus d'informations une série d'articles à lire en cliquant sur le titre bleu :


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Le député était présent lorsque Nicolas Sarkozy aurait dit de Jose Luis Zapatero : "Il n'est peut-être pas très intelligent." Le député Vert François de ...

La presse étrangère s'offusque des propos de Sarkozy Le Figaro

Des propos de Sarkozy choquent la presse mondiale Ouest-France

La presse européenne épingle "l'arrogance" de Sarkozy Le Parisien

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ooOoo



S'il recherchait à faire parler de lui et à occuper un max de l'espace médiatique jusqu'à sa campagne d'hypercommunication prévue pour Mai 2009,avant les élections Européennes, El Talonetto n'a pas manqué son but en sélectionnant ses quilles !



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