03 avril 2009

Cette fois un G20 "pas pour rien" fait de promesses à tenir impérativement









ci-dessus :
Pendant les pauses entre séances, la bonne humeur et les rigolades de Barack, Carlos et Dimitri ont du faire au moins un jaloux esseulé , dépossédé de son rôle de vedette. Rappelons qu'au dernier G20 en novembre 2008 à Washington , Dimitri avait déjà montré son sens de l'humour et de la décontraction en se livrant à une imitation très amusante du Chef de l'État Français ! Le rire est le propre de l'homme à condition qu'il ne rit pas jaune



Photo de famille du G20 d'avril 2009

article de lucienne magalie pons

Ambiance : N’en déplaise à Madame Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, c’est incontestablement Monsieur Barack OBAMA, Président des États-Unis, qui a été la vedette du sommet du G20. Monsieur Brown a tenu une deuxième place honorable, la Chine s'est replacée sur scène, Monsieur Medvedev toujours discret a été mis en évidence par le Président Obama, tous les autres membres du G20 ont tenu le rang qui leur revenait sans plus.

A chacun son heure de gloire !

Ceci dit certains dirigeants membres du G20, se sont empressés de s’exprimer pour s’attribuer le succès du consensus final en accentuant les points du compromis qu’ils ont soutenus selon leur préférence.

Mais les observateurs neutres font remarquer que ce sont les points et les mesures portant sur la reprise de la croissance économique mondiale qui ont dominés les débats par rapport aux points visant le contrôle et la régulation des banques et organismes financiers internationaux, pour autant ces points n’ont pas été négligés.

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Le G20 a présenté un programme de 1.100 milliards de dollars destiné à soutenir le crédit, la croissance et l'emploi, par un triplement à 750 milliards de dollars des ressources du FMI, d'un soutien de 250 milliards de dollars au commerce, et de ventes d'or par le FMI pour aider les pays en voie de développement

Quoiqu’il en soit tous les membres de ce groupe regroupant les dirigeants des pays les plus riches du monde se frottent les mains et sont repartis satisfaits par le consensus qu’ils ont réussi à obtenir entre eux sur les principaux points suivants :

Le G20 a présenté un programme de 1.100 milliards de dollars destiné à soutenir le crédit, la croissance et l'emploi, par un triplement à 750 milliards de dollars des ressources du FMI, d'un soutien de 250 milliards de dollars au commerce, et de ventes d'or par le FMI pour aider les pays en voie de développement

Croissance et emploi : Le G20 chiffre à 5.000 milliards de dollars d'ici à fin 2010 le montant des sommes à injecter dans l'économie mondiale et s’est s'engagé à fournir l'effort budgétaire nécessaire pour restaurer la croissance".

Restauration du système financier et retour à la croissance : Le G20 s’est engagé à "faire le nécessaire pour restaurer un flot de crédit normal dans le système financier et assurer que les institutions d'importance systémique restent saines». Le G20 a promis de "faire tout ce qu'il faudra faire" pour assurer le retour de la croissance.

Soutien budgétaire et stabilité des prix : Le G20 est déterminé à "assurer une soutenabilité budgétaire à long terme et la stabilité des prix" et à mettre en place "des stratégies de sortie crédibles" aux mesures de relance et de soutien au secteur financier. Le G20 s'engage à ne pas pratiquer de dévaluation de ses monnaies à des fins de concurrence.

Supervision financière et régulation : Le G20 va renforcer la cohérence des régulations nationales et le cadre des critères financiers internationaux, notamment pour "décourager les prises de risques excessives."Il va mettre en oeuvre de nouveaux principes "exigeants" sur la rémunération des banquiers, et prendra des mesures, quand la reprise sera assurée, pour améliorer le capital des banques

Action contre les Paradis fiscaux : Le G20 va "agir" contre les juridictions non-coopératives, dont les paradis fiscaux. "L'ère du secret bancaire est terminée".

(L’OCDE a publié jeudi une liste de paradis fiscaux.)

Agence de notation et règles comptables : Les règles comptables vont être améliorées et les agences de notation seront mieux encadrées, notamment pour éviter "d'inacceptables conflits d'intérêt". Les ministres des Finances devront fournir un rapport sur la mise en oeuvre de ces décisions lors de leur prochaine réunion qui devrait se tenir en Écosse en novembre.

Renforcement et réforme des institutions financières mondiales : Le G20 veut renforcer les « moyens » des institutions financières mondiales, et "réformer le mandat, le champ d'action et la gouvernance" de ces institutions comme le FMI ou la Banque mondial.

Le G20 a promis de terminer d'ici à janvier 2011 une révision des quotas du FMI. Les patrons de ces institutions seront désignés de manière "ouverte, transparente et basée sur le mérite".

Protectionnisme : Le G20 a affirmé qu'il "s'empêchera d'élever de nouvelles barrières" protectionnistes, cela jusqu'à la fin 2010, et reste engagé à "atteindre une conclusion ambitieuse et équilibrée" du cycle de développement de Doha.

Pays pauvres, écologie, dimension humaine : Le G20 reconnaît "l'impact disproportionné sur les personnes vulnérables dans les pays les plus pauvres", "la dimension humaine de cette crise" et s'engage à fournir des ressources supplémentaires aux pays pauvres. Il s'engage à faire autant que possible que la reprise soit écologique.


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Un regret qui mérite d'être exprimé : Le G20 a fait l'impasse sur les questions sociales, et l'on peut voir que dans la grande presse le sujet n'est pas évoqué.

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Tous ces engagements, programmes annoncés, et annonces restent à passer dans le mode décisionnel et opérationnel. Un prochain G20 devrait se réunir après Septembre 2009.

A vos planches Messieurs les dirigeants des 20 pays les plus riches du monde, il ne s’agit pas d’ici là que vous laissiez « pisser le mérinos ».


Pour plus d’informations :

Les réactions aux conclusions du sommet du G20 de Londres
Challenges - Paris,France
Le président français Nicolas Sarkozy a pointé un accord "sans précédent", du jamais vu "depuis les accords de Bretton Woods en 1945". ...
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