Les Italiens se sont prononcés dimanche 4 décembre par Référendum sur une
réforme constitutionnelle portée par le
Chef du Gouvernement Italien Mattéo Renzi , dont les premières estimations du résultat
dans la nuit, ont conduit Mattéo Renzi à
démissionner comme l’on demandé les partis d’opposition sans attendre le
résultat définitif.
D’après les premières
estimations faites dans la nuit du samedi 4 au 5 décembre Le « non »
réaliserait un score situé entre 54 et 58 % contre 42 à 46 % pour le oui.
Rénato Brunetta le leader du groupe parlementaire de Forza
Italia, parti de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi a déclaré : « «
Renzi va s’en aller et avec lui le puissant lobby que nous venons de défaire »,
cet avis est partagé aussi par la Ligue du nord, qui a réclamé une «
démission immédiate » ainsi que des élections législatives anticipées.
Matteo Renzi a annoncé,
dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 décembre, son retrait de la tête du
gouvernement italien, En présence du rejet massif par
référendum de "sa" réforme constitutionnelle Mattéo Renzi a décidé de quitter ses fonctions de Chef du Gouvernement Italien annoncé sa démission dans la nuit du 4 au 5 décembre . "Mon expérience de
chef de gouvernement s'arrête là" a déclaré Matteo Renzi , il
remettra sa démission au président Sergio Mattarella, à l'issu du conseil des
ministres.
En plus de la question
initiale du référendum, le scrutin s'est aussi traduit en un vote pour ou contre
Matteo Renzi, rappelons qu' il avait dès le départ tenu à personnaliser la consultation, en annonçant qu'il démissionnerait
en cas de victoire du non : "J'ai perdu, j'en prends toute la responsabilité", a-t-il annoncé à
la télévision.
Mais on peut voir dans ce résultat non seulement le refus de la politique proposée par Mattéo Renzi, mais aussi et surtout le refus de la politique monétaire de l'Union Européenne
En effet les enjeux de ce Référendum n’étaient pas seulement
locaux mais européen, et après l’annonce des premières estimations donnant le «
non » largement gagnant, l’euro a connu une chute vertigineuse, passant en
quelques minutes à peine de 1,062 dollars à 1,058 dollars.
Dans la Revue de presse
qui suit plus bas, les médias analysent la
nouvelle situation politique et monétaire créée par le résultat négatif de ce
Référendum tant en Italie que dans une
UE qui escomptait un résultat contraire, des analystes économiques soulignent que « Le référendum en Italie peut provoquer l’implosion de l’Euro … »,
comme l’indiquait notamment Jacques
Sapir qui avait accordé un entretien au
Figarovox, de plus pour Jacques Sapir la défaite de Mario Renzi peut
ouvrir la voie d’un « Italexit »
Pour Jacques Sapir les enjeux sont en réalité à la fois locaux et
européens. Dans cet entretien, il explique
notamment que « l'Italie traverse depuis de nombreuses années
une crise grave.
D'après lui, nous le citons : " Cette crise ne prend pas la forme aiguë de la crise grecque , elle est plus sourde mais elle n'en est pas moins profonde. On constate que l'introduction de la monnaie unique a tué l'économie italienne. On le voit quand on regarde la croissance et surtout la croissance par habitant. Aujourd'hui, l'Italie est au niveau qu'elle avait atteint en 2000. Autrement dit, ces seize dernières années n'ont vu aucune croissance. La faible croissance enregistrée de 2000 à 2007 a été entièrement détruite par les années suivantes. Le constat est encore pire si l'on regarde la croissance par habitant. En PIB par tête, l'Italie est aujourd'hui revenue au niveau de 1997. Ceci n'est le fait d'une crise brutale comme en Grèce. La productivité du travail, dont la croissance était comparable à celle de la France et de l'Allemagne de 1971 à 1999, stagne depuis 2000. L'écart s'est massivement ouvert avec ses voisins immédiats. Si l'on prend 1999 comme indice 100, on est en 2015 à 117 en Allemagne et en France, mais à 104,5 seulement en Italie. La raison de cette situation est, comme dans le cas de la France, l'écart qui s'est créé entre le taux de change virtuel du Deutsche Mark, que l'on peut calculer par l'évolution de la productivité et de l'inflation en Allemagne, et le taux de change virtuel de la Lire. Une étude du Fond Monétaire International montre que le Mark est virtuellement sous-évalué de 15% (au taux de change de l'euro) quand la Lire est, elle, surévaluée de 10%. Cet écart de 25% est la cause de biens des malheurs de l'économie italienne, tout comme pour le cas de la France où cet écart atteint 21%. "
D'après lui, nous le citons : " Cette crise ne prend pas la forme aiguë de la crise grecque , elle est plus sourde mais elle n'en est pas moins profonde. On constate que l'introduction de la monnaie unique a tué l'économie italienne. On le voit quand on regarde la croissance et surtout la croissance par habitant. Aujourd'hui, l'Italie est au niveau qu'elle avait atteint en 2000. Autrement dit, ces seize dernières années n'ont vu aucune croissance. La faible croissance enregistrée de 2000 à 2007 a été entièrement détruite par les années suivantes. Le constat est encore pire si l'on regarde la croissance par habitant. En PIB par tête, l'Italie est aujourd'hui revenue au niveau de 1997. Ceci n'est le fait d'une crise brutale comme en Grèce. La productivité du travail, dont la croissance était comparable à celle de la France et de l'Allemagne de 1971 à 1999, stagne depuis 2000. L'écart s'est massivement ouvert avec ses voisins immédiats. Si l'on prend 1999 comme indice 100, on est en 2015 à 117 en Allemagne et en France, mais à 104,5 seulement en Italie. La raison de cette situation est, comme dans le cas de la France, l'écart qui s'est créé entre le taux de change virtuel du Deutsche Mark, que l'on peut calculer par l'évolution de la productivité et de l'inflation en Allemagne, et le taux de change virtuel de la Lire. Une étude du Fond Monétaire International montre que le Mark est virtuellement sous-évalué de 15% (au taux de change de l'euro) quand la Lire est, elle, surévaluée de 10%. Cet écart de 25% est la cause de biens des malheurs de l'économie italienne, tout comme pour le cas de la France où cet écart atteint 21%. "
(fin de citation)
Dans ce même entretien, après avoir développélonguement dans le détail ses arguments sur les sources de la crise italienne et ses conséquence en UE,
Jacques Sapir, a évoqué la situation de la France par rapport à sa situation
dans la zone Euro, nous le citons à nouveau : " Je suis persuadé que le gouvernement français
sera contraint, à terme, d'envisager une sortie de la France de l'Euro. Mais,
plus il tardera et plus le coût en termes de chômage et de casse économique
sera élevé. L'hypothèse la plus favorable serait l'élection d'un Président
favorable à une sortie de l'euro, et l'on sait que trois candidats défendent
peu ou prou cette position, soit Marine le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas
Dupont-Aignan. Si nous avions, à l'été 2017, un Président convaincu qu'il faut
sortir de l'euro, nous pourrions exercer, de concert avec les Italiens, une
pression décisive pour obtenir que les Allemands acceptent l'idée d'une
dissolution ordonnée de la zone euro. Cette dissolution ordonnée se traduirait
par une moindre dépréciation des monnaies de la France, de l'Italie, de
l'Espagne et du Portugal, car dans le même temps on aurait une appréciation du
Mark allemand. L'excédent commercial allemand disparaîtrait, et alimenterait
une croissance forte dans les autres pays, qui permettrait à la fois de régler
la crise bancaire italienne et de relancer les économies des différents pays
d'Europe du Sud. Admettons maintenant que le gouvernement allemand ne veuille
pas entendre raison, nous serions de toute manière dans une bien meilleure
position, avec un Président convaincu qu'une sortie de l'euro est nécessaire,
pour nous entendre avec le gouvernement italien et quitter la zone euro,
évitant par là même le choc que provoquerait une sortie de la seule Italie sur
la France si cette dernière persistait à vouloir rester dans la zone euro."
" Une conséquence de cela
est donc que le référendum italien du 4 décembre constitue en réalité le
véritable prélude à l'élection présidentielle français. Si le «non» l'emporte, cela rendra immédiatement
obsolète le programme économique de François Fillon (mais aussi celui
d'Emmanuel Macron et d'un quelconque candidat issus du PS) avant même qu'il ne
puisse être appliqué. Dès lors, soit François Fillon en prendra conscience, et
considérera que les nouvelles circonstances appellent un changement radical de
son programme économique incluant une sortie de l'euro, soit il donnera de fait
un avantage décisif aux candidats qui défendent, eux et depuis longtemps,
l'idée d'une sortie de l'euro et il perdra l'élection présidentielle."
(fin de citation )
Vous trouverez plus bas
en Revue de Presse le lien de cet entretien avec le Figarovox, et d’autres liens conduisant à des
articles ou communiqués faisant état des réactions politiques , suite au
résultat négatif du Référendum Italien
et à la démission de Mattéo Renzi.
Toutefois en tête de notre Revue de presse nous publions en Copié/collé le communiqué figurant sur le site officiel de la Présidence de la République Française, par lequel notamment le Président de la République " ..... prend acte avec respect de la décision du Président du Conseil italien Matteo Renzi de démissionner à la suite du résultat négatif du référendum en Italie."
REVUE DE PRESSE :
Référendum en Italie
Publié le 05 Décembre 2016
* Article d'il y a 3 jours réactualisé le 5 décembre 2016 :Publié le 05 Décembre 2016
RUBRIQUE : EUROPE
Le Président de la République prend acte avec respect de la décision du Président du Conseil italien Matteo Renzi de démissionner à la suite du résultat négatif du référendum en Italie.
Il salue son dynamisme et ses qualités mises au service de réformes courageuses pour son pays. Il partage sa volonté d’orienter l'Europe vers la croissance et l’emploi et souligne que Matteo Renzi est un acteur engagé d'une relation franco-italienne forte.
Le Président lui adresse toute sa sympathie et souhaite que l’Italie trouve en elle-même les ressorts pour surmonter cette situation.
( fin du communiqué)
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Jacques Sapir : «Le référendum en Italie peut provoquer l ... - Le Figaro
www.lefigaro.fr › FIGARO VOX › Vox Monde
Il y a 3 jours - FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - À l'occasion du référendum italien, l'
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L'Italie, l'Euro, Fillon et la souveraineté… - Marianne
www.marianne.net/russe-europe/italie-euro-fillon-souverainete-100248369.html
Compte tenu de l'ampleur de ces questions, qui vont du référendum italien aux ... nécessitent parfois des réponses approfondies, le texte publié sur FigaroVox a ...... -jacques-sapir-le-referendum-en-italie-peut-provoquer-l-implosion-de-l-euro----------------//
Italie: Matteo Renzi démissionne après un camouflet électoral - Le Point
www.lepoint.fr › International
Il y a 1 jour - Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a annoncé tôt lundi matin sa démission après le rejet massif de "sa" réforme constitutionnelle... ... italien Matteo Renzi (d) et son épouse Agnese Landini, le 4 décembre 2016 à Florence ... de ce référendum, a lui aussi réclamé des élections au plus vite.Italie : Renzi démissionne après la victoire du «non» au référendum ...
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Il y a 5 heures - Matteo Renzi a annoncé dimanche soir sa démission du poste de président ... à la suite d'un référendum ayant massivement rejeté la réforme des .... à l'L'euro faiblit face au dollar après la victoire du non en Italie et la ...
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Il y a 3 heures - La monnaie unique résistait cependant par la suite, oscillant autour de 1 ... La Bourse de Tokyo, très sensible aux devises, a démarré sur une note négative (-0,Italie: les scénarios après le non au référendum | Lecteur RSS
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Rome - La démission attendue de Matteo Renzi ouvre une période d'incertitude ... Matteo Renzi de démissionner à la suite du résultat négatif du référendum en.Référendum en Italie | Lecteur RSS
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... prend acte avec respect de la décision du Président du Conseil italien Matteo Renzi de démissionner à la suite du résultat négatif du référendum en Italie....
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