Le trafic est toujours perturbé à la SNCF, comme nous le savons, pour en souffrir journellement dans nos déplacements, les cheminots face aux refus de négociation de la Direction SNCF, sont toujours en grève depuis mardi dernier à l'appel de la CGT et de Sud Rail, pour négocier, du moins ils l'espèrent , avec la Direction de la SNCF, (toujours muette) des créations d'emploi, défendre les conditions de travail et s'opposer aux restructurations dans le fret (transport de marchandises).
Ainsi, dans ce climat tendu, la grève à la SNCF se poursuit pour la 7me journée consécutive et dès Lundi la CGT, première force syndicale, avait même annoncé un «élargissement» de la mobilisation, notamment en Ile-de-France.
«Pas de négociation sans reprise du travail» insiste la Direction de la SNCF qui s’enferre dans sa position, en déclarant que sa porte restera fermée à toutes négociations tant que durera la grève.
Vis-à-vis des usagers transformés en statue dans les halls de gare, la Direction de la Sncf fait tout pour dénaturer le mouvement de grève en s’employant à l’annoncer comme « un arrêt de travail de travail d’une partie de ses agents".
Dans les halls de Gare on entend une voix suave et douce, presque glamour qui annonce aux voyageurs en attente de leurs trains à peu près ceci : « Par suite d’un arrêt de travail d’une partie de certains agents, le trafic est perturbé ….. le train n°… est annoncé à l’arrivée avec un retard de …..la Sncf vous présente ses excuses et vous remercie de votre compréhension »
Cette comphension est tout à fait présupposée.
Pour les trains au départ qui accusent des retards de mise à quai, même topo., la voix suave reprend les même arguments.
Que de douceurs, que d’angélisme, que de tentatives de séductions « glamour » dans la voie SNCF diffusée par les hauts parleurs , il faut bien essayer d’amadouer des usagers figés dans l'attente, crispés au bord de la crise de nerfs qui se contiennent malgré tout pour ne pas créer d’incidents. La Direction des gares de la Sncf ne vont pas jusqu’à leur offrir du café pour meubler l’attente, et pour cause la caféine pourrait faire exploser les « chaudières ».
Mais avec cette voix suave diffusée sur tout le territoire national dans les Gares, la Direction de la SNCF entend bercer les usagers pour les endormir dans une torpeur en reportant « sur une partie de ses agents » la responsabilité de ses défaillances de communication avec les syndicats. C’est un système de communication perverti ( généralisé du reste ) qui nous coûtent cher, très cher et « ça commence à bien faire » comme aurait du le dire l’autre que l’on n’a pas entendu encore sur cette question qui pourtant n’est pas une rumeur, mais bien une grève réelle importante qui couvre tout le territoire national.S'il en reste un à croire que les grèves ne se voient pas, il est bien celui-là. Bon passons il a d'autres soucis.
Merci Sncf, en effet nous avons compris, mais à notre façon en corrigeant votre langue de bois qui cherche à effacer l’importance de la Grève dont nous faisons les frais, par « une partie de vos agents » notre compréhension entend « grévistes »
Nous savons par les médias que la direction « irresponsable » a fermé la porte à toute négociation tant que durera la grève.
Nous savons aussi qu’elle a proposé Lundi dernier aux syndicats lundi pour le Lundi 21 Avril une « table ronde » pour discuter (discuter n’est pas négocier comprenons nous) pour discuter emploi, parcours professionnels et conditions de travail, seulement si, d’ici là les conditions de « trafic normales sont rétablies »
Par conditions de trafic normales, nous soulignons, nous les usagers que la normalité pour la Sncf c’est de faire endurer presque tous les jours en temps normal des retards aussi bien pour les grandes lignes allant de 30 minutes à 2 heures dans le meilleur des cas, plusieurs fois par semaine».
Le secrétaire général de la CGT cheminots, Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT cheminots avait insisté pour l'ouverture de discussions dès lundi, et déclaré que le 21 avril proposé par la SNCF n'était «pas sérieux».(note c’est le moins que l’on puisse dire), et il a appelé les cheminots «à la poursuite de la mobilisation et à son élargissement» jusqu'à ce que la direction ouvre des négociations.
Dans une lettre ouverte au président de la SNCF , le Syndicat Sud-Rail a lui aussi insisté sur l'ouverture immédiate de négociations, en dénonçant «une stratégie d'évitement et de contournement de la négociation».
Alors nous les usagers à l’adresse de la Direction de la Sncf on peut dire « Ça commence à bien faire » vos excuses et vos appels à notre compréhension je confirme : « Ça commence à bien faire », on a tout compris vous êtes responsable et vous n’assumez pas vos responsabilités en refusant de dialoguer avec vos syndicats, résultat vous aggravez la situation et vous prolongez dans le temps les graves désagréments des usagers, ce sont pourtant eux qui vous payent et c’est eux que vous pénalisez à travers vos syndicats que vous méprisez, vous aggravez aussi le manque à gagnez et vous direz ensuite que c'est la faute des grévistes, non ce n'est pas de leur faute, c'est votre refus de négocier qui en est responsable, donc vous et votre Ministre de Tutelle qui vous ordonne votre conduite.
Note : l’auteur de l’article n’engage qu’elle-même bien sur.
Pour la bonne règle, il faut reconnaître qu’il y a aussi une minorité d’usagers qui n’ont plus le courage de réagir, complètement amortie par la « glamour » de service. Mais cette minorité d’usagers est à l’image d’une partie de la population manipulée par les techniques officielles de communication qui diffusent quand il le faut, aussi bien dans le public que dans le privé « de la langue de bois suave » pour réveiller des instincts de bête moutonnière dans ce qu’ils ont de plus bas.
Heureusement que la majorité des usagers en a ras le bol et commence à le faire savoir.
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