22 janvier 2014

L'Assemblée Nationale a voté hier l'amendement de gauche supprimant la notion de situation "de détresse" dans la Loi Veil de 1975 sur l'IVG

Éditorial de lucienne magalie pons



Dans la société, d'après les échos que j'en ai eu en écoutant des radios inter active ou des auditeurs donnent leur avis, et j'en ai écouté plusieurs, les personnes qui réfléchissent sainement  et humainement , sans parti-pris  politique,   moral ou religieux, au sujet de  l’intervention de grossesse, en faisant appel à leur raison et à leur expérience de vie, sont en majorité  opposés   à  la suppression  de la notion de "situation de détresse", dans la loi Veil  de 1975 , en soutenant au contraire qu’il ne fallait pas toucher à cette réserve de la Loi Veil, mais plus encore  en disant qu’il fallait  aller vers un vrai progrès  en prenant des mesures  pour mieux  prévenir  et accompagner  les femmes enceintes en difficultés  afin   qu’elles  ne se trouvent  pas contraintes à recourir à l’interruption de grossesse,  si elles  souhaitaient garder leur enfant;


Il me semble que ces suggestions sont tout à fait raisonnables et humaines et iraient dans le bon sens  d'une protection sociale et sanitaire des femmes enceintes en difficultés,  mais la gauche  qui seule veut faire l'opinion et la loi, nous l'avons vu lors du mariage pour tous, ne tient pas compte de l'opinion publique, elle ne tient compte que revendications des minorités, qui développent des idéologies sulfureuses, affranchies de la réalité, et  finalement hier l’amendement présenté par la gauche socialiste a été voté en séance à l’Assemblée Nationale, ce qui ne surprendra personne puisque les députés de gauche sont majoritaires  à  l’Assemblée Nationale. et pédalent   en bloc , avec le gouvernement en tête,  comme des moutons de Panurge.

L’argumentation  de la Ministre des droits de la Femme Madame Najat Vallaud Belkacem   qui défendait lundi  devant l’Assemblée Nationale le droit au libre choix des femmes en matière d'Interruption volontaire de grossesse, en faisant référence notamment au libre choix de la femme , a été suivie – s’il en était besoin – par les députés de gauche  qui ont fait bloc  pour défendre la suppression  de la notion de « détresse »,   en parlant d'  «un toilettage d'une formulation devenue obsolète» de la loi Veil de 1975" et   en ressassant le slogan tout à fait ridicule du  « droit des femmes à disposer librement de leur corps",  en dénonçant toutes références  à un «ordre moral» », et tout retour en arrière sur l’IVG à l’image de l’Espagne

La majorité des députés de l'UMP   pour les plus nombreux d’entre eux ( à l’exception seulement de deux  femmes députées ,Nicole Ameline et Françoise Guégot),  ont plaidé contre la suppression de la notion de «détresse», estimant que cette «modification dogmatique» remettait en cause «l'équilibre» de la loi Veil et  en refusant toute «banalisation de l'avortement»., ils ont aussi souligné que la majorité divisait les  Français , deux jour après la marche pour la vie  qui a réuni des dizaines de milliers de personnes  dimanche  dernier à Paris,  et certains  députés ont  avancé qu’en fait il s’agissait pour la majorité d’une manœuvre  qui tentait  de   ressouder,   autour d’un sujet de société,   les  socialistes, les sociaux-démocrates, la gauche,  et le front de gauche,  que l’on sait divisés par ailleurs au plan économique et social..
Jean-François Copé le Président de l’UMP  a affirmé que jamais la notion de détresse n’a empêché une femme d’avoir accès  l’IVG , et  il a accusé la gauche de « casser ce qui fait le consensus par seul intérêt politicien, politicard " …… «Le gouvernement est pitoyable quand il cherche à diviser alors que tout le monde pourrait s'entendre sur un vrai progrès : mieux prévenir les grossesses non-désirées et mieux accompagner les femmes enceintes en difficultés qui souhaitent garder leur enfant», a-t-il soutenu;
Et sur cette question très grave qui met en jeu  la vie d'un enfant à naître nous sommes de son avis, mieux prévenir que guérir par une interruption de grossesse radicale, qui en fait aurait pu être prévenu par une aide préventive en amont adapté à chaque cas..

La position des députés UDI , Sophie Lagarde , Jean-Loui Borloo est apparue assez " partagée", pas assez ferme,  ils ont soutenu  l’article tout en regrettant  qu'il «crée une fracture inutile dans notre société,  une source  "de tensions et divisions"..

Par contre la députée Front National  Marion Maréchal- Le Pen  a été très nette en plaidant  a  la suppression de l'amendement socialiste  en déclarant notamment : … «Pour défendre, quoi qu'on en dise, la vie, il faut conserver ces gardes fous qui sont aussi moraux»,  et comme elle est la plus jeune  députée de l’Assemblée  nationale , et que quand elle a la parole  elle s’exprime sans se perdre  en mots inutiles  en faisant ressortir l’essentiel, , faisons-lui honneur  en reproduisant ci-dessous l’intégralité de  son intervention   :

Copié /collé extrait du compte rendu :
 


Mme Marion Maréchal-Le Pen. : Rassurez-vous, pas besoin de grande envolée lyrique puisqu’il n’est absolument pas question de remettre en cause la légalité de l’avortement ni de défendre le projet de loi actuellement défendu en Espagne, comme on l’a entendu : il s’agit simplement de conserver un certain nombre de garde-fous autour d’un acte dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est lourd de conséquences psychologiques et parfois physiques. Je voudrais d’abord relever un paradoxe dans l’intention première qui est la vôtre et dans la définition de cet article. Vous l’avez encore répété ce soir, vous niez dans le débat public – et c’est votre droit – l’existence de formes d’IVG que certains médecins appellent de confort. Je trouve que cet article prouve l’inverse, puisque vous mettez en exergue des situations où les femmes recourent à l’IVG en l’absence totale de détresse psychologique et matérielle. Cela relève donc d’un choix de vie que l’on peut, de fait, qualifier de confort. Je tenais à relever ce paradoxe qui m’apparaît flagrant.

Je défends la suppression de cet article parce que j’estime que l’accès illimité à un acte intégralement pris en charge par la communauté nationale nécessite un certain nombre de garde-fous de responsabilité. Or, je crois que, contrairement à ce que vous dites, ce n’est pas simplement prendre acte d’un état de fait, mais que la suppression de la notion de détresse va forcément entraîner un certain nombre de conséquences dans la période précédant l’avortement, comme la suppression du recours à un psychologue

Mme Catherine Quéré. Mais qui a dit cela ?
Mme Marion Maréchal-Le Pen. …ou d’un certain nombre d’étapes de conseil et la modification du délai de réflexion, puisque seul le choix sera décisif. Pour toutes ces raisons et pour défendre, quoi qu’on en dise, la vie, puisqu’il s’agit quand même de l’existence ou non d’un être humain, qu’on le veuille ou non, je crois qu’il faut conserver ces garde-fous qui sont aussi moraux. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC, GDR et écologiste.)
M. Jacques Bompard. Très bien !
Fin du copié collé
________________ :

Après avoir lu cette intervention vous avez remarqué  que sur les bancs  des députés du  groupe SRC, GDR et écologistes , dès que les  mots  "qui sont aussi moraux"  ont été  prononcés,  des exclamations de rejet  se sont élevées  de la part  de ces députés de  comme si le mot moral et son pluriel devaient être mis à l'index et soupçonné  de réminiscences analogues prêtées à  la quenelle de Dieudonné !

 Ceci dénote l'état d'esprit agressifs  de ces députés qui  surveillent chaque mot prononcé par la  députée du FN , pour trouver l'occasion de faire du  tapage en séance jeter sur elle une suspicion, qui n'a pas lieu d'être.

ooOoo

Par ailleurs en cours de séance un autre amendement présenté cette fois  par l’UMP a été rejeté, une quinzaine de députés UMP  souhaitaient  que l'IVG ne soit plus remboursée  par la Sécurité sociale.  Mais à ce sujet l’UMP était divisée,  le président du groupe UMP, Christian Jacob, s'était  prononcé contre,  le député (et médecin)  Bernard Debré s'était dit «écœuré» par cette initiative. 

Face au député UMP des Yvelines, Jean-Frédéric Poisson, qui plaidait pour cet amendement, la Ministre des droits de la femme ,  Najat Vallaud-Belkacem a lancé qu'il était «insupportable» de vouloir «exclure du droit à l'IVG les femmes les plus modestes».

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Notre ressenti :

Ce qui a marqué les insuffisance des  arguments de la gauche,  pour  justifier   la suppression de notion de détresse, c’est  surtout leurs références répétitives  « au droit des  femmes de disposer de leur corps » ,  présenté comme un dogme absolu, au  "libre choix des femmes en matière d'Interruption volontaire de grossesse » et  de répéter  et répéter  qu’il existent  dans la société une résurgence et des tentatives de régressions pour un «retour en arrière»  de    l'IVG à l'image de l'Espagne.

Or l'ensemble des argumentations de la gauche  est  volatil et irréaliste, ils n'ont jamais  vraiment ouvert la dimension humaine de l' interruption de grossesse, ses répercussions  au sein de la famille, et dans la société,  à part quelque considération sur la  décision douloureuse  de la femme qui recours à l'IVG, ils ont "survolé" le dossier   en lançant des dogmes idéologiques, très éloignés de la réalité et  du vécu, ils ont cité l'Espagne à de nombreuses reprises,  comme la preuve d'un risque de «régression» possible de ce droit des femmes en France, ce qui est une extrapolation gratuite, et sur le fond ils ont traité l'interruption de grossesse comme le droit à un acte médical radical , sans se préoccuper de la vie de l'enfant à naitre.La ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a notamment déclaré que "l4VG est un droit à part entière 

 Cette déclaration est irresponsable, il y a des conditions à respecter ne serait-ce que  pour s'assurer qu'il s'agit bien d'un libre choix, d'une libre décision.

En fait l’argumentation de la gauche est  restée toute idéologique, politique, et forcément superficielle , elle ne va pas au fond de la question.


Les députés de droite au contraire ont argumentés au fond en n'éludant aucun aspect de l'interruption de grossesse, qu'il s'agisse du coté humain, du coté social , sans  pour autant aller chercher des repères idéologiques  et des exemples  superflus, mais en restant dans la ligne du droit, et comme leurs arguments sont nombreux vous les retrouverez en revue de presse

(Avant de passer en revue de Presse où vous retrouverez les vidéos et  les comptes rendus des séances de l’Assemblée Nationale,  dont celle d’hier qui a duré 2 heures, nous vous rappelons que nous avions publié hier un éditorial sur la question  de l’interruption de grossesse, par rapport à l’interruption médicale de grossesse, en préambule à celui-ci, et si vous le souhaitez vous pouvez le retrouvez en cliquant sur le lien  ci-dessous :IVG : Le ggouvernement et la majorité socialiste veulent supprimer la notion de détresse dans la loi sur l'IVG de 1975)

*  informations :
  • Séance publique

    Mercredi 22 janvier dans la soirée, l'Assemblée poursuit l'examen du projet de loi, adopté par le Sénat, pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

REVUE DE PRESSE  : :

 Vidéos : 


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.- comptes-rendus 

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