Dès Lundi François Hollande, dans les locaux de son QG de campagne , baptisé par les médias « QG de transition » , entouré de ses proches collaborateurs, a passé sa journée à travailler avec eux sur les sujets les plus urgents déjà inscrits à l’ordre du jour de son agenda présidentiel, : G8 à Camp David les 18-19 mai et sommet de l'Otan à Chicago, les 20-21 mai, où il devrait annoncer à ses partenaires le retrait des troupes françaises d'Afghanistan d'ici fin 2012.
Mais aussi déjà il a reçu dès Dimanche soir et reçoit depuis de nombreuses communications de ses homologues et accueille la visite des ambassadeurs.
Ainsi dès dimanche soir il a eu au téléphone notamment la chancelière allemande Angela Merkel, le président américain Barack Obama, et l'italien Mario Monti et Lundi il a reçu à son QG l'ambassadeur américain.
Ce n’est pas seulement le rayonnement de la France dans le monde, et l’importance de la haute fonction de Président de la République Française qui sont ainsi saluées et honorées, c’est aussi un hommage rendu à la personne de François Hollande, qui est loin d’être un inconnu dans le monde politique européen et international, quoiqu’en ait pu faire penser la droite française qui s’ingéniait à le faire passer pour pratiquement un « anonyme » aussi bien en France qu’à l’étranger.
François Hollande élu Président de la République Française, sera investi dans ses fonctions de Chef de l’Etat Français, Président de la République Française, le 15 mai 2012, d’ici là aujourd’hui Mardi 8 Mai il assistera sur invitation de Nicolas Sarkozy, toujours en fonction pendant la période de transition, à la cérémonie de la célébration du 8 mai à l’Arc de Triomphe.
Plusieurs médias annoncent cet évènement comme le symbole de l’apaisement et de la réconciliation de « deux France » qui se sont d’après eux affrontées pendant la campagne présidentielle, pour nous nous pensons que cet argument médiatique n‘a pas lieu d’être, en effet si l’un des deux candidats a espéré gagner des voix en tentant de diviser la France, les français et d’opposer les électeurs entre eux en désignant les uns comme les « vrais » les « bons » les « justes » et les autres implicitement et souvent même explicitement comme les « mauvais », « les profiteurs », etc.…, force est de constater que la France ne s’est pas coupée en deux, plus simplement les électeurs ont voté, et tout à fait démocratiquement le résultat de ce vote a désigné le Président élu François Hollande, ce résultat est incontestable et n’est pas contesté par les citoyennes et citoyens français qui ont voté au suffrage universel , seuls les leaders des partis politiques opposés se divisent entre eux depuis , mais la France ne saurait être coupée en deux, par les humeurs contrariés et les rages de dépit des hommes politiques. Et de leur médias attitrés, notamment le fameux média sarkozyste Eric Brunet qui dès l’annonce du résultat soulevait déjà ce argument sur le plateau de BFMTV avec l’exagération et la mauvaise foi obstinée que tout le monde lui connaît.
Aujourd’hui, nous pouvons nous féliciter que François Hollande, nouveau Président de la République Française aient été reconnu et bien entendu en Europe, en effet les nombreux messages de félicitations qu’il reçoit en provenance des responsables Européens placent en évidence la question de la croissance Européenne, ce qui dénote que son programme politique européen séduit l’Europe.
En effet le candidat socialiste avait répété pendant sa campagne présidentielle sa volonté de renégocier le pacte budgétaire signé en mars par vingt-cinq pays à l’impulsion d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy. Sa position est claire sur le sujet, s'il ne conteste pas la discipline imposée par le traité, François Hollande entend lui adjoindre un volet "croissance".
Pour le moment, la chancelière allemande Angela Merkel refuse encore de discuter du pacte budgétaire, déjà ratifié par trois pays, la Grèce, le Portugal et la Slovénie *, mais elle semble prête elle aussi à discuter d’un plan de soutien à la croissance
(* L’Irlande organise un référendum sur le sujet dès le 31 mai »)
En ce sens, les médias rapportent que la chancelière Allemande Angela Merkel au cours de son entretien téléphonique du dimanche 6 mai au soir avec François Hollande l’a invité à lui rendre visite à Berlin, dès qu’il sera investi, ce serait donc pour le 16 mai puisque l’investiture est prévue pour le 15 mai.
Faut-il voir, comme nous le pensons, dans cette invitation de la Chancelière Allemande l’intention de se replacer sur le devant de la scène européenne comme elle le faisait en duo avec Nicolas Sarkozy, au grand dam des autres dirigeants Européens ?
Mais il faut penser que François Hollande n’accordera aucune préférence à l’un ou à l’autre des dirigeants européens, et que s’il accordera à la Chancelière Allemande toute la considération qui lui est due, ce ne sera pas pour autant qu’il formera avec elle un « duopole », puisqu’il s’avère qu’il n’est pas isolé dans le dialogue européen qui s’ouvre devant lui en sa qualité de nouveau Président de la République Française..
En dépit de la rigidité de la chancelière allemande Angela Merkel qui reste bloquée sur la question du traité de discipline budgétaire tel qu'il a été négocié au début de cette année sous l’impulsion de l’ancien duo franco Allemand, les appels à la relance de la croissance européenne, lancés par François Hollande au cours de sa récente campagne présidentielle , avaient déjà reçu plusieurs échos favorables en Europe au moins sur le principe, , mais depuis hier il se confirme que la relance de croissance est au cœur des préoccupations des responsables et dirigeants de l’UE.
Rappelons que dans son discours à Tulle, au soir du 6 Mai 2012, François Hollande élu Président de la République Française, a insisté au sujet de sa mission en Europe … 'C'est la mission qui désormais est la mienne, c'est-à-dire de donner à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité, d'avenir' …… 'C'est ce que je dirai le plus tôt possible à nos partenaires européens et d'abord à l'Allemagne.'
Ce dernier message comme les précédents a été bien entendu en Europe, en effet les principaux responsables européens, placent désormais en évidence la question de la croissance Européenne.
Le Ministre Allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle en saluant « l’élection historique du socialiste François Hollande, à la Présidence Française, a promis … « nous allons travailler ensemble à un pacte de croissance pour l'Europe', en ajoutant 'Nous devons maintenant sceller un pacte de croissance pour plus de compétitivité', a-t-il insisté, en se disant confiant dans le fait que l'amitié franco-allemande serait 'encore approfondie'.
Elio Di Rupo, le Premier ministre socialiste belge, qui a été le premier à réagir hier soir peu après 20 h 00, a déclaré « se réjouir de travailler avec François Hollande et les autres chefs d'Etat et de gouvernement européens à la concrétisation d'un plan de croissance et de création d'emplois '.
La socialiste Helle Thorning-Schmidt, première Ministre danoise … a assuré que son pays, actuellement présidente ( tournante) de l'UE, envisageait une coopération 'bénéfique et rapprochée' avec François Hollande, et le Ministre danois des Affaires étrangères a lui aussi
mis en avant la coopération avec la France 'pour créer de la croissance et des nouveaux emplois en Europe'.
Le socialiste Jean Asselborn, Ministre Luxembourgeois des Affaires étrangères a déclaré que François Hollande , …, « a raison de parler de discipline budgétaire mais aussi de défendre la croissance et le bien-être social'' …., « De nombreux responsables européens et beaucoup de pays européens sont soulagés à l'idée que l'on puisse compléter le pacte budgétaire par des initiatives intelligentes pouvant relancer la croissance et l'emploi', a affirmé ce Ministre dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
Le Premier Ministre Luxembourgeois Jean-Claude Junker chef de file des ministres de la Zone euro, dans un entretien accordé au quotidien « Luxemburger Wot » s’est félicité en ces termes : …. 'Je me réjouis de travailler avec lui. En ce qui concerne la politique de l'Union européenne, force est de constater que nos opinions ne divergent pas vraiment'.
Pour José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, dans son messages personnel de félicitations à François Hollande, la relance de la croissance est le principal point sur lequel il a insisté : .., « Nous avons clairement un objectif commun: relancer l'économie européenne pour générer une croissance durable, reposant sur des bases saines et source de nouveaux emplois', a-t-il écrit dans son message, en rappelant partager avec François Hollande 'la conviction qu'il faut investir dans la croissance et les grands réseaux d'infrastructure, en mobilisant plus fortement la Banque européenne d'investissement et les fonds disponibles dans le budget européen, tout en maintenant le cap de la consolidation budgétaire et de réduction de la dette'.
(La Commission Européenne devrait faire des propositions en ce sens dans les prochaines semaines)
Dans un communiqué, Mariano Rajoy, le Premier ministre conservateur espagnol, salue la victoire de François Hollande, se disant convaincu que Madrid et Paris auront 'une fructueuse relation' au plan bilatéral et européen. D’après le communiqué, le chef du gouvernement espagnol et le président français élu ont prévu de se téléphoner lundi..
Mario Monti, le chef du gouvernement italien, a émis dans son message de félicitations adressé dès hier soir par téléphone au nouveau président Français François Hollande le désir de 'collaborer étroitement avec la France, en particulier dans le cadre européen', en indiquant que cette collaboration doit avoir pour 'objectif une union toujours plus efficace et orientée vers la croissance'.
Mario Monti a aussi souligné qu’il est ….. 'important pour les pays ..., de s'en tenir à une finance publique responsable ..., qui, dans le domaine de la dépense publique, privilégie celle des investissements productifs par rapport à la dépense courante, et qui ne fasse pas peser des charges sur les générations futures, comme cela est arrivé pendant longtemps en France, en Italie, en Grèce et dans d'autres pays'. Les résultats des élections en France et en Grèce "imposent une réflexion sur la politique européenne", a fait savoir l'Italien : "Il est fondamental que l'Europe adopte d'urgence des politiques concrètes pour la croissance."
Il faut noter aussi que les dirigeants européens, sans attendre une réunion qui s’annonce très prochaine , ont déjà depuis ces dernières semaines demandé, dans leurs services, à leurs collaborateurs « spécialistes » d’étudier la question de la relance de croissance en Europe , et de même les médias ont déjà rapportés que la Chancelière Allemande a demandé à des experts privés d’étudier cette question.
Seule l’Angleterre ne parait pas insister sur cette question de croissance, rappelons que l’Angleterre est hostile à toute initiative européenne qui pourrait la concurrencer et si le Premier Ministre britannique (conservateur) David Cameron a bien appelé François Hollande pour le féliciter et l’assurer qu’il espérait construire avec lui « une relation très proche » , il faut noter qu’il n’a prononcé le mot « croissance dans cet entretien, d’après ce qu’en rapporte les médias supposés « bien informés »
Enfin il faut noter qu’après son investiture, dès le premier Conseil des ministres, François Hollande signera la réduction de la rémunération du chef de l'Etat et des membres du Gouvernement de 30%.
Il devrait aussi s’engager assez vite sur une augmentation de l'allocation de rentrée scolaire de 25%, un blocage des prix des carburants pour trois mois, la fixation d'un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations dans les entreprises publiques.
Il est prévu aussi que lors d’une session extraordinaire du Parlement cet été, après les élections législatives, la nouvelle majorité voudra faire voter une réforme fiscale, base de tout le programme du candidat PS ainsi qu’une réforme bancaire.
Comme on le voit, François Hollande et son équipe n’ont pas une minute à perdre, ils sont déjà au travail, nous aussi chacun à notre place et à notre niveau de responsabilité, et vu l’état économique et social du pays atteint par le quinquennat de Nicolas Sarkozy, c’est ce nous avons de mieux à faire pour aider notre nouveau Président et son futur Gouvernement à atteindre les objectifs de son programme.
ooOoo
Enfin il faut noter que dans un autre ordre d’idée, pour saluer le départ de Nicolas Sarkozy, Viviane Reding , la commissaire européenne à la Justice, qui s'en était prise sévèrement en 2010 aux expulsions de Roms par la France de Nicolas Sarkozy, vient de réagir sur Twitter par un message explicite : 'Une France de la Justice, enfin!'.
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