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26 octobre 2011

SOMMET EUROPEEN : Ouverture des bans ce Mercredi soir

Éditorial de lucienne magalie pons

Les dirigeants de la zone euro se retrouvent mercredi soir en sommet, pour trouver un accord et finaliser – si possible - un plan permettant d'enrayer la crise de la dette et de sauver l’euro.

Un accord qu’ils n’ont put trouver Dimanche passé dans un sommet illustré par des tensions, la mise sous pression de l’Italie et un clash entre les frères ennemis Nicolas Sarkozy et David Cameron.

D’après des diplomates, les espoirs de voir ce nouveau sommet se conclure par un accord d'envergure sont fragiles en raison de divergences persistantes..

Pour ce nouveau sommet la mise en scène consistera en deux rencontres programmée , une première réunion réunira les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne à partir de 18H00 (16H00 GMT) à Bruxelles pour débattre de la recapitalisation des banques avec pour finalité de permettre d'amortir le choc d'un défaut de paiement de la Grèce.

Suivra ensuite une réunion à huis clos des dirigeants des 17 pays de la seule zone euro que les observateurs prévoient très longue et qui devrait se terminer très tard dans la nuit.

Ces réunions seront le sprint final du décathlon politique de tractations qui se déroule depuis près d'une semaine où l’on a pu voir les dirigeants concernés se mesurer dans des diatribes et des propositions contrastées tenter de trouver une réponse crédible ou fiable dont l’urgence est réclamée par les acteurs politiques et financiers, qui redoutent un embrasement financier mondial.

Les grandes lignes qui semblent émerger de ces diatribes serait de parvenir « stabiliser » la Grèce en convainquant les banques créancières d'effacer une partie de sa dette, 100 milliards d'euros environ, et de recapitaliser en contrepartie les établissements financiers qui en ont besoin et d'empêcher par ce procédé la contagion de l'incendie à l'Italie via un renforcement du pare-feu de la zone euro le FEFS.

Pour y parvenir les Européens devraient à priori obtenir le feu vert des députés allemands qui se réunissent dans la matinée de ce même mercredi pour donner un mandat de négociation à la chancelière allemande Angela Merkel.

Très tôt ce matin aucun accord n'avait encore été conclu malgré d'intenses négociations de dernière heure entre experts. 

Les médias rapportent que les négociations avec les banques créancières de la Grèce peinent à aboutir car ces dernières refuseraient d’accepter des pertes supérieures à 50%. Les modalités du renforcement du Fonds de secours financier de la zone euro, principal instrument pour éviter la contagion, restent encore floues et l'Allemagne refuserait qu'on force la main à la BCE pour qu'elle continue à aider l'Italie et l'Espagne.

Silvio Berlusconi, semble avoir après de dures négociations avoir obtenu in extremis à ramener son allié de la Ligue du Nord à accepter une réforme des retraites exigée par ses partenaires européens en échange de leur solidarité, mais la situation de l’Italie continue de les inquiéter

Le plan de sauvetage de la zone que les dirigeants européens envisagent de finaliser ce mercredi comporte tellement d’inconnues aux yeux des experts d’inconnues que plusieurs experts redoutent des lendemains qui déchantent et que certains observateurs craignent un effet boomerang.

Les analystes de CMC Markets préviennent qu’ "En cas d’échec, l’effet boomerang sera immédiat et les investisseurs risquent de déserter à nouveau les marchés européens", en rappelant le précédent plan du 21 juillet, qui s’était "soldé" par une dégringolade boursière généralisée.

Les analystes dans leur ensemble émettent des doutes sur la proposition européenne qui consisterait à recapitaliser les banques européennes pour un montant fixé autour de 108 milliards d’euros, pour absorber les pertes qui leur seraient parallèlement infligées afin d’amortir en partie la dette grecque.

Des doutes subsistent aussi de leur part sur leur intention de démultiplier les moyens du Fonds de secours de la zone euro afin que le défaut de paiement partiel annoncé d’Athènes n’aggrave pas la propagation de la crise à l’Italie. 

Concernant la recapitalisation des banques, le FMI avait évoqué 200 milliards d’euros, mais le Crédit Suisse parle de 225 milliards et Goldman Sachs de 298 milliards.

Les économistes de Crédit Suisse estiment que le montant envisagé est "bien en-deçà des besoins estimés par le Fonds monétaire international (FMI) et les analystes du secteur privé, en tout cas dans le scénario d’une rechute de l’économie".

S’agissant de la dette grecque, la zone euro demande aux banques d’accepter une décote, c’est-à-dire des pertes, d’au moins 50%. Mais sur les 350 milliards d’euros de dette grecque, un tiers est entre les mains de créanciers publics (Europe et FMI) non concernés par cette décote.

UBS calcule que comme les banques grecques détiennent quelque 20% de la dette du pays, Athènes devra immédiatement les renflouer, en s’endettant à nouveau et estime qu’ "une décote de 50% équivaut à une réduction de seulement 22% de la dette grecque" 

Un autre point délicat: le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), évoqué comme un "pare-feu" contre une contagion de la crise par lequel grâce à « un effet de levier » les États espèrent démultiplier les 440 milliards d’euro que ce mécanisme est théoriquement capable de prêter. 

Alors que des estimations allant de 1.000 à 2.500 milliards ont circulé ces derniers jours, les certains experts estiment que les Européens ne seront probablement pas en mesure mercredi de fournir un montant clair pour rassurer les marchés.

L’Institut de réflexion European Policy Centre s’interroge sur certaines options avancées, dont la première consiste à permettre au FESF de garantir une partie des obligations émises par les États fragiles afin d’attirer des acquéreurs. "Est-ce que garantir 20% à 25% sera suffisant ........ alors que l’exemple grec montre déjà qu’une décote bien plus importante est possible?" . Cet Institut redoute aussi que cela ne "crée des distorsions entre les obligations garanties et celles déjà en circulation", dont la valeur se déprécierait immédiatement ce qui fragiliserait davantage les créanciers qui en détiennent.

Quand à la deuxième qui revient à créer un fonds spécial, adossé au FESF, afin d’attirer des investisseurs privés et publics y compris en dehors de la zone euro, un diplomate européen a fait remarquer que « nul ne sait jusqu’où ceux-ci seront prêts à contribuer », et que "La réalité c’est qu’il y a des incertitudes techniques majeures" car ces solutions n’ont jamais été expérimentés à ce niveau.

En conclusion selon le Crédit Suisse, "tout cela laisse penser que la Banque centrale européenne (BCE) devra encore jouer un rôle central en soutenant les pays les plus faibles".

Nous serons fixés demain si les Chefs d’États et de gouvernements de l’UE réunis en sommet ce Mercredi soir à Bruxelles auront enfin trouvé oui ou non une solution finale, mais dans les deux cas les observateurs repris par les médias estiment que ce qui est certain c’est que de nouveaux plans d’austérité seront inévitables pour sauver la Zone Euro et que les pays européens hors zone euros devront aussi participer pour faire preuve de solidarité envers leurs partenaires.

Hier mardi le « smilblick » était encore en panne ...mais la nuit porte conseil, peut-être arriveront-ils aujourd’hui à s’entendre ? 

A votre bon cœur, la politique de la main tendue est ouverte en UE, espérons qu’il n’y aura pas de pays déserteurs !

REVUE DE PRESSE :

Discussions difficiles avant le sommet de la zone euro

BRUXELLES (Reuters) - Les discussions européennes sur une réponse d'envergure à la crise de la dette semblaient s'enliser mardi, à la veille d'un nouveau sommet décisif des dirigeants de la zone euro qui doit déboucher sur des solutions sur le dossier grec, l'aide aux banques et les capacités du fonds de soutien à l'euro.
Le Monde - France | mardi, 25. octobre 2011

Le chômage en Europe à l'origine de la crise

Le taux de chômage moyen en Europe est de 9,5 pour cent, selon l'Office statistique de l'UE, Eurostat. Ce taux élevé est en partie responsable de la crise, estime Pierre Larrouturou, membre du parti Europe Ecologie - Les Verts, dans le quotidien de centre-gauche Le Monde : » suite
Jornal de Negócios - Portugal | lundi, 24. octobre 2011

George Soros ébauche une sortie de crise pour l'UE

Les chefs de gouvernement européens ont manifestement enfin compris qu'ils ne peuvent pas continuer à repousser les problèmes indéfiniment, se réjouit l'investisseur américain George Soros dans le journal économique Jornal de Negócios, tout en indiquant la marche à suivre désormais : » suite

Le débat sur une sortie de l'UE nuit à Cameron

Le Parlement britannique a rejeté lundi soir la demande d'un référendum national sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Parmi les 111 voix en faveur du référendum, environ 80 provenaient des tories au pouvoir. Ainsi, malgré la victoire des pro-européens, le leadership du Premier ministre David Cameron est remis en cause, estime le quotidien libéral-conservateur Corriere della Sera : "Le résultat n'est positif qu'en apparence. La tentative de trahir Cameron au Parlement souligne les tensions internes provoquées par la stratégie du Premier ministre et la coalition avec les libéraux-démocrates difficilement acceptée par une majorité de conservateurs. Si le rejet de la requête était prévisible, la signification politique de cette action et son message subsistent : les rumeurs vont bon train dans le dos de David Cameron, le nombre des insatisfaits ne cesse d'augmenter et ils peuvent s'appuyer sur des alliés dissimulés dans les rangs du gouvernement. L'Europe est un prétexte pour tenir un vote interne parmi les conservateurs au Parlement sur le leadership de Cameron." (25.10.2011)
» informations complémentaires (lien externe, italien)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Intérieure, » Royaume-Uni
Tous les textes disponibles de » Fabio Cavalera

La peur empêche l'UE de sortir de la crise

A la veille du second volet du sommet européen pour le sauvetage de l'euro prévu mercredi à Bruxelles, le quotidien libéral Sme analyse les raisons de l'échec actuel des tentatives de sauvetage : "Sarkozy a peur de ne pas être réélu au mois d'avril. Merkel craint que les accords décidés à Bruxelles ne passent pas à la commission budgétaire du Bundestag car la facture à payer par les contribuables allemands est trop élevée. Les 25 pays européens restants ont peur que le moteur franco allemand tombe en panne. Les politiques craignent que les marchés réagissent à leurs décisions et la population a peur des nouvelles décisions prises par le monde politique. Elle ne souhaite pas 'plus d'Europe' à une époque où les retraites, les emplois et les salaires ne sont pas garantis. … En l'espace d'un an et demi, 14 sommets de sauvetage de l'euro ont été organisés mais les politiques n'ont pas eu le courage de dire que la situation était vraiment très mauvaise. Il reste à craindre que mercredi génère un nouvel échec." (25.10.2011)
À la une de lundi, 24. octobre 2011

L'UE ajourne à nouveau le sauvetage de l'euro

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont discuté dimanche à Bruxelles de la crise de la dette. Ils ne présenteront toutefois des propositions ... » suite
La Vanguardia - Espagne | lundi, 24. octobre 2011

L'UE doit enfin faire quelque chose

Le nouveau report de décisions importantes montre une nouvelle fois la faiblesse décisionnelle de l'UE en temps de crise, déplore le quotidien La Vanguardia : » suite
The Independent - Royaume-Uni | lundi, 24. octobre 2011

Débat inopportun sur la sortie de l'UE

Le Parlement britannique débat ce lundi pour décider si les citoyens doivent voter lors d'un référendum sur une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE. Pour le quotidien libéral The Independent, le moment n'aurait pu être plus mal choisi : » suite
La Repubblica - Italie | lundi, 24. octobre 2011

L'Italie aussi responsable de la crise

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy s'en sont pris à juste titre à l'Italie lors du sommet européen, estime le quotidien de centre-gauche La Repubblica, le pays ayant sa part de responsabilité dans la dégradation de la crise de la dette : » suite
Libération - France | lundi, 24. octobre 2011

La France cède du pouvoir à l'Allemagne

Lors du sommet européen, l'Allemagne et la France ont affiché leur unité. Mais les apparences sont trompeuses, estime le quotidien de centre-gauche Libération : » suite
Kurier - Autriche | lundi, 24. octobre 2011

L'Europe n'est plus capable d'agir

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE veulent proposer une solution de sauvetage de la Grèce mercredi lors d'un sommet exceptionnel et apaiser les marchés financiers. Le quotidien libéral Kurier doute cependant globalement de la capacité d'action politique de l'Europe : » suite

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