Monsieur Mahmoud Djibril vient de donner sa démission du CNT
Le chef du comité exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT), Mahmoud Jibril, a déclaré devant les journalistes, ce samedi lors d’une session du Forum économique mondial, organisé en Jordanie, qu'il démissionnait du CNT ;
Interrogé sur la date de son départ, le Premier Ministre, numéro 2 du CNT a précisé : "Aujourd'hui, aujourd'hui!".
Note : ce qui a été interprété par les médias comme « un départ précipité, révélateur de dissensions au sein du CNT -
Aujourd’hui, de Jordanie où il se trouve encore, Mahmoud Djibril vient donc de démissionner du CNT Libyen , ce qui n’étonnera que les naïfs, étant donné les divisions et les tensions que nous pouvons noter au sein du CNT et entre les différentes factions de ses combattants rebelles, depuis notamment l’assassinat du 8 août de l’un des leurs général Abdul Fatah YOUNIS , le chef d’état-major de la rébellion du CNT, qui veulent tous s’emparer du Pouvoir.
( Parenthèse : A notre avis, s’il est tant soit peu doué de l’instinct de conservation, Mahmoud Djibril serait bien inspiré de se mettre à l’abri dans un pays aux mœurs moins cruelles que la Nouvelle Libye, qui depuis le début de la révolution a déjà vu disparaître dans des conditions non élucidées , début Aout, le général Abdul Fatah Younis, le chef d’état-major de la rébellion du CNT , et dont les combattants rebelles du CNT de leur côté ont, jeudi dernier, capturé, battu, massacré, achevé et piétiné le Colonel Kadhafi dont le corps était encore hier exposé à côté du corps de son fils mort , dans une chambre froide destinée habituellement à la conservation de viande de boucherie, livrés tous deux à la curiosité d’une partie de la population , sans que les autorités transitoires du CNT n’interviennent pour faire respecter ces deux corps morts , comme le feraient n’importe quel gouvernement de n’importe quel pays civilisé démocratique ou pas. )
Pour en revenir à cette « soudaine » démission Monsieur Djibril s’en est expliqué ainsi :
Pour Mahmoud Jibril, la proclamation de la libération totale du pays marquera le début de la transition politique, et sa démission s'inscrit dans le plan de transition, après l'instauration du contrôle de l'armée sur l'ensemble du pays, suite à la disparition du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi.
Son explication parait tout à fait personnelle, les autres membres du CNT en attendant de pouvoir former un gouvernement de transition n’ont pas démissionné et selon notre interprétation, le CNT ne sera dissout que lorsqu’un nouveau gouvernement de transition sera formé, après la Libération totale de la Libye, libération totale qui en principe devrait être proclamée aujourd’hui dimanche.
Mais comme nous pouvons le voir les conditions de mise en place d’un nouveau gouvernement de transition évoluent d’un jour à l’autre selon les agissements et au gré des interprétations de l’un ou l’autre des membres du CNT, ce qui fait peser un climat d’incertitude sur leur cohésion politique et leurs intentions.
Monsieur Mahmoud Jibril a aussi fait ses recommandations à l’adresse d’un « futur gouvernement » :
« Je recommanderais au futur gouvernement de transition de ne baser l'économie que sur des « règles économiques. Il est très dangereux d'avoir des contacts reposant sur des liens « politiques".
Les autorités du CNT qui ont repoussé la proclamation de la libération totale de la Libye de Jeudi dernier à aujourd’hui, doivent proclamer solennellement ce dimanche la libération du pays.
A l’heure où nous recevons l’information de la démission de Monsieur Mahmoud Jibril, nous ne savons pas s’il assistera auprès des autorités du CNT à cette proclamation solennelle qui devrait avoir lieu aujourd’hui à Benghazi.
Concernant cette démission, s’agit-il en réalité pour Mahmoud Jibril d’une pause politique ?, d’un recul pour mieux sauter plus tard sur la scène politique de la Nouvelle Libye ? Pour notre part nous pensons qu’il s’agit reflexe salutaire animé d’un instinct de conservation, propre à tout être humain qui se sent en danger dans un pays dont la cruauté des combattants rebelles vient de montrer sa barbarie « démocratique » en massacrant l’ancien Chef de la Libye Mouammar Kadhafi.
Aujourd’hui, de Jordanie où il se trouve encore, Mahmoud Jibril vient donc de démissionner du CNT Libyen , ce qui n’étonnera que les naïfs, étant donné les divisions et les tensions que nous pouvons noter au sein du CNT et entre les différentes factions de ses combattants rebelles, notamment depuis l’assassinat du 8 août de l’un des leurs général Abdul Fatah Younis, le chef d’état-major de la rébellion du CNT, qui veulent tous s’emparer du Pouvoir.
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Samedi 22 Octobre 2011 - Rappel des déclarations faites hier par Mahmoud Jibril qui en fait aujourd’hui qu’il a démissionné prennent à postériori valeur de « Testament politique »
Rappel :
Hier encore, Mahmoud Djibril, alors qu’il se trouvait en Jordanie pour participer au Forum économique Mondial, s’exprimait en tant Premier Ministre du CNT en exercice.
C’était deux jours après l’exécution de Kadhafi, et Mamoud Djibril expliquait qu’il voulait des élections sous huit mois et en énonçait les principes et les objectifs politiques à observer pour rétablir l’ordre et la sécurité en Libye, soit :
"Ces premières élections devraient avoir lieu dans un délai de huit mois, maximum, pour « constituer un Congrès national de Libye, fonctionnant comme une sorte de parlement".
« Ce Congrès national aurait deux tâches: rédiger une constitution, qui serait soumise à un « référendum, et former un gouvernement intérimaire jusqu'à la tenue de la première élection « présidentielle", a ajouté Djibril.
« Pour Mahmoud Djibril la priorité actuelle est de retirer les armes en circulation à travers le « pays et rétablir l'ordre et la stabilité.
Interrogé sur la mort de l'ex-Guide de la révolution libyenne, Mahmoud Djibril a déclaré « qu'il était soulagé et qu'il se sentait renaître ».
Il a aussi appelé les Libyens à se concentrer sur leur avenir. "Je compte sur eux pour qu'ils aillent de l'avant et se souviennent des souffrances qu'ils ont vécues au cours des 42 dernières années", a-t-il dit.
ndlr : Monsieur Mahmoud Jibril ne tenait pas le même discours sur les « souffrances ...du peuple libyen », lorsqu’il était de 2007 à fin 2010 à la tête du bureau du développement économique national, un organisme chargé de mener les réformes économiques de la Jamahiriya arabe libyenne dans le Régime et sous l’autorité du Colonel Kadhafi et de son fils Saeï al’Islam Kadhafi.
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Parcours politique très résumé de Monsieur Mahmoud Djibril :
- de 2007 à fin 2010 à la tête du bureau du développement économique national, organisme chargé de mener les réformes économiques de la Jamahiriya arabe libyenne du Régime et sous l’autorité du Colonel Kadhafi et de son fils Saeï al’Islam Kadhafi.
- mars 2011, presque au début de l'insurrection libyenne, le Conseil national de transition (CNT) nomme Mahmoud Djibril à la tête du gouvernement de transition révolutionnaire.
Mahmoud Jibril au début de la révolution Libyenne était l'un des émissaires du CNT qui parcouraient les capitales étrangères en vue d'obtenir le soutien de la communauté internationale.
Pendant cette première période, il a rencontré plusieurs fois , accompagné de son ami Bernard Henry Levy (que certains médias surnomment «l’autre ministre des affaires étrangères), le président Nicolas Sarkozy, à Paris, - et le 10 mars 2011 à l’Elysée, alors qu’Alain Jupé, le Ministre des affaires étrangères en titre se trouvait à Bruxelles, lors d'une de ces rencontres, la France devenait le premier pays à reconnaître officiellement le CNT comme étant le seul représentant légitime du peuple libyen.
Mahmoud Jibril a rencontré aussi bien d’autres différentes personnalités, notamment William Hague, secrétaire aux affaires étrangères du Royaume-Uni, Gene Cretz, ambassadeur des États-Unis en Libye, en leur demandant de soutenir ouvertement le CNT.
Par la suite Mahmoud Djibril assistait comme Premier Ministre du CNT à toutes les conférences tenues de part et d’autre dans le monde concernant la Libye, notamment à Paris, à Londres, à New York ......etc.
La presse et la diplomatie internationale pour simplifier ses attributions le désignait dans les articles, communiqués et déclarations comme « Premier ministre », ou « Premier ministre par intérim » ou encore « numéro 2 «, du CNT », mais sa fonction officielle portait le nom de « président du Conseil exécutif et responsable des Affaires internationales. »
Mais le Conseil exécutif fût dissout le 8 août 2011 sur demande du CNT suite à l'assassinat du général Abdul Fatah YOUNES, chef d’état-major de la rébellion. Cet assassinat, dont différentes versions avaient été évoquées, et dont les circonstances « obscures » n’auraient jamais été éclaircies, avait entraîné des rumeurs de divisions et de dissensions internes, particulièrement gênantes pour un CNT en recherche de reconnaissance internationale.
Monsieur Djibril était depuis maintenu en poste au CNT et chargé par le Président du CNT Moustafa Mohammed Abdel Jalil de reconstituer une nouvelle équipe exécutive.
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Addendum :
Mahmoud Djibril est né en 1952 à Bayda1, en Libye.
En 1975, il obtient un diplôme en sciences économiques et politiques de l'université du Caire1, ensuite une maîtrise en sciences politiques en 1980, et un doctorat en sciences politiques, en 1985, à l'université de Pittsburgh.
Par la suite, il enseigne la planification stratégique à Pittsburgh pendant plusieurs années et publie 10 livres sur ce sujet, ainsi que sur la prise de décision.
Par ailleurs Mahmoud Djibril avait aussi créé des sociétés de négoce, dont une chargée du commerce du bois de Malaisie et d’Australie avec son ami Bernard-Henri Lévy.
Pendant ses premières études universitaires au Caire, il avait rencontré la fille d’un des ministres de Nasser et l’avait épousée.
Certains biographes ajoutent aussi qu’il avait rejoint la confrérie des Frères musulmans en Libye, et que dans le monde des affaires, Mahmoud Djibril avait créé des sociétés de négoce, dont une chargée du commerce du bois de Malaisie et d’Australie avec son ami Bernard-Henri Lévy.
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