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17 octobre 2011

Second tour des Primaires de Gauche

Éditorial de lucienne magalie pons


C’est François Hollande qui sera le candidat du PS pour la présidentielle de 2012 


Hier, François Hollande est arrivé en tête du second tour de la primaire socialiste avec une résultat d’environ 57,05 % des suffrages  devant Martine Aubry qui a recueillie environ  42,95% des suffrages  selon un résultat partiel publié peu après minuit.

Ces résultats portaient  sur 2.314.105 bulletins dépouillés, dans  7.676 des 9.425 bureaux de vote.

Il est évident que ces résultats ne laissaient aucun doute sur la victoire de François Hollande avant l’annonce des résultats définitifs

Madame Aubry avait déjà  salué la victoire de François Hollande, appelant au rassemblement derrière leur candidat à la présidentielle de 2012.  

La participation à ce second tour  est apparue  plus importante qu'au premier tour.


ooOoo

Mortifiés   par leur échec dans leur tentative de désamorçage du  processus des primaires de gauche et ulcérés  de constater que plus de 2,5  millions d’électeurs se sont déplacés pour le 2me tour du dimanche 16 Octobre, les membres de la  droite n’ont  pas attendu les résultats  définitifs pour lancer  leurs réactions acerbes dès hier soir.

Ils n’ont pas formulés de critiques de fond politique  sur les points du programme de François Hollande, mais se sont livrés à un mitraillage ubuesque visant les personnalités de  François Hollande et Marine Aubry, mais aussi en déclarant leur opposition au principe des primaires.    Ou encore en s’en prenant  à l’audience médiatique que les Primaires de Gauche ont suscitée

Sans doute passeront-ils à  d’  autres  formes de critiques plus sérieuses  dès aujourd’hui ou  demain, mais encore faut-il qu’ils aient la capacité de démontrer  que le programme UMP tient la route face au programme PS  jusqu’à présent ils ne nous en ont pas donné la preuve.


Dès hier soir, dans la gamme des critiques mortifiées, l’un des premiers à exprimer sa rancœur  fût  Henri Guaino , conseiller spécial du Président, qui s’est  plaint que la primaire «  écrase toute l’actualité , d’après lui « c’est un point limite  » « du point de vue de la déontologie journalistique » et il se déclare une nouvelle fois « totalement et « viscéralement » opposé au principe des primaires .

Note : à notre point de vue ce qui est « limite » c’est qu’une personnalité politique de droite se permette de se plaindre que la primaire « écrase  toute l’actualité » ,  l’avis de cette personne est tout à fait marginal par rapport aux millions d’électeurs qui eux  sont satisfaits d’être largement informés, quand à son opposition au principe des primaires c’est vraiment dérisoire par rapport au résultat d’un sondage de l’Ifop qui  font ressortir que 79 % des Français sont favorables aux  primaires.

Presque en même temps, Jean François Copé, Secrétaire Général de l’UMP  sur France 2 a essayé de minimisé la victoire de François Hollande  en lançant ....... : "On est en train de faire un faux suspense. C'est une évidence que Hollande est choisi. D'ailleurs, il avait tout le monde avec lui et Martine Aubry avait tout le monde contre elle  ....... Moi je pensais même qu'il allait aller jusqu'à 65% ou 70%".

Note : il faudra se souvenir de cette  estimation stupide de Jean François Copé,  si en 2017 l’UMP organisait des primaires de droite.

Nadine Morano,  la ministre de l’Apprentissage est  entrée  en scène pour s’attaquer   à Martine Aubry, (qui reprend sa place de Secrétaire général du PS), Nadine Morano s’avance à dire que Martine Aubry  "désavouée" (par le 2me tour)  devrait démissionner du poste de patronne du PS.

Le socialiste Pierre Moscovici,  interrogé presque instantanément  par des journalistes sur les propos de Morano  a répondu  "Morano n'en perd jamais une ! Martine Aubry est première secrétaire et elle le restera si elle le souhaite"

Ndlr : Nadine  Morano en effet  ne perd jamais une occasion de se taire, et de plus on peut ajouter qu’elle  n’a rien à dire  sur le sujet, ce n’est pas à une ministre UMP de demander la démission  d’un(e)  cadre du Parti socialiste.

Eric Besson , actuel ministre de l’Industrie et de l’économie numérique, -  lequel  rappelons-le avait  quitté, trahi disaient certains ,  le parti socialiste pour  s’engouffrer dans ce qu’il était convenu d’appeler à l’époque  la politique d’ouverture de Nicolas Sarkozy en acceptant d’entrer dans un gouvernement à prédominance UMP - , s’est lui permis une certaine  fanfaronnades de mauvais gout envers les socialistes : "Eh les gars. Calmez-vous. Vous avez fait un match d'entraînement entre vous, avec des chasubles. La vraie compétition va commencer !"

Erreur d’appréciation   de  Christian Jacob, chef du Groupe UMP à l’Assemblée Nationale,  il  estime que la force de François Hollande a été d'être "Monsieur je ratisse tout" et "de se positionner sur rien". "Et bien maintenant on va voir comment il va s'en sortir", a-t- il lancé.

 Note : On verra si Christian Jacob et ses petits copains UMP seront capables de ratisser  « tout », à notre avis  ce sera plutôt  à minima   au Centre  à qui ils persistent à faire les  yeux doux et des appels du pied, ans succès jusqu’à présent Qu’ils .ne se fasse pas d’illusion,  les observateurs politiques disent eux  que François Hollande pourraient bénéficier à la Présidentielle de 2012, au 2me tour,  d’un report des voix d’une partie des électeurs du Centre.

Valérie Rosso Debord, déléguée générale  ajointe au projet UMP, alors que l’UMP n’a pas encore  désigné officielllement candidat,  écrit sur Twitter :   ....... " .....enfin il y a un candidat du parti socialiste! Ils auront mis le temps à le désigner... François Hollande n'a en tous cas rien d'un leader naturel", affirme la déléguée générale adjointe au projet UMP.

Note : rappelons que  l’UMP a plusieurs wagons de retard sur le PS pour désigner officiellement  son candidat et que  François Hollande  est depuis le résultat du 2me tour de la primaire de gauche d’hier soir le candidat légitime du PS.

Un son de  klaxon provenant du Ministre des transports Thierry Mariani, il estime que  "Le parti socialiste s'est donné aujourd'hui le candidat du département le plus endetté de France ... «  Ce n'est certainement pas la solution pour notre pays", a-t-il dit

Note : en contrepartie on peut faire remarquer que depuis 2007 la dette publique de la France s’est démultipliée et que ce ne serait pas une bonne solution pour la France de choisir en 2012 le candidat « naturel de l’UMP », ce serait catastrophique pour notre pays.

A droite,  Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur,  via Twitter  prévoit des lendemains qui déchantent. "Victoire de la gauche molle, dure synthèse à venir avec la gauche dure et la gauche démondialisante" écrit-il sans doute en  faisant allusion  à Aubry et Montebourg.

Note : quand on voit le vocabulaire  amalgame- charabia que pratique ce Ministre  de l’Enseignement sur Twitter pour critiquer les cadres du PS, on ne s’étonne plus des défaillances de l’enseignement supérieur, et au passage signalons que l’argument de la « gauche molle » n’est plus à l’ordre du jour puisque François Hollande plaide pour « une gauche solide » et Martine Aubry pour « une gauche forte ».       


Ce qui précède n’était qu’un petit échantillon de  l’acrimonie  et de la  pauvreté des arguments  de la droite pour se défendre contre une opposition  PS  qui avance contre eux en position de rassemblement.

Un peu plus près d’une critique sincère et  correcte que ses collègues de l’UMP,  Patrick Devedjian, Président du Conseil Général des hauts de Seine,  a estimé dimanche soir que la victoire de François Hollande à la primaire socialiste était "réelle" et que son résultat lui "confère de la force" dans la perspective de la présidentielle de 2012.

 "Je pense évidemment que cette victoire est réelle, elle confère de la force au candidat socialiste dans la mesure où il rassemble à la suite du processus de primaires", a-t-il déclaré.
Patrick Devedjian a fait observer : "C'est un avantage au départ. Cela dit, la majorité est en capacité de répondre parce que le programme de François Hollande jusqu'à maintenant, c'est la continuité de l'Etat providence à peine ripoliné. Je n'ai pas entendu franchement de proposition novatrice", et à question de savoir si Monsieur  Hollande était "un danger" pour Nicolas Sarkozy en 2012, il a répondu : "bien sûr". "Le candidat socialiste quel qu'il soit, il est dangereux, il ne faut pas le sous-estimer", a-t-il insisté.

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