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07 octobre 2011

Libye : Les forces rebelles pilonnent Syrte

Éditorial de lucienne magalie pons

Les forces du CNT se sont donnés deux jours pour investir Syrte :

Les forces du CNT ont évoqué un "assaut final" pour faire tomber ce bastion des partisans de Mouammar Kadhafi qui ne se résignent pas et font toujours face.

"Nous avons l'ordre de terminer la mission aujourd'hui", a affirmé un combattant du CNT nouveau régime, Faisal Asker. "On nous a dit que c'était l'assaut final. Inch Allah (Si Dieu le veut), nous allons prendre Syrte aujourd'hui", a ajouté l'un de ses camarades, Barak Abou Hajar.

Des avions de l'Otan survolent la zone, secouée par le vacarme des mitrailleuses et des déflagrations. "Il y a une grosse opération aujourd'hui" à Syrte, a déclaré à l'AFP Abdel Ibrahim, porte-parole du Conseil militaire de Misrata.


Les forces du pouvoir intérimaire libyen face à la résistance des partisans de Kadhafi ont tiré aujourd'hui vendredi à l'artillerie lourde sur Syrte.

Des colonnes de fumée noire se sont élevées dans le ciel de la ville côtière, située à environ 450 km à l'est de Tripoli. Les forces du Conseil national de transition (CNT) pilonnent le centre-ville de

Des milliers de civils cherchant à fuir une situation humanitaire critique ont été surpris par les bombardements et se sont éparpillés, paniqués, pendant que les explosions secouaient la ville de 75.000 habitants.

Les forces loyales de Mouammar Kadhafi, regroupées à Syrte s'appuient sur des tireurs embusqués et des lance-grenades RPG pour empêcher l'avancée des troupes du conseil intérimaire.

Un hôpital de campagne installé à plusieurs km à l'ouest de Syrte a admis ces dernières heures une cinquantaine de civils ou combattants blessés dans les combats, la plupart grièvement.

Selon un habitant ayant réussi à prendre la fuite, il reste désormais à peine la moitié de la population de la ville dans Syrte et la plupart des gens se sont regroupés dans trois quartiers où les affrontements sont moins intenses.

De nombreux articles dans la presse rapportent les scènes dramatique de cette guerre féroce , notamment l'article ci-dessous de source "Romandie News" que nous avons décidés de reproduire ci dessous intégralement :

Revue de Presse :

Romandie News


Scènes de chaos dans un hôpital de campagne près de Syrte


Syrte (Libye) - Scènes de chaos et va-et-vient incessant des ambulances; sous le bruit des explosions, les victimes de la bataille féroce de Syrte sont emmenées dans un hôpital de campagne installé dans un bâtiment délabré tout près du front de l'Est libyen.

Toutes les deux-trois minutes, une ambulance arrive, dans un crissement de pneus. Du personnel médical ouvre les portes et s'empare cette fois d'un drap rempli de parties de corps humains.

L'hôpital est situé à quelques kilomètres des violents affrontements qui opposent dans Syrte les combattants du Conseil national de transition (CNT), les ex-rebelles ayant chassé Mouammar Kadhafi au pouvoir, et les derniers partisans du leader déchu.

La zone résonne du bruit des mitrailleuses, des déflagrations et des sirènes des ambulances, qui arrivent à tombeau ouvert pour ramener les blessés et les morts de la ligne de front.

Allah Akbar! (Dieu est le plus grand!), crient les combattants du CNT, Kalachnikov à la main, en s'activant autour d'une ambulance.

En milieu d'après-midi, au moins dix corps ont été transportés et 150 blessés, selon l'administrateur de l'hôpital, Ahmed Abou Oud.

Tous viennent de la partie ouest de Syrte, aucun bilan n'étant disponible pour l'heure pour l'ensemble de la ville.

Les blessés, touchés par des éclats d'obus et des balles, sont conduits à l'intérieur d'une salle réservée aux urgences, où les médecins, habillés en blouses bleues, passent d'un patient à un autre pour les soigner.

Selon Ahmed Abou Oud, quatre ambulances ont été détruites par les forces pro-Kadhafi et deux ambulanciers blessés.

Un filet de sang est visible sur les marches conduisant à la salle de soins. Dans un coin, un homme allume calmement des bâtons d'encens.

A l'extérieur, un jeune homme en jeans et T-shirt pleure. Son camarade d'armes, un jeune homme de 20 ans qui était son voisin dans la ville de Misrata, fait partie des corps se trouvant dans la morgue improvisée.

Il a été tué lorsqu'une grenade a été lancée contre son pick-up, alors que son unité, qui cherchait à entrer dans Syrte, se trouvait dans la périphérie sud de la ville.

Nous essayons de faire en sorte qu'il soit ramené à sa famille rapidement. Ensuite, nous retournerons au combat, confie Hakim Majouq. Il n'est pas le premier ami que j'ai perdu. Mais les hommes qui meurent iront au paradis, se console-t-il.

Un pansement ensanglanté sur l’œil, un autre combattant gémit en sortant de la morgue, où quatre corps sont enroulés dans des couvertures grises. Il se met à courir comme un fou à travers l'hôpital, criant et secouant ses amis qui tentent de le consoler.

Un peu plus tôt, une camionnette avait quitté l'hôpital, emmenant quatre cadavres, également enroulés dans des couvertures. Avec sur chaque poitrine, un papier avec le nom du combattant décédé.

(©AFP / 07 octobre 2011 16h05)

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