Les informations qui touchent la Libye change d’une heure à l’autre. Celles que nous résumons ci-dessous datent d’hier Mardi.
Une fois de plus, les autorités de l’OTAN qui accomplissent tout autant et de façon continue leur mission de frappes aériennes qu’un rôle de commentateur destiné à faire pression sur les forces loyalistes du Colonel Kadhafi pour essayer de leur faire lâcher les armes, s’est exprimée récemment (mardi hier) par la voix du Colonel Roland-Lavoie , porte parole de l’Otan.
Selon lui, la résistance affichée par les partisans de Mouammar Kadhafi face aux forces révolutionnaires est "surprenante" dans la mesure où les combattants ne peuvent espérer renverser la situation sur le terrain, a estimé le colonel Roland Lavoie
Ces commentaires qui visiblement sont destinés à faire pression sur les combattants de l'ancien dirigeant afin qu'ils déposent les armes et entament des discussions avec le CNT qui a été installé grâce à l’aide et à la puissance meurtrière des frappes aériennes de l'Alliance atlantique et au soutien politique des pays occidentaux qui le tienne à bout de bras depuis le début de sa révolution contre le Régime Kadhafi.
A Syrte les forces du CNT, au prix de combats meurtriers qui n’ont pas épargnés les civils, ont investi une université et un centre conférence, ils se sont livrés comme de coutume à des scènes de victoires et de triomphalismes sous l’œil des caméras pour épater la galerie internationale, , mais les loyalistes de Kadhafi leur font face et résistent encore en dépit de leurs difficultés d’approvisionnement.
Le porte parole de l’OTAN a reconnu que « ........Dans certaines villes comme Syrte, les loyalistes sont toujours engagés dans des affrontements avec les troupes du Conseil national de transition même s'ils se retrouvent désormais dans l'impossibilité d'être réapprovisionnés après la chute de secteurs clés du centre-ville aux mains d'unités des nouvelles autorités, a observé le colonel Lavoie. La résistance qu'affichent les combattants fidèles à Kadhafi est ainsi "surprenante", tant sur le plan "militaire" que d'un point de vue "politique", a-t-il estimé.
Ce message de l’Otan, de Mardi, enrobé dans des considérations politico-militaires , n’était en fait que le moyen pour l' 'OTAN de préciser qu'elle ne mettra un terme à sa campagne de frappes aériennes en cours depuis sept mois, qu’ après avoir acquis la certitude que les partisans de Kadhafi ne représentent plus une menace significative pour la population civile.
Mais pour le moment les raids aériens meurtriers de l’Otan se poursuivent, à Syrte , et à Bani Walid, principalement d’après l’Otan sur des centres où les loyalistes conservent le contrôle et opposent une résistance aux combattants du CNT
L’Otan a beau jeu de considérer les loyalistes sont une menace significative pour la population civile , c’est vraiment travestir la vérité, en fait c’est cet acharnement de la part de l’Alliance Atlantique à soutenir par ses frappes aériennes un CNT dont les combattants par eux-mêmes ne sont pas assez forts pour investir seuls les bastions kadhafistes qui provoquent des morts, des blessés, des ruines, des incendies , des destructions massives, mais ceci l’Otan ne le reconnaître jamais.
A Tripoli censé contrôlée par les forces politiques du CNT, les médias rapportaient il y a deux semaines, que la présence des forces de sécurité du CNT qui sillonnent cette ville pour assurer la sécurité , font naître de plus en plus de protestations de la part des habitants et des commerçants qui se rassemblent pour dénoncer les bruits, les mitraillages en l’air, et les agressions dont ils sont victimes de leur part.
Bien sûr il arrivera peut-être un jour où l’OTAN finira par tout raser et viendra le temps d’un Gouvernement de transition qui se montrera triomphaliste, mais qui ensuite s’apercevra vite qu’il est divisé en son sein, comme il est divisé et désorganisé actuellement dans ses unités combattantes, ce qu’il pourra réellement faire ou ne pas faire pour s’imposer nous ne pouvons le prédire, mais ces atermoiements qui affectent le CNT actuellement et l'oblige à repousser la formation d' un Gouvernement de transition, démontrent sa fragilité tant politique que militaire, et l’on peut dire que sans l’appui politique et militaire des occidentaux impliqués dans le conflit et des forces aériennes de l’OTAN, le CNT et ses combattants rebelles n’auraient jamais pu tenir le coup.
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