22 février 2013

Un livre "Belle et Bête" défrayent la chronique

Éditorial de lucienne magalie pons



Marcela Iacub   une femme argentino-française est  une femme de  48 ans  née à Buenos Aires en Argentine , connue  comme juriste , chercheuse et essayiste ,  chroniqueuse, journaliste , écrivain ,  notamment pour sa défense d'idées féministes et libertariennes.


Marcela Iacub s'est rendue célèbre par plusieurs livres et  ses interventions médiatiques  où elle expose  ses points de vue notamment  sur la liberté de choix des individus et les questions qui d’après elle, y sont liées , en partant d'exemples juridiques précis afin de montrer quels en sont les enjeux plus larges , et en   proposant  de nouvelles façons d'envisager la manière dont la loi gère les questions de mœurs.

Parmi les causes qu’elle défend et affectionne  figurent,  la défense du droit à la prostitution, du mariage et de l'adoption pour les homosexuels et lesbiennes, des méthodes de procréation artificielle, le végétarisme. Elle  critique féminisme français, qu'elle juge trop moralisateur et elle défend l'idée que la révolution sexuelle des années 1970 a été un échec partiel dans la mesure où elle a renoncé à ses ambitions émancipatrices.


Toutes ces prises de position avancées  lui ont valu le soutien de nombreux mouvements  revendicatifs  des droits des minorités sexuelles,  mais aussi de violentes critiques,  de la part de certaines féministes françaises plus traditionnelles, 


Ses propositions et des  comparaisons , pour le moins insolites , sont rapportées dans les médias notamment lors de l’émission « Réplique » d’Alain Finkielkraut  sur France culture  en Avril 2012 où elle soutenait que le viol n’est pas toujours traumatique , propos qu’elle illustrait par une comparaison pour le moins choquante  en  affirmant :« Il y a des gens qui ont été à Auschwitz qui ont été traumatisés et d'autres non ». 

Un peu  plus tard  dans  un article de Libération  elle exprimait des propositions  pour un service public du sexe,  et dans un article des cahiers Français elle prenait position face à la question «  Faut-il interdire la prostitution ? ».  D’après Marcela  Iacub, la prostitution s'inscrit dans l'économie des relations sexuelles entre les hommes et les femmes fondée sur le principe de restriction sexuelle,  principe que n'a pas remis en cause la révolution des mœurs des années 1970, les femmes restant cantonnées dans les fonctions maternelles et familiales., toujours d’après elle  ,la pénalisation du client de la prostituée voulue par des groupes féministes vise en fait à accroître la pénurie sexuelle existante, cette volonté de pénaliser les clients des prostituées étant, à ses yeux, également lourde de menaces pour les libertés individuelles.

La voici  prête à publier le 27  février 2013  un livre, « Belle et Bête »  - édition Stock -,, dans lequel Marcela  Iacub évoque sa liaison avec un personnage public  , non nommé dans l'ouvrage, mais  récemment Le  Nouvel observateurs lui a consacré sa Une et 8 pages,   en présentant plusieurs passages de son livre « Belle et Bête »  et une interviewe   et dans cet entretien, elle révèle qu’elle  a entretenu une   liaison   avec DSK ( ndlr : de Janvier 2012  à Septembre 2012)  et décrit le personnage  comme un « être double, mi-homme mi-cochon », et commente  notamment : « Ce qu'il y a de créatif, d'artistique chez Dominique Strauss-Kahn, de beau, appartient au cochon et non pas à l'homme. L'homme est affreux, le cochon est merveilleux même s'il est un cochon. C'est un artiste des égouts, un poète de l'abjection et de la saleté ». 

D’autres  de ses commentaires   visent aussi Anne Sinclair et des personnes liées à des épisodes judiciaires  anciens et en cours dont  Dominique Straus-Khan,  est le sujet. On ne sait pas si ces commentaires sont  réels ou fictifs, mais en tout cas ce sont ses appréciations  personnelles, dont le Nouvel Observateur s’est fait l’écho.


Bien entendu l’article fleuve du Nouvel Observateur a été largement  repris et commenté dans les médias, certains  médias flairent sous l’information « littéraire » un opération de promotion du livre « Belle et Bête  , d’autres jugent ces révélations sur la vie privée et intime de DSK comme scandaleuse s et déplacées, d’autres encore en rajoutent en détails plus ou moins croustillants.

Dans un  éditorial Christophe Barbier de l’Express a jugé  que l’Express n'aurait pas publié «  les bonnes feuilles du livre de Marcela Iacub   sur son histoire avec DSK, «   Ici, l'intérêt public n'est pas en question. Quand un présidentiable s'effondre, c'est une affaire publique. Quand DSK a participé à des soirées libertines organisées en étant en campagne, c'est la même chose. Mais aujourd'hui,  Dominique Strauss Khan est retourné dans sa vie privée - présumé innocent, et ayant droit à une vie personnelle, at-il déclaré notamment en expliquant que l’Express continuera   deparler de Dominique Strauss-Kahn lorsqu'il s'agit de sa vie publique…, Mais sans l'empêcher d'avoir désormais une vie privée.  (voir la vidéo en fin d’article .)

Ce que dit Christophe Barbier devrait, à notre sens, tracer une ligne de conduite éditoriale à ses confrères.

Après que Le Nouvel Observateur ait publié son article et l’interviewe de  Marcela Iacub,  Domique Strauss Kahn  a réagi dans une lettre  sévère adressée  à Jean Daniel (éditorialiste et cofondateur de l'hebdomadaire le Nouvel Observateur) et qu'il a fait parvenir au journal Le Point :

Voici l'intégralité de la lettre


Cher Jean Daniel,


À la lecture du Nouvel Observateur de ce jeudi, je suis saisi d'un double dégoût.

Celui que provoque le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement et, ce faisant, abondant dans le sens des médias que naguère elle critiquait vertement. Au-delà du caractère fantasmatique et donc inexact du récit, c'est une atteinte méprisable à ma vie privée et à la dignité humaine.


Peut-être le dégoût est-il plus grand encore à l'égard du Nouvel Observateur qui inquiet de perdre des lecteurs, et on comprend pourquoi, imagine son salut en s'avilissant dans une publication commerciale et crapoteuse qu'on croyait réservée à la presse de caniveau. L'ancien " grand journal de la conscience de gauche " vient de sombrer dans une opération qui donne la nausée.


Dans ces conditions, j'ai demandé à mes avocats d'étudier toutes les voies légales pour combattre cette abomination.


Avec mes sentiments néanmoins respectueux à l'égard de votre personne.

Dominique Strauss-Kahn
…………………………………….. /
De  sont côté Anne Sinclair mise en cause dans le livre de Marcela Iacub et dans l'interview que celle-ci  a donné  au Nouvel Observateur, Anne Sinclair a écrit au directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, et au responsable du service culture, Jérôme Garcin ;

 Cette lettre a été révélée par le site le Figaro :
……..
Paris, le 20 février 2012

 
Messieurs,

 
Comment, pour des raisons mercantiles, le Nouvel Observateur a-t-il pu descendre aussi bas dans l'abjection?

 
Ce faisant, vous accréditez la manœuvre d'une femme perverse et malhonnête, animée par la fascination du sensationnel, et l'appât du gain. Elle s'est introduite chez moi sous le prétexte fallacieux de me témoigner sa sympathie et elle a fait un récit trompeur et fielleux de notre entrevue en se livrant à une interprétation diffamatoire et délirante de mes pensées.

 
C'est méprisable.

 
Lui donner la caution de ce que fut ce journal est répugnant et le réduit à n'être plus qu'un hebdomadaire à scandales.

 
Je me réserve de donner à cette affaire les suites qui conviennent.

………………………
Pour conclure notre éditorial, nous retiendrons surtout la déontologie de Christophe Barbier et son jugement :

Vidéo :  

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