Vendredi passé
a vingt-sept militaires tchadiens ont été tués et soixante-six blessés, dans le massif des Ifoghas, parmi les blessés
se trouvait le général Mahamat Idriss
Deby, fils du président tchadien Idriss
Deby Itno
Le président
tchadien Idriss Deby Itno se trouvait
hier à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire. Et assistait avec ses homologues au sommet de la Cédéao ( Communauté des
Etats d’Afrique de l’Ouest) , d’entrée dès l’ouverture du sommet il a appelé la force ouest-africaine (la MISMA) et l'armée
malienne à accélérer leur déploiement dans le nord du Mali pour combattre, avec
les soldats français et tchadiens, les groupes jihadistes.
Pour le
président tchadien l’heure n’est plus au discours mais plutôt à l’action ..
l’ennemi n’attends pas, a-t-il déclaré avec force en
appelant « l'état-major de la Cédéao à plus de célérité
en accélérant l'envoi des troupes dans la zone des combats .
Le nombre
des hommes des forces de la MISMA en déploiement au Mali est assez difficile a
connaître , selon qu’il est annoncé par les médias, ou précisé par le ministère
malien de la Défense :
- -
en effet
selon les médias pour le moment la MISMA ne déploie, et ce dans les zones les plus calmes du Mali,
que la moitié des 8 000 hommes promis , en soulignant que seul le contingent nigérien
présent à Gao a, pour l'instant, participé aux opérations franco-tchadiennes
venues en renfort de l’armée malienne.
- -
mais d’après
la déclaration du ministère
malien de la défense assurait en fin de semaine dernière 6.000 hommes de la Misma sont en train
d'être déployés progressivement sur tout l'ensemble du territoire, assurait en
fin de semaine dernière le ministère malien de la Défense.
Rappelons que le
contingent français au Mali est
composé 4.000 hommes déployés sur le
terrain, début février, Laurent Fabius, e ministre des Affaires
étrangères avait déclaré que le nombre
de soldats français au Mali, engagés depuis le 11 janvier pour lutter contre
les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du territoire, devrait
commencer à diminuer à partir de mars, l’objectif étant que les forces de la
Misma mandatée par l’ONU prennent le
relais.
Plus récemment , mardi, le ministère français des affaires étrangères a souligné que les français ne partiront pas de manière précipitée et que le départ de troupes envisagé à partir de mars dépendrait de la situation sur le terrain, en indiquant que tout départ se ferait en coordination avec les Maliens et les troupes africaines qui sont en cours de déploiement sur le terrain.
Ce délai de Mars est cependant relativisé par certains
observateurs en raison de
l’impréparation des contingents de la Misma appelés à assurer la relève des
forces françaises et d’aucun estiment que la France devra rester engagée sur le
terrain bien au-delà du mois de mars
Ainsi, deux
sénateurs américains de retour d'une tournée au Mali ont appelé lundi la
France à rester engagée militairement au-delà de mars, vu l'impréparation des
contingents africains appelés à prendre la relève. Je suis inquiet des
déclarations publiques optimistes des Français, selon lesquelles ils ont réussi
à disperser les extrémistes, a dit à des journalistes Christopher Coons,
spécialiste de l'Afrique à la commission des Affaires étrangères …., la
stabilisation de la situation pourrait requérir une présence militaire
française plus durable, a-t-il avancé.
Rappelons que les forces françaises et tchadiennes sont actuellement en première ligne pour des opérations de ratissage et de réduction des poches de résistance et sont partis à l’assaut du massif de l’Adrar des Ifoghas, soit pour cette opération depuis mardi 1 800 soldats tchadiens et plus de 1 200 militaires français
« La
zone est circonscrite, mais immense »,
d’après l'état-major des armées, par ailleurs un proche de Jean-Yves le
Drian a précisé que face aux forces franco-tchadiennes résistent des « gens
décidés, l'élite des terroristes pourrait-on dire, aux systèmes défensifs
sophistiqués », en estimant que
la manœuvre offensive est délicate et pourrait s'avérer coûteuse en vies
humaines.
En France un mois et demi après le début de
l’opération contre les islamistes armés, le consensus politique sur
l'intervention militaire française au Mali subsiste entre le gouvernement, la majorité et l'opposition, et le
Gouvernement anticipe déjà sur les nouvelles phases de reconstruction et de développement
du Mali.
Hier
Mercredi 27 février à 16 h 30, en
première séance à l’Assemblée Nationale,
après une suspension et reprise de séance, s’e st tenu un débat sur le Mali,
titré : « au-delà de l’intervention militaire, perspectives de
reconstruction et de développement », en présence d’une délégation de
l’Assemblée Nationale du Mali conduite par son président Monsieur Younoussi
Touré.
Le Premier
Ministre Jean Mar Ayrault, le Ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius,
le Ministre de la Défense Jean-Yves le Drian notamment sont intervenus pour
rappeler les objectifs de l’intervention Française au Mali, ses résultats
actuels, et les actions politiques ,économiques et diplomatiques à mettre en œuvre pour le Mali en vue de sa sécurisation, de son retour à la stabilité politique, et
son développement.
Les
Députés ont soulevé de nombreuses questions qui ont trouvé
réponses pour certaines d’entre elles, alors que d’autres sont restées
en attente.
Pour
résumer les principales réserves et
interrogations qui ont été soulevées par
les députés de l’opposition, nous avons sélectionné
l’intervention du Député Pierre
Lellouche (UMP) qui en fait les reprend à
peu près toutes :
Voici un
extrait du compte rendu de cette séance portant principalement sur
l’intervention de Monsieur Pierre Lellouche :
Extrait du
compte rendu :
……….M. le président. Nous en venons maintenant aux questions du groupe UMP.
La parole est à M. Pierre Lellouche.
M. Pierre Lellouche. Monsieur le président, messieurs les
ministres, mesdames les présidentes, le Président de la République a décidé le
11 janvier dernier de faire intervenir nos forces armées au Mali pour
arrêter une incursion de terroristes islamistes vers le sud du pays. Depuis le
début de ce mois, nous sommes entrés dans une nouvelle phase que j’appellerai
une phase de guérilla asymétrique.
Après avoir reconquis les villes du nord du Mali,
nos soldats sont engagés désormais dans des combats probablement longs et
difficiles avec des éléments terroristes dans le nord du pays. Cette nouvelle
phase n’est pas sans rappeler la guerre d’Afghanistan où nous sommes intervenus
onze années durant avant que le Président Hollande, nouvellement élu, ne décide
de retirer nos forces à la fin de l’année dernière.
Dans ces conditions, sans qu’il soit question de
remettre en cause les prérogatives constitutionnelles du Président de la République
et encore moins le bien-fondé de la lutte contre le terrorisme, un certain
nombre d’interrogations se font jour, interrogations que l’opposition a le
devoir de soumettre ici au Gouvernement.
Première
interrogation : quelle est désormais la mission des forces françaises et
quand pensez-vous que cette mission sera remplie ? Quand envisagez-vous le
retrait des forces françaises ? Nous avons entendu sur ce point des
déclarations contradictoires de la part des ministres des affaires étrangères
et de la défense.
M. Pierre Lellouche. Deuxième interrogation : l’État malien étant aujourd’hui – c’est le moins que l’on puisse dire – très fortement affaibli et n’étant pas doté d’institutions stables, comment et quand comptez-vous obtenir une stabilisation institutionnelle de ce pays ?
Troisième
interrogation : quand l’État malien sera-t-il en mesure d’installer des
services publics dans les villes récemment libérées par l’armée française dans
le nord du Mali ?
Quatrième
interrogation : qui va tenir ces villes ? L’armée française ou les
forces africaines ? Et quand ces dernières seront-elles en mesure de le
faire ?
Cinquième
interrogation : pourquoi sommes-nous si seuls dans cette mission qui
intéresse pourtant la sécurité de toute l’Europe et, au-delà, de toutes les
démocraties occidentales ?
M. Pierre Lellouche. Pourquoi les moyens militaires mis à la disposition de la France par
nos partenaires et alliés sont-ils à ce point réduits, voire inexistants ?
Pourquoi l’Europe ne consacre-t-elle que 50 millions d’euros à la
formation de l’armée malienne, ce qui correspond à moins d’un mois de
déploiement de nos forces dans ce pays ?
Sixième
interrogation, monsieur le ministre de la défense : comment sera financée
une intervention de longue durée au Mali, sachant que cette opération coûte
entre 60 millions et 100 millions par mois et que le montant total
prévu dans le budget de la défense pour les opérations extérieures ne
couvrirait, si ce rythme est maintenu, que six mois d’intervention ?
M. Pierre Lellouche. Je conclus avec la septième et dernière interrogation, monsieur le
ministre de la défense : quelles conséquences convient-il de tirer de
l’opération au Mali et plus généralement de l’instabilité au sud de l’Europe
dans notre prochain Livre blanc, à la veille de réductions, semble-t-il
drastiques, qui vont être infligées au budget de la défense dans les prochaines
années puisque nous risquons de tomber à 1,25 % du PIB contre près de
2 % ces dernières années ?
Voici
quelques-unes des interrogations que nous formulons devant vous, messieurs les
ministres, face à cette guerre au Mali.
M. Jean-Yves Le Drian, ministre de
la défense. Je ne vais pas pouvoir répondre en deux minutes à
l’interrogatoire de M. Lellouche. Je voudrais simplement lui rappeler que
depuis le 11 janvier, j’assiste chaque semaine à une réunion de la
commission de la défense et que j’aurai plaisir à l’y voir pour lui donner
toutes les informations qu’il sollicite. Ses sept séries de questions appellent
en effet de longs développements que je ne pourrai exposer dans le temps qui
m’est ici imparti.
Nous entrons effectivement dans une phase
nouvelle, mais les missions des forces françaises au Mali n’ont pas changé
depuis le 11 janvier. J’ai déjà eu l’occasion de dire ici et je le dis à
nouveau : elles étaient au nombre de trois.
La première mission était d’arrêter la
progression des groupes djihadistes vers le sud, ce qui a été fait rapidement.
La deuxième est de libérer l’ensemble du
territoire malien des groupes terroristes. Elle est en cours et connaît sa
dernière phase.
La troisième est de permettre le déploiement des
forces africaines qui ont été mandatées au titre de la résolution 2085 des
Nations unies.
Nous sommes dans une phase difficile, mais le
déroulement des opérations est tout à fait conforme au calendrier prévu par
l’état-major des armées. Nous savions qu’à la fin, nos forces atteindraient le
sanctuaire des djihadistes.
Ces trois missions sont celles du Président de la
République et du Gouvernement. Nous n’avons aucune divergence d’appréciation
sur les délais ou sur le rythme de l’opération avec le ministre des affaires
étrangères.
Pour ce qui est des autres points que vous
soulevez, j’apporterai des précisions complémentaires en répondant à d’autres
questions. S’agissant de l’aspect financier, je vous rappelle que j’ai eu
l’occasion de m’exprimer il y a dix jours devant la commission des finances et
la commission de la défense réunies conjointement à l’initiative de leurs
présidents respectifs.
……/
Nous
estimons que pour bien comprendre la situation au Mali dont l’ampleur dépasse
l’aspect dramatique des combats et s’étend
non seulement à tous les aspects de la politique africaine de la France
dans son ensemble , mais encore à la politique de défense de l’Europe et à la
politique internationale, en matière de lutte contre le terrorisme notamment,
il est intéressant de lire ci-dessous le
compte rendu intégral de la séance ( à noter que la séance avant le débat
sur le Mali, portait sur différents questions au gouvernement) :
-------------------------//
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