Article rédigé le mercredi 13 Février mis en ligne le 14 février
L'Assemblée nationale a adopté mardi soir 12 février le projet de loi gouvernemental ouvrant le mariage aux couples
de personnes de même sexe, texte qui leur ouvre également la voie de
l'adoption, que ce soit l'adoption conjointe d'un enfant par les deux époux ou
l'adoption de l'enfant du conjoint.
Ce n’est une surprise pour personne, étant donnée la
représentation à l’Assemblée nationale, majoritaire à gauche, cette première
réforme présentée comme « sociétale » par le gouvernement et majorité socialiste
depuis l'élection de François Hollande,
fortement contestée au cours des
questions débats et discussions depuis le 29 janvier par les Députés UMP ,
lesquels ont présentés et défendus des arguments de fond très justes qui n’ont
pas été entendus par la majorité socialiste et apparentés qui s’est cantonnée
dans des positions proches de l’invective ou campée dans le silence, Finalement
le projet a été adopté par 329 voix contre 229 et 10 abstentions.
Les députés de la majorité ont voté pour le projet de loi,
tandis les députés UMP et UDI ont voté contre, malgré quelques exceptions dans les deux camps.
Quatre députés membres du groupe socialiste ou apparentés ont
voté contre : Bernadette Laclais, Jérôme Lambert, Patrick Lebreton et Gabrielle
Louis-Carabin. Cinq se sont abstenus : Ibrahim Aboubacar, Marie-François
Bechtel, Jean-Luc Laurent, Jean-Philipe Mallé et Dominique Potier.
Deux députés UMP ont
voté pour, Benoist Apparu et Franck Riester, tandis que cinq se sont abstenus :
Nicole Ameline, Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Lellouche, Bruno Le Maire et
Edouard Philippe.
A l'UDI, quatre ont voté pour : Philippe Gomes, Yves Jégo,
Sonia Lagarde et Jean-Christophe Lagarde, auxquels il faut ajouter Jean-Louis
Borloo qui a voté par erreur contre, mais a ensuite fait savoir sur l'analyse
officielle du vote qu'il avait voulu voté pour.
Une ovation standing
de la part de la gauche a salué
l’adoption du projet.
La garde des sceaux, Christiane Taubira a été ovationnée
après le vote.
Après avoir salué l'adoption de ce texte, comme « une étape importante » mais « pas la
dernière », la ministre de la Justice a notamment remercié les députés de la
majorité, « actifs » et qui lui ont envoyé « une très belle énergie », ainsi
que « la ténacité » des députés de l'opposition durant les deux semaines de
débat.
Puis, après avoir réjoui l’assistance pour son « merci à tous pour ces jours et ces
nuits passés ensemble », elle s'est
échappée dans une envolée
en parlant de « jeux érotiques » :« Il y a des choses que
ce texte ne pourra pas accomplir. Il ne supprimera pas le jeu amoureux, ni chez
les homosexuels ni chez les hétérosexuels », a-t-elle dit, peut-être en
connaisseuse ou pourquoi pas en pratiquante, après ces propos qui ont dû
ranimer des sentiments grivois sur les bancs de la gauche, elle s’est lancé
dans une appréciation du regard des femmes envers les messieurs assez critique et étoffée d’une citation du
poète espagnol Antonio Machado et d’une autre citation du philosophe
Levinas : « Il restera toujours beaucoup ,beaucoup de femmes, pour vous
regarder, messieurs, pour vous observer, pour essayer de percevoir derrière vos
carapaces la tendresse qui parfois vous habite, pour essayer de percer les
défauts qui se cachent parfois sous des dehors affables, et pour discerner dans
l'entrelac de vos talents et vos faiblesses si vous êtes capables de tracer des
chemins sur la mer, comme l'écrivait Antonio Machado » (poète espagnol, NDLR),
a-t-elle dit. « Une fois qu'elles vous auront jaugés, les femmes décideront
soit de vous faire languir, soit de vous séduire », a-t-elle ajouté. « Vous
serez toujours, soit en grâce, soit en péril! » a-t-elle dit, avant de citer le
philosophe Lévinas : « « Penser autrui relève de l'irréductible inquiétude pour
l'autre ». C'est ce que nous avons fait tout au long de ce débat. »
Ce n’est que la première manche, le texte étant voté à
l'Assemblée, le combat de l'opposition de droite va se poursuivre au Sénat à partir
du 2 avril.
La date du 2 avril a été retenue de préférence à la date du 18
mars, qui avait été évoqué précédemment, « compte-tenu des délais nécessaires
pour finaliser les auditions et surtout rédiger le rapport », a expliqué mardi Alain Vidalies le ministre des relations avec
le Parlement.
Le combat de la droite se poursuivra aussi dans la rue, les « anti-mariage
pour tous » , appelant à une nouvelle grande manifestation le 24 mars.
Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault avait déjà rendu hommage aux députés et au gouvernement, en début
d'après-midi, avant le vote, il s’était
déclaré « fier » de cette loi qui va s'inscrire, d’après lui, « dans une longue lignée de réformes
républicaines pour l'égalité » : « Le gouvernement est fier de
cette réforme, parce que cette réforme (...) s'inscrit dans une longue lignée
de réformes républicaines pour l'égalité et contre les discriminations », a
déclaré le Premier ministre. « Cette loi va étendre à toutes les familles les
protections garanties par l'institution du mariage. Et contrairement à ceux qui
vocifèrent -mais heureusement ils sont minoritaires-ce vote, cette loi, va
renforcer l'institution du mariage », a-t-il ajouté, en réponse à une question
du député Bernard Roman (PS).
Le Premier ministre a salué « un grand débat parlementaire »:
« Vous avez pris le temps de défendre vos points de vue. Vous avez pris le
temps aussi d'essayer de vous convaincre, parfois c'était difficile, je le sais
», a-t-il souligné.
De même Il a rendu hommage à « la solidarité et la fermeté
dans la conviction de tous les députés de la majorité et même parfois au-delà.
Vous avez su vous montrer soudés, concentrés, convaincants d'un bout à l'autre
du débat. Merci donc à vous », a-t-il lancé, citant en particulier le président
de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas, et le rapporteur du projet,
Erwann Binet.Le premier Ministre a aussi
remercié et complimenté la garde des
sceaux « parce que je le pense
profondément » a-t-il dit sous les applaudissements, la ministre de la Justice
Christiane Taubira --dont l'éloquence est la fierté du gouvernement (...)--, remercié Dominique Bertinotti (Famille), qui
s'est battue avec courage et conviction et Alain Vidalies (Relations avec le
Parlement) qui a veillé au bon déroulement de ce débat ». Jean-Marc Ayrault a enfin salué le président de l'Assemblée,
Claude Bartolone, qui a « eu le souci de préserver, au-delà des convictions de
chacun, l'intégrité de l'Assemblée nationale, de forcer le respect ».
On ne s’attendait pas à moins il fallait marquer le coup,
mais au fond toutes ces belles paroles n’étaient vraiment destinés qu’à la
majorité socialiste et au gouvernement.
Pour nous nous retenons surtout les amendements des députés
UMP qui ont eu le mérite, de séance en séance à tenir lieu d’un débat qui n’a
pas eu lieu dans l’opinion publique ou qui a été dénaturé par les médias.
Cette 1ère séance du Mardi 12 Février, a été considérée
par certains politiques et médias comme historique mais en fait elle n’est que la signature d’une idéologie
socialiste progressiste prétendue égalitaire, très éloignée en cette matière de la
rationalité historique.
L’histoire revisitée aux moyens de citations littéraire, poétique ou philosophique, ou de
compilation pseudo historique orientée, ce n’est pas notre histoire, c’est une
affabulation pseudo culturelle qui
dénature l’authentique réalité historique, en conclusion cette séance
n’était pas et ne peut être considérée comme historique, elle n’est que
conjoncturelle et factuelle.
Les poètes et les
philosophes trouvent leur inspiration dans une grande liberté , dans le
questionnement imaginaire, c’est une activité intellectuelle de méditation sur
des concepts , sur le bon, le beau, l’humain, le visage, la pensée , le langage
, la sagesse, le bonheur , l’esprit, l’éthique , le sens de la vie, etc…, … et leurs
contraires , d’où résulte de leur part une interprétation et une réflexion sur le
monde ,sur l'existence humaine ,sur les
évènements , sur la recherche de la
vérité, c’est dans l’univers d’ un exercice de la pensée ,
de la méditation, de la réflexion, de l’analyse du pour et du contre, du dialogue, du débats d’idées et en s’affranchissant de toutes les limites
des sciences formelles , qu’ils
déversent les flots de leur talent, sans commencements ni fins , et même si souvent ils s’inspirent
de l’histoire et de la politique ce ne sont pas des historiens, ce sont
des intellectuels libres de toutes contingences qui n’ont pour discipline que la
recherche d’une vérité … qui finalement n’est que leur vérité
à chacun d’entre eux.
Vidéo et compte rendu de la 1ère Séance :
1ère séance : questions au Gouvernement ; s...
2ème séance : Séparation et régulation des ...
1ère séance : Questions au Gouvernement; Ou...
mardi 12 février 2013 |
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1ère séance (144e) - Développer |
2ème séance (145e) - Développer |
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