Pour Laurent
Gbagbo plutôt que de recueillir des informations dans la presse française nous
avons préféré lire des articles de source ivoirienne.
ci-dessous
en copié/collé deux articles nous replongent dans le cœur même du pays :
Revue de
Presse de la Côte d’Ivoire – source site linfrodrome.com :
Bienvenue
pour la revue de presse, chers amis de linfodrome.com. Comme sujets, nous
aurons l’audience de Laurent Gbagbo, les palabres de magistrats et la situation
des Éléphants de Côte d’Ivoire. Bonne lecture !
Audience de Laurent Gbagbo
C’est cet après-midi que se tiendra à La Haye
l’audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo. Ce grand jour fait le
principal sujet de la presse ce matin. Le Nouveau Courrier titre
donc : « La victime à la place des bourreaux à La Haye ». Il
affirme que cette procédure judiciaire est une des plus politiques, dans la
mesure où la plus grande victime d’une machination politico-militaire se tient
dans le box des accusés, alors que les bourreaux se pavanent à travers les
quatre coins du monde, notamment le Président Ouattara qui avait appelé à une
intervention militaire contre la proposition du recomptage des voix de Gbagbo.
Gbagbo sera certes seul dans ce box, mais il bénéficiera du soutien de ses amis
à l’extérieur de la Cour. Notre voie parle d’un « déferlement
humain à La Haye ». Il annonce plusieurs dizaines voire des milliers de
sympathisants de l’ex-président ivoirien qui viendront des quatre coins du
monde. En plus, selon L.G Infos, cette audience n’est pas celle de
Gbagbo uniquement. C’est également celle d’Alassane Ouattara et de Guillaume
Soro qui s’ouvre. Puisque les FRCI créées par Ouattara et dirigées par Soro ont
fait « au moins 800 morts à Duékoué, le mardi 29 mars 2011 », à en croire
le CICR. Sans oublier la tuerie et l’exécution extrajudiciaire d’au moins 200
personnes supposées pro-Gbagbo, à Abidjan, par des hommes de Ouattara et qui
avaient été dénoncées par des ONG internationales telles Human Rigths Watch.
L’audience de Laurent Gbagbo préoccupe les habitants de sa ville natale,
rapporte Soir Info. « Nous prions que les choses se passent bien
pour Gbagbo. Mais je ne cache pas le fait que je suis très inquiet. On croise
les doigts » ou « Je ne souhaite pas qu’il arrive quoi que ce
soit, mais si Gbagbo est libéré ou condamné à être jugé, il y en a qui seront
heureux dans un ou dans l’autre cas. Alors moi, j’ai peur que cela ne crée des
affrontement entre les heureux et les mécontents » sont des propos
recueillis auprès de la population par le quotidien. Cependant, L’Expression
livre que « Gbagbo se dégonfle » en voulant attendrir l’opinion
nationale et internationale après avoir, dit lors de sa première
comparution : « on ira jusqu’au bout ». En effet, à en croire
des confidences des ses proches sur lui, deux jours avant cette audience, on
apprend « Gbagbo dit qu’il aurait pu envoyer dix fois le président
Ouattara en prison » et « dit aussi qu’il pourrait être encore utile
à la Côte d’Ivoire et travailler à la réconciliation nationale.
Palabres de magistrats
Dix-sept magistrats ont intégré la Cour Suprême en
tant que conseillers. La cérémonie de leur prestation de serment a eu lieu hier
lundi, en présence du président de l’institution, Koné Mamadou, qui a souhaité
la bienvenue à ses collaborateurs « dans la plus haute juridiction de
notre pays », informe L’Expression. Il leur a dit, à en croire, Le
Patriote que « la Cour suprême n’est ni un garage, ni un cimetière des
Éléphants ». Car selon lui, ses collaborateurs accèdent à l’institution au
moment où la justice souffre du manque de confiance de la population. Mais en
croire Le Nouveau Réveil et Nord-Sud Quotidien, le président de
la Cour et la procureure générale Mazoin Antoinette se sont empoignés. On
apprend qu’au moment où la procureure faisait l’appel des impétrants qui
devaient se présenter pour leur prestation de serment, le président de la Cour
suprême lui a demandé de respecter le protocole en invitant d’abord les
conseillers, puis les autres après. Ce qu’elle n’a pas apprécié, indiquant que
c’est ainsi que les choses devraient se faire, comme cela a été le cas l’année
dernière. Et le président Koné de lui répondre que « les choses ont
changé ». « C’est un protocole que vous avez changé sans associer le
procureur général. Le ministère public n’a que faire de ces récriminations.
L’année dernière, les mêmes faits se sont déroulés. Mais parce que le Président
de la République était présent, je n’ai pas répliqué. Et cette année encore,
les mêmes choses se reproduisent. Il faut cela cesse », a martelé Mazoin
Antoinette.
Situation des Éléphants de Côte d’Ivoire
Fraternité Matin informe que, après la débâcle de l’équipe nationale à
la CAN 2013, le ministère des sports et la Fédération Ivoirienne de Football
(FIF) se mettent ensemble pour la relance du football. « Je suis venu en
ces lieux avec certains de mes collaborateurs pour analyser avec la FIF les
voies et moyens à mettre en œuvre pour mettre fin aux échecs répétés des Éléphants
lors des grands rendez-vous internationaux » a dit le ministre Alain
Lobognon, dans les locaux de la FIF. A cette occasion, il a confirmé le
maintien du sélectionneur national Lamouchi, fait savoir L’inter.
« En tant que ministre, j’estime que nous devons comprendre qu’au
lendemain de chaque défaite, nous n’avons pas à changer l’entraîneur national…
Permettez à la Côte d’Ivoire d’avoir une stabilité au niveau de l’encadrement
technique…Lamouchi va rester entraîneur de l’équipe nationale parce que nous
avons des objectifs à atteindre », a-t-il dit. Par ailleurs, au cours
d’une rencontre avec la presse, il a révélé que Lamouchi lui a dit que
« certains joueurs paient leur sélection chez les Éléphants, d’autres leur
titularisation », rapporte Nord-Sud Quotidien.
Audience de
confirmation des charges contre Gbagbo: Ouragahio et Mama retiennent leur
souffle
Ce que
redoutent des habitants.
Publié le
19 février
2013
, par
Alain
Bouabré
, source
Soir info
L'AUTEUR
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Dans
l’affaire qui oppose le parquet près la Cour pénale internationale (Cpi) et
l’ex –chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, nous avons recueilli les avis et
autres sentiments des populations de Ouragahio et Mama, village natal de
l'ancien président ivoirien.
A quelques heures de l’ouverture de l’audience
de confirmation des charges contre Gbagbo, tous retiennent leur souffle. A
Ouragahio ce lundi matin, 18 Février 2012, dans un bistrot non loin du
marché, la conversation entre Salif et Bodoua s’anime. Les deux jeunes
gens parlent politique sur un ton amical ponctué parfois de railleries.
Quand Salif fait remarquer à Bodoua que c’est
aujourd’hui que Gbagbo sera condamné par la Cpi, ce dernier s’étonne et fait
plutôt comprendre à son ami qu’il s’agit pour les juges de voir si
l’ancien député de Ouragahio mérite d’être poursuivi.« Les Blancs sont
malins. Ils veulent que Gbagbo dure en prison, sinon pourquoi c’est maintenant
on cherche à savoir s’il doit être jugé.De toutes les façons il sera condamné
parce qu’on lui reproche trop de choses » estime Salif. Son point de
vue est contesté par Bodoua pour qui le fait de poursuivre Gbagbo
répond à des raisons politiques. « Gbagbo n’a rien fait. Ils
n’ont pas de preuves contre lui. Mais ils ont peur de le libérer parce qu’ils
pensent qu’il va revenir au pouvoir », se désole-t-il….
De fait l’audience de confirmation des charges contre
Laurent Gbagbo, même s’il ne fait pas forcément l’objet de conversation
dans bien de milieux à Ouragahio, est très attendue. Il suffit d‘aborder
le sujet pour que l’on s’en rende compte.Chose remarquable c’est que tous ceux
que nous avons interrogés savent bien que l’audience s’ouvre aujourd’hui. « Nous
prions pour que les choses se passent bien pour Gbagbo. Mais je ne cache pas le
fait que je suis très inquiet. On croise les doigts », indique
Dago César, ébéniste.
Boka Ayaou est institutrice et ne suivra pas
l’audience, occupée qu’elle sera avec ses élèves. « Pour moi, la vraie
réconciliation en Côte d’Ivoire dépend de la libération de Gbagbo. Et on
souhaite tous qu’il soit libéré » formule-t-elle, avec un brin
d’espoir. Massandjé Koné, vendeuse de fruits, au marché a une crainte qu’elle a
bien voulu nous exposer. « Je ne souhaite pas qu’il arrive quoi que ce
soit, mais si Gbagbo est libéré ou condamné à être jugé, il y en a qui seront
heureux dans un ou l’autre cas. Alors moi j’ai peur que cela ne crée des
affrontements entre les heureux et les mécontents », a-t-elle dit,
anxieuse. Ses propos sont soutenus par une de ses clientes, Rokia Konaté,
qui a assisté à notre échange. « Vous voyez, ça été le cas quand les
Eléphants ont perdu à la Can. Les choses ont failli dégénérer entre ceux qui souhaitaient
la défaite et ceux qui priaient pour la victoire du onze national »
a-t-elle rappelé. Cette crainte, beaucoup la partage à Ouragahio. Juste à
quelques kilomètres de cette localité, il fait beau temps à Mama, le village
qui a vu naître, un jour de mai 1945, Laurent Gbagbo. Les habitants vaquaient
tranquillement à leurs occupations, et pour l’évènement de jour, on préfère ne
pas entretenir le doute.
Pour Ouraga Dalo, planteur, ce temps si clément
traduit tout l’espoir pour eux, qu’un jour « notre filsreviendra ».
A la petite gare du village Gnahoré Eunock, marchand de bois qui attend un
véhicule pour Bayota qui s’est prêté à nos questions, plaide pour que
Gbagbo soit jugé sur la base du droit et que les juges tiennent compte du
fait que maintenir Gbagbo à la Haye créerait plus de problèmes qu’il n’en
résoudra en Côte d’Ivoire ».
Marguerite Dally est paysanne à Zahibohio. Elle dit
être venue voir sa sœur mariée à Mama pour suivre l’audience à la télé.
« On ne fait queprier » nous répond la jeune dame avant
de s’en aller, le visage presque sans expression. Dans presque toutes les
familles, on retient son souffle et l’ouverture de l’audience est vivement
attendue. Selon un jeune du village qui a requis l’anonymat, beaucoup de
villageois reviendront tôt des champs pour suivre l’audience
Alain BOUABRE
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