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19 février 2013

Laurent Gbagbo : Audience devant la CPI (revue de presse ivoirienne)

Éditorial de lucienne magalie pons



Pour Laurent Gbagbo plutôt que de recueillir des  informations dans la presse française nous avons préféré lire des articles de source ivoirienne.

ci-dessous en copié/collé deux articles nous replongent dans le cœur même du pays :

Revue de Presse de la Côte d’Ivoire – source site linfrodrome.com :
gbagbocharges
Bienvenue pour la revue de presse, chers amis de linfodrome.com. Comme sujets, nous aurons l’audience de Laurent Gbagbo, les palabres de magistrats et la situation des Éléphants de Côte d’Ivoire. Bonne lecture !
Audience de Laurent Gbagbo 
C’est cet après-midi que se tiendra à La Haye l’audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo. Ce grand jour fait le principal sujet de la presse ce matin. Le Nouveau Courrier titre donc : « La victime à la place des bourreaux à La Haye ». Il affirme que cette procédure judiciaire est une des plus politiques, dans la mesure où la plus grande victime d’une machination politico-militaire se tient dans le box des accusés, alors que les bourreaux se pavanent à travers les quatre coins du monde, notamment le Président Ouattara qui avait appelé à une intervention militaire contre la proposition du recomptage des voix de Gbagbo. Gbagbo sera certes seul dans ce box, mais il bénéficiera du soutien de ses amis à l’extérieur de la Cour. Notre voie parle d’un « déferlement humain à La Haye ». Il annonce plusieurs dizaines voire des milliers de sympathisants de l’ex-président ivoirien qui viendront des quatre coins du monde. En plus, selon L.G Infos, cette audience n’est pas celle de Gbagbo uniquement. C’est également celle d’Alassane Ouattara et de Guillaume Soro qui s’ouvre. Puisque les FRCI créées par Ouattara et dirigées par Soro ont fait « au moins 800 morts à Duékoué, le mardi 29 mars 2011 », à en croire le CICR. Sans oublier la tuerie et l’exécution extrajudiciaire d’au moins 200 personnes supposées pro-Gbagbo, à Abidjan, par des hommes de Ouattara et qui avaient été dénoncées par des ONG internationales telles Human Rigths Watch. L’audience de Laurent Gbagbo préoccupe les habitants de sa ville natale, rapporte Soir Info. « Nous prions que les choses se passent bien pour Gbagbo. Mais je ne cache pas le fait que je suis très inquiet. On croise les doigts » ou « Je ne souhaite pas qu’il arrive quoi que ce soit, mais si Gbagbo est libéré ou condamné à être jugé, il y en a qui seront heureux dans un ou dans l’autre cas. Alors moi, j’ai peur que cela ne crée des affrontement entre les heureux et les mécontents » sont des propos recueillis auprès de la population par le quotidien. Cependant, L’Expression livre que « Gbagbo se dégonfle » en voulant attendrir l’opinion nationale et internationale après avoir, dit lors de sa première comparution : « on ira jusqu’au bout ». En effet, à en croire des confidences des ses proches sur lui, deux jours avant cette audience, on apprend « Gbagbo dit qu’il aurait pu envoyer dix fois le président Ouattara en prison » et « dit aussi qu’il pourrait être encore utile à la Côte d’Ivoire et travailler à la réconciliation nationale. 
Palabres de magistrats 
Dix-sept magistrats ont intégré la Cour Suprême en tant que conseillers. La cérémonie de leur prestation de serment a eu lieu hier lundi, en présence du président de l’institution, Koné Mamadou, qui a souhaité la bienvenue à ses collaborateurs « dans la plus haute juridiction de notre pays », informe L’Expression. Il leur a dit, à en croire, Le Patriote que « la Cour suprême n’est ni un garage, ni un cimetière des Éléphants ». Car selon lui, ses collaborateurs accèdent à l’institution au moment où la justice souffre du manque de confiance de la population. Mais en croire Le Nouveau Réveil et Nord-Sud Quotidien, le président de la Cour et la procureure générale Mazoin Antoinette se sont empoignés. On apprend qu’au moment où la procureure faisait l’appel des impétrants qui devaient se présenter pour leur prestation de serment, le président de la Cour suprême lui a demandé de respecter le protocole en invitant d’abord les conseillers, puis les autres après. Ce qu’elle n’a pas apprécié, indiquant que c’est ainsi que les choses devraient se faire, comme cela a été le cas l’année dernière. Et le président Koné de lui répondre que « les choses ont changé ». « C’est un protocole que vous avez changé sans associer le procureur général. Le ministère public n’a que faire de ces récriminations. L’année dernière, les mêmes faits se sont déroulés. Mais parce que le Président de la République était présent, je n’ai pas répliqué. Et cette année encore, les mêmes choses se reproduisent. Il faut cela cesse », a martelé Mazoin Antoinette. 
Situation des Éléphants de Côte d’Ivoire 
Fraternité Matin informe que, après la débâcle de l’équipe nationale à la CAN 2013, le ministère des sports et la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) se mettent ensemble pour la relance du football. « Je suis venu en ces lieux avec certains de mes collaborateurs pour analyser avec la FIF les voies et moyens à mettre en œuvre pour mettre fin aux échecs répétés des Éléphants lors des grands rendez-vous internationaux » a dit le ministre Alain Lobognon, dans les locaux de la FIF. A cette occasion, il a confirmé le maintien du sélectionneur national Lamouchi, fait savoir L’inter. « En tant que ministre, j’estime que nous devons comprendre qu’au lendemain de chaque défaite, nous n’avons pas à changer l’entraîneur national… Permettez à la Côte d’Ivoire d’avoir une stabilité au niveau de l’encadrement technique…Lamouchi va rester entraîneur de l’équipe nationale parce que nous avons des objectifs à atteindre », a-t-il dit. Par ailleurs, au cours d’une rencontre avec la presse, il a révélé que Lamouchi lui a dit que « certains joueurs paient leur sélection chez les Éléphants, d’autres leur titularisation », rapporte Nord-Sud Quotidien.
Audience de confirmation des charges contre Gbagbo: Ouragahio et Mama retiennent leur souffle
Ce que redoutent des habitants.
Publié le
19 février 2013
, par
Alain Bouabré
, source
Soir info


L'AUTEUR
Alain Bouabré


















ET AUSSI...
Gbagbo--audience-cpi
Dans l’affaire qui oppose le parquet près la Cour pénale internationale (Cpi) et l’ex –chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, nous avons recueilli les avis et autres sentiments des populations de Ouragahio et Mama, village natal de l'ancien président ivoirien.
A quelques heures de  l’ouverture de l’audience de confirmation des charges contre Gbagbo, tous retiennent leur souffle. A Ouragahio ce lundi matin, 18 Février 2012, dans  un bistrot non loin du marché, la conversation entre Salif et Bodoua s’anime. Les  deux jeunes gens parlent politique sur un ton amical ponctué parfois de railleries.
Quand Salif fait  remarquer à Bodoua que c’est aujourd’hui que Gbagbo sera condamné par la Cpi, ce dernier s’étonne et fait plutôt comprendre à  son ami qu’il s’agit pour les juges de voir si  l’ancien député de Ouragahio mérite d’être poursuivi.« Les Blancs sont malins. Ils veulent que Gbagbo dure en prison, sinon pourquoi c’est maintenant on cherche à savoir s’il doit être jugé.De toutes les façons il sera condamné parce qu’on lui reproche trop de choses » estime Salif. Son point de vue est contesté par  Bodoua pour qui le fait de poursuivre Gbagbo répond  à des raisons politiques. « Gbagbo n’a rien fait. Ils n’ont pas de preuves contre lui. Mais ils ont peur de le libérer parce qu’ils pensent qu’il va  revenir au pouvoir », se désole-t-il….
De fait l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, même  s’il ne fait pas forcément l’objet de conversation dans bien de milieux à Ouragahio, est très attendue. Il suffit d‘aborder  le sujet pour que l’on s’en rende compte.Chose remarquable c’est que tous ceux que nous avons interrogés savent bien que l’audience s’ouvre aujourd’hui. « Nous prions pour que les choses se passent bien pour Gbagbo. Mais je ne cache pas le fait  que je suis très inquiet. On croise les doigts », indique Dago César, ébéniste.
Boka Ayaou est institutrice et ne suivra pas l’audience, occupée qu’elle sera avec ses élèves. « Pour moi, la vraie réconciliation en Côte d’Ivoire dépend de la libération de Gbagbo. Et on souhaite tous qu’il soit libéré » formule-t-elle, avec un brin d’espoir. Massandjé Koné, vendeuse de fruits, au marché a une crainte qu’elle a bien voulu nous exposer. « Je ne souhaite pas qu’il arrive quoi que ce soit, mais si Gbagbo est libéré ou condamné à être jugé, il y en a qui seront heureux dans un ou l’autre cas. Alors moi j’ai peur que cela ne crée des affrontements entre les heureux et les mécontents », a-t-elle dit, anxieuse. Ses propos sont soutenus par une de ses clientes, Rokia Konaté, qui  a assisté à notre échange. « Vous voyez, ça été le cas quand les Eléphants ont perdu à la Can. Les choses ont failli dégénérer entre ceux qui souhaitaient la défaite et ceux qui priaient pour la victoire du onze national » a-t-elle rappelé. Cette crainte, beaucoup la partage à Ouragahio. Juste à quelques kilomètres de cette localité, il fait beau temps à Mama, le village qui a vu naître, un jour de mai 1945, Laurent Gbagbo. Les habitants vaquaient tranquillement à leurs occupations, et pour l’évènement de jour, on préfère ne pas entretenir le doute.
Pour Ouraga Dalo, planteur, ce  temps si clément traduit tout l’espoir pour eux, qu’un jour « notre filsreviendra ». A la petite gare du village Gnahoré Eunock, marchand de bois qui attend un véhicule pour Bayota qui s’est prêté à nos questions, plaide pour que Gbagbo  soit jugé sur la base du droit et que les juges tiennent compte du fait que maintenir Gbagbo à la Haye créerait plus de problèmes qu’il n’en  résoudra en Côte d’Ivoire ».
Marguerite Dally est paysanne à Zahibohio. Elle dit être venue  voir sa sœur mariée à Mama pour suivre l’audience à la télé. « On  ne fait queprier » nous répond la jeune dame avant de s’en aller, le visage presque sans expression. Dans presque toutes les familles, on retient son souffle et l’ouverture de l’audience est vivement attendue. Selon un jeune du village qui a requis l’anonymat, beaucoup de villageois reviendront tôt des champs pour suivre l’audience
Alain BOUABRE

 

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