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28 août 2013

Syrie : réactions de la classe politique Française sur la question d'une intervention militaire annoncé hier par François Hollande

Éditorial de lucienne magalie pons

Avant de prendre connaissance des réactions de la classe politique il convient de prendre connaissance de l'Allocution du Président de la République à l'occasion de la  Conférence des Ambassadeurs -  Mardi 27 Août 2013





Les réactions de la classe politique Française :

Nicolas Dupont- Aignan  -   Extrait de son intervention   : .. "On voit qu'on est en train de reproduite l'erreur tragique Irakienne, seulement il n'y a plus Jacques Chirac et Dominique de Villepin pour dire STOP à cette folie. Les preuves ?,  on en a aucune, les armes chimiques ont été répandues , les rebelles les ont utilisées ?, peut-être Assad ?, mais nous n'avons aucune preuves et on se précipite ainsi ,comme ça, dans un conflit  avec des conséquences inclaculables, et pour mettre qui à la place ? , des islamistes fondamentalistes que nous combattons au Mali, pour déstabiliser un peu plus le Moyen -Orient , pour quecà se retourne plus contre Israël et les autres ?...." ( extrait vidéo  ci-dessous) :




Par ailleurs, le Député  Nicolas Dupont-Aignan en se déclarant   opposé à une intervention militaire en Syrie, "une aventure hasardeuse", demande en outre un débat à l'Assemblée sur ce sujet, à l'instar du Premier ministre britannique David Cameron qui va convoquer le Parlement britannique jeudi pour un vote sur ce sujet. "François Hollande doit en faire autant" et "il est indispensable que l'Assemblée nationale se réunisse sous les 48 heures pour un débat public", a-t-il  insisté  en demandant  au Premier ministre Jean-Marc Ayrault et au président de l'Assemblée Claude Bartolone "de prendre immédiatement les dispositions afférentes". 


François Fillon :  L'ancien Premier ministre François Fillon  UMP dans une interview a Pris Match mise en ligne mardi  a estimé   que "la seule issue à la crise syrienne est une réunion à Genève sous l'égide des Nations unies", et il le dira au président russe Vladimir Poutine qu'il doit revoir prochainement. "Quand nous étions tous deux Premier ministre, nous avons travaillé ensemble et résolu plusieurs sujets, même sur fond de profonds désaccords. Poutine est quelqu'un avec qui on peut discuter à condition de respecter son point de vue et d'accepter au moins de l'entendre",..."
"Je ne lui ai pas parlé récemment, j'aurai l'occasion de le faire dans quelques semaines puisque j'irai en Russie et je le verrai. Je lui redirai ce que je lui dis depuis 2 ans sur le sujet, à savoir que la Russie se grandirait en étant le vrai moteur de la recherche d'une solution en Syrie", ajoute-t-il. Selon  François Fillon , .... "la seule façon d'obtenir réellement la fin des combats, c'est d'obtenir des Russes qu'ils forcent Bachar al-Assad à venir à la table des négociations". "Je pense qu'Angela Merkel et François Hollande ont les moyens de convaincre Poutine d'accepter cette discussion", soutient-il également.

Rachida Dati (UMP).  :  "Le massacre du peuple syrien est accablant pour le régime de Bachar el-Assad, mais l'intervention militaire est-elle la solution ? Je ne le pense pas (...), l'histoire, même récente, en Afghanistan, en Irak ou même en Libye abandonnée par la France, démontre qu'une intervention militaire pour se débarrasser d'une dictature n'est pas nécessairement synonyme de liberté pour les peuples, bien au contraire. En Syrie, on peut craindre que le chaos ne succède au chaos, en l'absence d'une opposition unie et donc identifiable. (...) Nous devons continuer à maintenir la pression sur le régime de Damas, sans mépriser la Russie et la Chine. La seule issue est la solution politique."
 
Philippe Marini (UMP - Président de la Commission des Finances du Sénat ) : Le sénateur  Philippe Marini a estimé mardi qu'une intervention française pouvait entraîner la "déstabilisation" du Proche-Orient. "Nous sommes dans une séquence qui rappelle celles des armes de destruction massive en Irak", qui était un "alibi pour faire la guerre au régime de Saddam Hussein. Quand on se retourne vers 2004, avec tous ces morts, on peut se demander : fallait-il le faire ?", a  demandé Philippe Marini.  Selon Philippe Mrini,  "la France avait alors la chance d'avoir pour président Jacques Chirac, indépendant vis-à-vis des États-Unis et qui avait une bonne relation avec l'Allemagne de Schröder"....,  "Aujourd'hui, le gouvernement français est suiviste, sans véritable esprit critique", a-t-il affirmé, en  ajoutant : "Il n'y a pas d'intervention internationale fraîche et joyeuse. Ça ne peut pas être une opération de quelques heures, quelques jours. Dans le contexte très particulier du Proche-Orient, de nouvelles violences entraîneront la déstabilisation de cette région".


 François Bayrou  : Le président du MoDem François Bayrou , a lancé mardi sur RMC  un "appel pressant à la prudence" avant une "décision" concernant une intervention occidentale en Syrie. "Au point où nous en sommes dans l'affaire syrienne - ce qui semble se développer comme une mécanique implacable -, je voudrais lancer un appel pressant à la prudence",  .......,  "Il y a beaucoup de manipulations dans ces guerres civiles et donc je voudrais qu'on attende le rapport de l'ONU", a-t-il souhaité.
: "Quelles vont être les conséquences à long terme" d'une "intervention armée" ? a  demandé François Bayrou en rappelant  qui rappelle avoir soutenu "de toutes à la fois l'intervention au Mali en janvier 2013 et le refus français d'entrer en guerre en Irak en 2003. Quels vont être les effets "sur la pauvre Syrie" ? a-t-il poursuivi, en soulignant la "dimension communautaire" du conflit, avec un "double affrontement historique", entre "les sunnites et les chiites" et "entre l'Iran et en particulier Israël" , .... "quelles sont les conséquences sur les minorités ?", en particulier "chrétiennes", et sur le Liban, a-t-il encore demandé. "Je demande qu'on réfléchisse bien aux risques géopolitiques, aux risques à l'échelle de toute une région du monde", et "peut-être à l'échelle des siècles", a-t-il averti. 

Réaction de Marine Le Pen ( source site Front National - 27 Août 2013) :


Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
François Hollande a indiqué sa détermination à engager la France dans une intervention militaire américaine en Syrie qui s’avère désormais plus que probable, et imminente.
C’est une décision précipitée, fondée sur des supputations (« Tout porte à croire » que c’est le régime qui a commis cet acte, selon ses propres termes) alors que la lumière n’a pas encore été faite sur les attaques chimiques commises en Syrie. Il y a quelques semaines, Carla Del Ponte, membre de la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie, indiquait elle-même que les rebelles utilisaient de telles armes.
L’expérience du passé aurait pourtant dû le faire réfléchir : chacun se souvient des manipulations américaines au sujet des armes de destruction massive en Irak qui en réalité n’existaient pas.
C’est une décision qui inféode une nouvelle fois gravement la France aux Etats-Unis. Manifestement, François Hollande a choisi d’obéir aux injonctions américaines d’intervenir en Syrie, et de continuer à saper l’indépendance de notre pays, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait lui aussi en choisissant d’intervenir en Libye. On est loin du refus salutaire de la France, en 2003, de s’engager auprès des Américains en Irak. On est loin d’une diplomatie forte et autonome, respectueuse du droit international.
Mais c’est surtout une décision qui sera très lourde de conséquences dramatiques.
D’abord parce qu’il s’agit, en attaquant le régime syrien, de soutenir des rebelles islamistes ; François Hollande a d’ailleurs annoncé son intention de les armer davantage. Là encore, l’expérience du passé ne semble servir à rien : Nicolas Sarkozy avait commis la même erreur en Libye, en contribuant à mettre au pouvoir les rebelles islamistes, avec les conséquences terribles que l’on sait aujourd’hui. La charia, la persécution des chrétiens de Syrie, voici ce qui attend ce pays si les Etats-Unis et la France interviennent. Il y a par ailleurs une contradiction majeure avec l’objectif poursuivi au Mali, qui était justement d’empêcher la prise de pouvoir par les islamistes : on arme ainsi d’un côté ceux-là même qu’on combat de l’autre.
Ensuite, en frappant la Syrie, les Etats-Unis et la France risquent de mettre le doigt dans un terrible engrenage, la région étant une véritable poudrière, et la Russie, tout comme la Chine, faisant montre d’une véritable hostilité à toute intervention. Tout laisse penser que cette décision entraînera une escalade dans la violence.
Décidemment François Hollande en tous domaines commet toutes les erreurs.

Jean-Marie Le Pen -  communiqué du 27 Août 2013- :
Communiqué de Presse de Jean-Marie Le Pen, Président d’Honneur du Front National
Il est aujourd’hui clair pour tout le monde que la contestation armée contre le gouvernement syrien a été suscitée, alimentée, organisée par les Américains, les Israéliens et les dictatures monarchiques arabes.
Ce sont des commandos entrainés par ces puissances étrangères qui se lancent à l’assaut de Damas.
Les réactions occidentales sont consternantes :
La France, la Grande-Bretagne, les USA, comme en Lybie, veulent éliminer le gouvernement en place.
Fabius et Hollande se disent certains que la contre-offensive d’Assad est un crime contre l’humanité, comme d’ailleurs les grands humanistes que furent les auteurs d’Hiroshima et de Nagasaki.
A l’abri dans leurs bistrots parisiens, Kouchner et Levy veulent qu’on fasse la guerre à Assad.
On croit rêver quand on sait que le gouvernement français est incapable d’assurer la sécurité des citoyens à Marseille devenue Chicago sur mer.



Florian Philippot (FN). :  Le vice-président du FN  sur I-Télé, a dénoncé mardi une "diplomatie de cow-boys" dans les menaces occidentales d'intervention militaire en Syrie. "Bien sûr que les images sont choquantes", a commenté sur i>Télé le bras droit de Marine Le Pen à propos de l'attaque qui aurait fait plus de 1 000 morts dans la Ghouta orientale mercredi. "Mais on ne peut décider une intervention militaire sur une image alors qu'on ne sait rien", avec "des preuves en sable", a  averti  Florian Philippot, ..." Si l'Occident intervient, "on se met en dehors de la légalité internationale, en dehors de l'ONU, on va aider des rebelles dominés par les islamistes radicaux", qui vont "menacer les femmes, les chrétiens, les alaouites qui sont quand même deux millions et seront immédiatement victimes de massacres", a  expliqué  Florian Philippot. "Je ne veux pas être complice de cela." Pour lui, intervenir militairement, "c'est mettre le feu aux poudres" dans une région explosive, "c'est une diplomatie de cow-boys et ce n'est pas la France que je défends" dans ce cas, a-t-il encore plaidé.


Jean-Luc Mélanchon ( Parti de gauche) : Interrogé par BFM TV et RMC   Jean-Luc Mélanchon a déclaré,  : "Ce serait une erreur gigantesque, peut-être le seuil d'une guerre beaucoup plus large que toutes celles que nous avons vues dans cette région." "Prenez tous le temps du sang-froid", a recommandé Jean-Luc Mélenchon. "Il ne faut pas faire cette guerre",   il a aussi rappelé En rappel que  l’ancien procureur du TPI Carla del Ponte, enquêtant pour l'ONU, avait assuré en mai que la rébellion syrienne avait utilisé du gaz sarin. Il faut travailler à "une solution politique", a demandé le dirigeant du Front de gauche. "Nous sommes sur la poudrière du monde, "On ne joue pas avec le feu. Ça ne peut pas être le système des shérifs", a-t-il  Insisté 

Pierre Laurent ( Sénateur et Secrétaire national PCF) : Pierre Laurent  a demandé au président François Hollande un débat parlementaire sur la situation en Syrie, a-t-on appris mardi auprès du Parti communiste. Le sénateur et secrétaire national  du Parti communiste a, dans une lettre au chef de l'État, souhaité qu'une information des élus et une discussion sur cette crise soient inscrites en priorité à l'ordre du jour de la session extraordinaire qui commence le 10 septembre, a précisé Olivier Dartigolles, porte-parole du parti. Dans ce courrier, Pierre Laurent exprime la "vive préoccupation" des communistes face aux développements de la situation en Syrie.

Par contre certaines personnalités politiques ne seraient pas opposées  avec certaines nuances à une intervention comme par exemple  :

Jean François Copé, Président de l'UMP :


Hervé Morin (UDI), l' 'ancien ministre de la Défense qui  s'est dit favorable à "une intervention aérienne ciblée" contre des "sites militaires et politiques de Damas", "dès lors que l'utilisation de l'arme chimique" par le régime de Bachar el-Assad est "avérée".

et 

Benoist Apparu (UMP). pour lequel ..."La légitimité internationale, c'est d'intervenir, même si la légalité, c'est l'ONU. Il faudra probablement contourner les veto russes et chinois." Il faut que "la diplomatie française" tout comme "le président de la République" effectuent "une tournée des capitales européennes et mondiales" pour "essayer de convaincre l'ensemble des capitales - et je pense évidemment essentiellement à Moscou et à Pékin - de la nécessité d'une intervention dont il faut définir les formes. ...  Il faut évidemment parallèlement à cela préparer la suite pour éviter les dérives types irakiennes". Mais "la première chose à faire, c'est de faire stopper ces massacres : il n'est pas possible d'accepter ... qu'un dirigeant massacre sa population sans que nous intervenions."

Nous reviendrons plus tard sur les réactions émanant des autorités étrangères. qui sont nombreuses comme nous le savons  à  protester contre les intentions d'Obama, François Hollande, David Cameron et Erdogan .


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