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03 août 2013

Silvio Berlusconi : Crise parlementaire en Italie à la suite de sa condamnation en dernière instance par la Cour de Cassation

Éditorial de lucienne magalie pons




La survie du gouvernement italien mise  en jeu après la condamnation définitive de Silvio Berlusconi :  Les parlementaires de sa formation  politique le PDL, sénateurs et députés,  ont remis leur démission en signe de soutien.




SIlvio Berlusconi  ne manque pas de soutien au sein de son parti, au lendemain de sa condamnation Jeudi  en dernière instance à 4 ans de prison dont trois couverts par une amnistie, dans l’affaire Mediaset, les députés et les sénateurs de son part  indignés   ont donné , en signe de protestation, leur démission  vendredi 2 Août  et ont indiqué  que Renato Schifani (Sénat) et Renato Brunetta (Chambre des députés) ont indiqué  ont l’intention de se rendre au palais du Quirinal auprès du président de la République, Giorgio Napolitano, pour porter ces démissions et demander "un retour à la justice".
Leur décision a été prise au  cours d’une réunion vendredi en début de soirée   des  parlementaires   de sa formation , le Peuple de la Liberté (PDL)  à Rome au cours de laquelle le   Sénateur Silvio Berlusconi  ovationné par les participants a affirmé , selon ce que rapportent  les médias   : "Nous ne pouvons nous soustraire au devoir d'une vraie réforme de la justice et, pour cela, nous sommes prêts aux élections. Nous devons demander au plus vite des élections pour vaincre. Réfléchissons au meilleur chemin pour atteindre cet objectif."



Une crise parlementaire qui risque de déstabiliser  l’équilibre  fragile  du gouvernement italien gouvernemental , Angelino Alfano, ministre de l'Intérieur PDL dans le gouvernement de coalition droite-gauche d'Enrico Letta, a déclaré : "Nous sommes prêts à la démission pour défendre notre idéal."



Vendredi soir, les dirigeants du PDL  ont choisi de  se diriger  vers une ligne forte   , il semble voulir aller jusqu’au bout dans leur intention, le ministre de l'Intérieur PDL dans le gouvernement de coalition droite-gauche d'Enrico Letta,  Angelino Alfano a  déclaré : "Nous sommes prêts à la démission pour défendre notre idéal.", ce qui risque de provoquer une chute du Gouvernement et des élections anticipées.


Certains commentateurs estiment que  Silvio Berlusconi semblait avoir plutôt intérêt à conserver son siège de sénateur jusqu'au terme normal de la législature (2018) et éviter des élections anticipées causées par une éventuelle chute du gouvernement et soulignent que le climat politique déjà fragile devient confus.



Silvio Berlusconi a été condamné jeudi, par la Cour de cassation, à quatre ans de prison dont trois couverts par une amnistie, dans l’affaire  Mediaset. Il ne sera pas incarcéré en raison de son âge (76 ans) mais devra choisir, à la mi-octobre, entre l'assignation à résidence et les travaux d'intérêt social.
La préfecture de police de Milan a, par ailleurs, émis un décret qui  le privera  de son passeport en conséquence de sa condamnation.

Un décret qui finalement  apparaît comme une mesure superfétatoire, Silvio Berlusconi n’a jamais manifesté l’intention de quitter l’Italie dans laquelle il est enraciné  « à la vie à la mort » , il assumera ses responsabilités qu’elles quel soient même si elles lui couteront un an d’assignation à résidence ou des travaux d’intérêt social, il  sait qu’il peut compter sur  le soutien son parti le PDL  

Ses avocats, eux, ont déjà fait savoir qu’ils entreprendront «toute initiative utile, y compris au niveau européen pour obtenir que cette sentence injuste soit radicalement modifiée».

Silvio Berlusconi  quant à lui a aussitôt dénoncé dans un message vidéo une «condamnation dénuée de tout fondement», évoquant «un véritable acharnement judiciaire sans égal» à son encontre et appelant ses partisans à «continuer le combat». 

Il a été entendu  5 sur 5 !
 



 





 Rien ne parait atteindre le moral de  Silvio Berlusconi  et de ses troupes pas plus ses  avatars fiscaux et politiques que ses frasques  intimes   sentimentales en marge de sa vie politique ,  de plus il reste populaire dans son pays  en dépit des critiques de ses partenaires européens  de l’Italie , Angela Merkel en tête,  qui n’ont  atteint sa crédibilité chez lui. 

ooOoo

Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire Mediaset nous la résumons dans les grandes lignes : 

Le parquet de Milan  avait demandé le 26 avril 2005, le renvoi de Silvio Berlusconi et de douze autres personnes dans une affaire de droits de retransmission concernant Mediaset, son groupe de télévision.

Silvio Berlusconi, qui contrôle le groupe Mediaset à travers sa holding Fininvest, etait accusé de « faux en bilan, fraude fiscale et abus de biens sociaux », dans le cadre d'une enquête judiciaire qui avait  débuté en juin 2001. Le président du groupe Mediaset, Fedele Confalonieri, ami de  silvio Berlusconi  Berlusconi faisait  partie des personnes pour lesquelles un renvoi avait  été demandé, au terme d'une enquête conduite par les juges d'instruction Alfredo Robledo et Fabio De Pasquale. Berlusconi  quand à lui avait été inscrit dans le registre des personnes « mises sous enquête »  le 19 février 2003.
Les magistrats estimaient que Mediaset avait  artificiellement gonflé, à travers des sociétés écrans off-shore, les prix d'achat des droits de diffusion de films américains. Grâce à ces opérations, le groupe appartenant à Silvio Berlusconi aurait réussi à constituer des caisses noires à l'étranger et à réduire en Italie les bénéfices de Mediaset afin de payer moins d'impôts. 

Entre 1994 et 1995, juste avant son introduction en bourse, la société aurait ainsi gonflé de 171 millions de dollars le prix des films acquis aux États-Unis. Les droits de retransmissions des films et programmes télévision étaient acquis aux États-Unis par deux sociétés écrans. Marina et Piersilvio Berlusconi, les deux enfants aînés de Silvio Berlusconi qui occupent des postes de direction à Fininvest et Mediaset, ont également été impliqués dans cette enquête mais leur dossier ont  été disjoint du reste de l'instruction.

Mediaset s'est toujours défendu d'avoir fraudé, soulignant à diverses reprises, que « les droits cinématographiques ont été acquis aux prix du marché ».

Le procès  a repris le 18 janvier 2010, à la suite de l'annulation de la loi Alfano. Le 19 mai 2012, la plus haute instance judiciaire d'appel confirme le verdict de non-lieu rendu en sa faveur dans l'affaire de fraude fiscale et de détournement de fonds liées au dossier Mediatrade.

Le 26 octobre 2012, l'ancien président du Conseil italien est reconnu coupable par le tribunal de Milan de fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Il est condamné à quatre ans de prison ferme, en première instance, peine aussitôt réduite à un an en application d'une loi d'amnistie. Il est également interdit de mandat public durant trois ans. Cette peine est confirmée  ensuite  en appel, le 8 mai 2013, et l'interdiction d'exercer un mandat public est portée à cinq ans.

Jeudi 1er Août 2013  Silvio Berlusconi a été condamné  par la Cour de cassation, à quatre ans de prison dont trois couverts par une amnistie, par contre  la haute juridiction a annulé la «peine accessoire» de l’interdiction de mandat public, en renvoyant son examen devant la Cour d’appel.

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REVUE DE PRESSE :
L'Italie se dirige vers une nouvelle crise politique. Au lendemain de la confirmation de la condamnation de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale, les parlementaires de son parti ont remis leur démission, vendredi 2 août, en signe de protestation. Le Peuple de la Liberté (PDL, droite), la formation de Silvio Berlusconi, fait partie du gouvernement de coalition en place depuis trois mois, dirigé par Enrico Letta, du Parti démocratique (centre gauche).
www.20minutes.fr › Monde
Il y a 9 heures - ITALIE - Ils estiment injuste la condamnation du CAVALI7RE


Le Monde ‎- il y a 10 heures
La Cour de cassation italienne a confirmé la condamnation pour fraude fiscale du Cavaliere et annulé son inéligibilité.
  1. ITALIE. Silvio Berlusconi condamné, mais pas (totalement) coulé
Le Nouvel Observateur‎ - il y a 8 heures
  1. VIDEO. Les parlementaires du parti de Silvio Berlusconi remettent leur démission
L'Express‎ - il y a 10 heures
fr.wikipedia.org/wiki/Silvio_Berlusconi
Silvio Berlusconi est le premier enfant d'une famille de la petite bourgeoisie milanaise. Son père, Luigi Berlusconi (1908-1989), a travaillé toute sa vie à la ...
Vous avez consulté cette page 3 fois. Dernière visite : 02/08/13
www.lefigaro.fr/.../01003-20130801ARTFIG00513-la-condamnation-de...
Il y a 1 jour - VIDÉO - L'ancien président du Conseil tombe pour fraude fiscale. Sa peine d'un an de prison est définitivement confirmée, mais elle devrait ...
www.20minutes.fr › Monde
Il y a 9 heures - ITALIE - Ils estiment injuste la condamnation du Cavaliere...
tempsreel.nouvelobs.com › Monde
Il y a 1 jour - Le Cavaliere a été condamné à 4 ans de prison. Mais il sera assigné à résidence et n'écope pas d'une interdicti...
www.lexpress.fr/.../video-les-parlementaires-du-parti-de-silvio-berluscon...
Il y a 10 heures - En signe de protestation contre la condamnation dans l'affaire Mediaset de l'ex-chef du gouvernement italien, les parlementaires de sa ...
www.latribune.fr/.../silvio-berlusconi-n-a-pas-perdu-sa-capacite-de-nuire...
Il y a 14 heures - Le Sénat doit encore lever l'immunité parlementaire du Cavaliere pour que sa condamnation à de la prison ferme dans l'affaire Mediaset soit ...
www.liberation.fr/monde/2013/08/01/reperes_922320
Il y a 20 heures - La fraude de trop Accusé de fraude fiscale dans une transaction de droits télévisés de son groupe Mediaset, Silvio Berlusconi ne devrait pas ...
fr.news.yahoo.com/affaire-mediaset-peine-prison-confirmée-berlusconi-...
Il y a 22 heures - Lisez 'Italie: première condamnation définitive pour Silvio Berlusconi' sur Yahoo! Actualités France. La Cour de cassation italienne a confirmé ...


REVUE DE PRESSE EUROPEENNE – SOURCE EUROTOPICS :


Revue de presse européenne du 02/08/2013

À LA UNE


Berlusconi condamné en dernière instance
La Cour de cassation a confirmé jeudi la condamnation de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale. C'est la première condamnation définitive de l'ex-Premier ministre italien, qui a réchappé jusque-là à des dizaines de procès. La justice renverse enfin le Berlusconisme, se réjouissent certains commentateurs. D'autres déplorent que la politique n'ait pas été en mesure de s'en débarrasser.

La Repubblica - Italie
Fin de course pour le Cavaliere
La condamnation de Berlusconi met fin à la fable de l'entrepreneur miracle, et ce n'est pas trop tôt, se réjouit le quotidien de centre-gauche La Repubblica : "Le verdict est définitif, le crime avéré. Le monde entier sait désormais que Berlusconi a escroqué le fisc, son entreprise, les autres actionnaires et le marché pour déposer à l'étranger une manne d'argent sale, qui lui a servi par la suite à manipuler un autre marché, celui de la politique, infiniment précaire. Il ne reste rien de cette histoire titanesque et déformée par la démesure populiste et les aberrations économiques. Mais le verdict de la Cour de cassation anéantit surtout la conception antilibérale et peu occidentale de la droite, élaborée et théorisée comme le territoire d'abus et d'outrances légitimés par le charisme du leader. Un leader par définition tellement 'innocent' qu'il se soustrait à tout contrôle de la légitimité et de la légalité." (02.08.2013)
» page d'accueil (La Repubblica)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Intérieure, » Criminalité, » Justice, » Corruption, » Italie
Tous les textes disponibles de » Ezio Mauro

Die Welt - Allemagne
L'avenir de l'Europe se joue en Italie
Après plusieurs procès non aboutis, Berlusconi a été condamné pour la première fois en dernière instance. La justice s'est opposée à l'ancien Premier ministre, mais l'incapacité de la politique à s'en débarrasser pèse sur l'Europe entière, déplore le quotidien conservateur Die Welt : "Berlusconi est Berlusconi : un parieur qui se fiche royalement de la raison d'Etat. ... Mais il existe en Italie une opposition de gauche, le 'parti démocrate', qui s'élève contre Berlusconi, soutenu par quasiment tous les intellectuels italiens : avec fracas, mais sans succès. Voilà la véritable misère de l'Italie. Quel est ce pays, au bord du gouffre, et pourtant incapable de se débarrasser politiquement d'un imposteur égomaniaque comme Berlusconi ? En Italie, où a été lancée l'Europe unie en 1957 avec le Traité de Rome, se joue l'avenir de l'Europe. L'intégration européenne est une bénédiction, mais elle risque de se transformer en malédiction. Depuis longtemps, l'Italie s'efforce de le prouver." (02.08.2013)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Intérieure, » Criminalité, » Justice, » Société, » Italie, » Europe
Tous les textes disponibles de » Thomas Schmid

Hospodářské noviny - République tchèque
La peur d'une nouvelle instabilité
Aussi remarquable que soit la condamnation par la justice italienne de l'homme le plus puissant du pays, mieux vaut ne pas penser aux conséquences politiques et économiques du verdict, s'inquiète le quotidien économique libéral Hospodářské noviny : "Le condamné est le chef d'un des deux principaux partis du pays, lesquels gouvernent de surcroît ensemble en ce moment. L'Italie devra voir dans quelle mesure le pays sera capable d'amortir les conséquences politiques voire économiques de ce jugement, et si de nouvelles élections s'imposent. L'Italie a connu des dizaines de scrutins depuis la fin de la guerre, ce n'est donc pas un phénomène anormal. Mais il reste le souvenir de l'année dernière. La crise financière et la crise de la dette dans la zone euro menaçait déjà à l'époque la quatrième économie du continent. La sentence de Rome comporte donc aussi le spectre d'un retour de l'instabilité." (02.08.2013)
» page d'accueil (Hospodářské noviny)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Intérieure, » Justice, » Italie
Tous les textes disponibles de » Adam Černý

Le Figaro - France
Le premier revers de Berlusconi
Berlusconi vient de connaître son premier revers, relève le quotidien conservateur Le Figaro : "Un revers, une défaite. Il avait jusqu'ici réussi à échapper aux griffes de la justice. Qu'on le veuille ou pas, l'homme est un phénomène comme on le dirait d'un sportif. Qui reste populaire dans son pays même si son étoile a quelque peu pâli ces dernières années. Ni des sorties tonitruantes ni les frasques de sa vie intime n'ont remis en question sa légitimité. Les critiques régulières de ses partenaires européens, Angela Merkel en tête, n'ont pas plus atteint sa crédibilité chez lui. Le bilan de son action est pourtant modeste. Mais il convient aussi de reconnaître que, dans l'imbroglio transalpin, personne n'a fait mieux que lui." (02.08.2013)
» page d'accueil (Le Figaro)
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Tous les textes disponibles de » Yves Thréard

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